La foi comme des pommes de terre

Angus Buchan

Description

'Mais tu n'as jamais planté des pommes de terre avant! Tu n'as pas l'expérience. Pas d'irrigation. La plus grande sécheresse de l'histoire arrive. Ne le fais pas!'' Angus Buchan est un fermier sud-africain droit et costaud, d'origine écossais. Sa foi sans compromis et toutefois aimable, l'a porté à travers la sécheresse, la crise financière et la tragédie familiale. Appelé par Dieu pour prêcher l'Evangile, il a découvert comment le Saint-Esprit oeuvre à travers lui avec des miracles et des prodiges de guérison, de provision et de changements de vie étonnants. Depuis quelques années, il a organisé les rassemblements 'Hommes Puissants' (Mighty Men Conference) en Afrique du Sud, dont le dernier a vu 200.000 hommes pendant quelques jours ensemble. Un livre très encourageant et édifiant, par sa profondeur et par sa simplicité de foi.

Informations

• Publié par: Editions l'Oasis
• Date de parution: 01 janvier 2018
• Nombre de lectures: 11
• EAN13: 9782952116497
• Langue: Français

Extrait

LA FOI COMME DES POMMES DE TERRE
 
 
 
L'histoire d'un fermier qui a tout risqué pour Dieu
 
 
 
 
 
ANGUS BUCHAN
 
avec Jan Greenough et Val Waldeck
 
Edition originale en anglais: "Faith Like Potatoes. The story of a farmer who risked everything for God".
Copyright © Angus Buchan, Jan Greenough, Val Waldeck 2006. French translation first published 2009. This edition published by arrangement with Monarch Books, Lion Hudson plc, Wilkinson House, Jordan Hill Road, Oxford, OX2 8DR, United Kingdom.
Traduit par Florence Boyer
 
Aucun extrait de cette publication ne peut être reproduit ni transmis sous une forme quelconque, que ce soit par des moyens électroniques ou mécaniques, y compris la photocopie, l'enregistrement ou tout stockage ou report de données sans la permission écrite de l'éditeur.
Sauf indication contraire, toutes les citations bibliques sont tirées de la version Louis Segond 1910.
Publié par Editions l'Oasis, année 2009.
Dépôt légal: 2e trimestre 2009.
Imprimé en France

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Table des matières
 
1
La foi comme des pommes de terre
2
La route vers Shalom
3
Un nouveau départ
4
Etre fermier pour Jésus
5
Tata Angus
6
Une moisson plus grande
7
Planter dans la poussière
8
La provision de Dieu
9
Les enfants de Shalom
10
Dieu de miracles
11
La machine à semer
12
Aller de l'avant

 
1
La foi comme des pommes de terre
 
 
"On s'en fiche d'El Niño!"
 
