L Humour outil éducatif
146 pages
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L'Humour outil éducatif , livre ebook

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Description

L'humour, où ça ? Dans l'éducation ? Sans blague ! Tel serait l'« incipit » de ce livre qui, mêlant esprit de géométrie dans la méthode et esprit de finesse dans l'observation, montre à tout éducateur qu'il peut réussir « à tous les étages » à faire scintiller l'étincelle qui redonnera feu, vie, souffle, esprit. Oui, soyons délibérément sérieux, sans cependant nous prendre au sérieux ! Afin d'« oxygéner » la relation pédagogique, l'éclat de rire faisant exploser les contradictions de l'Institution. Mais alertez les bébés : on ne rit pas de tout avec n'importe qui ! Défense et illustration de l'humour et du rire que ce deuxième volume de Mûrir de rire. Pouvoirs et vertus de cette disposition proprement humaine sont ainsi évoqués par des auteurs d'horizons divers et œuvrant auprès de publics tout aussi variés, qui ont vu dans cette capacité un formidable levier éducatif, culturel, professionnel, jamais en totale opposition avec la raison et la réflexion. Joignant souvent et le fond et la forme – autrement dit ne refusant pas l'injection d'une bonne dose de dérision à leur propos –, les contributeurs ici regroupés livrent un opus pour le moins éclatant.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 mars 2015
Nombre de lectures 1
EAN13 9782342037555
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0064€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L'Humour outil éducatif
Hugues Lethierry
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Publibook
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
L'Humour outil éducatif
 
 
 
 
Sommaire
 
 
 
 
 
 
Liste des co-auteurs
 
 
 
C. Charlet
militante pédagogique
ch. 12
J. Clerget
psychanalyste (Lyon)
ch. 11
P. Dockx
professeur des écoles (Malakoff)
ch. 1 (2)
T. Faggionelli
coach
ch. 10
J.-P. Falandry
dessinateur
 
C. Guihaumé
militant pédagogique
ch. 2
V. Landrein
professeur des écoles à Paris 19 e
ch. 1 (1)
M. Lederer
professeur honoraire (univ. du Havre)
ch. 4
Lesage
dessinateur
 
M. Lemonnier
comédienne
ch. 8
H. Lethierry
professeur honoraire (Iufm Lyon 1)
introduction, ch. 5, conclusion
G. Million
dessinateur
 
L. Mortier
professeur de LEP
ch. 6
X. Petit
clown
ch. 7
N. Robisco
professeur de philosophie (Bastia)
ch. 8
Dr Roux
neuro-psychiatre
préface
M. Turcaud
étudiant en littérature
ch. 9
A. Vignard
formatrice (Lyon Caluire)
ch. 3
 
 
 
Remerciements
 
 
 
Les amis du « Diplo » de Grenoble (2014).
L’UP (B. Mattéi) et « Citéphilo » de Lille.
Les relectures de notre éditeur.
Les colloques du Cals d’Albi qui supportent mes élucubrations…
Judaïque FM sur Jankélévitch.
Les salons du livre qui m’accueillent.
Les librairies
- Tropiques à Paris.
- Terre des livres à Lyon.
- Mémoire du monde à Avignon.
 
Les invitations récentes :
- Le Ridef de Tokyo sur le rire à l’école.
- L’université de Santiago sur l’humour dans les Fle.
- L’école des beaux-arts de Varsovie sur l’ironie lefebvrienne.
 
Les invitations des UP de Montélimar, Genève, Roubaix, Amiens, etc.
 
 
 
Les premières réactions
 
 
 
« Il n’y a point de meilleur rôle auprès des grands que celui de fou. Longtemps, il y eut le fou du roi en titre ; en aucun il n’y a eu en titre le sage du roi. Moi je suis le fou de Bertin et de beaucoup d’autres, le vôtre peut-être dans ce moment ; ou peut-être vous, le mien. Celui qui serait sage n’aurait point de fou. Celui donc qui a un fou n’est pas sage ; s’il n’est pas sage il est fou ; et peut-être, fût-il roi, le fou de son fou. »
Diderot, Le Neveu de Rameau , Poche, 2005, p. 31.
 
