Je ne sais rien... mais je dirai tout! : Mémoires d un relationniste
161 pages
Français

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Je ne sais rien... mais je dirai tout! : Mémoires d'un relationniste , livre ebook

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Description

Il est passé 20 h et je suis encore au bureau. Je fignole les derniers détails administratifs de l’allocution du ministre et du communiqué de presse en vue de l’annonce du prolongement du métro à Laval demain matin. À quelques heures de l’événement, il ne doit y avoir qu’une seule station. Mon directeur me demande alors d’en ajouter une dans l’bout du Cégep Montmorency.
Relationniste-médias et conseiller en communication gouvernemental pendant plusieurs décennies, Yvan Paquette fut un témoin privilégié d’événements marquants tels que les crises du verglas et d’Oka, la tragédie routière des Éboulements, la chute de viaducs à Laval, mais aussi du passage à l’an 2000, de cérémonies protocolaires de mises en chantier et d’inaugurations de projets routiers et de transport collectif d’envergure. Libéré de son devoir de réserve il accomplit un devoir de mémoire en levant le rideau sur ce qu’il ne devait pas révéler.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 août 2021
Nombre de lectures 1
EAN13 9782897755188
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Yvan Paquette
 
 
 
 
Je ne sais rien…
mais je dirai tout!
 
Mémoires d’un relationniste
 
 
 
 
 

 
 
Conception de la page couverture : © Les Éditions de l’Apothéose
Photo de la page couverture : L’auteur en direct à la télévision dans une nacelle au-dessus de l’autoroute Métropolitaine
Crédit photo : Denys Houde
Sauf à des fins de citation, toute reproduction, par quelque procédé que ce soit, est interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur ou de l’éditeur .
Distributeur : Distribulivre   www.distribulivre.com   Tél. : 1-450-887-2182 Télécopieur : 1-450-887-0130
© Les Éditions de l’Apothéose Lanoraie ( Québec) J 0K 1E0 Canada apotheose@bell.net www.editionsdelapotheose.com
 
Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2021 Dépôt légal — Bibliothèque et Archives Canada, 2021
 
ISBN papier  : 978-2-89775-469-3
ISBN epub : 978-2-89775-518-8       
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Je ne sais rien…
mais je dirai tout!
 
Mémoires d’un relationniste
 
 
 
 
 
 
 
Du même auteur
 
 
 
À l’écoute : Guide pour la réception des ondes radio, Yvan Paquette, Radio amateur du Québec (RAQI), Montréal, 1992
 
 
 
TABLE DES MATIÈRES
 
PRÉFACE
INTRODUCTION
ÉVOLUTION – RÉVOLUTION
UN MINISTÈRE EN MOUVEMENT
MÉDIAS : ADVERSAIRES OU PARTENAIRES   ?
LE PÉAGE AU QUÉBEC
L’ENTRETIEN D’HIVER
DE LA PELLE AU RUBAN
D’UNE CRISE À L’AUTRE
L’AUTOROUTE MÉTROPOLITAINE (A-40)
LE PONT-TUNNEL LOUIS-HIPPOLYTE LAFONTAINE
DU SOUVENIR À DE LA CONCORDE
TRANSPORT EN VRAC
ÉPILOGUE
BIBLIOGRAPHIE

 
 
 
PRÉFACE
 
 
 
Un partenariat donnant/donnant et gagnant/gagnant
On dit du quatrième pouvoir, celui des médias, qu’il doit être indépendant des trois autres pouvoirs que sont le législatif, l’exécutif et le judiciaire. C’est faux   ! J’ai toujours cru que le pouvoir des médias pouvait plutôt être complémentaire des autres instances sans pour autant miner son indépendance et sa crédibilité.
Durant mes dix-huit ans à titre de chroniqueur à la circulation aux antennes française et anglaise de Radio-Canada/CBC, j’ai pu bien servir les auditoires, grâce notamment à une étroite relation avec le ministère des Transports, nous avions en quelque sorte les mêmes clients.
Yvan Paquette fut non seulement un agent d’information au MTQ, mais aussi un agent de liaison avec les chroniqueurs à la circulation. Il acheminait à qui de droit au ministère les remarques/suggestions des chroniqueurs quant aux mesures potentielles pouvant améliorer le réseau routier et sa gestion. Inversement, il utilisait le même canal pour aider les automobilistes à mieux gérer, et même comprendre certaines situations qui pouvaient être contraignantes.
Avec la prolifération des diverses plateformes de communication de tout genre, il est regrettable de voir aujourd’hui les médias, les instances publiques, voire même les individus eux-mêmes qui pourfendent sans nuance sur les réseaux sociaux, travailler tous en silo sans interrelation comme autrefois. Ce clivage ne sert pas mieux la population.
Puisse cet ouvrage constituer un rappel que «   pour savoir où on va, il faut savoir d’où on vient   » et que «   le passé est garant de l’avenir   ». Voilà des clichés oubliés qui pourtant ont toujours leur raison d’être que la mémoire vivante d’Yvan Paquette saura rappeler.
 
