LE Chemin de toka wai

Jacinthe Paquette

Description

Quel est ce mystérieux chemin de Toka Wai?
Qui doit le fouler? Où mène-t-il? Comment la mort d’une amie peut-elle à ce point propulser un être dans une réelle quête de sens?
Comment le simple désir d’exaucer une volonté post mortem peut-il ouvrir les horizons d’un voyage initiatique? Dans ce récit, véritable odyssée d’un deuil, Maxine, à l’aube de la quarantaine, en est la réponse vivante. Avec quelques mots en héritage comme seul flambeau, elle osera le plus profond en elle, le plus loin hors d’elle afin de percer l’énigme du temps et de la solitude, afin d’accomplir ce qui se doit d’être accompli.
Le chemin de Toka Wai est une voie d’éveil fascinante, riche d’enseignements et de révélations. Une aventure captivante aux personnages aussi uniques qu’attachants. Un récit aux reliefs de vie marqués de péripéties troublantes, profondes, tendres et sympathiques. Quiconque vivra l’aventure du chemin de Toka Wai au pas à pas de chacune de ses pages en reviendra… différent!
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Le chemin de Toka Wai est le deuxième livre de l’autrice québécoise Jacinthe Paquette. Après L’Autruche spirituelle qui ne veut pas mettre sa tête dans le sable!, elle nous présente un récit initiatique des plus inspirants. Portée au quotidien de la vie par une quête de sens sans fin, forte d’un chemin parcouru de près de quatre décennies à travers les méandres du labyrinthe spirituel, Jacinthe nous offre ses enseignements mystiques qui, plus que jamais, portent l’essentiel rendez-vous de tout être avec… lui-même!

Sujets

• Santé et bien-être
• Bien-être émotionnel
• Bien-être émotionnel
• Développement personnel
• Bien-être
• Bien-être
• Bien-être
• Bien-être
• développement personnel
• FOI
• Bonheur
• Roman d'apprentissage
• Initiation
• Prophétie
• Croissance
• Inspiration
• Roman
• Spiritualité
• Croyance
• Alchimie

Informations

• Publié par: Béliveau Éditeur
• Date de parution: 29 juin 2021
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782897931834
• Langue: Français

Extrait

Le chemin de Toka Wai

Corrections et infographie :
Chantal Grondin studiodaya.ca
Illustrations :
Aline Piché, Jacinthe Paquette, Chantal Grondin
Tous droits réservés
@ BÉLIVEAU Éditeur, 2021
Dépôt légal : 2 e trimestre 2021
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
ISBN : 978-2-89793-182-7
ISBN Epub : 978-2-89793-183-4

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Les noms et situations présentés dans ce livre sont fictifs. Toute ressemblance avec des situations existantes ne saurait être que pure coïncidence.
À Louise, ma terre promise.
Préface
Lorsque Jacinthe m’a interpellée pour lire son prochain manuscrit afin de savoir s’il valait la peine de voir le jour en livre, je ne pensais pas me faire happer à ce point. Étant proche de Jacinthe et de ses enseignements, et engagée de toute mon âme dans ses projets littéraires qui sont totalement dans la veine de ce à quoi je veux contribuer, j’étais bien sûr convaincue que le tout me rejoindrait. Mais quelle ne fut pas ma surprise de voir que j’enfilais intensivement les heures de lecture, comme ça faisait très, mais très longtemps que ça ne m’était pas arrivé ! Verdict : Assurément, Jacinthe, faut que ça sorte en un livre !
Mais qu’est-ce qui m’a rejoint à ce point dans ce manuscrit ? Tout d’abord, traversant alors une période plutôt ardue, incroyablement, ce livre m’a fait vivre de douces réconciliations intérieures. Si bien que tout au long de la lecture, j’ai vu mon état maussade se transformer en joie profonde qui a perduré. Juste pour cette raison, oh que oui, sortons-le ce livre, Jacinthe !
Ensuite, Jacinthe donne vie à des personnages hyper attachants, d’une belle couleur et d’une grande humanité, en des rapports drôles et authentiques. La tendresse qui les unit m’a apporté un profond réconfort.
De plus, la quête et l’intrigue de ce récit ont su garder bien vivant mon intérêt, tout en me faisant voyager en de magnifiques contrées de la planète. Au cœur du récit, des questions existentielles sont venues résonner profondément en moi. Et tout au long, des réponses et des éclairages uniques ont émergé, comme sait si bien nous les transmettre Jacinthe.
Finalement, ayant moi-même vécu un deuil important, la quête du personnage principal, Maxine, m’a permis de libérer quelques-uns de mes propres nœuds intérieurs face à la mort, au temps et à la solitude, et ce, au travers de ses pas et de ses émotions à elle. Cette œuvre que nous offre aujourd’hui Jacinthe est en soi un cadeau de vie très aidant et des plus inspirants pour tout être humain en quête de mieux-être.
Allez sans plus attendre rejoindre Maxine !
Chantal Grondin Complice de L’Autruche spirituelle

