la coordination en gérontologie
89 pages
Français

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Description

En gérontologie, le défi de l’heure est de mettre en réseau de façon efficace les divers acteurs qui gravitent autour des personnes âgées. Toutefois, la surabondance d’informations vient parfois compliquer les opérations qui en résultent. C’est pourquoi l’intervenant, en tant que porte-parole et médiateur, doit être parfaitement outillé pour communiquer avec les patients et leur entourage familial, social et médical.
Cet ouvrage expose les principes et les concepts sur lesquels se fondent les usages de la coordination, ainsi que les méthodes susceptibles de guider les intervenants dans leur travail. Il se consacre à l’étude pratique de la gestion de cas et analyse en détail la fonction de médiation. Ce livre s’adresse spécialement aux travailleurs sociaux et aux professionnels qui sont appelés à activer et à reconstituer des liens interpersonnels. Les étudiants en gérontologie y trouveront toutes les clés pour réussir leur intégration au sein d’un service.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782760631731
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le présent ouvrage s’inscrit dans le cadre des travaux de la Chaire de recherche du Canada sur les pratiques professionnelles d’intégration des services.
ePub : claudebergeron.com
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Vedette principale au titre :
La coordination en gérontologie
Comprend des réf. bibliogr.
ISBN 978-2-7606-3172-4
1. Service social aux personnes âgées - Québec (Province) - Planification. 2. Service social - Québec (Province) - Approche intégrée. 3. Personnes âgées, Services aux - Québec (Province) - Planification. 4. Service social aux personnes âgées - Planification. I . Couturier, Yves, 1966- .
HV1475.Q4C66 2013 362.6’309714 C2013-940187-3
ISBN 978-2-7606-3172-4 [édition imprimée]
ISBN 978-2-7606-3174-8 [édition numérique PDF]
ISBN 978-2-7606-3173-1 [édition numérique ePub]
Dépôt légal : 1 er trimestre 2013 Bibliothèque et Archives nationales du Québec © Les Presses de l’Université de Montréal, 2013
Les Presses de l’Université de Montréal reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour leurs activités d’édition.
Les Presses de l’Université de Montréal remercient de leur soutien financier le Conseil des arts du Canada et la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC).
IMPRIMÉ AU CANADA
PRÉFACE
La coordination du point de vue des personnes âgées
Comme le disait une aînée à son intervenant gestionnaire de cas : « Tu es comme le Bon Dieu, tu es partout où je suis… »
Si on décide de construire un pont, de rajeunir les quartiers d’une ville ou d’inventer un jeu vidéo, on reconnaît facilement la nécessité de cerner les habitudes et les besoins des consommateurs et de former une véritable équipe composée de divers experts. La complexité biopsychosociale de l’être humain en interaction constante avec un environnement qui est tout aussi complexe et multidimensionnel (physique, politique, social, économique, familial, culturel, etc.) exige une conscience collective de l’« interdépendance » des multiples savoirs et savoir-faire. Cette reconnaissance universelle et scientifique permet d’assurer une réponse individualisée et adaptée aux besoins des personnes vieillissantes et vulnérables. Quel que soit le programme politique, la théorie à la mode, la nécessité d’une meilleure « intégration » de nos actions s’impose constamment dans le domaine de la santé et des services sociaux. L’intégration des services est toujours utile et nécessaire pour la santé et le bien-être, surtout pour les personnes les plus vulnérables de notre société, tant en période de restrictions budgétaires qu’en période de croissance. Sans concertation ni coordination, on risque de ne pas avoir accès à une gamme de services adaptée aux besoins de l’ensemble de la population aînée et de ne pas pouvoir donner le bon service à la bonne personne, au bon moment et au meilleur coût, tant sur le plan humain que social. D’où la nécessité, pendant encore une longue période de temps, de renouveler nos façons de faire en « équipe ». C’est une vision et une culture à développer à tout moment et à défendre avec les nouveaux intervenants et décideurs.
Tous les clients doivent pouvoir compter sur la présence d’un mécanisme de coordination lorsqu’ils reçoivent des soins, mais ils n’ont pas tous besoin d’un intervenant attitré ou d’un accompagnateur désigné pour coordonner les services. En 1997, à la fin d’une présentation sur le continuum de services et la coordination des services que j’ai faite devant un groupe d’aînés, un participant est venu me dire à peu près ceci : « J’ai ou j’ai eu un courtier de voyage, d’assurance, de gestion financière… mais j’espère que je n’aurai jamais besoin de votre coordonnateur de services, de votre courtier de santé… Mais je suis extrêmement rassuré de savoir qu’il existe chez nous et qu’il est prêt à accompagner un voisin, un ami, ou moi-même en cas de besoin… »
