De la Noosphère à l Apostasie
444 pages
Français

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De la Noosphère à l'Apostasie , livre ebook

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Description

«?Dans un contexte général qui consiste à produire, alimenter, développer l'illusion, selon l'auteur, les mots n'ont leur sens, leur contenu n'a de valeur, que pour autant que sens et contenu s'accordent aux théories adoptées par les ensorceleurs actuels. Ces théories tendent à favoriser l'islamisation de l'Europe, à promouvoir une vision du monde antichrétienne qui a son appui principal dans la thèse évolutionniste. Leur bien-fondé exige qu'elles soient partagées par tous et elles le seront d'autant mieux qu'elles seront prônées par les élites intellectuelles. Cette conception prétendument scientifique du monde se fonde sur le principe d'un désordre généralisé, d'un confusionnisme à l'intérieur duquel tout est à prendre hormis ce qui ressortirait à une croyance chrétienne claire et entière, ce qui conduit à mépriser les textes bibliques considérés comme mythiques en dépit de la concordance de leurs données avec d'autres textes anciens. La croyance est ravalée au rang de superstition et les dogmes qui la requièrent relèvent du grotesque. Ainsi est garanti un progrès aux règles duquel même les autorités religieuses doivent se soumettre.?» Savoir prendre du recul sur les discours dont on nous abreuve, bouleverser les perspectives et se forger sa propre opinion en dehors de toute doxa, mettre en question les pseudo-vérités que l'on nous répète : c'est sans doute dans ces mouvements intellectuels que réside la force de l'essai de l'auteur. Un texte que d'aucuns trouveront par trop polémique et sujet à contre-arguments, mais qui a encore cette vertu de laisser retentir une pensée libre, combative, porteuse d'une autre vision de la vie, de la société, de l'histoire et de l'homme.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 juillet 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342054088
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

De la Noosphère à l'Apostasie
Sancho Pança
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
De la Noosphère à l'Apostasie
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
 
 
 
« On embellit toutes les erreurs, et, le plus souvent, la vérité n’est que la séduction de notre goût. » (Saint-Just, Discours à la Convention, 13/11/1792)
 
 
 
« De toutes les erreurs, la plus indécente semble être celle qui porte sur l’intellect, puisque c’est grâce à lui que nous sommes naturellement aptes à connaître la vérité en évitant l’erreur. »
Thomas d’Aquin, Contre Averroès , GF Flammarion, p.77
 
 
 
« Les intelligences entièrement, exclusivement abandonnées et vouées à la vérité, ne sont utilisables par aucun être humain ; y compris celui dans lequel elles résident. Je n’ai pas la possibilité d’utiliser ma propre intelligence… c’est elle qui m’utilise, et elle-même obéit sans réserves à ce qui lui paraît être la lumière de la vérité. Elle obéit jour par jour, instant par instant, et ma volonté n’exerce jamais sur elle aucune action. »
Simone Weil, T. II, p. 507, Fayard, S. Pétrement
 
 
 
Avertissement…
 
 
 
Lecteur désœuvré, tu n’as pas besoin de mon serment pour croire que je voudrais que ce livre, fils de mon imagination, fût le plus beau, le meilleur et le plus spirituel des livres. Mais, je n’ai pu contrevenir à cette loi de la nature qui veut que chaque être engendre son semblable. Que pouvait-il sortir en effet d’un esprit stérile et mal cultivé comme le mien, sinon l’histoire d’un fils maigre, ratatiné, capricieux, plein de pensées étranges que nul n’avait eues avant lui, tel enfin qu’il devait naître dans une prison, où tous les ennuis se donnent rendez-vous et où ne pénètrent que de tristes bruits ?
Le loisir, une retraite agréable, la paix des champs, la sérénité du ciel, le murmure des fontaines et la tranquillité de l’âme sont des conditions nécessaires aux muses pour rendre féconds les esprits les plus stériles, et leur permettre d’enfanter des œuvres assez belles pour satisfaire le monde et l’émerveiller.
Un père peut avoir un fils laid et disgracieux ; mais l’amour qu’il porte à son enfant lui couvre les yeux d’un voile qui lui cache les défauts du nouveau-né. Souvent même, il prend les balourdises du bambin pour des gentillesses et les raconte à ses amis comme des traits spirituels et malicieux. Mais moi, qui ne suis en réalité que le beau-père de Don Quichotte, je ne veux pas suivre le courant de l’usage, ni te supplier avec des larmes dans les yeux, cher lecteur, d’excuser et de pardonner les défauts que tu reconnaîtras dans cet enfant de mon imagination.
Car enfin, tu n’es ni son parent ni son ami ; tu as une âme à toi dans un corps à toi, un libre arbitre comme le plus huppé et tu es le maître de ta maison comme le roi l’est de sa gabelle. Tu connais le proverbe : « Sous mon manteau, je tue le roi. » Ces raisons qui t’exemptent de tout respect et de toute obligation te permettent de juger librement la présente histoire, sans crainte qu’on te calomnie si tu en dis du mal, ni qu’on te récompense si tu en dis du bien…
Je ne veux pas t’exaspérer le service que je te rends en te faisant connaître un si notable et si honoré chevalier, mais je souhaite que tu me saches gré de te présenter son écuyer, le fameux Sancho Pança…
Sur ce, que Dieu te donne la santé !
Sans m’oublier. Vale !
Miguel de Cervantes Saavedra (1547/1616)
 