autruchespirituelle.com
Prologue

Au creux du silence d ’ un soir qui tombe
J ’ ai étiré le bras
Osé la plume
Sur le vide d ’ un banal cahier jauni
Des mots, en frissons sur des pages
De l ’ encre en sève de vie
L ’ arbre et le ciel se sont unis
Le temps d ’ une histoire
Irréelle, mais si vraie
Oui, je vous raconte une histoire
Qui nait de la mort
Pour le vivant des rires
Pour la tendresse des immortels
Pour l ’ œuvre de nos vies
Seuls et ensemble
Dans le temps qui passe
Au creux du silence d ’ un soir qui tombe
J ’ ai étiré le bras
Osé la plume
Sur le vide d ’ un banal cahier jauni
Et Maxine m ’ a raconté
Bon voyage sur Le Chemin de Toka Wai
Pour plus d ’ amour, plus d ’ amour encore
Jacinthe Paquette
Chapitre 1

« L ’ histoire de ma vie en est à son dernier chapitre et, plus que jamais, j ’ en cherche la conclusion. »
Il est 3 h 18 du matin, non, de la nuit. Maxine, sans lumière aucune, assise par terre, releva les genoux et les entoura de ses bras. Adossée au fauteuil, elle fixa le mur en face. Une rafale par la fenêtre entrouverte fit tourner quelques pages d’une revue médicale.
Machinalement, elle s’étira le bras gauche, saisit le paquet de tabac Drum, roula une cigarette sur ses genoux puis fit tournoyer le briquet blanc trois fois dans sa main droite avant de l’allumer. La fumée aux airs bleutés, tout comme elle, s’égarait au-dessus de sa tête. Elle rapprocha le gros coquillage qui lui servait de cendrier et fixa de nouveau son regard sur le mur.
Tandis que sa main gauche faisait sans cesse la navette entre ses lèvres et le coquillage, sa main droite dessinait des formes anodines sur le tapis blanc. Un tapis à peine visible, considérant le grand nombre de meubles et d’objets qui jonchaient le sol du salon. Maxine adorait les tapis blancs, mais elle détestait leur point faible : les taches. Comme elles étaient répugnantes au toucher comme à la vue, elle ne pouvait les supporter. Maxine étant quelque peu gaffeuse de surcroît, les taches s’accumulaient à un rythme déprimant. Maxine avait adopté une stratégie compensatrice. Elle déplaçait le mobilier de manière à camoufler les taches. Puis, à mesure que ces cernes répugnants prenaient le dessus, elle sacrifiait un samedi matin à errer au marché aux puces pour y dénicher quelques autres objets insolites à base large pour les disposer aux endroits meurtris du tapis de son salon. Lorsque surchargé et qu’il ne restait qu’un espace disponible de moins de un mètre carré, dimension essentielle pour jouir d’un grand plaisir de s’assoir par terre, elle s’empressait de placer une petite annonce, sacrifiait cette fois tout un samedi, organisait une vente de garage et se débarrassait de tout, mais complètement tout ce qui se retrouvait dans la pièce. Avec l’argent ainsi recueilli, elle s’achetait un nouveau tapis blanc. Moment de grand bonheur où elle profitait pleinement d’un vaste espace zen si reposant… en attendant la première tache qui justifierait le premier accessoire. Dans sa tête, ça se passait de la même manière. Quand, surchargée d’idées, de pensées et d’interrogations alourdies par son penchant existentiel, elle sacrifiait une couple de jours pour s’enfoncer au plus profond d’une forêt. Là, loin de tout, mais au plus près d’elle, elle s’offrait le luxe de confier à un arbre ce qui jonchait le sol poreux de sa tête. Instants de tourments puis de grand bonheur d’où elle revenait pour profiter pleinement d’un vaste espace zen si reposant en dedans… en attendant la première tache mentale qui se déposerait en son esprit. Ainsi, la roue tournait à l’image de ses 37 ans de vie.
