L amant de papa
77 pages
Français

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L'amant de papa , livre ebook

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Description

La passion, l’amour, la mort, puis tout se reconstruit...


Hélène a épousé Yvan qui n’était autre que l’amant de son père. Une histoire incroyable mais vraie, dont les acteurs sont les premiers surpris.


La famille et les amis ne veulent pas y croire. Sida et Cancer en toile de fond et pourtant, une magnifique histoire d’amour reçue en héritage comme l’on n’oserait même pas l’inventer...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 décembre 2020
Nombre de lectures 5
EAN13 9782381533421
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’amant de papa
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Yvan-Didier Barbiat
L’amant de papa
Biographie


À Hélène,
pour tout le bonheur qu’elle me donne
À Christiane et Claude,
dont j’ai bouleversé la vie
À nos familles et nos amis
Avec tout notre amour

Préface
Si l’on rassemble tous les recueils de poésie écrits par mon ami Yvan-Didier BARBIAT, on peut déjà imaginer à qui on a affaire, probablement la réincarnation de Rimbaud et Verlaine tous deux réunis dans le souffle d’un seul être. J’emploie sciemment le terme « imaginer » puisque l’art poétique qui n’est pas évident pour tout un chacun offre une multitude d’interprétations possibles.
À l’instar de Jean-Jacques ROUSSEAU dans « les confessions d’un enfant du siècle », Yvan nous révèle ici sa nature profonde, sans pudeur, le mot est lâché ! Il se présente à nous tel qu’il est devenu, c’est-à-dire tel qu’il est. Vous l’aurez compris, il s’agit là d’un véritable parcours initiatique et d’un voyage à la recherche de soi, ce cheminement qui mène au noyau le plus intime de l’être. Cela aboutit en conséquence à la recherche de la vérité : l’expression de Socrate « connais toi toi-même et tu connaîtras l’univers des Dieux » trouve ici toute sa signification.
Il a dû beaucoup se battre pour s’affranchir de tous les préjugés et principes moraux, bref, braver l’interdit. Il a gagné tous les paris et il avait raison, comme le dit Monsieur Jean Ferrat, mais ça c’est sans compter la seule fois où il a perdu et heureusement. En effet feu, sa grand-mère qui n’est à présent que l’ombre qui semble gérer ses faits et gestes lui dit un jour : « J’attends pour mourir que tu trouves une femme qui prenne soin de toi ».
Et lui de répondre : « Tu seras éternelle, une femme, mission impossible, tu sais bien que je préfère les hommes ! »
En 1977, il a troqué dit-il ses sabots contre un veston cravate, laissant les champs et les forêts de sa campagne natale pour s’établir à Paris. Il allait sans le savoir à la rencontre de lui-même.
Pas de soucis d’adaptation, il s’est acclimaté rapidement mais en gardant le stigmate de sa province. Il va vivre sa vie dans la plus belle ville du monde ! Il va faire la connaissance déterminante de ceux qui deviendront ses amis, des artistes pour la plupart d’entre eux : mais il va surtout rencontrer quelqu’un qui sera pour ainsi dire son âme sœur, un homme exceptionnel nommé Claude qui lui révèlera dès le début de leur relation qu’il était marié, qu’il avait deux filles et... qu’il était porteur du virus du sida. Il était inadmissible de concevoir des relations suivies et encore moins une vie de couple dans Paris des années 80 où l’on associait systématiquement homosexualité et sida, ce qui donna lieu à l’incrimination de tous ceux classés dans la catégorie des (jaquettes flottantes) et à l’expression d’une homophobie exécrable.
Mais on ne pouvait pas leur ôter le droit de rêver. L’amour leur a donné la force nécessaire pour surmonter toutes les difficultés. Quand Claude dit un jour à Yvan, à un stade avancé de la maladie « je suis foutu ». Bien sûr, ce fut la fin de beaucoup de choses mais pas de tout…
Trente ans après, le coming out reste un moment tragique et une mauvaise nouvelle qui bouleverse. Sur le sida, il y a encore beaucoup à faire, même si, dit-on, les trithérapies antirétrovirales permettent aux malades de vivre une vie quasi normale ce qui est le cas pour Yvan qui file aujourd’hui le parfait amour avec la belle Hélène qu’il… a… épousée ! Oui, Mémé doit se réjouir là-haut de cette parfaite synchronicité à laquelle elle a participé en remettant sa pendule à l’heure.
En effet, cela n’est pas dû à une simple coïncidence et encore moins au « hasard » puisqu’il n’existe pas selon moi. Et oui, d’après Voltaire, il n’y a pas d’horloge sans horloger ! Et puis Hélène n’est pas n’importe qui, vous serez surpris, mouchés… sur le cul (pour employer le langage d’Yvan) quand vous saurez.
Nos amoureux auront donc triomphé de la maladie et de la mort pour recevoir un Héritage…
L’AMOUR… rien que L’AMOUR à vous offrir n’en partage.
Chers lecteurs, je voudrais vous assurer que contrairement à ce qui est souvent écrit en début de génériques des films pour dire qu’il s’agit d’une fiction, ici tout est vrai, les personnes et les choses jusqu’à la petite horloge.
Tassadit MANDI
Poète et Actrice


