Histoire du Mouvement Ouvrier en Algérie : Grèves et Luttes Syndicales à Djidjelli (Jijel) et sa Région 1936 - 1939
146 pages
Français

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Histoire du Mouvement Ouvrier en Algérie : Grèves et Luttes Syndicales à Djidjelli (Jijel) et sa Région 1936 - 1939 , livre ebook

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Description

Cette étude a été possible grâce aux renseignements obtenus de témoins de l’époque en l’occurrence les militants ROULA Rabia et RAMDANE Chérif qui ont vécu ces moments …. A la collaboration des fonctionnaires des archives de la Wilaya de Constantine ; des archives d’Outre – Mer – Aix – en – Provence ; de l’annexe de la bibliothèque Nationale de Versailles ; de la Direction de la Culture et de l’Education (Inspection Académique de Constantine), de la Direction de l’Ancienne Ecole Normale d’Instituteurs de la Bouzaréah et de l’Ecole Normale d’Instituteurs de Constantine.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2010
Nombre de lectures 2
EAN13 9796500172248
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Grèves et Luttes Syndicales à DJIDJELLI (Jijel)  et sa Région 1936-1939)1
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AVERTISSEMENT OCULI Clément était communiste, ROULA Larbine l’étaitpoint.Pour lesdiscditer, ladministration lesamisdans la mêmemouvance pour qu’ils perdentdeleurpopularité. ROULALarbi(19021985),naà aucun moment épousé lesidées de Parti Communiste.L’administration enplace pour dénigrerlesAlgériens lestaxaitd’agents,de propagandistesdes idées de gauche.Ilétait affilmomentanémentàlUnion Locale dans le souci constantdefendre lajusticesociale, les échauffourées del’usine CALZADA– LOCHARD, ROULA Larbiseretire pour se consacreraux préceptes de l’Islam etàmiliterpouruneAlrieMusulmane. Personnalitéconnue mais modeste,il n’a jamais apporté à quiconquelemoindre témoignage surles événements de 1936.Notreétude estnonseulementunecontribution à la connaissance historiqueetun vibranthommage à la classe Ouvrière Algérienne. 5
REMERCIEMENTS Cette étudeaétépossiblegrâceaux renseignements obtenus de témoins de l’époque en l’occurrence les militantsROULARabia etRAMDANEChérif quiont vécucesmoments.A la collaboration des fonctionnaires des archives de laWilayadeConstantine;des archivesd’Outre –MerAix– enProvence; del’annexe deb la ibliothèque Nationale de Versailles;delaDirectionde laCulture et del’Education (InspectionAcadémiquede Constantine), dela Directionde l’Ancienne EcoleNormale d’Instituteurs dela Bouzaréahetde l’Ecole Normale d’Instituteurs de Constantine.Lamiseen formeetla saisie dece travailont été réalisées par Mr.Chioukh Med El-Aminede Jijel. Qu’ilssoientremerciésettrouvent ici l’expression de notreprofondegratitudeetsincèrereconnaissance.6
         Deux périodes essentielles marquent le mouvement syndical dans le Constantinois : 1919 – 1920 et 1936 – 1938. Le mouvement social se faisant sentir dès 1919 dans l’Est Algérien, les administrateurs de communes mixtes, leurs adjoints et les commissaires de polices de localités annotaient tous les événements se rapportant aux questions suivantes : Situation politique, nouvelles diverses importantes en circulation et commentaires auxquels ils donnent lieu, mouvement social, affiliation aux divers groupes politiques et aux syndicats, participation aux grèves, manifestations ouvrières etc….. Au lendemain de la première guerre mondiale, dans le Département de Constantine on assista tant dans les villes que dans les campagnes, au début d’une effervescence dans les milieux ouvriers, qui d’ailleurs s’accentuera dès l’année 1936 avec l’avènement du projet VIOLLETTE.
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1 Le décret REGNIERn’a pas empêché le déclenchement d’un important mouvement de grèves en Algérie. Les années 1936 – 1938 ont été chaudes, le théâtre de violence. La riche documentation des Archives d’Outre – Mer d’Aix-en-Provence, l’importante presse de l’Est Algérien et l’enquête sur le terrain nous ont permis de reconstituer des faits historiques précis sur les mouvements de grèves dans le Nord -Constantinois. Le mouvement ouvrier Algérien est méconnu et l’approche de méthodologie en vue de rechercher ses tenants et ses aboutissants mériteraient une bonne élaboration scientifique. Parmi les sources même du nationalisme, un répertoire avec des analyses détaillées et une critique objective de la situation socio-économique reste à faire pour comprendre dans les faits le long cheminement des idées nationalistes. Cette mise à jour demeure nécessaire dans la mesure où elle aura un apport conséquent pour la connaissance historique.
1 Un décret du 30 mars 1935, dit décret REGNIER réprime les désordres, les manifestations contre la souveraineté française, la résistance active ou passive contre l’application des lois, décrets, règlements ou ordre de l’autorité publique. Ce texte prévoit des peines de trois mois à deux ans de prison et de cinq cents à cinq mille francs d’amende. Ces peines peuvent être portées au double si le délinquant est fonctionnaire. Ce texte est d’ailleurs applicable aux européens comme aux musulmans Algériens. REMARQUE: La grève des ouvriers liégeurs de l’usine CALZADA – LOCHARD de DJIDJELLI, déclenchée le mois de Juillet 1936 et sans nul doute la plus longue et la plus importante durant l’occupation française. 8
S’interroger sur l’histoire du Mouvement Ouvrier Algériens c’est s’interroger sur l’histoire du mouvement national. Un point important est à noter dans la connaissance historique du Mouvement National Algérien, c’est le fait que les luttes syndicales de l’entre – deux – guerres ont été un soubassement solide pour la formation des syndicalistes algériens qui, chemin faisant, iront grossir les rangs de l’U.G.T.A. et par-là du F.L.N. 1 Dans un articlerécent le professeur André NOUSCHI signale que la ville est un lieu d’éducation syndicale et par là politique. En recherchant dans le riche passé de l’Algérie, nous avons découvert différents exemples de luttes Ouvrières et particulièrement dans le Nord – Constantinois qui nous amènent à montrer que beaucoup de patriotes de la lutte armée de libération nationale ont fait bonne école dans le cadre du mouvement ouvrier où le nationalisme a plongé ses racines. Avec les grèves de Kouif et l’Ouenza, ceux du Nord-Constantinois constituent les plus importantes et les plus sanglantes de l’Est Algérien durant l'entre – deux – guerres. Notre étude est une contribution à la connaissance du mouvement Ouvrier Algérien dont le nationalisme s’inspire tant dans ses démarches, ses méthodes et ses revendications.
1 NOUSCHI (André) – Le sens de certains chiffres – Croissance Urbaines et vie politique en Algérie (1926 – 1936). Etudes maghrébines – Mélanges. C.A. JULIEN. Paris P.U.F. 1964. 9
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