N attendez pas trop longtemps pour avoir un enfant
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N'attendez pas trop longtemps pour avoir un enfant , livre ebook

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Description

« Par ce livre, je veux m’adresser aux femmes de tous âges, et plus particulièrement à celles, de plus en plus nombreuses, qui, la trentaine passée, ont décidé d’avoir un enfant. Pour certaines, le succès sera au rendez-vous. Pour d’autres, les difficultés les orienteront vers la prise en charge d’une infertilité. Mais l’assistance médicale à la procréation n’est pas la solution universelle et infaillible. La découverte que la maternité rêvée peut être compromise est terrible. Pour éviter les projets inaboutis, les regrets douloureux, je veux expliquer les contraintes de l’âge et toutes ces raisons qu’il faut connaître si l’on veut concevoir avant qu’il ne soit trop tard. Beaucoup de femmes regrettent de ne pas être mieux informées. Je veux leur dire pourquoi il ne faut pas trop attendre et ne pas laisser passer sa chance d’avoir un enfant. » F. O. Une réflexion vivante, étayée par des histoires d’hommes et de femmes, qui fait le point sur la période optimale de fertilité, les réussites et les limites des traitements de l’infertilité, les méthodes pour que plus aucun couple ne passe à côté de son désir d’enfant. Le professeur François Olivennes est gynécologue-obstétricien et professeur des universités, responsable des secteurs d’assistance médicale à la procréation à l’hôpital Béclère à Clamart puis à l’hôpital Cochin à Paris pendant plusieurs années. Spécialiste des traitements de l’infertilité, il aide depuis près de vingt ans de nombreux couples à concrétiser leur désir d’enfant. Laurence Beauvillard est journaliste, spécialiste des problèmes de santé et de société pour la presse écrite, puis pour de grandes émissions de télévision. Elle a reçu le prix de la Fondation pour l’enfance en 1995, et travaille actuellement au service santé de la rédaction de France 2.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 mars 2008
Nombre de lectures 0
EAN13 9782738193315
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© ODILE JACOB, MARS 2008
15, RUE SOUFFLOT, 75005 PARIS
www.odilejacob.fr
EAN : 978-2-7381-9331-5
Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5 et 3 a, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou réproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo
« Rends-moi mère, autrement j’en mourrai 1 . »
Rachel,
Bible, Genèse, chapitre 30, ligne 1.
Ce livre est dédié à mes trois enfants : Hannah, Joseph et George.
1 - La Bible, traduite du texte original par les membres du rabbinat français sous la direction de Zadoc Kahn grand rabbin, Paris, Colbo (Paris, Librairie Colbo, 1966), 2004.
Introduction

