Vers une politique commerciale socialement responsable dans un contexte de tensions commerciales
219 pages
Français

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Description

Le contexte actuel de transformations multiples dans le monde du travail liées aux changements technologiques et climatiques ainsi qu’aux impacts de la pandémie de COVID-19 sur le commerce et la mondialisation provoque de grandes tensions au sein de nos sociétés et sur les dynamiques de la politique mondiale. La montée de ces tensions rend d’autant plus importante l’adaptation des politiques publiques et de la coopération internationale afin d’assurer le respect des droits du travail, l’élimination de la concurrence entre des systèmes de régulation du travail et une régulation adéquate des acteurs privés mondialisés. Moderniser la politique commerciale du Canada et assurer une convergence internationale vers une approche commune s’avère une trajectoire institutionnelle intéressante.
Cet ouvrage fait état de recherches, de formations et de consultations sur le thème « Vers une politique commerciale socialement responsable : un défi au Canada et ses partenaires commerciaux ». Ces activités se sont déroulées entre 2017 et 2019 dans le cadre d’une étape de développement du projet Gouvernance globale du travail du Centre d’études sur l’intégration et la mondialisation (CEIM) avec la participation de plusieurs experts en matière de politique commerciale. Une approche critique et constructive a permis de dégager certaines recommandations pour une meilleure prise en considération de la dimension sociale des accords commerciaux. Ce livre s’adresse aux organisations syndicales, aux organismes de la société civile, aux chercheurs postsecondaires, aux représentants des gouvernements et des organisations internationales, ainsi qu’à toute personne intéressée par l’« humanisation » des activités économiques mondiales.
Éric Boulanger est directeur adjoint du CEIM, codirecteur de l’Observatoire de l’Asie de l’Est (OAE) et chargé de cours au Département de science politique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
Michèle Rioux est professeure titulaire au Département de science politique de l’UQAM, ainsi que membre et directrice du CEIM.
Sylvain Zini, économiste et politologue, est membre du CEIM et chargé de cours à l’UQAM, à l’Université de Montréal et à l’Université du Québec en Outatouais (UQO).

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 mars 2021
Nombre de lectures 8
EAN13 9782760554368
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Vers une politique commerciale
socialement responsable
dans un contexte de
tensions commerciales
Presses de l’Université du Québec
Le Delta I, 2875, boulevard Laurier bureau 450, Québec (Québec) G1V 2M2 Téléphone : 418 657-4399 – Télécopieur : 418 657-2096 Courriel : puq@puq.ca – Internet : www.puq.ca

Diffusion / Distribution :
CANADA
Prologue inc., 1650, boulevard Lionel-Bertrand Boisbriand (Québec) J7H 1N7 – Tél. : 450 434-0306 / 1 800 363-2864
FRANCE ET BELGIQUE
Sofédis, 11, rue Soufflot 75005 Paris, France – Tél. : 01 53 10 25 25
Sodis, 128, avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny 77403 Lagny, France – Tél. : 0160 07 82 99
SUISSE
Servidis SA, chemin des Chalets 7 1279 Chavannes-de-Bogis, Suisse – Tél. : 022960.95.25

Diffusion / Distribution (ouvrages anglophones) :

Independent Publishers Group, 814 N. Franklin Street Chicago, IL 60610 – Tel. : (800) 888-4741

La Loi sur le droit d’auteur interdit la reproduction des œuvres sans autorisation des titulaires de droits. Or, la photocopie non autorisée – le « photocopillage » – s’est généralisée, provoquant une baisse des ventes de livres et compromettant la rédaction et la production de nouveaux ouvrages par des professionnels. L’objet du logo apparaissant ci-contre est d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’avenir de l’écrit le développement massif du « photocopillage ».
Vers une politique commerciale
socialement responsable
dans un contexte de
tensions commerciales
Préface de Jean-Baptiste Velut

Sous la direction de Sylvain Zini,
Éric Boulanger et Michèle Rioux
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Vers une politique commerciale socialement responsable dans un contexte de tensions commerciales / sous la direction de Éric Boulanger, Michèle Rioux et Sylvain Zini.
Noms : Boulanger, Eric, 1966- éditeur intellectuel. | Rioux, Michèle, 1965- éditeur intellectuel. | Zini, Sylvain, éditeur intellectuel.
Description : Comprend des références bibliographiques. | Textes en français et en anglais.
Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 20200095560F | Canadiana (livre numérique)
20200095579F | ISBN 9782760554344 | ISBN 9782760554351 (PDF) |
ISBN 9782760554368 (EPUB)
Vedettes-matière : RVM : Politique commerciale—Aspect social. | RVM : Canada—Politique
commerciale—Aspect social. | RVM : Accords commerciaux—Aspect social. |
RVM : Canada—Accords commerciaux—Aspect social. | RVM : Travailleurs—Droits.
Classification : LCC HF1411.V47 2021 | CDD 382/.3—dc23


Révision
Gislaine Barrette
Correction d’épreuves
Gislaine Barrette
Conception graphique
Julie Rivard
Mise en page
Sophie Despins
Image de couverture
iStock
Dépôt légal : 1 er trimestre 2021
› Bibliothèque et Archives nationales du Québec
› Bibliothèque et Archives Canada
© 2021 – Presses de l’Université du Québec
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
D5434-1 [01]
Préface
Jean-Baptiste Velut

