1914 - Chronique familiale de Paul Wallon - Correspondances
219 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

1914 - Chronique familiale de Paul Wallon - Correspondances , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
219 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Didier Wallon vous invite à partager l’intimité d’une famille bourgeoise parisienne confrontée, comme tous les français, à cette incroyable guerre qui se dessine et dont le déroulement n’avait été imaginé par personne. Incrédulité, inquiétudes et angoisses se succèdent, heureusement ponctuées de jours heureux. Les échanges épistolaires nombreux révèlent comment, à « l’arrière », les pères, femmes, frères et sœurs doivent se substituer au « poilu » engagé dans un conflit que l’on pensait bref. La lecture de ces Lettres nous révèle l’importance de la correspondance dans le quotidien de chacun, au front comme à l’arrière où les femmes vont prendre en main la gestion familiale et parfois professionnelle. Ces lignes sont émouvantes et captivantes. L’affection et l’amour apprennent à vivre avec l’éloignement et l’attente de la prochaine permission. Chacun veille à rester fort car « on les aura ! » Mais quand ? A quel prix ?

Informations

Publié par
Date de parution 07 février 2014
Nombre de lectures 5
EAN13 9782312021027
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0017€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1914 Chronique familiale de Paul Wallon

Didier Wallon
1914 Chronique familiale de Paul Wallon
Correspondances









LES ÉDITIONS DU NET
22 rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2014
ISBN : 978-2-312-02102-7
À Florence, ma femme,
Wandrille, Bertille et Léonille, mes enfants.

Paul Wallon a 69 ans, en 1914. Issu d’une famille nombreuse avec neuf frères et sœurs, il est veuf depuis 1905 et père d’une famille nombreuse (une fille et six garçons) à laquelle il est très attaché.
Nous allons parcourir des éléments de correspondance de sa famille, ses proches, amis et relations pour découvrir comment, dès 1914, sera vécu l’imminence et l’éclatement de ce premier conflit mondial. Déçu de ne pouvoir être mobilisé, du fait de son âge, Paul Wallon va jouer un rôle important comme Pater familias et comme cheville ouvrière de cet « arrière » qui va réaliser, peu à peu, que le conflit va durer et que les femmes auront à jouer un rôle important, professionnellement et familialement pour pallier l’absence des maris. Louise, fille unique, sera très attentive à prendre soin de son père Paul Wallon, Madeleine, femme de Charles Wallon, le fils ainé de Paul Wallon, va gérer le cabinet d’architecture et de gestion d’immeuble de son mari, avec l’aide de son beau-père architecte Paul Wallon, et Thérèse, la femme de Paul Wallon, fils, va être confrontée à l’internement, en Allemagne, de son mari.
Par ces lettres, nous vous invitons donc à la découverte du vécu de cette famille très unie. Nous avons décidé de restituer les textes dans leur intégralité pour ne pas en altérer l’esprit. Nous verrons ainsi l’importance que va requérir le courrier entre « le front » et « l’arrière » et au sein même de « l’arrière ». Les informations que ce courrier livre aux destinataires sont les seules fiables. Elles indiquent déjà que l’expéditeur est encore en vie, elles rassurent et sont vitales pour le moral des uns et des autres. S’il n’y a pas de lettre au courrier, l’inquiétude et l’angoisse submergent alors, on écrit aussi pour se rassurer. Cette correspondance est tellement riche qu’elle nécessite un volume par année.

