Les Loups. Témoignage d un déporté, matricule 126026
72 pages
Français

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Les Loups. Témoignage d'un déporté, matricule 126026 , livre ebook

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Description

Eugène Klein eut un destin hors du commun , une vie aux multiples facettes qu'il nous présente ici entrelacées dans un témoignage riche et inédit. Eugène Klein vécut sa jeunesse en Hongrie dans un dénuement cruel. Durant la Première Guerre mondiale, il fut enrôlé dans l'armée austro-hongroise et servit en particulier dans les Carpates où les conditions de vie étaient terribles. Le bonheur, il le connut en France dans l'entre-deux-guerres. Son aptitude pour le sport - il pratique la course à pied - lui a permis de s'y installer avec de fonder une famille. Parce qu'ils étaient juifs, Eugène et les siens connurent les persécutions nazies, ils furent arrêtés à Paris le 1er mai 1943.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 3
EAN13 9782304031157
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Eugène Klein
Les Loups Témoignage d’un déporté Matricule 126026
Collection
T É moignages de la Shoah

Le Manuscrit


Eugène Klein
© Éditions Le Manuscrit, 2019
ISBN 13 : 9782304031157 (livre numérique)




Présentation de la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
En lançant sa collection « Témoignages de la Shoah » avec les éditions Le Manuscrit, et grâce aux nouvelles technologies de communication, la Fondation souhaite conserver et transmettre vers un large public la mémoire des victimes et des témoins des années noires des persécutions antisémites, de 1933 à 1945.
Aux nombreux ouvrages déjà parus, la Fondation espère ainsi ajouter les récits de celles et ceux dont les voix sont restées jusqu’ici sans écho : souvenirs souvent enfouis au plus profond des mémoires individuelles ou familiales, récits parfois écrits mais jamais diffusés, témoignages publiés au sortir de l’enfer des camps, mais disparus depuis trop longtemps des rayons des bibliothèques.
Si quelqu’un seul ne peut décrire l’indicible, la multiplicité des récits peut s’en approcher.
En tout cas, c’est l’objectif que s’assigne cette collection à laquelle la Fondation, grâce à son Comité de lecture composé d’historiens et de témoins, apporte sa caution morale et historique.
Face à une actualité où l’instrumentalisation des conflits divers tend à obscurcir, confondre et banaliser ce que fut la Shoah, cette collection permettra aux lecteurs, chercheurs et étudiants de mesurer la spécificité d’une persécution extrême dont les uns furent acteurs, les autres complices, et face à laquelle certains restèrent indifférents et les autres héroïques.
Puissent ces ouvrages inspirer à leurs lecteurs le rejet de l’antisémitisme et de toute autre forme d’exclusion, et l’esprit de fraternité.
Consultez le site Internet de la FMS : www.fondationshoah.org


Comité de lecture de la collection (2011)
Serge Klarsfeld, président
Henri Borlant, survivant de la déportation
Isabelle Choko, survivante de la déportation
Olivier Coquard, historien
Katy Hazan(OSE), historienne
Dominique Missika, historienne
Denis Peschanski, historien
Paul Schaffer, survivant de la déportation
Annette Zaidman, enfant cachée
Philippe Weyl, responsable de la collection
Correction : Laurence Beilvert
Voir les autres titres de la collection en fin de volume .


