Dernière Porte, suivi de 50 ans après, une journée à Auschwitz
76 pages
Français

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Dernière Porte, suivi de 50 ans après, une journée à Auschwitz , livre ebook

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Description

« "Dernière Porte" est la suite naturelle du devoir de mémoire et remplace la transmission orale qui a existé pendant des siècles pour nous apporter le passé. Ce texte a été écrit à l'occasion des 16 ans de mon fils Pascal (1973), par souci de ne pas nuire à l'esprit du futur Européen qu'il deviendra plus tard. Ce récit a évité les écueils de la passion, de la haine, de la vengeance , en un mot, tout ce qui pouvait paraître tendancieux, laissant place à l'Histoire.» Claude Zlotzisty

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782304048148
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Claude Zlotzisty
Dernière Porte
s uivi de
50 ans après,
une journée à Auschwitz
collection
témoignages de la shoah


Le Manuscrit Paris


ISBN : 9782304048148
© 2019
Claude Zlotzisty




La Collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
En lançant sa collection « Témoignages de la Shoah » avec les éditions Le Manuscrit, et grâce aux nouvelles technologies de communication, la Fondation souhaite garder et transmettre vers un large public la mémoire des victimes et des témoins des années noires des persécutions antisémites, de 1933 à 1945.
Aux nombreux ouvrages déjà parus, la Fondation espère ainsi ajouter les récits de celles et ceux dont les voix sont restées jusqu’ici sans écho : souvenirs souvent enfouis au plus profond des mémoires individuelles ou familiales, récits parfois écrits mais jamais diffusés, témoignages publiés au sortir de l’enfer des camps, mais disparus depuis trop longtemps des rayons des bibliothèques.
Si quelqu’un seul ne peut décrire l’indicible, la multiplicité des récits peut s’en approcher.
En tout cas, c’est l’objectif que s’assigne cette collection à laquelle la Fondation, grâce à son Comité de lecture composé d’historiens et de témoins, apporte sa caution morale et historique.
Face à une actualité où l’instrumentalisation des conflits divers tend à obscurcir, confondre et banaliser ce que fut la Shoah, cette collection permettra aux lecteurs, chercheurs et étudiants de mesurer la spécificité d’une persécution extrême dont les uns furent acteurs, les autres complices, et face à laquelle certains restèrent indifférents et les autres héroïques.
Puissent ces ouvrages inspirer à leurs lecteurs, à l’image des Justes du Chambon-sur-Lignon, le rejet de l’antisémitisme et de toute autre forme d’exclusion, et l’esprit de fraternité.
Simone VEIL,
Présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah


Comité de lecture de la collection (2011)
Serge Klarsfeld, président
Henri Borlant, survivant de la déportation
Isabelle Choko, survivante de la déportation
Olivier Coquard, historien
Katy Hazan(OSE), historienne
Dominique Missika, historienne
Denis Peschanski, historien
Paul Schaffer, survivant de la déportation
Annette Zaidman, enfant cachée
Philippe Weyl, responsable de la collection
Correction : Laurence Beilvert
Voir les autres titres de la collection en fin de volume .


