Je veux que les Inuit soient libres de nouveau
63 pages
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Description

Du tournage du film mondialement connu de Robert Flaherty, Nanook of the North, aux échos de la Deuxième Guerre mondiale, à la montée du souverainisme québécois – fait exceptionnel parmi les Inuit, il fera de René Lévesque un modèle politique – jusqu’aux signatures de premières ententes sur l’autonomie progressive du Nunavik, Qumaq assiste et participe à la transformation du monde inuit. Son autobiographie, dont on retrouvera ici la traduction en français, constitue un document de grande importance, tant pour les Inuit qui trouveront en lui un modèle, que pour les lecteurs du monde entier qui accèdent par ses mots à un univers culturel fascinant.=

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 août 2011
Nombre de lectures 2
EAN13 9782760532809
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Taamusi Qumaq

Introduction, notes et chronologie
de Louis-Jacques Dorais
Traduit de l’inuktitut
Cet ouvrage est publié dans le cadre des travaux du Laboratoire international d’étude multidisciplinaire comparée des représentations du Nord, dirigé par Daniel Chartier.

Les Presses de l’Université du Québec
Édifice le Delta I
2875, boul. Laurier, bureau 450
Québec (Québec) Canada G1V 2M2
www.puq.ca
 
Alexandre Desjardins a réalisé la couverture. Nous remercions Maryse Andraos, Nelly Duvicq et Marie Parent pour leur travail de relecture.
 
Dépôt légal, 1 er trimestre 2010
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
 
ISBN 978-2-7605-2580-1 – Presses de l’Université du Québec ISBN EPUB 978-2-7605-3280-9
ISBN 978-2-923385-13-6 – Imaginaire Nord
LA COLLECTION « JARDIN DE GIVRE »
La collection « Jardin de givre » vise la réédition, pour la recherche et l’enseignement, d’œuvres significatives, mais épuisées, liées à l’imaginaire nordique, hivernal et de l’Arctique. Chaque œuvre est précédée d’une introduction critique et suivie d’une bibliographie et d’une chronologie. Publiée par les Presses de l’Université du Québec, la collection est réalisée en collaboration avec le Laboratoire international d’étude multidisciplinaire comparée des représentations du Nord, de l’Université du Québec à Montréal.
 
AUTRES TITRES PARUS DANS CETTE COLLECTION
Alexandre Huot, L’Impératrice de l’Ungava (1927), avec une introduction, des notes et une chronologie de Daniel Chartier, 2001 et 2006.
Remy de Gourmont, Chez les Lapons. Mœurs, coutumes et légendes de la Laponie norvégienne (1890), avec une introduction, des notes et une chronologie d’Éric Trudel, 2006.
Xavier Marmier, Deux émigrés en Suède (1849), avec une introduction, des notes et une chronologie de Maria Walecka-Garbalinska, 2007.
Henry de Puyjalon, Récits du Labrador (1892), avec une introduction, des notes et une chronologie de Daniel Chartier, 2007.
Emmanuel Crespel , Lettres du Père Crespel et son naufrage à Anticosti en 1736  (1742), avec une introduction, des notes et une chronologie de Pierre Rouxel, 2009.
 
AUTRES COLLECTIONS
En plus de la collection « Jardin de givre » les Presses de l’Université du Québec publient en collaboration avec le Laboratoire international d’étude multidisciplinaire comparée des représentations du Nord, de l’Université du Québec à Montréal, les collections « Droit au pôle » et « Imagoborealis ».
 
