Le Camp de la mort lente
169 pages
Français

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Le Camp de la mort lente , livre ebook

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Description

La famille Bernard n'a pas été épargnée par l'occupation allemande : Tristan Bernard, célèbre homme de lettres, arrêté à Nice avec son épouse, n'a été finalement libéré de Drancy qu'à la suite d'interventions d'amis fidèles (Sacha Guitry, Arletty). Son fils, le dramaturge, Jean-Jacques Bernard a subi une terrible captivité dans le camp allemand de Compiègne, où la famine et le froid ont entraîné la mort de dizaines d'internés juifs. Quant à son petit-fils François-René, il n'est pas revenu du camp de Mauthausen où il a été assassiné par les nazis. Jean-Jacques Bernard a été libéré avec quelques autres internés de Compiègne en mars 1942 à l'article de la mort.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782379790447
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jean-Jacques Bernard
Le camp de la mort lente Compiègne 1941-1942
Préfacé, annoté et proposé par Serge Klarsfeld
Collection T É moignages de la Shoah

Le Manuscrit
Paris


ISBN: 9782379790447
Jean-Jacques Bernard
© 2019 Le Manuscrit




Présentation de la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah (FMS)
En lançant sa collection « Témoignages de la Shoah » avec les Éditions Le Manuscrit, et grâce aux nouvelles technologies de communication, la Fondation souhaite conserver et transmettre vers un large public la mémoire des victimes et des témoins des années noires des persécutions antisémites, de 1933 à 1945.
Aux nombreux ouvrages déjà parus la Fondation espère ainsi ajouter les récits de celles et ceux dont les voix sont restées jusqu’ici sans écho : souvenirs souvent enfouis au plus profond des mémoires individuelles ou familiales, récits parfois écrits mais jamais diffusés, témoignages publiés au sortir de l’enfer des camps, mais disparus depuis trop longtemps des rayons des bibliothèques.
Si quelqu’un seul ne peut décrire l’indicible, la multiplicité des récits peut s’en approcher.
En tout cas, c’est l’objectif que s’assigne cette collection à laquelle la Fondation, grâce à son Comité de lecture composé d’historiens et de témoins, apporte sa caution morale et historique.
Face à une actualité où l’instrumentalisation des conflits divers tend à obscurcir, confondre et banaliser ce que fut la Shoah, cette collection permettra aux lecteurs, chercheurs et étudiants de mesurer la spécificité d’une persécution extrême dont les uns furent acteurs, les autres, complices, et face à laquelle certains restèrent indifférents et les autres héroïques.
Puissent ces ouvrages inspirer à leurs lecteurs le rejet de l’antisémitisme et de toute autre forme d’exclusion, ainsi que l’esprit de fraternité.
Consultez le site Internet de la FMS : www.fondationshoah.org


Comité de lecture de la collection (2006)
Serge Klarsfeld, président
Olivier Coquard, historien
Gérard Gobitz , survivant de la déportation
Katy Hazan (OSE), historienne
Dominique Missika, historienne
Denis Peschanski, historien
Paul Schaffer, survivant de la déportation
Philippe Weyl, responsable de la collection
Voir les autres titres de la collection en fin de volume.

Jean-Jacques Bernard torse nu, peu après sa libération du camp de Royallieu-Compiègne le 13 mars 1942.

Lithographie de Douking figurant en frontispice de l’édition du Camp de la mort lente réalisée aux éditions Arc-en-ciel (Paris) sur vélin de luxe, format in-4 o couronne (19 x 24 cm), tirage limité à 1 000 exemplaires.


