Objectif plein emploi : Le marché, la social-démocratie ou l économie sociale ?
292 pages
Français

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Description

Le chômage et la précarité d'emploi sont des problèmes persistants dans notre société et cet ouvrage traite, entre autres, des diverses voies qui s'ouvrent pour tenter de juguler le phénomène. Peut-on améliorer la situation en aménageant ou en réduisant le temps de travail? Quel est le rôle de l'économie sociale? Quel est l'impact de la fiscalité, de la mondialisation et des politiques d'inflation zéro sur l'emploi? Comment donner voix au chapitre aux travailleurs?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 octobre 1998
Nombre de lectures 7
EAN13 9782760516212
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PARUSL’administration publique québécoise  Évolutions sectorielles 1960-1985 Sous la direction d’Yves Bélanger et Laurent Lepage L’Amérique du Nord et l’Europe communautaire  Intégration économique, intégration sociale?Sous la direction de Dorval Brunelle et Christian Deblock L’autre économie. Une économie alternativeSous la direction de Benoît Lévesque, André Joyal et Omer Chouinard Concertation et performance économique : vers de nouveaux modèles?Sous la direction de Diane-Gabrielle Tremblay e Contre l’exclusion. Repenser l’économie . Actes du 13 Colloque de l’Association d’économie politiqueSous la direction de Juan-Luis Klein et Benoît Lévesque Innovation, technologie et qualification Sous la direction de Diane-Gabrielle Tremblay La Perestroïka  Économie et sociétéSousla direction de David Mandel Québec 2000. Quel développement?Sousla direction d’Yves Bélanger et Pierre Harel Au-delà du néolibéralisme  Quel rôle pour les mouvements sociaux?Sous la direction de Juan-Luis Klein, Pierre-André Tremblay et Hugues Dionne
CANADA et autres paysDISTRIBUTION DE LIVRES UNIVERS S.E.N.C. 845, rue Marie-Victorin, Saint-Nicolas (Québec) G7A 3S8 Téléphone : (418) 831-7474/ 1-800-859-7474 Télécopieur : (418) 831-4021 FRANCELIBRAIRIE DU QUÉBEC À PARIS 30, rue Gay-Lussac, 75005 Paris, France Téléphone : 33 1 43 54 49 02 Télécopieur : 33 1 43 54 39 15
BELGIQUES.A. DIFFUSION- PROMOTION-INFORMATION Département la Nouvelle Diffusion 24, rue de Bosnie, 1060 Bruxelles, Belgique Téléphone : 02 538 8846 Télécopieur : 02 538 8842 SUISSEGM DIFFUSION SA Rue d’Etraz 2, CH-1027 Lonay, Suisse Téléphone : 021 803 26 26 Télécopieur : 021 803 26 29
LaLoi sur le droit d’auteurinterdit la reproduction des œuvres sans autorisation des titulaires de droits. Or, la photocopie non autorisée – le « photocopillage » – s’est généralisée, provoquant une baisse des ventes de livres et compromettant la rédaction et la production de nouveaux ouvrages par des professionnels. L’objet du logo apparaissant ci-contre est d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’avenir de l’écrit le développement massif du « photocopillage ».
Données de catalogage avant publication (Canada)e Association d’économie politique. Colloque (15 : 1998 ; Montréal, Québec) Objectif plein emploi : le marché, la social-démocratie ou l’économie sociale ? (Études d’économie politique ; 14) Textes présentés lors d’un colloque tenu à Montréal en mars 1998. Comprend des réf bibliogr. ISBN 2-7605-1020-4 1. Plein emploi – Congrès. 2. Plein emploi – Québec (Province) – Congrès. 3. Socialisme – Congrès. 4. Partage du travail – Congrès. 5. Économie sociale – Congrès. 6. Concertation – Congrès. I. Tremblay, Diane-Gabrielle. H. Titre. III. Collection : Études d’économie politique (Sillery, Québec) ; 14. HD5701.3.A88 1998 331.12’042 C98-941163-X
Les Presses de l’Université du Québec remercient le Conseil des arts du Canada et le Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition du Patrimoine canadien pour l’aide accordée à leur programme de publication.
Mise en pages : PRESSES DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC Conception graphique de la couverture : PRESSES DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC
19 8 7 6 5 4 3 2PUQ 1998 2 3 4 5 6 7 8 9 1Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés ©1998 Presses de l’Université du Québec e Dépôt légal – 4 trimestre 1998 Bibliothèque nationale du Québec / Bibliothèque nationale du Canada Imprimé au Canada
Remerciements
Diane-Gabrielle Tremblay
La publication de cet ouvrage, ainsi que la réalisation du colloque qui y a été associé, ont été rendues possible grâce au soutien du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada, de Développement des ressources humaines Canada, de la Société québécoise de développement de la main-d’œuvre (devenue Emploi-Québec) et de la Téléuniversité. Nous tenons à les remercier tous ici.
Diane Bellemare, Ginette Dussault et Francine Jacques ont été associées à la planification du colloque ; David Rolland a collaboré à l’édition des actes. Je tiens à les remercier pour leur travail et pour le plaisir que nous avons eu à travailler ensemble.
Objectif plein emploiUne introduction au débat
Diane-Gabrielle Tremblay
Je ressens à la fois plaisir et tristesse en écrivant ces lignes pour introduire cet ouvrage sur le thème du plein emploi, puisque avec ma collègue Diane Bellemare, nous avons pensé cet ouvrage à la mémoire de notre collègue et amie Lise Poulin-Simon, décédée en août 1995. Toutes les trois nous avons passé de nombreuses heures en réunion, souvent chez Lise, à discuter de nos recherches communes, comme de tant d’autres choses. Ce fut toujours un plaisir de travailler avec Lise et les échanges avec elle étaient toujours stimulants. Nous avons voulu lui rendre hommage par la publication de cet ouvrage sur un thème central dans ses recherches. Comme le dit elle-même Diane Bellemare dans cet ouvrage, Lise et elle formaient presque un couple au plan de la recherche, et c’est pourquoi il était naturel que ce soit elle qui présente l’hommage à Lise Poulin-Simon, qui suit immédiatement cette introduction. Dans cet hommage, Diane Bellemare présente bien l’ensemble des travaux et des préoccupations de Lise, tout en faisant le lien entre ses recherches et ses écrits d’une part, et ses valeurs, ses convictions et sa vie d’autre part. Je n’en dirai pas davantage ici, mais je m’associerai simplement à ce très beau témoignage en l’honneur de notre collègue et amie. Nous avons également établi la liste des publications de Lise, qui témoignent de ses principaux champs d’intérêt et de son très grand engagement dans la recherche théorique, comme dans la recherche-action. Cette liste suit immédiatement le texte de Diane Bellemare.
Nous savons tous que Lise Poulin-Simon était très préoccupée par le problème du chômage et qu’elle a activement travaillé pour tenter d’y trouver des solutions. C’est pourquoi il était naturel qu’un ouvrage à sa mémoire porte sur le thème du plein emploi, qu’elle a contribué à faire avancer et à faire comprendre, dans ses interventions et dans ses publications avec Diane Bellemare. Les diverses parties de cet ouvrage reprennent donc les grands thèmes qui étaient au cœur des préoccupations et des interventions de Lise. Comme les problèmes du chômage, du sous-emploi et de la précarité d’emploi sont loin d’être disparus de l’avant-scène économique et politique depuis que Lise nous a quittés, il est encore aujourd’hui important de poursuivre les recherches et les publications sur ces thèmes, et surtout de tenter d’y trouver des solutions.
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Objectif plein emploi
En effet, malgré la tendance à la baisse historique du temps de travail, le chômage et le sous-emploi persistent. De plus, une autre tendance qui a fait son apparition depuis le tournant des années 1980, à savoir la polarisation du temps de travail, entraîne une polarisation des emplois et des revenus.
La polarisation donne lieu à une croissance simultanée de la proportion de la main-d’œuvre travaillant selon des horaires courts (moins de 30 heures) et de celle travaillant selon des horaires longs (plus de 40 ou 50 heures), tandis que la proportion de travailleurs occupés à des horaires plus standards (entre 30 et 40 heures) ne cesse de diminuer. Cela se traduit par un ralentissement de la crois-sance de l’emploi traditionnel ou « standard » (régulier à plein temps) et par une progression accélérée des emplois atypiques ou « non standards », tels que l’emploi à temps partiel, l’emploi occasionnel ou temporaire, ou encore le travail à son propre compte, qui sont plus souvent qu’autrement des emplois précaires et moins bien rémunérés. La conjonction de ces tendances de fond, à savoir la persistance du chômage et la polarisation du temps de travail, se traduit par une détérioration du marché du travail et cette détérioration frappe plus durement certaines catégories de la main-d’œuvre, telles que les femmes et les jeunes, mais de plus en plus aussi les travailleurs vieillissants. Certains affirment que la croissance reprend et que le problème se résoudra de lui-même, mais d’autres considèrent que la croissance ne sera pas suffisante pour régler le problème et qu’il faut intervenir.
