L Espérance
272 pages
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L'Espérance , livre ebook

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Description

En lien avec l'origine et la finitude de l'être humain, une série de questions est soulevée. Avons-nous un avenir ? La vie a-t-elle un sens ? Dieu se fait-il proche de nous ? Qu'est-ce que l'âme ? Grandir et se réaliser est possible pour qui porte des valeurs. La foi en Dieu et l'écoute de l'Évangile favorisent notre développement. À l'approche de la mort se pose la question de l'au-delà. Jésus de Nazareth a promis à ses amis la vie éternelle. Une terre nouvelle, des cieux nouveaux suggèrent un idéal et une manière de vivre qui comblent tout être humain qui a la foi. Mais alors, qu'en est-il de l'espérance ? Elle nous lance dans la réalisation de soi et nous ouvre un chemin vers l'impossible. Ce livre veut aider le lecteur à croire en la vie, et la vie après la mort.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 septembre 2016
Nombre de lectures 3
EAN13 9782342055405
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L'Espérance
Guy Lespinay
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
L'Espérance
 
 
 
Le peuple qui demeurait dans les ténèbres a vu une grande lumière ; sur ceux qui demeuraient dans la région sombre de la mort, une lumière s’est levée. (Mt 4, 16)
 
 
 
Remerciements
 
 
 
Correcteurs
 
Madame Joëlle Marchand
Frère René Quan Yan Chui, o.p.
Frère Yvon Pomerleau, o.p.
 
Censeurs ecclésiastiques
 
Frère Jean-Pierre Arfeuil, o.p.
Frère Benoît Montagnes, o.p.
 
 
 
Avant propos
 
 
 
Le mot résonne à nos oreilles telle une réalité que nous éloignons le plus possible de notre pensée car la mort évoque en chaque être humain une tragédie et une grande déception. La mort a-t-elle un sens ? La mort est-elle pour certains quelque chose qu’on manipule facilement, une échéance qu’on reporte à plus tard, sans s’en soucier durant la vie ? De plus en plus, nos sociétés se lancent dans des guerres, des accidents mortels surviennent sur les routes, des sentences de mort sont prononcées pour certains comportements dans de nombreux pays, soulignons en particulier la violence faite aux femmes, et que sais-je encore ? La personne trop souvent devient un objet qu’on évalue à sa capacité de produire, à ses réussites ou à son rang social. La liste des morts violentes est manifestement trop longue : suicides, euthanasie ou mort médicalement assistée, avortement, victimes de guerres, meurtres commandités, accidents sur les routes, victimes de travail forcé où la sécurité n’est pas respectée, etc.
 
Nous vivons dans une culture où la valeur d’une vie est mesurée en occultant la réalité de la mort. Ne sommes-nous pas une société où, jusqu’au moment où la mort nous touche personnellement, – par exemple, avec la perte d’un être cher –, la mort est totalement banalisée ? On s’habitue peut-être trop vite aux causes de la mort, ignorant ce que notre propre mort signifie, et pire encore, celle des autres. La facilité, avec laquelle nos comportements peuvent mettre en danger la vie d’une personne, est une tragédie morale. Nous sommes trop souvent insensibles à la violence que sous-entend la mort . Où en sommes-nous du respect de la vie ? Des hommes et des femmes travaillant dans le domaine de la santé s’évertuent à sauver des vies pendant que trop souvent nos sociétés n’hésitent pas à laisser les gens mourir sans y prêter attention. Et nous ? Croyons-nous en la valeur de la vie ?
 
C’est normal que nous éloignions de nos pensées l’angoisse de la mort. On en a peur, mais peut-être pas assez. Pourtant, lorsque survient un deuil, une épreuve, une maladie, en soi comme chez les autres, on ne peut s’empêcher de trouver ces événements difficiles à vivre. Souvent, on occulte le chagrin causé par la mort. On nie trop la réalité.
 
Le but de cet ouvrage est de montrer au lecteur qu’il est possible d’entrevoir la mort comme une échéance, mais aussi et surtout, dans la foi chrétienne, comme l’arrivée d’un parcours. Elle mérite d’être préparée et vécue avec une certaine sérénité. Sans la mort, il n’y aurait pas la vie. Sans la mort, que seraient nos relations, notre goût de donner la vie, notre compassion et notre miséricorde ? Que de mal pouvons-nous faire ! Sans cette échéance, aurions-nous le goût d’investir positivement dans chacune de nos activités comme dans chacune de nos relations ? Sans la mort que deviendraient le désir, le plaisir et l’amour ?
 
Dans mes trois premiers chapitres, j’ai voulu donner un témoignage de ma vie. Je le fais avec beaucoup d’hésitation et j’ai eu recours à plusieurs conseils avant d’entamer le récit de cette pérégrination de plus de 81 ans. Peut-être que ma propre expérience donnera au lecteur le goût de vivre sa vie pleinement. Je veux montrer que la vie est à construire malgré toutes les épreuves que nous pouvons rencontrer. Si on a la foi en Dieu, quels que soient l’éducation reçue et nos choix personnels, nous demeurons sujets de l’amour de Dieu, et nos relations familiales, amicales, professionnelles, sont des points d’appui pour nous faire grandir. L’amour est plus fort que la mort et transcende la réalité de la mort. L’amour nous fait avancer courageusement vers un avenir prometteur et nos épreuves sont les tremplins de nos réussites, souvent intimes.
 
