Je me raconte
95 pages
Français

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Je me raconte , livre ebook

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Description

Depuis 1997 Jean-Simon s’est découvert un goût pour l’écriture. Après avoir publié une trilogie poétique aux Éditions TNT(Entité en 2008, L’âme de l’ange en 2007 et Renaissance en 2006), plusieurs de ses lecteurs étaient curieux de savoir lesquels de ces textes parlaient le plus de lui. Il revient donc en force avec Je me raconte, un court récit autobiographique. Laissez-vous guider dans le monde particulier de ce jeune auteur!

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2009
Nombre de lectures 0
EAN13 9782923375922
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0274€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Éditeur:
Les Éditions T.N.T.
625 Avenue de la Salle
Montréal, Québec, H1V 2J3
Tél: (514) 256-9000 Fax: (514) 256-9444
www.editionstnt.com
courriel: journal@journaldelarue.ca

Textes: Jean-Simon Brisebois

Infographie: Ju@nCa

Montage photo intérieur: Jean-Simon Brisebois

Relations médiatiques: François Beauregard

Corrections: Ariane Aubin

Dépôt légal Bibliothèque et archives
nationales du Québec, 2009.
Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada, 2009.

ISBN PAPIER 978-2-923375-06-9
ISBN PDF 978-2-923375-91-5
ISBN EPUB 978-2-923375-92-2

Imprimé au Canada



Remerciements

À mes muses qui m’ont inspiré les textes poétiques
À Ju@nCa pour l’infographie
À mes commanditaires
À Francois Beauregard, qui s’est occupé des
relations médiatiques
À Raymond Viger
À Sophie, stagiaire au Café-Graffiti
À Ariane Aubin, pour les corrections
et à Élodie Bibeau, pour son aide et soutien
et finalement, merci à toi qui va me lire



Introduction

Bonjour cher(es) lecteur, lectrice
Dans ce livre j’essaierai de surmonter ma gêne pour combler mon profond besoin de m’exprimer et tourner avec vous quelques pages de mon histoire,
Je me présente aussi petit que je suis, même dans mes pleines grandeurs!
Ce récit est basé sur une histoire vécue, la mienne, mais reste une histoire remodelée.
Alors cher lecteur, chère lectrice, je vais vous guider dans mes pures émotions.