DES TAUX DE CROISSANCE EN DÉCLIN Les uns, s’appuyant sur des projections à long terme établies par des organismes nationaux et internationaux, estiment que la croissance mondiale sera d’environ 2 % à 3 % d’ici l’an 2000. Or, compte tenu de l’augmentation de la population active, ces taux de croissance apparaissent trop faibles pour parvenir à stabiliser les taux de chômage à leur niveau actuel, encore moins pour les réduire. Par conséquent, on ne saurait compter uniquement sur la croissance pour créer des emplois. Plusieurs invoquent ces projections pour justifier la nécessité de réduire 1 et de partager le temps de travail . Un autre courant de pensée évalue au contraire que le potentiel des économies industrialisées est plus élevé que ne le laissent entrevoir les prévisions de croissance. Ce potentiel serait exploitable à la condition que des réformes importantes soient entreprises, en particulier au chapitre de la formation de la main-d’œuvre. D’autre part, certains considèrent que les taux de croissance nécessaires pour réduire le chômage seront inférieurs à l’avenir, dans la mesure où le taux de participation des femmes au marché du travail finira à terme par se stabiliser. Si l’on devait se fier à l’évolution concrète des taux de croissance au cours des dernières décennies, la réalité semblerait pour l’instant donner raison à ceux
1.
Ce point de vue est défendu par plusieurs auteurs français, dont Pierre Larrouturou, Gilbert Cette, Dominique Taddei, André Gorz.
Introduction
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qui soutiennent le premier point de vue. Cette évolution est marquée en effet par un net mouvement à la baisse depuis le milieu des années 1960. Néanmoins, il reste que les points de vue en question s’appuient essentiel-lement sur des prévisions, et qu’on ne saurait justifier uniquement sur cette base l’urgence d’agir en matière d’emploi. Comme l’expérience le démontre, on ne peut pas toujours se fier aux prévisions économiques, à plus forte raison lorsqu’elles concernent le long terme. La situation économique mondiale est devenue trop complexe et instablepour cela, surtout au cours des derniers mois et années. L’essentiel, nous semble-t-il, c’est que notre système économique, laissé à lui-même, n’est pas capable, et s’avère de moins en moins capable de procurer un emploi décent à toutes celles et ceux qui désirent travailler. La forte hausse des taux de chômage observée depuis la fin des années 1960 persiste encore aujourd’hui, même si l’on observe de légères baisses de temps en temps. Il semble donc que la situation appelle des solutions à la fois originales et réalistes pour mettre fin au chômage et à l’exclusion.
LE COÛT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL DU SOUS-EMPLOI
Les coûts économiques et sociaux liés au sous-emploi avaient été évalués dans les années 1980 par Lise Poulin-Simon et Diane Bellemare ; l’évaluation a été reprise dans les années 1990 par le Forum pour l’emploi et les coûts demeurent toujours considérables. Les personnes en chômage ne sont pas les seules à en faire les frais, comme les deux auteures l’avaient bien montré. Les personnes en emploi, ainsi que les entreprises et les gouvernements, en paient aussi le prix.
Pour les personnes en chômage, la différence entre le montant de leurs prestations d’assurance-emploi ou de sécurité du revenu et les salaires qu’elles auraient pu gagner en occupant un emploi, se traduit par des pertes majeures. Pour les personnes en emploi, le contexte du chômage entraîne aussi des pertes de revenus, entre autres parce que la productivité s’en trouve généralement réduite et que les taux de cotisation à l’assurance-emploi deviennent plus élevés. Les entreprises sont perdantes elles aussi, notamment en raison des baisses subies en terme de productivité et d’écoulement des produits, de même qu’en raison des cotisations plus élevées versées au régime d’assurance-emploi. Enfin, les gouvernements accusent également des pertes considérables, aussi bien comme manque à gagner dans les impôts non perçus, qu’au plan des dépenses supplémentaires en sécurité du revenu.
Selon l’évaluation réalisée par leForum pour l’emploi,le chômage a coûté collectivement 30,7 milliards de dollars au Québec en 1993. Cette somme, qui représente la valeur des biens et services additionnels qui auraient pu être produits si l’ensemble des individus aptes au travail (chômeurs ou prestataires d’aide sociale) avaient été employés durant cette période, totalise environ quatre fois le montant des prestations d’assurance-emploi et d’aide sociale versés au cours de la même année. Le tableau qui suit résume le calcul effectué à cette date par leForum.Il distingue les coûts assumés respectivement par les personnes au chômage, par les
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