LE RÉSEAU
La sonnerie du téléphone retentit.
— Bonjour, que cherches-tu ?
— Un mec pour passer un moment.
— Tu as quel âge ? 
— Quarante-cinq ans et toi ?
— Trente-quatre ans.
Je venais de composer le numéro de l’horloge parlante. À la fin de ces années 80, on ne connaissait pas encore le réseau, on se contentait d’échanges verbaux et les appels multipliés sur la ligne vous offraient une cacophonie de mâles en rut que l’on pouvait inviter pour une soirée. C’était à celui qui déballait son curriculum vitae en un temps record au milieu de voix très souvent inaudibles. Lorsque la pêche était bonne et qu’on avait repéré celui qui semblait correspondre le mieux à nos aspirations, on lui déclinait l’adresse, le numéro du digicode et on prenait soin de le rappeler sur sa ligne directe avant afin de lui faire confirmer ses dires. Pour avoir vécu très souvent ces moments, je savais pertinemment que cela n’allait pas très loin. L’excitation étant, le jeu devenait de plus en plus prenant et l’on espérait toujours tomber sur le mec idéal pour ne pas dire le prince charmant.
L’horloge parlante était ce jeu de hasard où tout au plus, on pouvait tomber sur de bons coups pour une nuit ou sur le compagnon d’une vie, mais ne rêvons pas, souvent on atterrissait sur des hommes mariés, seuls pour un soir ou en état de manque. J’allais ainsi d’aventure en aventure assouvir mes pulsions du moment, et au gré des rencontres, je prenais ma dose de caresses et de besoin d’amour auprès de celui, qui, l’espace d’un instant, allait devenir mon complice sexuel.
Que d’histoires sordides et cocasses, que de souvenirs à raconter plus tard sur ces hommes pareils aux flamants roses qui se cachent la tête en tendant leur cul. À les écouter, c’est toujours pour eux une première expérience, « ils n’en sont pas » mais ne veulent pas mourir idiots, alors ils s’abandonnent dans les bras de ceux qui s’affirment (eux, ils disent : s’affichent, parce que bien évidemment les folles s’affichent mais pas les honnêtes pères de famille qui sont irréprochables !).
Un coup de sonnette bref et j’ouvris la porte…
Le mec était là, devant moi, un peu essoufflé après l’ascension de mes quatre étages. Un type plein de charme qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à un ministre de la culture, brun, frisé, avec un sourire à vous faire tomber…
— Bon, bonsoir, j’espère que tu as un verre à boire ? Je n’en peux plus.
— Déjà ?
— Je veux dire que ces quatre étages sont éreintants, après le bus et le R.E.R. c’est un parcours du combattant…
Je referme la porte sur lui et il se laisse aller sur mon canapé…
— Un verre d’eau ou de l’alcool ? lui demandais-je avec un petit sourire.
— Un grand verre d’eau.  
— On ne t’a jamais dit que tu as des airs de ministre de la Culture ? 
— Il paraît, mais en ce moment j’ai plutôt l’air d’un bouillon

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