Que cet ouvrage soit un signe d’encouragement et de sagesse pour les blessés de la vie qui sont la majorité d’entre nous ! Aucune vie n’est sans faiblesses, sans péchés, sans difficultés, sans blessures. Mais toute personne a la capacité d’aimer et de bien vivre sa vie. Benoît XVI disait : Le christianisme propose un art de vivre. Oui, la mort ne peut pas être victorieuse en elle-même. Mais pour ceux et celles qui ont la foi, la vieillesse est une nouvelle étape qui comporte ses joies, ses satisfactions, ses réalisations. C’est le moment de faire le bilan. Mais, c’est aussi le moment d’accomplir de nouvelles avancées porteuses d’espérance pour soi et pour les autres.
Frère Guy Lespinay, o.p. 16 juillet 2014
 
 
 
Chapitre I Enfance et vie familiale
 
 
 
Naissance à Québec
Je suis né en 1933 à Québec dans un milieu plutôt bourgeois. On demeurait à la Haute-Ville dont les habitants étaient considérés comme la haute société de Québec. Historiquement, les classes sociales étaient bien marquées : la Haute-Ville pour les plus aisés, la Basse-Ville pour les plus démunis ou les ouvriers modestes. Mais en ce début du XX e  siècle, la population de la Haute-Ville était composée de toutes les classes de la société. De même, on trouvait des quartiers plus modestes près du vieux Québec , qui s’étendaient jusqu’à Sillery, où demeuraient les familles les plus aisées.
 
Québec était une cité parlementaire marquée par le favoritisme politique et la non-intervention de l’État dans de nombreux domaines : soins de santé, éducation, œuvres sociales dont la gestion était confiée à des organismes religieux. La collusion des dirigeants et des élites avec la complicité des pouvoirs religieux générait un favoritisme pour certains et un délaissement pour d’autres, marquant un Québec religieux et conservateur. Cela donnait à la politique un visage bien négatif. Toutefois, on parlait de favoritisme plutôt que de corruption. Ayant obtenu une relative autonomie par le Pacte de la Confédération de 1867, le Québec faisait l’apprentissage de la démocratie. Ses pouvoirs n’étaient pas négligeables : principalement l’éducation, les soins de santé, le commerce, l’énergie, les ressources naturelles, et d’autres domaines moins importants. Depuis le Pacte de la Confédération canadienne, les Canadiens français avaient la possibilité aussi de s’impliquer dans la politique fédérale dont le Parlement siégeait à Ottawa, nouvelle capitale de la Fédération.
 
En 1933, l’année de ma naissance, c’était la grande crise qui sévissait à cause du krach boursier de 1929. Je suis donc né dans une période critique où nombreux étaient les démunis. Ceux-ci se déployaient en longues files d’attente pour obtenir de la nourriture et des vêtements de première nécessité auprès du Secours direct, organisme créé par l’État afin d’endiguer la crise du chômage et la pauvreté grandissante.
La famille Lépinay
Ma famille, tant paternelle que maternelle, avait la chance d’être des commerçants. Du côté des Lépinay 1 , mon grand-père était copropriétaire de Faguy-Lépinay avec M. Faguyun commerce de détail situé sur la rue Saint-Jean, un endroit idéal 2 .
Grand-père Elzéar Lépinay et sa première épouse, Élodie Bazin avaient donné naissance à neuf enfants : cinq garçons et quatre filles. À la mort de Mme Bazin, il se remaria à Marie-Louise Poliquin et c’est elle qui éleva la marmaille. Elle était aussi ma marraine et Elzéar, son mari, mon parrain. Il est décédé à 81 ans. J’ai très peu de souvenirs de lui. Après son décès, nous gardions un lien fort avec grand-mère Lépinay qui nous aimait beaucoup. Cette deuxième épouse de grand-père, une femme dévote et tertiaire franciscaine, nous comblait de son affection.
 
Il y avait une tradition bien ancrée chez mes parents. Au temps des fêtes on allait voir grand-mère Lépinay à Portneuf. Elle résidait chez ma tante Stella Poliquin. Une maîtresse femme dont le mari était maire de Portneuf, monsieur Onézime Poliquin. Lors de nos visites durant les fêtes, nous recevions gâteaux et bonbons, préparés par la servante, que nous ramenions à la maison. Grand-mère rayonnait la bonté et la sainteté.
 
Tous les oncles du côté paternel avaient fréquenté l’académie commerciale des Frères des Écoles chrétiennes et firent carrière dans le commerce. Les frères enseignants de l’époque ont formé les jeunes Québécois aux sciences commerciales et scientifiques. Les prêtres, religieux ou diocésains, s’occupaient des séminaires, collèges classiques, universités 1 . Les religieuses enseignantes formaient les jeunes filles à leur rôle d’épouse et de mère de famille jusqu’au moment où une religieuse de la Congrégation Notre-Dame, mère Sainte-Anne-Marie 2 (1861-l937), fonda le collège Marguerite-Bourgeoys à Montréal, le premier collège classique pour jeunes filles donnant accès à des études universitaires. Les nouvelles bachelières pouvaient maintenant accéder à des carrières professionnelles.
 
À Québec, on trouve le même zèle chez les religieuses de Jésus-Marie de Sillery avec le leadership de mère Marie des Anges 3 . On peut réellement dire que ce sont les religieuses du Québec qui sont à l’origine de la promotion de la femme et ce dès le début du XX

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