Biographie de Jean-Jacques Bernard
1888 30 juillet : naissance à Enghien-les-Bains. Son père Paul, dit Tristan Bernard, est romancier, chroniqueur, humoriste et dramaturge. Il est né à Besançon le 7 septembre 1866 et a épousé Suzanne Bonsel l’année précédente.
1891 Naissance de son frère Raymond.
1893 Naissance de son frère Étienne.
1911 Jean-Jacques épouse Georgette Fray. Ils auront trois enfants : François-René (1913), Nicolas (1914) et Anne-Marie (1919).
1914 Jean-Jacques est mobilisé le 3 août. Il remplit plusieurs fonctions en différents lieux du front jusqu’à la fin des hostilités.
1919 Jean-Jacques s’installe avec sa famille 22 rue Eugène Flachat dans le XVII e arrondissement à Paris.
Les enfants jouent est publié aux Éditions Grasset.
Représentation de La Maison épargnée , écrite durant la guerre.
1921 Première représentation de : Le Feu qui reprend mal , pièce en trois actes en prose. Elle est reprise à la Comédie-Française en 1929.
1922 Martine , pièce en prose en cinq tableaux, est représentée au théâtre de la Chimère avec Margueritte Jamois. Elle est reprise à la Comédie-Française avec Madeleine Renaud en 1934 et 1939, après avoir été montée dans plusieurs pays.
1924 Première de : Le Printemps des autres , pièce en trois actes en prose.
Publication de L’Invitation au voyage (pièce en trois actes et cinq tableaux).
1924 L’Invitation au voyage est jouée au théâtre de l’Odéon puis au studio des Champs-Élysées.
Le Printemps des autres et Denise Marette sont également représentés à Paris.
1926 Le Secret d’Arvers , pièce en un acte en prose, et L’Âme en peine sont montés à Paris.
1927 Publication du deuxième volume de Théâtre comprenant Le Secret d’Arvers ; Denise Marette ; L’Âme en peine , chez Albin Michel.
Jean-Jacques est secrétaire de la section des Auteurs à la Société universelle du théâtre : organisation, ancêtre de l’Institut international du théâtre né en 1948, qui a tenu des congrès et des saisons internationales de spectacles de 1927 à 1938.
1928 Le Roy de Malousie au Théâtre de l’Odéon.
1930 Jean-Jacques est élu à la commission des Auteurs dramatiques. Il est nommé trois fois vice-président entre 1930 et 1940.
1931 Représentation de La Louise, pièce en un acte en prose et de Les Sœurs Guedonec, pièce en deux actes en prose.
1933 Jeanne de Pantin à l’affiche au théâtre de l’Odéon.
1935 Nationale 6, pièce en cinq actes en prose.
1939 Première du Jardinier d’Ispahan .
1941 12 décembre : arrestation de Jean-Jacques à son domicile (rafle dite « des notables »). Il est interné au camp de Royallieu-Compiègne après une journée passée au m anège de l’École militaire à Paris.
1942 13 mars : il est libéré de Compiègne.
1943 30 septembre : son père et sa seconde épouse Marcelle sont arrêtés à Cannes puis transférés à Drancy le 5 octobre. Ils sont libérés dix-sept jours plus tard grâce à leurs relations (dont Arletty et Sacha Guitry).
Alors que ses pièces sont interdites France, Marie Stuart, Reine d’Écosse et Louise de la Vallière sont jouées à la Comédie de Genève en 1942 et 1943
1944 Son fils François-René, peintre, arrêté par les Allemands dans le maquis du Tarn, meurt au camp de Mauthausen. Son frère Nicolas est résistant dans le Vercors.
Décembre : sortie du Camp de la mort lente aux Éditions Albin Michel.
1947 Publication de Pain rouge , recueil de trois nouvelles sur les années d’occupation en Bretagne.
7 décembre : son père Tristan Bernard meurt à Paris.
1952 Notre-Dame d’en haut à l’affiche du Vieux Colombier à Paris.
Publication, toujours chez Albin Michel du huitième et dernier volume de Théâtre comprenant Notre-Dame d’en haut et La Route de France .
1955 Sortie de Mon père Tristan Bernard , chez Albin Michel.
1957-1959 Jean-Jacques est président de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD).
1958 Sortie de Mon ami le théâtre , aux éditions Albin Michel.
1972 12 septembre : Jean-Jacques s’éteint laissant derrière lui une œuvre théâtrale et littéraire importante — dont la présente biographie ne rend pas compte de manière exhaustive —, à laquelle s’ajoute beaucoup d’articles dans la presse et des conférences dans de très nombreux pays. Il a également été, durant de nombreuses années, président du CIFTA, Comité international des fédérations des théâtres d’amateurs de langue française.

Page 32 du manuscrit autographe du Camp de la mort lente de Jean-Jacques Bernard, datée du 10 février 1943 : début du deuxième chapitre : Royallieu. Voir page 57 du présent volume.


Préface
par Serge Klarsfeld
Depuis 1919, Jean-Jacques Bernard habitait à Paris, 22 rue Eugène Flachat, avec son épouse Georgette et leurs trois enfants : François-René qui, résistant dans le Tarn, sera arrêté et déporté à Mauthausen d’où il ne reviendra pas, Nicolas et Anne-Marie.
Arrêté le 12 décembre 1941, Jean-Jacques Bernard fut libéré de Compiègne le 13 mars 1942. Devenu président de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) après la guerre, il s’est éteint le 12 septembre 1972. Outre son récit autobiographique sur ses épreuves au camp de Compiègne, son œuvre est constituée de plus d̵

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