Se limitant jadis à des réductions tarifaires et à des concessions sectorielles entre négociateurs aguerris, la politique commerciale est devenue au cours des trois dernières décennies l’objet de confrontation et de débats sur la mondialisation. Le « réencastrement » du commerce international dans la sphère sociétale était inévitable à plus d’un titre.
Cette contestation est avant tout liée au creusement des inégalités sociales dans la plupart des pays industrialisés qui se traduit par la progression inexorable des revenus des ultrariches (1% mais surtout 0,1%, 0,01%, etc.) et par l’affaiblissement de la classe moyenne, qui « ressemble de plus en plus à un bateau qui naviguerait en eaux troubles », selon les mots du secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) Angel Gurría 1 . En dépit de la résilience de l’État providence, cette tendance, particulièrement marquée aux États-Unis, n’épargne ni l’Europe ni le Canada. Si la mondialisation a dans une certaine mesure réduit les inégalités entre pays riches et pays pauvres ou émergents, le contraste est saisissant entre le déclin de la classe ouvrière occidentale et l’essor fulgurant des classes moyenne et aisée en Asie, notamment en Chine : c’est la fameuse « courbe de l’éléphant » de Milanovic 2 . Le sentiment d’abandon des perdants de la libéralisation des échanges explique en grande partie le rejet actuel de la mondialisation économique et provoque un repli identitaire attisé par les partis populistes, de part et d’autre de l’Atlantique.
Le deuxième vecteur du rejet de la mondialisation économique est étroitement lié au premier et a trait à la concentration accrue des gains de la libéralisation des échanges pour un nombre restreint de firmes multinationales (FMN) dites « superstars » au détriment de concurrents moins internationalisés et de la rémunération des travailleurs, dont le ratio sur la valeur ajoutée nationale ne cesse de diminuer 3 . Si la critique de la mondialisation néolibérale se polarisait autrefois sur les droits des travailleurs dans les « ateliers de la sueur », les griefs de l’altermondialisme se sont aujourd’hui diversifiés pour remettre en question l’empreinte carbone, la violation des données personnelles, l’évasion fiscale, etc. En d’autres termes, bien que les cibles aient changé au gré des mutations de l’économie mondiale, la puissance des entreprises reste un thème fédérateur de la critique altermondialiste.
Cela est lié aux mutations de la politique commerciale qui constitue le troisième déterminant de cette contestation. L’élargissement rapide du cadre des négociations et la judiciarisation des questions commerciales dans une multitude de sphères réglementaires « au-delà des frontières » – investissement, propriété intellectuelle, marchés publics, transparence, indications géographiques, santé, normes sociales de travail, environnement, commerce numérique et protection des données – ont logiquement sensibilisé et mobilisé un cercle croissant de parties prenantes inquiètes du manque de comptabilité démocratique des négociations commerciales 4 . Ainsi, les fameuses tortues écologistes ont rejoint les cols bleus pour former une alliance bleue et verte lors des manifestations de Seattle, au sein d’un mouvement altermondialiste toujours plus large regroupant désormais associations de consommateurs, organisations non gouvernementales pour la défense des droits de l’homme, militants pour les droits numériques, la cause animale, et collectivités locales, tous inquiets de l’intrusion des négociateurs commerciaux dans leurs champs de politique publique. La politique commerciale a élargi son champ sans démocratiser son processus : ses dynamiques d’exclusion sont aujourd’hui mises à nu 5 .
Si les visions manichéennes du protectionnisme et du libre-échange subsistent, fussent-elles nationalistes ou internationalistes, la réalité de l’économie politique internationale confirme ce que l’étude des modèles de capitalisme a depuis longtemps démontré : la dichotomie entre protectionnisme et libre-échange n’est pas plus pertinente que ne l’a été l’opposition réductrice entre interventionnisme et libre-marché. Pour paraphraser Peter Evans (1995, p. 10), on ne saisit pas l’essence d’un modèle d’économie politique en mesurant l’intervention de l’État sur une échelle graduée – ou en posant la question du « combien » –, mais en analysant les différentes formes d’action du gouvernement qui structurent l’économie pour comprendre le « comment » 6 .
C’est cette approche sociétale de l’économie politique inspirée de Karl Polanyi et Fernand Braudel qui anime la logique scientifique des travaux du Centre d’études sur l’intégration de la mondialisation (CEIM) 7 et qui est au cœur du présent ouvrage sur la notion de « responsabilité sociale » de la politique commerciale. Cet ouvrage ambitieux, à la croisée de l’économie politique internationale et de la politique comparée, fait dialoguer juristes, politistes et économistes, acteurs et observateurs de la politique canadienne, de l’Union européenne et des États-Unis. Il met en miroir théorie et pratique de la politique commerciale en s’appuyant sur une consultation pancanadienne exigeante qui sert de socle à un véritable renouveau de la pensée sur la politique commerciale canadienne. Loin d’être une simple introspection du modèle canadien de mondialisation, les problématiques qui structurent cet ouvrage sont aussi riches d’enseignements pour l’Union européenne et les États-Unis et

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