Jean-Simon Brisebois


Chapitre 1


L’enfance

Hé, où es-tu?
Il fait noir!
J’ai peur!
Tout autour de moi ne semble qu’un purgatoire,
Seulement un grand espace de néant.
Soudain des milliers de souvenirs m’interpellent,
Faisant sursauter mon cœur comme une grande
symphonie
Valsante de mélodrames.
Je me rappelle!
Je me souviens!
Depuis des années, ma colère se nourrit de mes
déceptions.
Ma haine et ma rage intérieures sont teintées de
solitude.
Cette haine me coule dans les veines comme un
océan de charbon.
Pourquoi tant de pleurs, étouffant mes sentiments?
Cette profonde et scabreuse haine, envahit mon
corps, mon sang.
Comme dans un profond trou noir, je m’enfonce
Je tombe!
Je tombe!
Maintenant je percute le sol,
J’ai mal!
Console-moi!
Je regarde tout autour, je suis désormais dans une toute petite pièce qui semble être mon inconscient.
Tout autour de moi, un vide immense.
Fixées sur les murs de ma mémoire, des photos m’interpellent.
Enfance bafouée,
Rejet et jugements
Ne sont que les échos que ces images me rappellent.
Tout autour de moi est nuances de gris.
Je regarde autour: il n’y a pas de détour.
Je crois me retrouver dans le socle de l’acceptation
Je perçois une petite silhouette, c’est un enfant!
Il me regarde, me fixe.
Qui est-ce?
Eh toi, qui me regardes d’un regard attentif,
Qui es-tu, pourquoi me fixes-tu ainsi?
Tu me dévisages sans répondre,
Ton visage me semble familier.
Qui es-tu?
Non, non ne pleure pas!
Quoi, tu es moi?
Ce n’est pas possible, moi je suis grand!
Comment, tu es l’enfant en moi?
Pardonne-moi je ne comprends pas!
Tu veux que je te suive?
Mais pourquoi?
Ah, tu veux que je fasse la paix avec toi!
Tu veux que je te donne la main,
Car tu veux me guider.
Mais pour aller où?
Vers ma guérison intérieure!
Mais le chemin droit devant semble trop étroit!
Tu veux que je me fasse enfant?
Ce n’est pas possible, moi je suis grand!
Quoi, tu dis que tout est petit et grand!
Pourquoi dis-tu cela?
Tu veux être grand!
Pourquoi ce désir?
Parce que tes copains à l’école se moquent de toi?
Ignore-les, c’est toi qui en sortiras vainqueur!
Parfait, je vais te suivre…
Ce chemin me semble familier!
Donne-moi ta main j’ai peur!
Eh, il y a une toute petite maison là, droit devant,
Est-ce que c’est la tienne ?
Comment, la mienne?
Je ne me souviens pas!
Tu veux qu’on y entre?
Sûrement pas!
Ce n’est pas chez moi!
Tu veux que je regarde par la fenêtre?
D’accord, si tu insistes.
Tu veux savoir ce que j’y vois…
Je te perçois, assis par terre devant un sapin.
Tu as des tonnes de cadeaux à tes pieds.
Pourquoi pleures-tu?
Parce que tes parents se disputent et se frappent?
Ce n’est pas facile pour un enfant,
Je comprends ta peine.
Quoi, un cadeau pour moi!
Tu veux que je l’ouvre!
Il est vide, j’en perçois la tristesse.
Comment ça il n’est pas vide?
Je viens de vérifier!
Tu veux que je regarde bien au fond.
Ah oui, tu avais raison, il n’est pas vide.
Il y a une vidéocassette!
Tu veux que je la visionne,
Que je l’insère dans le lecteur vidéo.
Parfait!
Eh, je te vois sur cette cassette!
Non, non ne pleure pas!
Tes parents se battent devant toi!
C’est terrible pour un petit enfant!
On sonne à la porte
Pourquoi ne veux-tu pas que je réponde?
Comment ça, trop tard?
Ta mère répond, c’est une femme à la porte.
Comment veux-tu que je te cache?
Non ce n’est pas vrai, la femme vient vers toi!
Arrêtez, madame arrêtez, ne l’emmenez pas!
La femme t’a pris avec elle!
Je ne veux pas voir la suite de ce film
Non là, c’est moi qui ai peur!
J’ai compris, j’ai compris!
Je suis toi,
Et toi, tu es moi enfant
Mais où t’emmène-t-elle?
Quoi, elle te promet de t’emmener au cirque!
Non, ne monte pas dans l’auto avec elle,
Je ne ressens pas une bonne vibration…
Trop tard, tu y es entré et elle part avec toi.
Elle te laisse dans un centre d’accueil,
Te disant que ta mère va venir te chercher demain.
Te voilà seul dans une chambre bleue, à regarder
dehors.
Tu regarde au loin en quête de ta liberté et du retour
de ta mère.
Le temps est long, car demain est passé plusieurs
fois et elle n’est pas venue,
Tu regardes toujours le soir à cette fenêtre, en quête
d’une lueur de liberté.
Il faut encore attendre et attendre, car le temps t’y oblige,
Tu cherches en toi la force de peindre un sourire à
ta tristesse.
Mais les jours passent et tes nuits vont de solitude
en solitude,
Tu penses encore à tes parents, qui sont-ils, que
font ils en ce moment?
Pourquoi chaque soir l’insomnie, la peur et
l’angoisse chronique,
Envahissent-elles ton cœur, te faisant pleurer avec
noblesse?
Y a-t-il un mot, un geste qui puisse te faire sourire?
Cela fait très longtemps que tu es là, chaque soir,
devant cette fenêtre,
À espérer trouver quiétude et liberté, afin de
retrouver ta famille.
N’ayant qu’un système de réforme pour t’éduquer et
qu’un ours en peluche pour te consoler.
Cela fait longtemps que tu es là, pourquoi ne fuis-tu pas?
Comment ça, il n’y a pas de routes, ni de rues,
Qui puissent t’apporter ta liberté?
Tu penses encore à tes parents…
Dis-toi qu’ils ont fait de leur mieux avec toi.
Mais toi, tu n’as pas le raisonnement des grands,
Tu as plein de questionnements!
Tu as raison, il faudra que tu leur pardonnes un jour,
Car tu veux être en paix avec toi-même!
Tu te sens fatigué; tu as raison, va te reposer,
Ferme les yeux.
Au matin au réveil, tu vas devant le miroir :
Aahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh!
C’est un grand que tu y vois!
Tu le fixes dans les yeux,
Il en fait de même.
Tu lui fais une grimace,
Il en fait tout autant!
Non, ce n’est pas vrai!
Ça fait combien de temps?
C’est toi qui es grand!
On frappe à la porte,
C’est un éducateur du centre.
Quoi, tu te croyais seul?
Il t’apprend que tu passes en cour dans une heure,
Que ta mère veut ta garde.
Il te demande de le suivre...
Tu le suis alors, mais tu sais maintenant que tu n’es
plus un enfant.
Tu es un adolescent et tu peux juger de ce qui est
bon pour toi.
Tu suis l’éducateur qui t’emmène en cour.
Le juge est là, devant toi, et te demande quel est ton choix.
Tu lui dis que tu veux retourner vivre chez ta mère.
Il considère ta requête, puis il te donne ta liberté.
Soudainement, il te vient un sentiment très puissant
qui envahit ton cœur.
Pour la première fois depuis longtemps, tu es heureux!
Tu fonces vers ta mère, puis la prends dans tes
bras.«Te voilà libre mon grand!», te dit ta mère.
Tu lui réponds en lui souriant.


Chapitre 2

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