Ne pouvant pas étirer ses jambes faute d’espace, Maxine détourna enfin son regard du mur, se leva, quitta le salon, fit la tournée des autres pièces de sa petite maison de style champêtre dont tous les planchers étaient faits de larges planches de pin. Debout au pied de son lit, elle vacillait, tentant de se convaincre de prendre quelques heures de sommeil, histoire d’être quelque peu présentable quand, dans quelques heures, elle la verra, elle les verra tous. Dans un bof mental qui prenait le dessus, elle fit demi-tour, ouvrit la porte vitrée et sortit sur la galerie qui surplombait le modeste lac aux abords marécageux. Se laissant choir sur la chaise berçante de bois, héritage d’une grand-mère qu’elle aurait voulue immortelle, elle berça ses pensées et fixa son attention sur la voûte étoilée qui l’écrasait d’une solitude viscérale. Les bercements suivirent le rythme de ses paupières, jusqu’à ce que sa tête s’incline et que plus rien ne bouge. En quelques minutes, Maxine fut extraite de la solitude par un sommeil nécessaire.
Maxine se réveilla simplement, retira les couvertures et entra sous la douche sans même se souvenir d’avoir rejoint son lit pendant la nuit. Elle laissa longtemps couler le jet doux le long de sa colonne vertébrale. Après quelques pivots, elle s’éloigna, enfila un peignoir blanc comme son tapis, passa devant son salon surchargé en songeant qu’il était plus que mûr pour un dépouillement et se rendit à la cuisine. Ce ne fut qu’en versant le café dans sa tasse verte en acier émaillé qu’elle prit conscience des heures interminables qui se pointaient subtilement. Saisie d’un long soupir, elle puisa un peu de réconfort dans les premières gorgées de son cappuccino matinal, moment sacré de sa journée.
L’heure qui suivit, elle la passa dans sa chambre, les portes des deux garde-robes grandes ouvertes, à tenter désespérément de trouver la formule vestimentaire magique qui saura plaire, juste assez, sans pour autant refléter sa réelle intention d’être remarquée et de déranger. Lorsque la pile de linge atteignit un mètre sur le lit, elle opta pour un pantalon et une camisole noirs, combinés à un chemisier en soie brun. Bien que l’ensemble soit de circonstance, il la fera paraître un peu trop maigre, sa hantise. Mais bon, elle n’avait plus le temps des caprices. Elle marginalisa un peu le tout en chaussant ses sandales Mephisto, sachant à quel point les gens ont la tête basse en de telles circonstances. Maxine coiffa sauvagement ses cheveux, faire mieux était peine perdue. Une vraie crinière de lion des plus représentatives de son signe du zodiaque.

Assise sur un banc de bois sur le bord de l’allée centrale, Maxine écouta sans entendre, ou entendit sans écouter, l’étranger parler d’elle, de celle qui était là, devant, sans y être. Dans sa tête défilaient des images, des sons, des odeurs puisés à même l’agonie de Roxanne. Une agonie de six mois. Six mois pendant lesquels Roxanne se dirigeait vers la mort. Il y a quelques jours, le cancer avait mis un terme à ses 39 ans de vie, arrachant à Maxine une amie… le seul être avec qui la solitude n’avait jamais eu d