Vies interdites
137 pages
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Vies interdites , livre ebook

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Description

L'auteur découvre l'antisémitisme très tôt quand à l'école une bande de filles commence une ronde autour d'elle en chantant : "Ah la juive! Ah la juive!" Qu'est-ce que j'ai fait? Pourquoi elles me rejettent ? se demande-t-elle. Six ans plus tard, c'est la défaite, l'Occupation et bientôt la chasse aux juifs. Le père de Mireille fait confiance à Pétain et aux lois. En dépit des signaux d'alarme, il ne peut pas croire que la vie des siens est menacée. Préfacé par Lucie Aubrac qui fut le professeur de Mireille, "Vies interdites" restitue le climat et les divers comportements des Français sous l'Occupation. La famille de Mireille n'est pas sortie indemne du grand massacre perpétré par les nazis et leurs nombreux complices.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782304048292
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mireille Boccara
Vies interdites
Collection
T É moignages de la Shoah

Le Manuscrit


ISBN: 9782304048292
© 2019 Le Manuscrit
Mireille Boccara




La Collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
En lançant sa collection « Témoignages de la Shoah » avec les éditions Le Manuscrit, et grâce aux nouvelles technologies de communication, la Fondation souhaite garder et transmettre vers un large public la mémoire des victimes et des témoins des années noires des persécutions antisémites, de 1933 à 1945.
Aux nombreux ouvrages déjà parus, la Fondation espère ainsi ajouter les récits de celles et ceux dont les voix sont restées jusqu’ici sans écho : souvenirs souvent enfouis au plus profond des mémoires individuelles ou familiales, récits parfois écrits mais jamais diffusés, témoignages publiés au sortir de l’enfer des camps, mais disparus depuis trop longtemps des rayons des bibliothèques.
Si quelqu’un seul ne peut décrire l’indicible, la multiplicité des récits peut s’en approcher.
En tout cas, c’est l’objectif que s’assigne cette collection à laquelle la Fondation, grâce à son Comité de lecture composé d’historiens et de témoins, apporte sa caution morale et historique.
Face à une actualité où l’instrumentalisation des conflits divers tend à obscurcir, confondre et banaliser ce que fut la Shoah, cette collection permettra aux lecteurs, chercheurs et étudiants de mesurer la spécificité d’une persécution extrême dont les uns furent acteurs, les autres complices, et face à laquelle certains restèrent indifférents et les autres héroïques.
Puissent ces ouvrages inspirer à leurs lecteurs le rejet de l’antisémitisme et de toute autre forme d’exclusion, et l’esprit de fraternité.
Simone VEIL
Présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah (septembre 2004)


Comité de lecture de la collection (2011)
Serge Klarsfeld, président
Henri Borlant, survivant de la déportation
Isabelle Choko, survivante de la déportation
Olivier Coquard, historien
Katy Hazan(OSE), historienne
Dominique Missika, historienne
Denis Peschanski, historien
Paul Schaffer, survivant de la déportation
Annette Zaidman, enfant cachée
Philippe Weyl, responsable de la collection
Correction : Laurence Beilvert
Voir les autres titres de la collection en fin de volume .
Dans la même collection
Murmures d’enfants dans la nuit , de Rachel Chetrit- Benaudis
Auschwitz, le 16 mars 1945 , d’Alex Mayer
Dernière Porte suivi de 50 ans après, une journée à Auschwitz , de Claude Zlotzisty
À la vie ! Les enfants de Buchenwald, du shtetl à l’OSE , de Katy Hazan et Éric Ghozlan
J’ai eu douze ans à Bergen-Belsen , d’Albert Bigielman
Matricule A-16689. Souvenirs de déportation d’un enfant de treize ans (mai 1944 - mai 1945) , de Claude Hirsch
Jamais je n’aurai quatorze ans , de François Lecomte
Sali , de Salomon Malmed
Journal d’un interné. Compiègne, Drancy, Pithiviers. 12 décembre 1941 – 23 septembre 1942. Journal (volume I), Souvenirs et lettres (volume II), de Benjamin Schatzman
Trois mois dura notre bonheur. Mémoires 1943-1944 , de Jacques Salon


Biographie de Mireille Boccara
1928 28 avril : naissance de Mireille Boccara à Lyon. Ses parents, Elie Lalo u et Inès Guetta, nés à Tunis, sont issus de familles livournaises dont les ancêtres vivaient en Espagne et au Portugal. Elie Lalou est négociant en tapis d’Orient.
1930 Naissance de son frère Robert.
1933 Naissance de son second frère Dario.
Mireille connaît une enfance voyageuse au rythme des affaires de son père. Le point fixe de la famille reste Lyon où elle suit ses études au lycée Edgar Quinet.
1940 Défaite de la France, Occupation allemande, lois anti-juives de l’État français établi à Vichy. Lyon est en zone dite libre.
1942 11 novembre : invasion de la zone libre. En dépit de la chasse aux juifs, Elie ne peut pas croire à la menace de la déportation.
1943 20 novembre : il est arrêté avec son beau-frère, Armand Cohen. Membre du réseau Brutus , Armand est fusillé. Elie est interné à la prison du Fort de Montluc, transféré au camp de transit de Drancy puis déporté à Auschwitz-Birkenau (Haute-Silésie, Pologne) par le convoi n° 63 (17 décembre 1943). Après avoir fait la marche de la mort, il se trouve dans un état d’épuisement total le 3 avril 1945 à l’hôpital d’Opole (Pologne).
Femmes et enfants échappent au filet nazi grâce à deux couples d’amis. Ils trouvent refuge à Lachapelle-sous-Chanéac (Ardèche). Mireille suit des cours par correspondance.
1945 À la Libération, retour à Lyon. Mireille reprend ses études en classe de seconde.
1947 14 octobre : Mireille épouse Olivier Clément Cacoub et le suit à Paris.
1949 Naissance de leur fils Alain.
1952 Naissance de leur fille Dominique.
1953 Juin : Olivier Clément Cacoub remporte le Premier Grand Prix de Rome d’ Architecture.
Pendant leur séjour à la Villa Médicis, ils voyagent en Italie, Tunisie, Grèce, Turquie, Hollande.
1958 Mireille publie Croquis de Turquie dans « La Revue des deux mondes ». Suivent poèmes et nouvelles.
1963 Ténébres un texte sur une musique de Jacques Casterède pour la Brontë.
Puis deux pièces de théâtre : La Part du feu sur le colonialisme en Tunisie et L’Île sauvage où elle imagine les camps d’exploitation d’organes.
1966 Sa fille Dominique est atteinte de leucémie.
1969 23 septembre : elle meurt en laissant un journal.
1973 Divorcés, les parents de Dominique fondent avec leur fils et des amis, l’Association Dominique Cacoub, première association française d’aide aux leucémiques. En vingt-deux ans d’activités, ses mille membres soutiendront financièrement mille familles de leucémiques.
Le journal de Dominique est publié sous le titre Je ne veux pas qu’on m’oublie aux éditions Julien Sarrazin. Première traduction espagnole aux éditions Euros.
1976 Je ne veux pas qu’on m’oublie est réédité aux éditions Juillard et France-Loisirs (200 000 exemplaires). Seconde traduction espagnole par Martinez Roca.
1977 La mort de Dario, son jeune frère, incite Mireille à partir à la recherche de ses racines.
1981 Mireille Boccara publie Je ne t’oublie pas, Dominique aux éditions Juilliard et France-Loisirs (60 000 exemplaires). Les droits d’auteurs de ces deux ouvrages ont été intégralement versés à l’Association Dominique Cacoub.
1989 Mireille Boccara est nommée Chevalier de la Légion d’honneur.
Le Fusil D’Eliaou , roman d’aventures de ses arrière-grands-parents pendant la colonisation de l’Algérie paraît aux éditions Publisud.
1993 Mireille achève la rédaction de Vies interdites .
1994 Elle devient membre du Pen Club.
1997 Elle participe à Lyon à l’exposition Un journal à soi organisée à la bibliothèque de la Part-Dieu par l’Association pour l’autobiographie (APA).
1998 Elle fait partie d’un groupe de lecteurs de l’APA et rédige des articles pour La faute à Rousseau .
1999 Elle termine La Chimère dont le thème est la greffe du corps d’un top modèle sur le cerveau d’une femme de cinquante ans. Et des synopsis : Vies Interdites , Dominique , Krikor l’Arménien , Le Fusil d’Eliaou .
2003 Elle crée avec Olivier Clément Cacoub le site dominiquecacoub.net où sont mis en ligne Je ne veux pas qu’on m’oublie et Je ne t’oublie pas, Dominique.
2004 Paraissent Les Filles de mai 68 aux éditions Le Bord de l’eau, ouvrage collectif auquel elle a participé dans le cadre de l’APA.
2005 Mireille met la dernière main à Marguerite, la stérile , suite du Le Fusil d’Eliaou , qui, avec Vies Interdites , achèvera sa trilogie familiale.


Préface
Pendant l’Occupation nazie en France, j’étais de 1940 à 1943, professeur au lycée de Jeunes Filles de Lyon.
Un certain nombre de nos élèves, exposées aux lois antisémites de Vichy, étaient l’objet de l’attention affectueuse de la plupart de leurs professeurs. Mireille Boccara, jolie fillette brune, vive et appliquée, cachait, croyait-elle, son anxiété. Pendant les interclasses, nous exprimions entre enseignantes, nos craintes pour cette enfant et quelques autres qui, à l’âge de l’insouciance, connaissaient l’angoisse, la peur, la terreur même.
À la maison, elles entendaient leurs parents évoquer les moyens d’échapper à un destin dont ils n’avaient pas encore pris la mesure. Les grands-pères racontaient leur mobilisation dans l’armée française pendant la Première Guerre mondial

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