La survie d’un juif de Radom pendant la Shoah
57 pages
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La survie d’un juif de Radom pendant la Shoah , livre ebook

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Description

Szyja Opatowski, surnommé Samy, a dix-sept ans lorsque les troupes allemandes envahissent la Pologne en septembre 1939. Pour ce jeune Juif, c'est un long combat pour la survie qui commence, une lutte de chaque instant pour échapper à l'extermination. Dès avril 1940, Samy est déporté à Belzec, alors camp de travail, à la frontière de l'URSS. Là, il va développer ses capacités d'analyse, sa « débrouillardise » et son instinct extraordinaire qui vont lui permettre de s'en sortir, sans compromission. Chaque fois qu'il ressentira la menace d'une mort imminente, il saura saisir l'opportunité qui lui permettra de fuir. Pris dans l'une des « marches de la mort », à partir de Dachau où son parcours chaotique l'a dirigé, il réussit à s'évader. Et c'est accueilli chez un habitant qu'il attend, deux jours, sa libération par les Américains... en compagnie de soldats allemands déserteurs. Son arrivée, illégale en France, est encore révélatrice de sa pugnacité et de son intelligence des situations. Samy nous livre ici un témoignage dense et implacable, un parcours particulier qui révèle les conditions de vie dans les ghettos et les camps nazis.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782304040012
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Szyja Opatowski
La survie d’un juif de Radom pendant la Shoah
Collection T émoignages de la Shoah

Le Manuscrit
Paris


© Éditions Le Manuscrit, 2019
EAN : 9782304040012
Szyja Opatowski




Présentation de la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
En lançant sa collection « Témoignages de la Shoah » avec les éditions Le Manuscrit, et grâce aux nouvelles technologies de communication, l a Fondation souhaite conserver et transmettre vers un large public la m é moire des victimes et des témoins des années noires des persécutions antisémites, de ١٩٣٣ à ١٩٤٥.
Aux nombreux ouvrages déjà parus, la Fondation espère ainsi ajouter les récits de celles et ceux dont les voix sont restées jusqu’ici sans écho : souvenirs souvent enfouis au plus profond des mémoires individuelles ou familiales, récits parfois écrits mais jamais diffusés, t é moignages publiés au sortir de l’enfer des camps, mais disparus depuis trop longtemps des rayons des bibliothèques.
Si quelqu’un seul ne peut décrire l’indicible, la multiplicité des récits peut s’en approcher.
En tout cas, c’est l’objectif que s’assigne cette collection à laquelle la Fondation, grâce à son Comité de lecture composé d’historiens et de témoins, apporte sa caution morale et historique.
Face à une actualité où l’instrumentalisation des conflits divers tend à obscurcir, confondre et banaliser ce que fut la Shoah, cette collection permettra aux lecteurs, chercheurs et étudiants de mesurer la spécificité d’une persécution extrême dont les uns furent acteurs, les autres complices, et face à laquelle certains restèrent indifférents et les autres héroïques.
Puissent ces ouvrages inspirer à leurs lecteurs l’esprit de fraternité, le rejet de l’antisémitisme ainsi que de toute autre forme d’exclusion.
Consultez le site Internet de la FMS : www.fondationshoah.org


Comité de lecture de la collection (2012)
Serge Klarsfeld, président
Henri Borlant, survivant de la déportation
Isabelle Choko, survivante de la déportation
Olivier Coquard, historien
Katy Hazan (OSE), historienne
Dominique Missika, historienne
Denis Peschanski, historien
Paul Schaffer, survivant de la déportation
Annette Zaidman, enfant cachée
Philippe Weyl, responsable de la collection
Correction : Laurence Beilvert
Voir les autres titres de la collection en fin de volume