NOTES SUR L’ÉDITION
Cette édition reproduit le texte de Taamusi Qumaq, tel qu’il apparaît en cinq parties dans la revue Tumivut publiée par l’Institut culturel Avataq, dans les numéros 6, 7, 8, 9, 10 publiés entre 1995 et 1998. Les notes en bas de page ont été ajoutées lors de la première publication dans Tumivut en 1995.
Table des matières
Couverture
Page titre
Copyright
Collections
Table des matières
INTRODUCTION
UNE PERSONNALITÉ ATTACHANTE
UNE ŒUVRE UNIQUE
L’AUTOBIOGRAPHIE
JE VEUX QUE LES INUIT SOIENT LIBRES DE NOUVEAU AUTOBIOGRAPHIE (1914-1993)
PREMIÈRE PARTIE
1914
1918
1919
1920
1921
1922
1923
1924
1925
1926
1927
1928
1929
1930
1931
1932
1933
1934
1935
DEUXIÈME PARTIE
7 juin 1986
TROISIÈME PARTIE
LE DÉBUT D’UNE NOUVELLE VIE
PREMIER CONSEIL DE VILLAGE DE PUVIRNITUQ
PREMIÈRE RENCONTRE AVEC RENÉ LÉVESQUE
QUATRIÈME PARTIE
LE DÉBUT DE NOTRE LUTTE
AUTRE LUTTES
1970
RÉFLEXIONS SUR L’ÂGE
DIVISION PARMI LES INUIT
CINQUIÈME PARTIE
1979
1980
1986
1987
REGARD SUR LE PASSÉ: RÉFLEXIONS PERSONNELLES
MA SANTÉ ET MA VIE
CHRONOLOGIE
BIBLIOGRAPHIE ET RÉCEPTION
ŒUVRES DE TAAMUSI QUMAQ
ARTICLES SUR TAAMUSI QUMAQ
Quatrième de couverture
INTRODUCTION
« Un personnage exceptionnel »
Taamusi Qumaq est un personnage exceptionnel à plusd’un titre. Chasseur, pêcheur, trappeur, conducteur dechiens de traîneau, puis employé de la Compagnie de la Baied’Hudson et des coopératives, président du conseilcommunautaire de Puvirnituq au Nunavik (Québec arctique)et homme politique, c’était également un encyclopédiste, unpenseur et un activiste culturel de haut calibre. Sans oublierson rôle d’époux, de père de famille et de citoyen à l'écoutede son milieu, celui des Inuit 1  du 20 e siècle. Il a étérécipiendaire de l’ordre du Québec et de celui du Canada,comme aussi du prix de la recherche nordique — décernépar le ministère canadien des Affaires indiennes et du Nordaux chercheurs émérites en études arctiques — et d’unemention honorable de l’Université du Québec, l’équivalent d'un doctorat honoris causa . Et tout ceci sans jamais avoir misles pieds à l'école, et en ne parlant, lisant et écrivant que salangue maternelle, l’inuktitut.
Au moment de sa naissance, en janvier 1914, au cœur del’hiver boréal, dans un petit camp de chasse des environsd’Inukjuak sur la côte orientale de la baie d’Hudson, il n’yavait que deux ans que ce qui allait devenir le Nunavik faisaitpartie du territoire du Québec. Jusqu’en 1912 en effet, lesterres arctiques et sub-arctiques québécoises avaientappartenu aux Territoires du Nord-Ouest, cette entitéadministrative fédérale créée en 1870 lors de la cession augouvernement canadien des terres de la Compagnie de laBaie d’Hudson (CBH). En 1914 toutefois, l'appartenancequébécoise de cette région restait toute théorique. Le paysétait entièrement exploité et géré par les entreprises de traitedes fourrures (CBH, Revillon Frères), dont les comptoirsétaient très occasionnellement visités par des missionnairesanglicans, des agents de la Gendarmerie royale du Canada et,plus rarement encore, par d’autres représentants desautorités fédérales.
Comme on le constatera à la lecture de sonautobiographie, la vie de Qumaq (c’est là son prénom inuit,qui deviendra plus tard son nom de famille; Taamusi —Thomas — est son nom de baptême) illustre de façonexceptionnelle la manière dont le peuple inuit et les terresqu’il occupe ont été progressivement intégrés dansl’ensemble socio-politique québécois et canadien. Pendant sajeunesse, l’auteur ne s’est jamais préoccupé de sonappartenance ethnique ou nationale, même s’il a été indirectement affecté par des événements externes commele tournage de Nanook of the North de Robert Flaherty(auquel sa mère participa) et la Deuxième Guerre mondiale.C’était un être humain (un inuk ), parlant l’inuktitut etparcourant le pays des humains ( inuit ) pour s’y procurer cequi était nécessaire à la survie des siens: viande, poisson etfourrures. Cette survie était soit directement assurée par laconsommation du gibier capturé par Qumaq et sescompagnons de chasse, soit, de façon plus indirecte, liée àl’échange des peaux de phoque et de renard au poste detraite de la CBH ou à celui de la compagnie françaiseRevillon Frères.

Photographie : de Robert J. Flaherty prise pendant le tournage de Nanookof the North à Inukjuak, en 1920-1921
(Institut culturel Avataq, fonds Robert J. Flaherty, A-REV-1139;
photographe: Robert J. Flaherty, c [1920-1921])
Les marchandises importées qu’on pouvait se procurerpar le biais de ces échanges, de même que l’origine étrangèredes commerçants de fourrures, constituaient, certes, unpremier pas vers l’inclusion des Inuit dans le systèmeéconomique international. Mais cette inclusion n’avait pasencore vraiment d’incidences politiques. Ce n’est qu’avec laDeuxième Guerre mondiale — quand les Inuit entendrontparler des hostilités envers l’Allemagne nazie — et, surtout,quand le gouvernement canadien décidera d’intervenirdirectement dans l’Arctique à partir de la fin des années1940, que les habitants du Nord québécois réaliseront queleur vie est dé

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