Mes vingt ans à l OSE
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Mes vingt ans à l'OSE , livre ebook

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Description

« Depuis l'âge de neuf ans, ma vie n'a cessé d'être mouvementée. J'ai vécu deux guerres, deux révolutions et l'occupation de la France par les Allemands. Témoin de mon temps, j'ai bien des choses intéressantes à raconter. » Telles sont les premières lignes des mémoires de Germaine Masourt dont nous publions une partie, la plus historique, celle concernant la guerre et la reconstruction, ses vingt ans à l'OSE. Comme le titre l'indique, son itinéraire s'identifie à l'histoire de l'OSE qu'elle ne quittera qu'au moment de sa retraite. Cette oeuvre médico-sociale née à Saint-Petersbourg en 1912, repliée à Montpellier ne pouvait qu'accueillir cette jeune juive russe immigrée d'Odessa. Elle y fera toute sa carrière jusqu'à la fin des années 1970. Son récit est véritablement une

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782304048223
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jenny Masour-Ratner
Mes vingt ans à l’OSE 1941-1961
Préface de Serge Klarsfeld Introduction et annotation de Katy Hazan
Collection T É moignages de la Shoah

Le Manuscrit


ISBN: 9782304048223
© 2019 Le Manuscrit
Jenny Masour-Ratner




La collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
Avec la collection « Témoignages de la Shoah », réalisée en partenariat avec les éditions Le Manuscrit, la Fondation souhaite conserver et transmettre vers un large public la mémoire des victimes et des témoins des années noires des persécutions antisémites de 1933 à 1945.
Aux nombreux ouvrages déjà parus, la Fondation espère ainsi ajouter les récits de celles et ceux dont les voix sont restées jusqu’ici sans écho : souvenirs souvent enfouis au plus profond des mémoires individuelles ou familiales, récits parfois écrits mais jamais diffusés, témoignages publiés au sortir de l’enfer des camps, mais disparus depuis trop longtemps des rayons des bibliothèques.
Si quelqu’un seul ne peut décrire l’indicible, la multiplicité des récits peut s’en approcher.
En tout cas, c’est l’objectif que s’assigne cette collection à laquelle la Fondation, grâce à son Comité de lecture composé d’historiens et de témoins, apporte sa caution morale et historique.
Face à une actualité où l’instrumentalisation des conflits divers tend à obscurcir, confondre et banaliser ce que fut la Shoah, cette collection permettra aux lecteurs, chercheurs et étudiants de mesurer la spécificité d’une persécution extrême dont les uns furent acteurs, les autres complices, et face à laquelle certains restèrent indifférents et les autres héroïques.
Puissent ces ouvrages inspirer à leurs lecteurs le rejet de l’antisémitisme et de toute autre forme d’exclusion, et l’esprit de fraternité.
Simone VEIL
Présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah


Comité de lecture de la collection (2011)
Serge Klarsfeld, président
Henri Borlant, survivant de la déportation
Isabelle Choko, survivante de la déportation
Olivier Coquard, historien
Katy Hazan(OSE), historienne
Dominique Missika, historienne
Denis Peschanski, historien
Paul Schaffer, survivant de la déportation
Annette Zaidman, enfant cachée
Philippe Weyl, responsable de la collection
Correction : Laurence Beilvert
Voir les autres titres de la collection en fin de volume .


Dans la même collection
Murmures d’enfants dans la nuit , de Rachel Chetrit- Benaudis
Auschwitz, le 16 mars 1945 , d’Alex Mayer
Dernière Porte, suivi de Cinquante ans après, une journée à Auschwitz , de Claude Zlotzisty
À la vie ! Les enfants de Buchenwald, du shtetl à l’OSE , de Katy Hazan et Éric Ghozlan
J’ai eu douze ans à Bergen-Belsen , d’Albert Bigielman
Matricule A-16689. Souvenirs de déportation d’un enfant de treize ans (mai 1944-mai 1945) , de Claude Hirsch
Jamais je n’aurai quatorze ans , de François Lecomte
Sali , de Salomon Malmed
Journal d’un interné. Compiègne, Drancy, Pithiviers. 12 décembre 1941-23 septembre 1942. Journal (volume I), Souvenirs et lettres (volume II), de Benjamin Schatzman
Trois mois dura notre bonheur. Mémoires 1943-1944 , de Jacques Salon
Vies interdites , de Mireille Boccrara
Retour d’Auschwitz , de Guy Kohen
Mille jours de la vie d’un déporté qui a eu de la chance , de Théodore Woda
Évadée du Vél’ d’Hiv’ , d’Anna Traube
Journal de route, 14 mars-9 mai 1945 de Jean Oppenheimer