En situation de vulnérabilité, les aînés et leurs proches aimeraient avoir à leurs côtés un intervenant proactif, avec une « pensée rusée » (telle qu’elle est décrite par les présents auteurs), qui prévoit en même temps les situations favorables et les situations dangereuses, et qui cherche dans les mailles des réseaux de services des solutions répondant à leurs besoins, et cela aussi longtemps que nécessaire, sans égard aux types de services requis, dans une communauté ouverte et solidaire. Pour ce faire, l’intervenant (et aussi toutes les équipes de soignants) est reconnu comme tel et parfaitement outillé pour agir comme « porte-parole désigné » et « médiateur » et aussi pour transmettre les connaissances et les informations en temps opportun. Cet intervenant a besoin de communiquer, en personne, par téléphone, par courriel, par Internet, etc., avec la personne concernée, les proches, le voisin, le médecin de famille, l’infirmière en groupe de médecine familiale, avec les intervenants des soins à domicile, avec les équipes interdisciplinaires, avec les organismes communautaires, les entreprises d’économie sociale, l’administration municipale ou tout autre partenaire intersectoriel.
Pour intégrer les services, il ne suffit pas de responsabiliser quelques acteurs et de mettre en place un certain nombre de mécanismes. C’est un processus continu, une façon de décider et de travailler de tous les intervenants et gestionnaires des centres de santé et de services sociaux et de leurs partenaires intersectoriels. Comme disent avec beaucoup d’à-propos les auteurs : « ce n’est pas la gestion de cas qui produit l’intégration, bien qu’elle en constitue cependant la composante professionnelle cruciale permettant son adaptation à l’infinité des situations cliniques particulières. Dans un contexte organisationnel donné, n’implanter que la gestion de cas, sans l’insérer dans un dispositif plus large d’intégration des services, n’a pas plus d’effet que de repeindre les murs de l’établissement d’une nouvelle couleur. »
Bien que l’importance de l’accès à ce type de coordination « dédiée » (selon les auteurs de ce livre) aux personnes vieillissantes et vulnérables soit intuitivement comprise, différentes manières d’envisager la fonction « clinique » de la pratique de gestion de cas sont toujours possibles au Québec, ce qui donne lieu à de faux débats sur son application, sur la façon de l’implanter, spécialement chez les agents de notre réseau de santé. En tant que routière du réseau de la santé, je me crois autorisée à exprimer le vœu que tous les décideurs, gestionnaires, médecins et spécialistes prennent le temps de lire le présent ouvrage. Une compréhension commune de la « coordination dédiée » doit être la première étape d’un projet intégrateur. Cela permet d’élaborer un plan partagé de ce qu’il est nécessaire de bâtir ensemble dans un réseau local de services. Surtout si l’on veut que la présente réforme dans le domaine de la santé soit non pas une nouvelle illusion ou un virage qui nous fasse revenir à nos pratiques traditionnelles, mais plutôt un processus aboutissant à une intégration et à une amélioration continues des services sociosanitaires québécois.
Lucie B ONIN , médecin
Introduction
Yves Couturier
Pour les situations complexes d’intervention gérontologique, qui concernent les personnes âgées en perte d’autonomie, il est maintenant reconnu qu’une coordination plus étroite des diverses interventions nécessaires pour pourvoir à l’ensemble des besoins de ces personnes accroît de façon substantielle la qualité des services qu’elles reçoivent et, par le fait même, leur qualité de vie. Le présent ouvrage expose et discute les principes et les concepts sur lesquels se fondent les pratiques de coordination, ainsi que les méthodes susceptibles de guider les coordonnateurs dans leur travail.
Le livre aborde ces principes et concepts sous l’angle spécifique des pratiques professionnelles du travail social, surtout celles qui visent à renforcer la coordination ordinaire, réalisée au quotidien dans le cadre de toute intervention, par la pratique de « coordination dédiée », soit une coordination qui permet de rendre cohérents les processus organisationnels et professionnels mis en œuvre dans des situations cliniques complexes. Le livre traite également des principaux outils servant à cette mise en œuvre, pensons notamment aux modèles conceptuels, à certains instruments cliniques, etc.
Cet ouvrage s’adresse spécialement aux travailleurs sociaux, c’est-à-dire aux professionnels qui, par leur formation et le mandat social qu’ils ont reçu, sont appelés à activer et reconstituer des liens sociaux. Ce choix est pour ainsi dire naturel, puisque c’est ce groupe professionnel que nous connaissons le mieux. Nous estimons aussi que ce groupe possède, quoique de façon non exclusive, les compétences nécessaires pour exercer cette fonction complexe et essentielle de coordination dédiée. La contribution des travailleurs sociaux à cette forme de coordination est d’ailleurs reconnue tant au Québec qu’ailleurs dans le monde, puisque c’est ce groupe professionnel qu’on sollicite le plus souvent pour occuper la fonction de coordonnateur.
Dans les quatre premiers chapitres, nous exposons les diverses raisons qui motivent l’affectation de ressources professionnelles, traditionnellement réservées à des interventions directes, à ce que nous appelons la coordination dédiée. Par la suite, le chapitre 5 décrit en détail la pratique de la gestion de cas. Cette dernière n’est pas la seule ni la meilleure forme de coordination dédiée, mais elle est sans doute la plus commune et, donc, la plus utile à analyser pour mieux comprendre la coordination dédiée. Le chapitre 6 montre en quoi cette forme de coordination converge avec les compétences professionnelles des travailleurs sociaux. Enfin, dans le chapitre 7, nous faisons une analyse de la fonction fondamentale de la coordination, qui consiste à transformer de faço

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