 
Roger Laroche
Chroniqueur de circulation
Radio-Canada/CBC
 
 

 
 
 
 
 
INTRODUCTION
 
 
Le ciel nous a donné deux oreilles pour écouter et une bouche pour parler. Nous devrions donc écouter deux fois plus que parler. – Proverbe chinois.
 
 
Au terme d’une carrière de quarante-cinq ans au service public, j’ai fouillé dans mon disque dur crânien afin de partager avec le public qui a pu me voir, m’entendre et me lire dans les médias lors d’événements marquants dans l’actualité québécoise les confidences d’un relationniste qui ne pouvait pas tout révéler. En fait, je devais tout dire sans toujours savoir ou ne rien dire quand j’en savais plus. Étant libéré de mes attaches professionnelles, je peux larguer les amarres et révéler tout ce qui n’a pas été dit… ou presque.
Tantôt relationniste et porte-parole, j’ai été mis à l’avant des projecteurs lors de crises, d’événements qui ont secoué le Québec et de tragiques accidents. Tantôt conseiller en communication, j’ai rédigé des allocutions et des communiqués de presse, organisé des cérémonies de mise en chantier et d’inauguration. Les mots-clics crises d’Oka et du verglas , chute des viaducs du Souvenir et Concorde , prolongement du métro à Laval et autres font jaillir dans ma tête des centaines de mégapixels de souvenirs.
Parcourir le Québec et particulièrement la région de Montréal en automobile est pour moi une expérience qui n’est pas à la portée de tous. Je conduis dans un mode de réalité augmentée. Je vois apparaître des personnes décédées, des collègues heurtés à mort, un jeune bambin sans vie à la suite d’un plongeon au bas de la Métropolitaine, des dignitaires inaugurant une autoroute ou une nouvelle ligne de train de banlieue, une ancienne guérite de péage, un ministre à vélo, des cars de reportage…
J’ai eu le privilège de ne pas faire carrière devant un poste informatique. D’ailleurs, l’ordinateur, le téléphone intelligent et les réseaux sociaux ne faisaient pas partie de nos outils de communication dans les années 1970. Je me déplaçais pour une entrevue sur les chantiers, sur les lieux d’une tragédie, ou tout simplement pour prendre un café avec des professionnels, des contremaîtres et des ouvriers de voirie, pour lier des amitiés, écouter, parfaire mes connaissances et approfondir un dossier. À ma manière, j’appliquais la «   méthode Claude Poirier   » qui affirme encore que le vrai journalisme se fait sur le terrain.
C’est une visite sur le terrain à laquelle je vous convie à travers ces pages. Elle alimentera peut-être quelques réflexions, fera tomber certains préjugés et provoquera d’autres questionnements, mais ne vous laissera certainement pas indifférent. Montez à bord , c’est parti.
 
Œuvre du graphiste Raymond Pominville remis à l’auteur lors de son départ du MTQ à la Sécurité civile du Québec en 1999

 
 
ÉVOLUTION – RÉVOLUTION
 
 
 
Une société en évolution
La Seconde Guerre mondiale a démontré l’importance des routes pour déplacer les troupes, acheminer du matériel. Quand un pont était détruit, on ne pouvait plus ravitailler les soldats en nourriture ni en armement. Ceux et celles qui n’étaient pas sur la ligne de front construisaient et entretenaient des navires, des avions, des chars d’assaut, fabriquaient des armes et des munitions, acheminaient des vêtements et de la nourriture à nos défenseurs de la liberté, prodiguaient des soins aux soldats blessés. On vivait le plein emploi et la civilisation réalisait enfin que les femmes pouvaient être utiles ailleurs qu’à la maison…
Lorsque le dernier obus fut tiré et que la paix fut conclue, ce fut le retour au bercail et à une dure réalité qui frappait tout le monde. Que faire de ces vétérans encore dans la jeunesse, de toute cette main-d’œuvre qui se retrouvait soudainement sans emploi   ? Comment profiter de ces technologies qui avaient fait des progrès remarquables   ? On va donc construire des routes, reconstruire les bâtiments qui ont été détruits, mettre au service des citoyens les avancées technologiques qui avaient été développées pour les détruire… Un ingénieur allemand qui avait conçu un missile balistique se retrouva à la NASA afin de permettre aux Américains de dominer l’espace. Des ingénieurs qui avaient construit des bunkers appliqueront ces procédés pour construire des routes en béton. Un reporter-rédacteur et correspondant de guerre deviendra premier m

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