Dernièrement une maman a demandé à mon fils de 7 ans ce que faisait son père dans la vie : « Mon papa fait des enfants à des femmes qui n’arrivent pas à avoir un bébé », a-t-il répondu. C’est tout à fait juste ! Je suis gynécologue obstétricien, professeur des universités, spécialisé dans l’aide médicale à la procréation. À la suite d’une carrière universitaire et quinze ans passés auprès du professeur René Frydman à l’hôpital Antoine-Béclère de Clamart, puis trois ans en tant que chef d’unité à l’hôpital Cochin, je suis aujourd’hui installé en cabinet privé.
Cela fait donc presque vingt ans que j’aide des couples infertiles. Depuis vingt ans, je les vois espérer ce bébé dont l’absence pèse si lourdement dans leur vie.
J’entends chaque jour l’histoire de femmes aux attentes de maternité toujours déçues, aux stérilités révoltantes, injustes, mais affreusement banales. Il y a aussi les fausses couches à répétition, les grossesses extra-utérines, les amours introuvables, les amants qui ne s’engagent pas, la carrière envahissante, l’épuisement du désir sexuel, toutes ces raisons qui font que l’enfant désiré ne vient pas.
Depuis quelques années, la révolution des traitements permet de résoudre chez de nombreux couples les problèmes de fécondité. Plus de la moitié de ceux qui sont traités ont eu au moins un enfant. Ces couples sont devenus parents, des familles se sont créées et ce qui reste finalement de cette attente c’est le souvenir heureux d’un combat gagné contre la stérilité. Plus de deux millions d’enfants sont nés dans le monde grâce aux techniques d’assistance médicale à la procréation.
Mais lorsque l’enfant n’arrive pas, la frustration est à la hauteur de l’attente et de l’espoir investis. Même si la stérilité est une affaire de couple, c’est la femme qui est tout de même au centre des difficultés que nous rencontrons et c’est elle qui souffre le plus. C’est elle qui porte au premier chef le sentiment douloureux de culpabilité, elle qui subit des traitements pénibles, elle qui attend un signe de son corps qui lui fera espérer une grossesse. C’est elle qui ne devient pas mère !
Cet échec est d’autant plus mal supporté que la médiatisation des « prouesses médicales » laisse entendre qu’une grossesse, toujours plus tardive, toujours plus improbable à l’échelle de la physiologie féminine, est possible. Mais lorsque toutes les pistes ont été explorées, les traitements tentés, il faut parfois se résoudre : la prise en charge médicale doit être arrêtée. La grossesse est impossible ou ses chances de survenue sont si infimes qu’il est plus raisonnable de renoncer. Certaines femmes acceptent cette décision, d’autres refusent d’envisager un avenir sans enfant et n’acceptent pas ce qu’elles vivent comme un pessimisme médical injustifié.
Depuis quelques années, lorsque je dis qu’il faut renoncer, il n’est pas rare que je sois la cible d’une contre-attaque en règle, à coup de références pseudo-médicales glanées par les couples sur Internet ou dans la presse.
« Docteur, je n’arrive pas à être enceinte, je veux une fécondation in vitro  », « Je connais beaucoup de femmes de 45 ans qui ont des enfants », « Ma mère m’a eue à 42 ans », « Comment cette Espagnole de 67 ans a-t-elle pu avoir un bébé alors que moi qui n’en ai que 36 je n’y arrive pas ? », « Cette vedette de cinéma – Marcia Cross – vient d’accoucher de jumelles à 44 ans et pourquoi pas moi ? », « Docteur, je sais que je peux être enceinte, vous vous trompez », « Même s’il y a une chance sur un million je veux la tenter ».
Les « exploits médicaux » de certains confrères et surtout leurs médiatisations favorisent l’amalgame, et la méprise s’installe. Les lectrices ont parfois une capacité à ne retenir que l’élément choc, « Elle a eu un enfant à 47 ans », et à négliger la lecture des moyens techniques qui ont été nécessaires pour obtenir cette grossesse hors norme. Parfois les auteurs de ces exploits médicaux, peu scrupuleux, arrivent à berner certains journalistes spécialisés dans des articles de presse plus « people » que médicaux. Confusion et messages erronés mal compris ou mal interprétés laissent penser aux lectrices qu’elles peuvent bénéficier des mêmes traitements.
En effet, nous savons stimuler les follicules, créer des embryons, favoriser leur implantation, réparer chirurgicalement des trompes. Les progrès en matière de reproduction ont été fulgurants ces trente dernières années. Ces techniques permettent d’obtenir une grossesse une fois sur deux chez une femme entre 30 et 35 ans, mais au-delà de 40 ans les chances de succès sont plus rares. Nous ne savons toujours pas suspendre le temps !
