La grâce de l'imperfection

Brené Brown

Description

Le changement signifiant, porteur de sens, c'est un processus. Il peut être inconfortable et souvent risqué, en particulier quand il s'agit d'accepter nos imperfections, de cultiver l'authenticité et de regarder l'univers dans les yeux en disant : «Je suis à la hauteur.»
Vivre sans réserve, c'est s'engager dans sa propre existence avec dignité. C'est cultiver le courage, la compassion, la connexion et pouvoir se lever l matin en pensant : «Peu importe ce qui sera fait aujourd'hui et ce qui ne le sera pas encore, je suis à la hauteur.» C'est aller au lit le soir en se disant : «Oui, je suis imparfait et vulnérable, et même parfois effrayé, mais cela ne change rien au fait que je suis également courageux, digne d'amour et d'appartenance.»

Sujets

• Self-help

Informations

• Publié par: Béliveau Éditeur
• Date de parution: 10 février 2017
• Nombre de lectures: 31
• EAN13: 9782890926196
• Langue: Français

Extrait

LA GR CE DE
l imperfection
Bren Brown
LA GR CE DE
l imperfection

L chez prise sur ce que vous pensez devoir tre et soyez qui vous tes
Traduit par Romain Boudreault
L dition originale de cet ouvrage a t publi e sous le titre
T HE G IFTS OF I MPERFECTION
2010 par Bren Brown
Hazelden - Center City, Minnesota 55012 ( .-U.)
ISBN 978-1-59285-849-1
ISBN EPUB 978-2-89092-619-6
Conception de la couverture: Jean-Fran ois Szakacs
Tous droits r serv s
2013, B LIVEAU diteur
D p t l gal: 1 er trimestre 2013
Biblioth que et Archives nationales du Qu bec
Biblioth que et Archives Canada
ISBN 978-2-89092-541-0