Ancien soldat du roi d’Espagne, le « manchot de Lépante » capturé par les Turcs cinq ans après la bataille, otage du Bey d’Alger durant cinq ans de plus, libéré contre rançon sur l’intervention des frères de l’Ordre de la Merci, Cervantes avait déjà côtoyé toutes les cultures d’Europe et du bassin méditerranéen. En esprit ouvert et curieux, il avait aussi observé les différentes polémiques scientifiques autour de Copernic (1543) et les propos humanistes qui ne pouvaient manquer dans les cercles et salons, quelques décennies après la découverte de l’Amérique. De la rotondité terrestre qui en était la clef à la conquête de nouveaux territoires autour du globe, de la refonte du calendrier fruit de l’observation astronomique voulue par la papauté (1572) à l’expansion de la connaissance et du savoir, de la reconquête catholique en Espagne à la diffusion de l’Ancien Testament par l’imprimerie (1492), pouvaient éclore de très nombreuses interprétations et théories nouvelles concernant l’origine de l’homme et l’histoire de la Terre, de nombreuses promesses de lumières scientifiques…
C’est sans aucun doute à ce carrefour des échanges et des polémiques qu’un observateur critique, éprouvé par les événements et malmené par la vie et l’expérience, pouvait enfin se permettre à son retour en homme libre, non sans humour et détachement, de caricaturer cette nouvelle chevalerie de l’esprit en imitant son discours :
« Il faut que tu saches, ami Sancho Pança, que c’était une coutume en usage parmi les chevaliers errants de faire de leurs écuyers gouverneurs des îles et des royaumes qu’ils pouvaient conquérir ; et je ne veux pas qu’une si louable coutume se perde par ma faute. Je compte, bien au contraire, prendre en cela une supériorité, car le plus souvent les chevaliers attendaient que leurs écuyers fussent vieux, fatigués par de longs services, de mauvais jours et de pires nuits, pour leur donner le titre de comte ou tout au moins de marquis d’une vallée ou d’une province de plus ou moins de valeur. »
Ainsi parlait à son écuyer le « si notable et si honoré chevalier » décrit par Cervantes.
« Mais si Dieu nous prête vie à l’un et à l’autre, il se pourrait bien qu’avant six jours, je réussisse à conquérir un royaume qui en eût d’autres sous sa dépendance, lesquels viendraient à point pour que tu sois couronné roi. Et ne t’exagère pas cette faveur ; il arrive aux chevaliers errants des choses et des aventures si invraisemblables, si peu prévues, que je pourrais facilement te donner encore plus que je ne t’ai promis. »
En entrant de plain-pied dans le thème des six jours de la Création du monde décrite dans les premiers chapitres de la genèse, il montrait avec évidence quel était le but poursuivi par ces nouveaux chevaliers, qui promettaient beaucoup à ceux qui voulaient bien les suivre dans cette nouvelle vision du monde.
 
Cela méritait bien en fin de conte, cette réaction épistolière de ce très humble serviteur.
 
 
 
En guise de préface…
 
 
 
On n’ouvre pas un livre sans savoir de quoi il parle, et pour sacrifier à cet usage il est nécessaire d’en dire quelques mots.
 
L’Histoire des hommes… Oui c’est bien de cela qu’il s’agit, l’Histoire des hommes donc est connue par les textes anciens, ceux de la Bible en particulier. Un ensemble de 72 livres réunis en un seul pour d’évidentes raisons pratiques, et qui permet de considérer cette partie de l’Histoire qui remonte à l’invention de l’écriture, trente-sept siècles environ, quarante si l’on y ajoute une part probable de mémoire orale retranscrite par les anciens.
Une mémoire, un comportement, une raison de vivre… pour pallier à l’angoisse existentielle, pour pérenniser culture et souvenir, pour transmettre expérience et savoir, pour cimenter un peuple, pour meubler de cohérence une matière grise disponible, c’est sans doute cet ensemble de raisons qui constitue le moteur même, le bien-fondé de cette écriture antique.
Une Histoire, une langue, une loi, le décalogue, ont ainsi permis de fonder nos religions, le judaïsme d’abord, le christianisme ensuite. La confrontation de ces deux premières religions ne pouvait pas éviter la constitution d’une troisième, l’islam, réunissant rivalité et diversité qui ne trouvaient pas leur place dans les deux premières ou qui en fuyaient leur loi commune. De 600 à 2000, en quatorze siècles de suprématie revendiquée, de polygamie et de conquête, ce dernier va naturellement atteindre la supériorité numérique à la surface du globe terrestre. Les cartes géographiques et politiques vont se dessiner et se redessiner au gré de ces influences.
Jusqu’au XII e siècle av. J.-C. jusqu’à une « tempête sismique » en Méditerranée qui en marquera la fin (cf. Eric H. Cline), l’âge du bronze a progressivement remplacé la pierre taillée dans l’outillage des hommes. Le fer y prendra ensuite sa place dans l’outil et dans les armes. L’argent et l’or permettront aux pouvoirs civils de s’affirmer, quantifier les richesses et battre monnaie.
La Grèce, en promontoire maritime avancé vers l’Asie mineure et l’Égypte a prélevé la meilleure part de cette culture écrite. Par la logique de sa langue, elle va élaborer, non sans disputes mais avec raison, une sagesse indispensable à la coexistence des opinions et des caractères, la philosophie. Le bâti, le travail de la pierre et des métaux y feront la synthèse des techniques et des arts.
Par l’ordre et la force que la loi écrite pouvait tirer de la langue latine, les romains ont ensuite imposé pendant 1000 ans sur l’ensemble de la Méditerranée, une politique et un mode de vie, autoritaire ou guerrier, et la soumission des différents peuples.
Le logos grec et le ratio latin allaient désormais se répandre à leur tour et développer encore l’évolution de la pensée par l’écrit.
Jusqu’à notre XVI e siècle, pendant plus de 3000 ans, l’écriture a labouré les esprits, poursuivant toujours la même mis

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