Biographie d’Eugène Klein
1898 15 juillet : naissance d’Eugène Klein à Budapest, en Hongrie. Il a un frère aîné, Désiré, né deux ans plus tôt. Viendront ensuite Joseph, en 1900 ; Bella, en 1902 ; François, en 1904 ; Vili, en 1906 ; Alex, en 1911 ; Hélène, en 1914 ; Zoltan (René), en 1916.
1900 Après la naissance de Joseph, ses parents repartent dans leur pays d’origine, à Margita (rattaché à la Roumanie après la défaite de 1918 ; de nos jours en Serbie , province de Voïvodine ). Ils habitent chez les grands-parents, dans une maison typiquement hongroise.
Ces derniers sont croyants et respectent les traditions juives. Le grand-père est gardien de synagogue.
1903 La famille Klein retourne s’installer à Budapest. Le père d’Eugène devient cocher de fiacre, sa mère essaie de nourrir ses nombreux enfants, souvent à crédit.
1909 À onze ans, Eugène quitte l’école à regret et entre en apprentissage comme garçon de courses chez un photographe, puis chez un coiffeur, un peintre en enseignes… et finalement, à presque quinze ans, chez un quincaillier, où il gagne enfin de l’argent pour aider sa mère et ses nombreux frères et sœurs.
1914 28 juillet : l’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie : début de la Première Guerre mondiale. Eugène, à défaut d’être soldat, fait de la défense passive : il garde des monuments avec un vrai fusil.
1915 Âgé de dix-sept ans, Eugène est déclaré « bon pour le service » et incorporé au 32 e régiment austro-hongrois.
D’abord envoyé à la campagne pour aider à la moisson, Eugène rejoint le front, en Transylvanie, au pied des Carpates. Sur les hauts plateaux, il subit des températures jusqu’à moins quarante-cinq et, en plus de l’ennemi, il y a des loups.
1917 Mi-juin : le régiment d’Eugène repart sur le front plus à l’est, vers la Bessarabie (région historique, aujourd’hui répartie entre la République de Moldavie et l’Ukraine), à la rencontre de l’ennemi russe.
Après la défaite des Russes, le régiment d’Eugène est transporté à Judendorf, en Styrie (Autriche) pour mater une insurrection de Croates incorporés de force dans l’armée hongroise.
Au cours de ces trois mois, Eugène rencontre Greta, une Autrichienne qui est serveuse de restaurant. Ils se séparent quand son régiment gagne la ville d’Udine, à la poursuite des Italiens en fuite. Il apprend plus tard que Greta est enceinte.
Pendant l’été 1917, le régiment d’Eugène se trouve au bord de la Piave, en face de Trévise, sous le feu nourri des Américains. Au cours des échanges d’artillerie, il abandonne sa mitrailleuse et se rend.
Il est bien traité et se voit même offrir d’émigrer aux États-Unis. Mais Eugène a la nostalgie du pays et ne songe qu’à s’évader.
1918 Il s’enfuit avec un camarade, sans plan précis, et se fait reprendre par les gendarmes italiens. Ils sont emmenés dans un camp italien de prisonniers de guerre.
Ils préparent et réussissent une seconde évasion. Après des semaines de péripéties, ils arrivent enfin à rentrer chez eux, à Budapest.
Eugène est presque aussitôt incorporé dans l’Armée rouge, qu’il déserte au mois d’août 1918.
11 novembre : fin de la Première Guerre mondiale.
Pendant un an, il travaille chez un oncle peintre en enseignes. Eugène rencontre Rose, qui a quinze ans.
1920 Août : il est enrôlé contre son gré dans l’armée blanche de Horthy.
Eugène se met à la course à pied et remporte deux victoires au championnat national militaire d’athlétisme.
Après son service au régiment, Eugène revient à la vie civile et envisage d’épouser Rose.
Eugène s’inscrit dans une académie des beaux-arts où son professeur de sculpture n’est autre que Keleti, son ancien lieutenant.
Huit mois plus tard, Eugène quitte l’académie pour suivre Keleti et devient céramiste.
Après deux ans, il passe contremaître. Sa vie se partage entre son travail passionnant de céramiste, ses entraînements à la course à pied, et sa relation passionnelle avec Rose.
1923 Mars : il est sélectionné pour une épreuve de cross-country internationale qui se déroule en France.
Bien qu’il termine seizième, Eugène se voit offrir la possibilité de rester et de s’établir en France, ce qu’il accepte.
Il travaille comme vannier puis dans une fabrique de porcelaine d’art. Il continue ses entraînements et remporte plusieurs championnats. Il vit à l’hôtel et apprend le français.
Septembre : Eugène fait venir son frère Joseph.
1924 Septembre, la fédération française ne sélectionne pas Eugène pour les jeux Olympiques ouvriers, qui doivent avoir lieu à Moscou, puis change d’avis. Mais Eugène, vexé, décline l’invitation.
Eugène et Joseph se rendent à Budapest en vacances.
Désiré à son tour vient s’installer à Paris avec sa famille.
1925 Eugène et Joseph retournent à Budapest, cette fois pour se marier.
1926 22 janvier : Eugène et Rose se marient. Ils logent dans un hôtel à Montreuil.
Rose est embauchée comme émailleuse à l’usine. Eugène travaille chez un terre-cuitier d’art, jusqu’en 1932. Son patron l’aide à trouver un deux-pièces, passage Prévost.
Rose fait la patine des terres cuites à ses côtés.
1929 Janvier : naissance de leur fils, Georges.
1937 Eugène est contremaître dans la mais on Marzolf (porcelainier).
1939 3 septembre : la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l’Allemagne nazie suite à son invasion de la Pologne deux jours plus tôt. Début de la Seconde Guerre mondiale en Europe.
Eugène est mobilisé dans une usine travaillant pour la Défense nationale.
1940 Son régiment est stationné à Fontainebleau. Puis Eugène revient à Pantin où il est affecté au service Z : étude des gaz asphyxiants.
10 mai : début de la phase armée du conflit.
Devant l’avance des Allemands, Rose et Georges sont évacués avec plusieurs membres de la famille Klein à Beaupréau, près d’Anger

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