Biographie de Claude Zlotzisty
1929 14 novembre : naissance de Claude Zlotzisty dans un quartier central de Nancy (Meurthe-et-Moselle). Il est le second enfant de Max et Jeanne, tous deux de nationalité française. Le père de Claude, né à Lodz (Pologne), le 13 juin 1894, est issu d’un milieu universitaire et a suivi des études de rabbinat après 1914. Féru de culture française et possédant plusieurs langues, il traverse l’Allemagne alors que les Spartakistes font parler d’eux à Berlin et arrive à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) en 1919. Il se marie avec Jeanne Staal, née à Metz (Moselle) le 27 décembre 1895. Leur fille Huguette est née le 13 mars 1925. C’est une famille ouvrière aisée – le père est mécanicien spécialisé, la mère, première vendeuse –, riche de cœur et d’amour partagé.
1940 Nancy fait partie de la zone occupée par les nazis victorieux. La directrice de l’école de Claude, M me Fougeroux, a un sens aigu de la situation et lui apporte son aide et son affection. C’est l’époque du port obligatoire de l’Étoile Jaune, du racisme, des insultes et des blessures. Les parents se privent de tout pour préserver leurs deux enfants.
1941 Claude entre au collège préparatoire des Arts et Métiers en vue de faire une carrière d’ingénieur. Le directeur de ce collège aura, quelques heures avant l’arrestation de Claude, des paroles d’encouragement pour le préparer aux épreuves supposées.
1944 Fin février-début mars : arrestation des Juifs de Nancy.
2 mars : la famille Zlotzisty est enfermée à la prison Charles III à Nancy.
3 mars : ils sont internés au centre de regroupement d’Écrouves (5 km à l’ouest de Toul, Meurthe-et-Moselle).
1 er avril : ils sont transférés au camp de Drancy (de nos jours dans la Seine-Saint-Denis).
13 avril : ils sont entassés dans des wagons à bestiaux (convoi n° 71, 1 500 personnes) pour une destination qui leur est inconnue et baptisée Pitchipoï – nom yiddish qui désigne un petit monde imaginaire –, qui se révèle être le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau (Haute-Silésie, Pologne).
16 avril : arrivés sur la rampe d’Auschwitz-Birkenau, femmes et hommes sont séparés. Jeanne est sélectionnée pour la chambre à gaz puis brûlée au crématoire. Huguette part au camp des femmes de Birkenau. Claude et son père sont dirigés vers Auschwitz, bloc 11.
2 e semestre : Claude et son père sont intégrés dans un commando d’Auschwitz II-Birkenau pour travailler comme mécaniciens à l’usine Siemens de Bobrek, parallèlement à la famille de M me SimoneVeil présente à Birkenau.
1945 18 janvier : avec l’avancée des troupes soviétiques, le camp d’Auschwitz et ses commandos sont évacués : première Marche de la mort vers le camp de Gleiwitz (Haute-Silésie, Pologne) saturé ; le lendemain matin, les morts jonchent le sol enneigé. Claude et son père sont transportés en train découvert à la gare de Weimar (Thuringe, Allemagne) pour rejoindre le camp de Buchenwald.
Les Américains approchant, Max et Claude sont transportés dans la « ville Siemens », quartier de la banlieue de Berlin et intégrés au camp d’Oranienburg-Sachsenhausen. Alors que les bombardements sont de plus en plus nombreux, ils travaillent et en particulier, désamorcent les bombes non explosées dans la ville de Berlin.
Avril : seconde Marche de la mort de 300 km vers Lubeck (Schleswig-Holstein, Allemagne actuelle). Elle s’interrompt dans une forêt où Claude, son père et d’autres survivants sont abandonnés à leur sort par leurs gardiens. Ils sont libérés par les troupes avancées russes qui se rendent maîtres du territoire. Ils se dirigent ensuite vers l’est et gagnent Schwerin (de nos jours dans le Land de Mecklembourg-Poméranie occidentale, Allemagne) occupé par l’armée américaine.
21 mai : départ vers la France. Claude et son père arrivent à Lille, puis à Nancy où ils ne retrouvent rien. Le père de Claude très affaibli, doit s’aliter.
Juin : Huguette revient de déportation.
Septembre : Claude reprend ses études au Collège préparatoire des Arts et Métiers.
1946 - 1949 Claude se bat pour remettre son père en bonne santé et obtenir des administrations la restitution de leur appartement et les moyens de subvenir à leurs besoins.
1949 Après de nombreux contacts, Claude fait des expériences professionnelles dans le milieu des télécommunications, en particulier dans un bureau d’études. Il s’oriente définitivement dans ce domaine, et passe le concours d’admission de l’École supérieure des Télécoms à Paris.
1951 - 1952 Après la réussite de ce concours, Claude – sursitaire – fait son service militaire dans l’armée française et obtient un brevet. Il suivra un stage dans l’armée américaine à Ansbach (Bavière, Allemagne), qui lui apportera un brevet de dépanneur de Télétype.
1952 Claude sort de l’École supérieure des Télécoms avec le diplôme de responsable de bureaux d’études. Par la suite, il œuvre en tant qu’expert à la Réunion, en Amérique du Sud et en Afrique.
1954 6 mai : Claude se marie avec Édith qu’il a rencontrée l’année précédente à Paris.
1957 23 août : naissance de leur fils Pascal qui deviendra plus tard chirurgien dentiste implantologiste.
1970 Claude s’occupe du « devoir de mémoire » sur la déportation : nombreuses conférences dans les écoles, collèges et lycées ; accompagnateur de groupes (composés de 120 élèves) de collégiens et collégiennes à Auschwitz avec le Conseil général du Rhône.
1976 6 juillet : Max, le père de Claude, décède.
1980 La sœur de Claude, Huguette, s’éteint à son tour.
1988 Claude prend une retraite anticipée pour raisons de santé. Il aura travaillé 43 ans (y compris les années de stage, armée, etc.).
2001 6 mai : sa femme Édith, atteinte de poli-arthrite évolutive, meurt dans ses bras.
2004 Claude vit à Paris dans le V e arrondissement.

La famille Zlotzisty à Nancy avant-guerre (vers 1932) <

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