 
Va-t-on nous traiter de « zygomaticophobe » si l’on affirme, tout de go, que dix ouvrages sur l’humour à l’école en vingt ans, ça suffit ?
Le lecteur va imaginer je ne sais quelle gymnastique branchée ou encore une perversion new-look et germanopratine (du quartier saint-germain de Paris) alors qu’il s’agit tout simplement de la traduction actuelle de ce que Rabelais appelait au xvi e siècle, l’agélaste.
Mais celui-ci avait un côté anti-progrès et ridicule alors que le « zygomaticophobe » que nous nous vantons d’être aujourd’hui se justifie du fait des succès incontrôlés, des idées lethierriesques qui prônent depuis une génération l’introduction de l’humour en éducation.
Comment a-t-on pu ?
Comment a-t-on pu en arriver là si ce n’est à cause des complicités notoires dont dispose l’auteur et coordinateur de ces ouvrages qui, hier épuisés, sentaient le moisi et aujourd’hui (vendus sous le manteau et entièrement réélaborés) le roussi ?
L’étude attentive de la biographie letthierriesque prouve à l’envi que l’auteur, dès son plus jeune âge, jetait violemment ses jouets en dehors de son parc. Les dossiers constitués sur lui montrent qu’il faisait des grimaces à ses petits camarades en classe de maternelle ! Au lieu de se réfugier dans la repentance, il continue, sans vergogne, à narguer l’Institution ! Honte à celui par qui des générations de lycéens – et hélas d’enseignants – ont été voués à l’étude systématique de la « zygomatique ». Qui, poussant à rire de tout, amène à ne respecter rien. D’où les dérives actuelles qu Finkielkraut s’acharne aujourd’hui à contrecarrer sans se souvier des quolibets dont il est de plus en plus l’objet.
Cyrano et Lethierry
Sans doute Lethierry et sa bande de complices croient-ils comme le Cyrano d’E. Rostand, pouvoir se passer du « qu’en dira-t-on ? » en interrogeant 1  :
« Et que faudrait-il faire ?
Chercher un protecteur puissant, prendre un patron,
Et comme un lierre obscur qui circonvient un tronc
Et s’en fait un tuteur en lui léchant l’écorce,
Grimper par ruse au lieu de s’élever par force ?
Non, merci. Dédier, comme tous ils le font,
Des vers aux financiers ? Se changer en bouffon
Dans l’espoir vil de voir, aux lèvres d’un ministre,
Naître un sourire, enfin, qui ne soit pas sinistre ?
Non, merci. » 2
N’a-t-il donc pas lu, en cette année où l’on célèbre Diderot, Le Neveu de Rameau  ? Il y aurait appris qu’il faut parfois être cynique. Et non au sens ancien du terme.
Lethierry est cuit car il n’est pas cru.
Book émissaire
En 1997 paraissaient les trois volumes de Savoir(s) en rire chez De Boëck qui font l’objet de dizaines de stage et modules en Iufm malheureusement et sont suivis bientôt d’autres ouvrages, hélas parfois réédités, préfacés qui plus est, comme les premières éditions, par des sommités (Meirieu, Escarpit, Giordan, De Peretti, Mialaret et j’en passe !).
L’idée était si saugrenue qu’on pensait la source tarie, les co-auteurs, comme les livres, épuisés, les élèves échoués (où ? on l’ignore), le coordinateur révoqué, les projets rejetés, les grognons massacrés…
Hélas, trois fois hélas, notre auteur n’a demandé d’imprimatur à personne !
Voici que tel un diable sortant de sa boîte, le zygomaticien barbu bien connu, avec son air de nain de jardin sur le retour, ou de père noël en vadrouille, se permet de récidiver !
Avec ce livre maudit qui mérite de devenir « book » émissaire, d’être l’objet de fatwas !
On peut, dès aujourd’hui, gager que Lethierry ne sera jamais élu au collège de France. Ni à l’Institut.
 