Présentation de l’Œuvre de secours aux enfants (OSE)
La mémoire ne nous guérit pas de la mémoire et l’oubli nous tue
Michaël Glück
L’OSE les a accueillis, abrités, élevés. La vocation de cette association fondée à Saint-Pétersbourg en 1912 a longtemps été de sauver la vie. Aujourd’hui, elle souhaite également préserver la mémoire. Le consensus de silence de l’immédiat après-guerre est arrivé à sa fin.
Avec ces ouvrages, c’est une mission nouvelle que se donne le service « Archives et Histoire » de l’OSE : permettre à tous ceux qui le désirent de publier leurs écrits. L’OSE demeure, pour les survivants et ceux que l’on nomme encore les « enfants cachés », un havre, un lieu d’écoute. Dans ses archives reposent leurs dossiers d’enfant, seules preuves tangibles de leur passé. Bien d’autres, qui n’ont pas été confiés à l’OSE, viennent avec confiance déposer leurs manuscrits, parfois juste une ébauche ou un désir d’écrire.
Ces hommes et ces femmes souhaitent renouer par l’écriture avec l’enfant qu’ils furent jadis. Sachant d’instinct que le chemin qui y mène est difficile. Écrire le passé exige que celui-ci soit parcouru en sens inverse. Que l’on se remémore le visage et les gestes de ceux qui ne sont jamais revenus. Que l’on revive la séparation, l’arrachement, le cauchemar de l’abandon et de la perte. Pour écrire, il faut écouter la voix en soi qui raconte. À la fois inaudible et assourdissante.
Tel est le souhait du service « Archives et Histoire »… Aider tous ceux pour qui laisser une trace de leur itinéraire est une démarche vitale. Faire connaître ces témoignages nés de la souffrance, pour leurs enfants, les générations à venir, pour tous ceux qui voudront partager le récit de leur destinée.
L’Histoire de tous est la même, l’histoire de chacun est unique. Dans son vécu, sa musique intérieure, son style. Certains ont mis des années pour y parvenir, arrachant chaque parole, dans une indicible angoisse, au no man’s land de leur mémoire. D’autres ont vu les mots surgir, limpides, du plus profond de l’oubli. Ces textes ne cherchent pas à restituer les faits objectifs de l’Histoire, mais à faire entendre le vécu de chacun.
À cette première mission, l’OSE se devait de faire une place spécifique aux acteurs du sauvetage des enfants pendant la guerre qui ont écrit leurs souvenirs et qui dorment dans les archives de l’association : directeur de maisons d’enfants ou dirigeant, assistante sociale ou médecin, ils ont tous, à un moment ou à un autre, à une place ou à une autre, contribué à cette part méconnue de la résistance juive.
Enfin, rassembler et mettre en perspective des témoignages de la guerre ou de l’après-guerre, allier l’histoire et la mémoire dans le même « devoir de connaissance » pour les générations futures reste le fil rouge de ces livres.


Biographie de Jenny Masour-Ratner
1895 29 décembre : naissance d’Eugénie (Jenny) Masour à Odessa (Empire russe, Ukraine actuelle), dans une famille de l’intelligentsia juive.
1903 Avril : pogrom de Kichinev (aujourd’hui Chişinău, capitale de la Moldavie), l’un des plus violents du xx e siècle. La fillette assiste au récit d’un vieil homme rescapé. Elle en reste marquée pour la vie.
1905 Son cousin, étudiant libéral, est mis en prison pour menées subversives. À cette occasion, la datcha des Masour est fouillée de fond en comble.
1905-1910 Jenny poursuit ses études secondaires dans un internat pour jeunes filles à Breslau (Wrocław, Basse-Silésie, Pologne), avec sa sœur.
1912 Jenny vient à Paris avec sa mère et sa sœur pour se perfectionner en français. Elles habitent Montmartre et fréquentent les exilés russes. Jenny suit les cours de l’école Pigier.
1914 Septembre : retour en Russie. Sa sœur épouse un officier français, fils d’immigrés russes qu’elle a rencontré à Paris.
1917 Jenny épouse Jacques Ratner, son voisin de palier, étudiant en sciences et journaliste. La guerre civile bat son plein, et la ville d’Odessa est occupée tour à tour par les bolcheviks, les « blancs » et les troupes franco-britanniques. Le couple obtient un visa in extremis pour Paris, où chacun reprend des études, lui de physique, elle de chimie, avec l’équivalence du baccalauréat.
1920 Son père décède à Moscou d’une angine de poitrine. Après une première tentative malheu-reuse, sa mère parvient à fuir l’URSS. La famille est réunie à Clichy-la-Garenne (de nos jours, Hauts-de-Seine).
1927 Jenny divorce puis se marie avec un ami de la famille, russe exilé comme elle.
1929 Naissance de son fils q

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