Biographie de Szyja Opatowski
1922 16 juillet : naissance de Szyja à Radom (Pologne) dans une famille modeste, juive pratiquante. Sa mère, Etna, née Studnia, a déjà donné naissance à Isaac et Anette. Ses parents, nés en Pologne, tiennent une petite épicerie.
1926 Son père, Yossef, décède.
1929 Szyja, dit Samy, commence sa scolarité. Les après-midi, il étudie au Héder (école religieuse).
١٩٣٣ Ses grands-parents maternels rejoignent en Palestine cinq de leurs huit enfants.
Son frère et sa sœur vont s’établir en France.
١٩٣٦ Seul avec sa mère et une sœur de celle-ci, Szyja doit arrêter l’école pour travailler. Il apprend la couture sans conviction.
١٩٣٩ 1er septembre : les Allemands attaquent la Pologne par surprise. D ébut de la Seconde Guerre mondiale en Europe.
3 septembre : la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l’Allemagne nazie.
7 septembre : les Allemands sont à Radom.
17 septembre : l’armée soviétique envahit la partie orientale de la Pologne.
27 septembre : capitulation de Varsovie.
28 septembre : les Allemands créent dans l’ouest de la Pologne le Reichsgau Wartheland , territoire incorporé au IIIe Reich, par opposition aux régions polonaises administrées par le Gouvernement général (Generalna Gubernia en polonais).
1940 Avril : Szyja est envoyé au camp de Belzec. Construction de fortifications et d’obstacles antichars dans le camp de travail, sous les ordres du major Dolf.
Début octobre : retour à Radom chez sa mère.
1941 Avril : création du ghetto de Radom. Szyja se débrouille pour se rendre indispensable auprès du responsable allemand du commando de nettoyage, il fait du troc et parvient ainsi à nourrir sa mère, certains proches et des malheureux dans le ghetto.
22 juin : rupture du pacte germano-soviétique et invasion surprise de l’URSS par les armées nazies (plan Barbarossa).
Été : l’ Aktion Reinhard est lancée. Il s’agit de l’anéantissement des Juifs du Gouvernement général de Pologne.
1942 20 janvier : conférence de Wannsee (banlieue de Berlin), qui organise économiquement, administrativement et techniquement la « solution finale de la question juive en Europe », dont la décision remonte à quelques mois.
6 août : attaque du petit ghetto (12 000 Juifs déportés vers Treblinka). Szyja et sa mère sont séparés. Elle sera assassinée à Treblinka.
16 août : les Allemands vident le grand ghetto (30 000 Juifs).
Décembre : le commando de travail de Szyja est dissout par le SD. Sans carte de travail, il fait partie d’une colonne de 3 000 Juifs illégaux qui sont conduits à pied à Szydlowiec, à 30 km de Radom.
1943 Janvier : Szyja réussit à rentrer au ghetto de Radom pour y être plus en sécurité. Il se cache, puis se fait inscrire dans un commando de tailleurs qui part pour le camp de travail de Szkolna.
2 février : à Stalingrad, capitulation de l’armée allemande qui assiégeait la ville depuis août 1942. Première défaite militaire d’envergure des armées allemandes.
Mars : avec 24 autres tailleurs, Szyja est envoyé à Blizyn, son premier « vrai » camp de concentration. Il est le numéro 2284.
1944 Mars : dans la baraque des malades, il survit au typhus grâce à l’aide de ses copains.
Juin : Szyja arrive à Birkenau, Block 8. Il est tatoué, matricule B1982. Il travaille comme terrassier, à creuser des tranchées.
22 juin : début de l’offensive de l’armée soviétique en Europe de l’Est.
D écembre : il s’inscrit avec un copain de Radom comme électricien dans un commando en partance pour l’Allemagne. Ils arrivent au camp de Sachsenhausen, pour quelques jours.
Szyja et son copain Korman sont séparés. Szyja reprend le train pour Munich et termine à pied jusqu’au camp de Dachau, où son nouveau matricule est le 127149.
Après deux jours d’enfermement dans une baraque, nouveau d épart , cette fois pour Landsberg, puis pour le camp n° 11 de Kaufering.
1945 Avril : retour à Dachau en marche forcée, et, presque aussitôt, de nouveau sur les routes en petit groupe, escorté d’abord par un Ukrainien, puis de deux vieux soldats allemands.
Szyja s’évade et trouve refuge dans une maison dans la forêt, parmi des soldats allemands qui attendent la fin de la guerre.
2 mai : libération par les Américains.
8 mai : fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.
Juillet : les Américains installent les survivants de Radom dans un immeuble réquisitionné à Stuttgart.
Octobre à décembre : ayant voulu traverser i llégalement la frontière entre l’Allemagne et la Belgique, pour se rendre en France, Szyja s é journe treize semaines dans une prison belge avec un groupe de personnes déplacées.
Décembre : début d’un séjour de cinq mois à l’hôpital en Belgique après deux opérations pour une infection à l’oreille. Sa belle-sœur, Lola, vient le voir et l’aide à reprendre des forces.
1946 Mai : à sa sortie de l’hôpital, Szyja est logé près de Bruxelles dans une maison louée par le Joint.
6 juillet : passage illégal en France. Szyja arrive chez sa sœur à Paris, avec 10 francs en poche. Au début, il habite chez son frère et sa belle-sœur qui vivent très chichement à Bobigny (aujourd’hui, Seine-Saint-Denis). Il est assez rapidement embauché par un patron tailleur pour faire des pièces à domicile et peut ainsi louer une petite chambre dans un hôtel meublé à Belleville.
Pour gagner plus, Szyja apprend le métier de mécanicien tailleur.
1948 Szyja achète un petit local rue Saint-Maur à Paris (XI e arrondissement), et s’installe à son compte.
Il rencontre sa future femme, Jeannette.
De leur union naîtra un fils, Alain, qui leur donnera deux petits-enfants, Eva et Dan.
2011 15 mai : Szyja Opatowski s’

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