920, rue Jean-Neveu
Longueuil (Qu bec) Canada J4G 2M1
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I MPRIM AU C ANADA
S TEVE , E LLEN ET C HARLIE ,
J E VOUS AIME DE TOUT MON C UR
R EMERCIEMENTS
P R FACE
I NTRODUCTION Vivre sans r serve
L E COURAGE, LA COMPASSION ET LA CONNEXION Les gr ces de l imperfection
E XPLORER LE POUVOIR DE L AMOUR, DE L APPARTENANCE ET DU SENTIMENT D TRE LA HAUTEUR
C E QUI OBSTRUE LA ROUTE
B ALISE NUM RO 1: C ULTIVER L AUTHENTICIT L cher prise sur ce que les autres pensent
B ALISE NUM RO 2: C ULTIVER LA COMPASSION ENVERS SOI L cher prise sur le perfectionnisme
B ALISE NUM RO 3: C ULTIVER UN ESPRIT R SILIENT L cher prise sur l engourdissement et l impuissance
B ALISE NUM RO 4: C ULTIVER LA RECONNAISSANCE ET LA JOIE L cher prise sur le manque et la peur du noir
B ALISE NUM RO 5: C ULTIVER L INTUITION ET S EN REMETTRE LA FOI L cher prise sur le besoin de certitude
B ALISE NUM RO 6: C ULTIVER LA CR ATIVIT L cher prise sur les comparaisons
B ALISE NUM RO 7: C ULTIVER LE JEU ET LE REPOS L cher prise sur l puisement comme symbole de r ussite et sur la productivit comme valeur de soi
B ALISE NUM RO 8: C ULTIVER LE CALME ET L IMMOBILIT L cher prise sur l angoisse comme mode de vie
B ALISE NUM RO 9: C ULTIVER UN TRAVAIL PORTEUR DE SENS L cher prise sur le doute de soi et les "devrais
B ALISE NUM RO 10: C ULTIVER LE RIRE, LA CHANSON ET LA DANSE L cher prise sur le "contr le
E N GUISE DE CONCLUSION
PROPOS DU PROCESSUS DE RECHERCHE Pour les casse-cou et autres accros la m thodologie
PROPOS DE L AUTEURE
Je suis profond ment reconnaissante aux personnes suivantes:
Patricia Broat, Karen Casey, Karen Chernyaev, Kate Croteau, April Dahl, Ronda Dearing, Sid Farrar, Margarita Flores, Karen Holmes, Charles Kiley, Polly Koch, Shawn Ostrowski, Cole Schweikhardt, Joanie Shoemaker, Dave Spohn, Diana Storms, Ashley Thill, Sue Thill, Alison Vandenberg, Yolanda Villarreal, Jo-Lynne Worley, mes amis de Move-a-Body , ma famille ainsi que les Lovebombers .
S approprier sa propre histoire et s aimer soi-m me est la chose la plus brave que nous puissions jamais faire .
Une fois qu on a cern un sch ma, un pattern , on ne peut plus faire semblant de ne pas le voir. J ai bien essay , croyez-moi, mais quand la m me v rit se r p te constamment, il est difficile de pr tendre qu elle n est qu une co ncidence. Par exemple, m me si j essaie de me convaincre que je peux fonctionner avec six heures de sommeil dans le corps, tout ce qui se trouve en-dessous de huit heures me laisse impatiente, anxieuse et la recherche de glucides. C est un sch ma. J ai aussi un pouvantable sch ma de procrastination: je reporte toujours l criture plus tard en faisant le grand m nage de la maison et en d pensant beaucoup trop de temps et d argent dans les fournitures de bureau et les syst mes de classement. Toujours, toujours.
Si on ne peut pas ignorer nos propensions, c est notamment parce que notre esprit est con u pour chercher des sch mas et leur donner un sens. L tre humain est une esp ce cr atrice de sens. Or, apr s des ann es de formation sur ce sujet, mon esprit est maintenant encore plus enclin le faire; la recherche de mod les, de patterns , est m me devenue mon gagne-pain.
Comme chercheuse, j observe le comportement humain afin d tre capable de d gager et de nommer les subtiles connexions, relations et sch mas qui nous aident donner un sens nos pens es, nos comportements et nos sentiments.
J adore ce que je fais. La chasse aux sch mas est un travail fascinant et, vrai dire, tout au long de ma carri re, mes efforts pour ne pas voir taient strictement limit s ma vie personnelle et aux vuln rabilit s que j adorais nier. Tout a chang en novembre 2006 quand les recherches qui remplissent ces pages a produit un sacr soufflet ma vie. Pour la premi re fois de ma carri re, j aurais alors tout fait pour ne plus voir mes propres recherches.
Jusque-l j avais consacr ma carri re analyser des motions p nibles comme la honte, la peur et la vuln rabilit . J avais crit des articles s rieux sur la honte, mis au point un programme de r silience la honte pour les sp cialistes en sant mentale et en d pendances, et crit un livre sur le sujet intitul I Thought It Was Just Me 1 .
Tandis que je recueillais des milliers de t moignages d hommes et de femmes venant de partout au pays (et dont l ge allait de 18 87 ans), j ai remarqu de nouveaux sch mas que j avais envie d explorer davantage. Oui, nous luttons tous avec la honte et avec la peur de ne pas tre la hauteur. Et, oui, beaucoup d entre nous craignent d exposer leur v ritable personnalit . Pourtant, parmi ces montagnes de donn es, il se trouvait une foule d hommes et de femmes qui vivaient des vies extraordinaires et inspirantes.
J ai entendu des histoires sur le pouvoir des imperfections et des vuln rabilit s. J ai appris l inextricable connexion entre la joie et la reconnaissance. J ai constat combien certaines choses tenues pour acquises, tels le repos et le jeu, s av raient aussi vitales notre sant que la bonne alimentation et l exercice. Ces participants mes recherches avaient confiance en eux-m mes, et ils parlaient de l authenticit , de l amour et de l appartenance d une fa on qui m tait compl tement nouvelle.
Je voulais voir ces t moignages comme un tout, alors j ai pris une feuille et un marqueur et j ai crit les deux premiers mots qui me sont venus l esprit: sans r serve. Je ne savais pas trop ce que a voulait dire, mais je savais d instinct que ces histoires parlaient de gens qui vivaient et aimaient enti rement, avec tout leur c ur.
Je me suis beaucoup interrog e sur la vie sans r serve. Que valorisaient ces personnes? Comment cr aient-elles une telle r silience dans leur quotidien? De quoi s inqui taient-elles le plus et comment faisaient-elles pour r soudre leurs probl mes? La vie sans r serve est-elle possible pour n importe qui? Qu est-ce que cela prend pour cultiver ce dont nous avons besoin? Qu est-ce qui obstrue la route?
Lorsque je me suis mise analyser les t moignages et chercher des th mes r currents afin de les noter par crit, j ai constat que les sch mas tombaient g n ralement dans l une ou l autre de deux colonnes. Pour m en tenir au plus simple, j ai intitul ces colonnes Oui et Non . La colonne Oui d bordait de mots comme dignit , repos, jeu, confiance, foi, intuition, espoir, authenticit , amour, sentiment d appartenance, joie, reconnaissance et cr ativit . La colonne Non tait pleine de mots comme perfection, indiff rence, certitude, puisement, autosuffisance, se conformer, faire comme les autres, jugement et manque.
J ai eu le souffle coup la premi re fois que je me suis loign e de ma feuille de papier pour assimiler le tableau que j obtenais. J ai ressenti le pire des chocs. Je me rappelle avoir marmonn : "Non. Non. Non. Comment a se fait?
M me si c est moi qui avais crit ces listes de mots, j tais sid r e. Quand je d code mes donn es, j entre toujours profond ment en mode recherche. Mon unique objectif est alors de saisir l essence des t moignages entendus. Je ne pense pas comment je le dirais, mais comment on me l a dit. Je ne pense pas ce qu une exp rience signifierait pour moi, mais seulement ce qu elle signifiait pour la personne qui me l a racont e.
Je me suis assise sur la chaise rouge de ma table d jeuner et j ai fix mes deux listes pendant longtemps. Mes yeux ont regard les mots de haut en bas, d un c t et de l autre. Je me souviens qu un certain moment j avais les larmes aux yeux et la main sur la bouche comme quelqu un qui vient d apprendre une mauvaise nouvelle.
Et, en v rit , il s agissait bel et bien d une mauvaise nouvelle. Car je pensais trouver que les gens qui vivent sans r serve taient comme moi et faisaient comme moi: travailler dur, suivre les r gles, recommencer jusqu la perfection, essayer constamment de mieux me conna tre, lever mes enfants dans les r gles de l art Apr s avoir tudi des sujets difficiles comme la honte pendant une d cennie, je croyais m riter la confirmation que je "vivais comme il faut .
Or, voici la dure le on que j ai apprise ce jour-l (et chaque jour depuis):
Ce qu on conna t et comprend de soi-m me est crucial, mais il se trouve quelque chose de plus essentiel encore pour vivre une vie sans r serve: s aimer soi-m me .
La connaissance de soi, c est important, mais seulement si on est indulgent et tendre envers soi-m me pendant qu on travaille d couvrir