P. Baringou, Buvez de La Fontaine sans modération, Petit pavé, 2008.
 
 
 
Préface
 
 
 
Ah ! L’humour… Et plus si affinités ! À côté des histoires belges et des histoires de fous, manière de rire des autres à moindre coût, des histoires de psychiatres il en faudrait, et il en existe d’ailleurs des centaines. De plus, ils l’ont bien cherché, les psys, « ceux qui se nomment d’eux-mêmes, avec une admirable modestie, psychiatres », comme l’écrivait Georges Bernanos ( L’Imposture ).
Jouer les Simon de Cyrène, sauver son âme tout en portant celle des autres, c’est déjà un challenge surhumain, une prétention démesurée et possiblement saugrenue, surtout lorsqu’on s’efforce, avec application, à mériter par ailleurs une réputation marquée par l’inadaptation à la réalité ainsi que par l’usage d’un langage abscons et pédantesque rejetant tout interlocuteur de bonne volonté et pétri de bon sens dans les affres de la perplexité. Et que dire de cette touchante automaticité bénévole que le psychiatre partage avec le pompier de service au théâtre, lorsqu’il se réquisitionne pour prendre la parole à la radio ou à la télé dès que se produisent drames affreux et crimes abjects. À force de vouloir rassurer, il se peut que l’on inquiète.
«  Écoute , disait à son mari directif une épouse, récalcitrante jusque dans la salle d’attente d’un psy où elle avait fini par accepter de se rendre, j’ai 54 ans et je sais me tenir. Je n’ai pas besoin d’un psychiatre. Quand ces types-là me regardent, j’ai l’impression de me dédoubler  ».
Omniprésence du dédoublement dès qu’il s’agit de psychiatrie : «  Je est un autre  », affirmation rimbaldienne depuis longtemps énoncée par Novalis : «  Nul ne se connaît s’il n’est rien autre que lui-même et s’il n’est pas en même temps un autre  ».
Mais à côté d’un dédoublement qui isole dans une certitude exaltante bien qu’aléatoire, subsiste un dédoublement qui rapproche en nous faisant frères.
«  La différence entre les psychiatres et les autres aliénés , écrivait Karl Kraus, c’est quelque chose comme le rapport entre la folie concave et la folie convexe  ».
Le psychiatre serait-il donc capable de se dédoubler, c’est-à-dire de se fournir l’occasion de rire de lui-même avant que les autres n’en rient, comme on rit du comportement d’un fou apparemment inconséquent malgré la logique implacable qui l’inspire. Exercice de salubrité mentale et leçon d’hygiène psychique susceptibles de disputer à la psychanalyse un effet auto-thérapeutique non remboursable par la sécu.
Mais comment réaliser dans la pratique l’ingénieux ajustement concave-convexe sorti de l’imagination de Karl Kraus ?
Un jour, un délirant s’était enfui d’un établissement spécialisé sis en pleine campagne. Était-il dangereux, ou bien fallait-il éviter à tout prix qu’il réapparût dans sa famille ? Le personnel était sur les dents à fouiller les chemins creux et les halliers environnants. La gendarmerie, alertée, avait elle aussi dépêché quelques-uns de ses limiers à bicyclette et lancé sur les routes ses fourgons disponibles.
Jusqu’au médecin psychiatre de la clinique qui était parti en chasse, laissant comme le bon berger évangélique ses 99 brebis au chaud afin de ramener la centième égarée. Cependant plus rationnel et plus réfléchi que ses subordonnés qui battaient fébrilement l’estrade en tous sens, il estima plus judicieux de grimper au sommet d’un peuplier pour dominer la situation et les environs. Était-ce une manifestation vertigineuse issue de son subconscient, l’expression larvée d’un désir d’élévation refoulé, ou d’un instinct de puissance inavoué ? N’était-ce pas là plutôt la quête d’un refuge suspendu, avatar résiduel d’un utérus maternel réginal, qui le poussait ainsi à s’abriter de contingences désagréables ?
Quoi qu’il en soit, le psychiatre perché ne ta

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