La méprise majeure vient du sentiment que beaucoup de femmes pensent être plus jeunes à 40 ans que leur mère au même âge. Il est exact que l’espérance de vie a fait un bond en avant ; une femme de 40 ans est aujourd’hui une femme jeune, dont l’espérance de vie est de plus de 83 ans, alors qu’en 1950 celle de sa mère était de 69 ans.
La logique voudrait que l’âge de la fécondité soit repoussé d’autant et qu’une grossesse soit envisageable quand on le veut et ce jusqu’à l’âge de la ménopause.
Si de plus, quelques notions de physiologie plus ou moins exactes et une foi presque naïve en la médecine s’ajoutent à la croyance en une logique erronée, le leurre est total. Certaines femmes imaginent que la médecine peut, en cas de difficulté, résoudre à grands coups de traitements hormonaux et de fécondation in vitro ce qui, à leurs yeux, n’est qu’un contretemps. Insidieusement, les grossesses tardives médiatisées ont un effet rassurant.
Il n’en est pas de même dans la « vraie vie ». Si l’espérance de vie augmente, les ovaires, eux, ne rajeunissent pas miraculeusement. Il existe pour la fécondité une grande disparité entre les femmes, mais l’élément le plus important est la santé des ovaires. Ce sont eux, avant tout, qui conditionnent les chances de grossesse.
Le remords est d’autant plus fort pour certaines femmes qu’elles comprennent trop tard qu’ayant cru disposer de temps, ayant tout misé sur le fait que les limites de l’âge paraissent reculer, elles se sont en fait privées définitivement d’une maternité. Elles découvrent alors que bien informées elles auraient su comment agir et à quel moment. Elles auraient eu, en prenant d’autres décisions, de grandes chances d’être mères.
Les consultations sont aussi le lieu où jaillissent les ambivalences du désir d’enfant des femmes et des hommes. En écoutant certains de ces couples, j’ai parfois le sentiment que leur demande correspond davantage au souci de « mise en conformité » avec un modèle social qu’à un réel désir de concevoir à deux un enfant.
En cas d’infertilité, l’absence d’enfant pèse très lourd dans l’équilibre des couples venus chercher une solution à leur problème. C’est en partie pour ces raisons que j’ai eu envie d’écrire, de communiquer, d’expliquer ce qui se cache derrière ces « soi-disant » exploits médicaux. Par ce livre, je m’adresse aux femmes de tous âges, mais je pense particulièrement à toutes les femmes de 42, 43, 44 ans qui viennent me consulter. Elles ont décidé d’avoir un enfant et pensent qu’il n’y aura aucun problème. Pour certaines d’entre elles, le succès sera au rendez-vous et parfois avec des traitements simples. Pour d’autres, la découverte brutale que la maternité rêvée depuis quelques mois ou plusieurs années peut être compromise produit l’effet d’une bombe. Leur regard se fige, rempli d’incrédulité, et parfois s’embrume. Les yeux se remplissent de larmes. J’essaie d’expliquer, mais toutes ces justifications scientifiques sont rarement réconfortantes : l’âge, les anomalies, le vieillissement, les fausses couches, toutes ces raisons n’ont pas de réelle importance face à l’effondrement des projets. Certaines femmes revivent en un instant leurs dix dernières années, les choix, les décisions, leurs hésitations. Il n’est pas exceptionnel qu’une grossesse encore possible quelques mois plus tôt ait été volontairement interrompue sans que le caractère définitif de cette décision soit bien mesuré. Nombreuses sont les femmes qui se plaignent de ne pas avoir été informées et assurent qu’elles auraient agi différemment. D’autres encore assument ce choix.
 
J’ai voulu, au travers des histoires vécues par des hommes et des femmes en quête d’enfant, évoquer les traitements, donner des clés, expliquer les méthodes utilisées, les erreurs commises. Cependant, je souhaite aussi parler d’amour et de l’enfant désiré.
Loin de vouloir faire une leçon de moralité ou d’imposer des choix de vie à qui que ce soit, il me semble pourtant urgent de corriger les idées fausses pour aider les femmes et les couples à prendre des décisions, en connaissance de cause, avant qu’il ne soit trop tard.

Qui je suis, mon parcours

Les études de médecine
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