 
Je regardais la grande foule rassemblée dans le Stade de rugby King's Park et je savais que j'avais toute son attention.
"Au diable les avertissements de sécheresse, la crainte et les inquiétudes! Nous n'écoutons pas les mensonges du diable. Nous écoutons les promesses de Dieu!"
Mon auditoire me regarda dans un silence étonné. Ils étaient venus à Durban en septembre 1997 pour le rassemblement pour la paix de Shalom Ministries et ils connaissaient la météo comme seuls les fermiers la connaissent: ils savaient qu'elle pouvait les enrichir ou les ruiner.
El Niño venait tous les trois à sept ans. Un courant chaud dans le Pacifique qui déclenche des conditions climatiques inhabituelles dans le monde entier, apportant des pluies torrentielles à certains endroits et de longues périodes de sécheresses dans d'autres, en particulier en Afrique du Sud. Cette année, tous les signes montraient qu’El Niño aurait une puissance inégalée depuis 50 ans et que la sécheresse serait encore pire. Les journaux, la télé et la radio semblaient ne s'intéresser à rien d'autre. Même l'Union Agricole avait succombé à la peur ambiante.
"Ne plantez pas de cultures coûteuses," nous disaient-ils. "Dépensez le moins possible. Ne plantez que si vous êtes sûrs que ça va pousser. Nous allons avoir une année de sécheresse, c'est donc une année de consolidation."
L'auditoire en face de moi savait tout cela. Ils savaient que j'étais moi aussi fermier, c'est pourquoi ils avaient du mal à croire que je parlais sérieusement.
"Cette année nous allons planter des pommes de terre! Nous allons repartir et ensemencer toutes nos terres, chaque hectare de maïs, de haricots secs et de pommes de terre. Nous allons faire confiance à Dieu pour nos besoins!"
Ce soir-là, en rentrant à la maison, je me demandai si je n'avais pas été téméraire. "Moi et ma grande bouche", pensais-je. Si ce n'est pas vraiment la volonté de Dieu, je serai vraiment dans l'embarras. Si je me trompe, cela peut signifier la perte de toute mon exploitation. Je priai honnêtement: "Guide-moi, Seigneur, j'ai besoin d'une direction spécifique venant de toi."
Effectivement, la conviction vint dans mon cœur: j'allais planter dix hectares de pommes de terre. "D'accord, Seigneur, je vais le faire", lui dis-je. "Ce sera dix hectares." J'étais déterminé à croire Dieu quel qu'en fut le prix. C'était tout ou rien.
Planter des pommes de terre revient très cher, comme le savent tous les fermiers. En plus du prix des semences, il faut ajouter le prix des engrais. Quand vous plantez du maïs, vous ne mettez que 350 ou 400 kilos d'engrais à l'hectare mais pour les pommes de terre, il en faut au moins une tonne. Le programme de pulvérisation pour éloigner les maladies coûte au minimum 6000 Rands (environ 600 €). Si on y ajoute le prix du travail, vous commencez à comprendre que planter des pommes de terre est un gros investissement, ce n'est pas ce que vous choisissez de faire quand vous devez être prudent.
Mes voisins fermiers étaient horrifiés. "Ecoute Angus," me dit l'un d'eux, "j'ai entendu dire que tu envisages de planter des pommes de terre. Ne fais pas ça ou c'en est fini de toi. J'ai vu trop de fermiers faire faillite. Tu es là depuis plus de vingt ans et nous ne voulons pas te perdre. Pourquoi ne pas essayer l'élevage de poussins ou autre chose?"
"Je dois le faire," lui répondis-je. "Je dois faire ce que Dieu m'a dit."
"Mais, tu n'as jamais planté de pommes de terre auparavant. Tu n'as aucune expérience. Tu n'as pas d'irrigation. La plus grande sécheresse de l'histoire est sur le point d'arriver. Ne fais pas ça!"
Il n'arriva pas à me convaincre bien que l'on fut proche de la fin de la saison pour les planter et je savais que j'aurais du mal à trouver les semences. Vous plantez des pommes de terre pour récolter des pommes de terre et ce que nous avons fini par trouver n'était pas de la meilleure qualité. Les sacs étaient si pourris que quand nous les avons pris, les semences s'en échappaient et nous avons remarqué que des pousses commençaient déjà à apparaître. Nous avons quand même acheté tout ce que nous avons pu trouver et nous avons tout planté. Six camions pleins de semences de pommes de terre dans dix hectares de terre.
Nous avons planté le reste des terres de maïs et de haricots secs mais c'étaient les pommes de terre qui nous préoccupaient le plus car elles représentaient un tel investissement.
Les pommes de terre ont besoin de beaucoup d'eau parce qu'elles sont composées à 90% d'eau et cette sécheresse était véritablement un test pour ma foi. Parfois il commençait à pleuvoir et nous nous en réjouissions, puis cela s'arrêtait, tout devenait sec et poussiéreux et le diable m'accusait.
"Tu es bien embêté maintenant! D'où va venir l'argent cette année?" Il ne manquait jamais une occasion de se moquer de moi et nous avons dû marcher par la foi au jour le jour.
Normalement, les années de sécheresse, les fermiers plantent avec un minimum d'engrais, au moindre coût, tout est réduit. Et bien sûr, ils n'ont qu'un retour minimum. L'un de mes voisins n'avait planté que du soja, une culture peu exigeante qui demande peu d'humidité et qui est un pari sûr en période de sécheresse. Mais il ne fit pas beaucoup de profit: le soja ne donne que peu de rendement. C'est logique. Le Seigneur dit: "En fait, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème en abondance moissonnera en abondance." (2 Corinthiens 9:6)
Mes amis Jeff, Peter et Dieter, chrétiens et fermiers locaux savaient beaucoup de choses sur les pommes de terre et ils venaient tous les jours pour vérifier la culture. Comme nous avons materné ces pommes de terre! Nous les avons vaporisées, nous les avons maintenues propres, nous leur avons donné un traitement de roi. Tout le monde les regardait avec étonnement mais nous faisions confiance à Dieu.
Entre temps, les chrétiens de tout le pays avaient entendu parler de cela et priaient pour ma récolte. Je me demandai si je devais faire des plans pour les imprévus. Comme je n'avais pas de système d'irrigation, je demandai à un fermier du coin de me prêter un jeu de tuyaux pour compléter les miens afin d'avoir un peu plus d'eau.
Il me donna douze pulvérisateurs, loin d'être suffisant pour dix hectares de terre. Je devais de nouveau faire confiance à Dieu et il ne nous a jamais laissé tomber. Chaque fois que la terre semblait trop sèche, je branchais les tuyaux et je mettais en route les pulvérisateurs et il commençait à