Le contexte familial
Paul Wallon est né à Paris, en 1845. Il est le fils d’Henri Wallon, historien, ministre et membre de l’Institut, célèbre pour les lois constitutionnelles et « l’amendement Wallon » qu’il fit voter en 1875 et qui instituèrent la République en France. Il est diplômé de l’école des Beaux-Arts, en 1865, et sera Architecte du Gouvernement Diplômé, Expert près le Tribunal Civil de la Seine, Membre de la Société Centrale des Architectes. Associé avec son fils Charles dans la réalisation d’immeubles, à Paris, il lui a, depuis peu, cédé son cabinet d’Architecte.
En 1914, ses parents sont décédés depuis longtemps, sa mère Hortense Wallon, née Dupire, en 1851, et son père Henri Wallon, en 1904. Son épouse, Sophie Wallon, née Allart, est décédée, d’une attaque foudroyante, lors d’un séjour estivale, aux Petites Dalles, le 30 Août 1905. Sa sœur ainée, Marie Wallon, en religion Sœur Thérèse de Sales de la Visitation Sainte Marie est décédée en 1904. Sa sœur Adèle est veuve d’Aristide Guibert, décédé en 1873. Son frère Henri Wallon, marié à Laure, née Crosnier, est décédé en 1909. Une petite Amélie Wallon, née après Paul Wallon, est décédée, à l’âge de 3 ans, en 1849. Sa sœur Jeanne est veuve de Pierre Petit, décédé en 1904. Sa sœur Valentine est mariée à Célestin Deltombe. Son frère Etienne est marié à Mathilde, née Dupont. Sa sœur Marguerite est mariée à Charles Rabut. Sa sœur Geneviève est mariée à Charles Rivière.
Paul Wallon a six fils dont deux sont mariés et une fille, Louise, également mariée. Les 6 fils et le gendre seront mobilisés.
– Charles Wallon, l’ainé, est né à Paris, le 18 septembre 1875, il a donc 39 ans, en 1914. Il a été diplômé de l’école des Beaux-Arts, en 1901, a obtenu une mention honorable au concours public pour la construction du musée d’Orléans (avec son père) et une médaille de troisième classe au salon de 1904 pour un travail sur l’église de Champagne (publié dans la Décoration ancienne et moderne, septembre 1904). De 1899 à 1900, il était attaché à l’agence des travaux d’architecture du ministère des colonies pour l’exposition universelle et, de 1902 à 1904, à l’agence des travaux de la bibliothèque nationale. A partir de 1904, il est attaché au cabinet de son père Paul Wallon avec lequel il édifiera des immeubles à Paris. Au moment où va éclater la guerre, il est à son compte et est père de deux enfants, Marguerite, née en 1907, et Henri, né en 1908, de son union avec sa femme Madeleine, née Deleau.
– Louise, la seconde, est née en 1877. Elle a épousé, en 1904, Albert Demangeon, Professeur à l’Université qui a 42 ans en 1914. Ils ont, à la veille de la guerre, trois enfants, Suzanne, née en 1905, Paul, né en 1907 et Albert, né en 1909.
– Henri est né en 1879 et a donc 35 ans, en 1914. Docteur en médecine depuis 1908, il était assistant du professeur Nageotte à Bicêtre et à la Salpêtrière, où il tenait une consultation pour enfants atteints d’arriération mentale et d’agitation motrice. Il est célibataire.
– Paul est né en 1881 et a donc 33 ans, en 1914. Il est ingénieur de l’Ecole Centrale et dirige une glacerie du groupe Saint Gobain, à Stolberg, en Allemagne. Marié, depuis 1910, à Thérèse, née Tommy-Martin, il a un fils Marcel, né en 1911.
– André est né en 1884 et a donc 30 ans, en 1914. Il est ingénieur de l’Ecole Centrale, travaille dans une entreprise du nord de la France et vit, célibataire, à Lille.
– Emile est né en 1889, célibataire, il est externe des hôpitaux de Paris.
– Georges est le frère jumeau d’Emile. Tous deux ont donc 25 ans, en 1914. Il est ingénieur de l’Ecole Centrale, et, comme son frère André, travaille dans une entreprise du nord de la France. Il vit, célibataire, à Lille.
Les sites évoqués ( hors du théâtre des opérations militaires)
L ES RÉSIDENCES PRINCIPALES
Paul Wallon, père, est domicilié dans un appartement du 84 rue Bonaparte, à Paris 6 ème arrondissement.
Charles Wallon, avec sa femme Madeleine et ses deux enfants Marguerite et Henri, est également domicilié dans un appartement du 84 rue Bonaparte, à Paris 6 ème arrondissement.
Louise Demangeon, née Wallon, avec son mari Albert et ses trois enfants Suzanne, Paul et Louis-Albert, est domiciliée dans un appartement du 2 boulevard Henri IV, à Paris 2 ème arrondissement.
Henri et Emile Wallon sont domiciliés à Paris.
Paul Wallon, avec sa femme Thérèse et son fils Marcel, est domicilié dans une maison de Stolberg, en Allemagne.
André et Georges vivent à Lille.
L ES RÉSIDENCES SECONDAIRES
Aux Petites Dalles, Paul Wallon a édifié de très grandes propriétés dont la sienne « Les Mouettes ». Il partage ses villégiatures avec une autre propriété acquise à Champagne-sur-Oise. Tous ses enfants ont des occasions fréquentes de se rendre dans l’une ou l’autre de ses propriétés.
Charles Wallon a entamé l’édification d’une résidence secondaire sur les hauteurs de Champagne-sur-Oise, « Les Sablonnets » (aujourd’hui Conservatoire de musique de la ville). Outre « Les Mouettes », il bénéficie aussi de la résidence secondaire de ses beaux-parents, monsieur et madame Deleau, à Presles, dans le Val d’Oise, non loin de Champagne-sur-Oise. A l’occasion de ses périodes militaires, à Rouen, il est fréquemment reçu par sa tante Laure Wallon, née Crosnier, qui y réside.
Janvier 1914
De Georges Wallon, à Paris, à Paul et Thérèse Wallon, son frère et sa belle-sœur, à Stolberg, en Allemagne.
Le 1 er Janvier 1914
Mon cher Paul et Ma chère Thérèse
J’espérais bien vous rencontrer à Paris pendant les deux jours que je suis venu y passer. Malheureusement, je suis arrivé trop tard. En arrivant ici, André [André Wallon, frère de Georges et Paul Wallon. NDLR] et

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents