Médicaments et chirurgie buccodentaire
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Médicaments et chirurgie buccodentaire , livre ebook

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Description

La chirurgie buccodentaire, comme tout acte médical, doit être prise en charge de façon rigoureuse.Les indications et contre-indications sont posées non seulement en fonction du but thérapeutique, mais également en fonction des antécédents et des traitements en cours. Dans ce chapitre, nous allons voir quels sont les traitements pouvant poser problèmes lors de la chirurgie bucco-dentaire.

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 3
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre S27P01C02 Médicaments et chirurgie buccodentaire
JEAN-P LA IERRE COSTE
2 0 C 1 0 P 27 S
C02 1- P0 7- 2 S
La chirurgie buccodentaire, comme tout acte médical, doit être prise en charge de façon rigoureuse. Les indications et contre-indications sont posées non seulement en fonction du but thérapeutique, mais également en fonction des anté-cédents et des traitements en cours. Dans ce chapitre, nous allons voir quels sont les traitements pouvant poser problèmes lors de la chirurgie bucco-dentaire.
Prise en charge des patients sous anti-agrégants plaquettaires (AAP)
Le cadre de la pratique des interventions bucco-dentaire doit se conformer aux recommandations émises par la Société francophone de médecine buccale et de chirurgie buccale (SFMBCB) et la Haute Autorité de santé (HAS). Ces recommandations sont les suivantes.
Arrêt du traitement par AAP
L’arrêt du traitement par AAP n’est pas justifié, qu’il s’agisse de l’aspirine à faibles doses (doses comprises entre 75 et 325 mg/j) avant une intervention de chirurgie buccale, parodontale ou implantaire ou du clopidogrel.
Poursuite du traitement par AAP
Les patients traités par AAP devant bénéficier de soins dentaires ou d’une intervention de chirurgie buccale, parodontale ou implantaire ont un risque de saignement péri-opératoire potentiellement majoré, mais qui n’est pas rédhibitoire lorsque des mesures d’hémostase locale sont prises. Aussi la poursuite du traitement par AAP est recommandée.
Conduite pratique
Les recommandations pour la prise en charge du patient sous AAP lors de la mise en place d’implants, de soins dentaires, d’une inter-vention de chirurgie buccale ou parodontale sont les suivantes : L’évaluation pré-opératoire du patient doit être globale. Elle a pour objectif : – de rechercher et d’identifier, en dehors du maintien du traitement par AAP, les facteurs susceptibles de potentialiser le saignement ; – d’évaluer le risque médical ; – d’apprécier le degré d’autonomie et de coopération du patient. Aucun examen biologique n’est actuellement suffisamment perfor-mant pour prédire le risque hémorragique lié à la prise d’un AAP. La prescription d’un temps de saignement en pré-opératoire est inutile. L’évaluation du risque de saignement repose donc essentielle-ment sur l’interrogatoire médical et l’examen clinique.
S27P01C02  Médicaments et chirurgie buccodentaire
La décision entre une prise en charge au cabinet dentaire ou en milieu hospitalier doit être guidée par le résultat de l’évaluation indivi-duelle pré-opératoire des risques cardiovasculaires et hémorragiques propre à chaque patient. Le recours systématique à une prise en charge hospitalière n’est pas justifié. La poursuite du traitement par AAP ne contre-indique pas la réali-sation d’une anesthésie locale. L’anesthésie locorégionale du nerf alvéolaire inférieur est déconseillée. Il est recommandé de pratiquer une anesthésie locorégionale uniquement en cas d’échec ou d’impossi-bilité de réaliser une anesthésie locale. La poursuite du traitement par AAP ne contre-indique pas la réali-sation d’une anesthésie générale. L’intubation nasotrachéale est décon-seillée en raison du risque plus élevé d’hémorragie nasale. La poursuite du traitement par AAP ne contre-indique pas la pra-tique de soins dentaires conservateurs (dentisterie restauratrice, endo-dontie, prothèse). Ils n’exigent aucune précaution particulière. La poursuite du traitement par AAP ne contre-indique pas la pratique de soins parodontaux non chirurgicaux. En cas de saignement post-opératoire persistant, une compression locale pendant 10 minutes est recommandée. La poursuite du traitement par aspirine ne contre-indique pas la chirurgie buccale, parodontale ou implantaire. La poursuite du traitement par clopidogrel (Plavix ) ne contre-indique pas la chirurgie buccale, parodontale ou implantaire. Une technique et une hémostase chirurgicales rigoureuses consti-tuent des mesures préventives essentielles pour limiter le risque de complications hémorragiques péri-opératoires chez les patients sous AAP. Une suture des berges de la plaie opératoire et une compression locale sont indispensables. Le recours à des hémostatiques locaux résor-bables est conseillé. La remise par écrit de conseils post-opératoires et de consignes sur la conduite à tenir en cas de saignement post-opératoire est recommandée. Une consultation de contrôle à 24-48 heures ou un simple contact téléphonique sont recommandés afin de vérifier la bonne observance des conseils post-opératoires. Les complications hémorragiques en cas de poursuite du traitement par AAP sont rares et le plus souvent de bon pronostic. Le traitement curatif d’une complication hémorragique post-opératoire repose prin-cipalement sur la reprise chirurgicale de l’hémostase et la surveillance clinique. En cas d’échec de la reprise de l’hémostase locale ou d’altération de l’état général du patient (détresse respiratoire, asthénie, hypo-tension…), un transfert en milieu hospitalier est recommandé.
Prise en charge des patients sous antivitamines K (AVK)
Les antivitamines K (AVK) sont fréquemment utilisés dans le traite-ment curatif ou préventif des accidents thrombo-emboliques artériels ou veineux avec l’hémorragie comme complication majeure. En ce qui concerne la chirurgie bucco-dentaire, un certain nombre de recommandations ont été mises en place par la SFMBCB ainsi que par la Société française de cardiologie. Ces recommandations ont été validées par l’HAS, et sont les suivantes : – un contact préalable avec le médecin responsable du suivi du trai-tement par AVK du patient est indispensable ;
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