La Lune verte
114 pages
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La Lune verte , livre ebook

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Description

« L'état-major iranien conçoit l'idée diabolique de déguiser trois cents soldats issus de cette province en militaires irakiens. Drapeau irakien en tête, la troupe s'engage dans une passe non gardée et pénètre sur le sol ennemi. Au détour d'une sente escarpée, le contingent dirigé par Kim opère une mission de reconnaissance. Les deux groupes se rencontrent et sympathisent : croyant s'être trouvés nez à nez avec des compatriotes, Kim et son équipe, mis en confiance, baissent la garde. Soudain, encerclés brutalement, ils doivent céder sous le nombre, quelques-uns s'échappent, d'autres sont tués sur place et la plupart sont faits prisonniers... » Kim, militaire, est né en Corée du Nord. Enfant adultérin d'un sous-officier américain, il gagne la Corée du Sud puis les États-Unis où il retrouve ses grands-parents biologiques. Là-bas, il fait la rencontre de Greg, un ami de son père, qui lui propose de valoriser son grade d'officier en exécutant des missions délicates. Kim accepte et embarque donc pour l'Irak, pays en guerre avec l'Iran. Il se fait capturer par les Iraniens et se retrouve en prison où un mollah lui rend visite et l'endoctrine à l'islam. La vie de Kim va alors basculer... Dans une écriture fluide et romanesque, et dans un environnement tour à tour dangereux et intimiste, M. Ghodsi nous dépeint la renaissance d'un homme.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 mai 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342051124
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Lune verte
Mehdi Ghodsi
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


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175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
La Lune verte
 
 
 
 
Résumé
 
 
 
Pourquoi « La Lune verte » ?
Parce que… la Lune apparaît, grandit, disparaît au rythme des mois.
Il en est de même du héros de cette fiction.
Kim, enfant adultérin d’Edward Green, voit le jour en Corée du Nord. Transfuge vers la Corée du Sud, il passe ensuite aux États-Unis à la recherche de ses grands-parents biologiques.
Un acte héroïque le rend célèbre dans son pays d’adoption.
On le retrouve en Irak comme instructeur militaire alors que ce pays livre une bataille féroce à son voisin iranien qui, après une révolution populaire a choisi un régime islamique.
Tombé aux mains des Iraniens, il est emmené à Téhéran où il séjourne dans les geôles de la république.
Pris en main par un mollah progressiste, il se laisse séduire par le charisme de son mentor qui va l’endoctriner avec patience. Le jeune homme se convertit à l’islam.
Sorti de prison, il tombe éperdument amoureux de la fille de son maître à penser et l’épouse. Il se fait engager comme Gardien de la révolution. Il adopte le patronyme d’Hassan Sabbah, fondateur de l’ancienne secte des assassins. Il forme un groupe de disciples dont la tâche principale consiste à éliminer les ennemis de la révolution.
Après avoir accompli de nombreuses missions tant en Iran qu’à l’étranger, il tombe dans une embuscade dans le détroit d’Ormuz. Afin de ne pas être capturé, il se jette dans les eaux profondes du golfe Persique pour disparaître à jamais.
La couleur « verte » trouve son sens dans la seconde partie du livre, par la conversion du héros à l’islam dont la couleur symbolique est le vert.
 
 
 
 
 
 
« Je conjugue métis,
Je m’affirme multiple. »
Gilbert Gratiant, 1895 dans Credo des sang-mêlé
 
 
 
Prologue
 
 
 
Durant la Seconde Guerre mondiale, l’Iran est occupé par les trois puissances alliées ; le Royaume-Uni, la République soviétique et les États-Unis d’Amérique.
Le sous-officier Edward Green est tombé éperdument amoureux de la jolie Ziad, une Iranienne née dans une famille nombreuse et qui a vécu une existence difficile. Très belle femme aux yeux de braise, Ziad a succombé au charme du marine américain et a accepté de l’épouser, sans lui révéler cependant qu’elle est déjà mère d’un jeune garçon, Norouz, élevé par ses grands-parents paternels. Très amoureux, le jeune couple, après la fin de la guerre, quitte l’Iran pour le Texas où les parents d’Edward exploitent un ranch immense.
Ziad 1 a quitté son pays pleine d’appréhension, mais aussi remplie d’espoir en l’avenir. Elle s’intègre au sein de la famille et vit pleinement l’existence américaine.
Edward, avec enthousiasme, participe aux travaux du ranch et vit en bonne harmonie avec Ziad.
Une seule ombre plane sur la félicité du couple, l’enfant tant souhaité n’arrive pas. Ziad, naturellement, n’ose avouer à son mari qu’elle a déjà un fils en Iran.
Le temps passe…
Peu à peu, Edward se désintéresse des activités du ranch. Il s’éloigne de sa femme. Il fréquente une bande d’amis et rentre souvent ivre à son domicile. Entraîné par un camarade, il se réengage dans le corps des marines, au grand désespoir de son épouse et de ses parents.
Il s’embarque vers la Corée où la guerre fait rage.
 
 
 
Chapitre I. Chin Wu
 
 
 
Le lieutenant Edward Green se porte toujours volontaire pour les missions les plus dangereuses.
Après une fulgurante avancée des Nord-Coréens, le front s’est stabilisé et le conflit s’éternise le long du trente-huitième parallèle.
C’est une guerre où tous les coups sont permis, Edward et son peloton forment l’avant-garde de l’armée en effectuant des missions de reconnaissance. Il arrive qu’ils pénètrent profondément dans le territoire ennemi et rencontrent des patrouilles d’adversaires rompus au corps à corps les plus violents. Le danger est partout, dans une combe marécageuse, derrière un terrain boisé, au méandre d’un ruisseau. La moindre négligence peut être fatale.
Cette vigilance et ce danger permanent conviennent à Edward qui apprécie pleinement la vie périlleuse qu’il mène.
Ziad lui manque, il lui envoie de longues lettres où il lui exprime la tendresse de son amour et son profond attachement.
Puis, il passe à autre chose !
Ce jour-là, Edward et son équipe se sont engagés profondément dans un paysage touffu et inexploré. Soudain, ils surprennent une cache dissimulée derrière un massif d’épineux. Passé cet obstacle, ils s’engagent prudemment dans un profond tunnel creusé dans le rocher. Il y fait sombre et humide et leurs torches éclairent des parois dégoulinantes. Au bout de ce chemin, ils débouchent sur une vaste grotte où se pressent six jeunes femmes vêtues de tenues de camouflage.
Elles sont très jeunes et terrifiées. Sans armes, elles dévisagent avec inquiétude ces marines imposants, qui les dominent de leur taille énorme, bardés d’un équipement militaire impressionnant.
Edward ordonne de capturer ces jeunes femmes visiblement terrorisées. Elles ne comprennent pas l’anglais et ne répondent à aucune des questions posées. Ramenées au camp de base, elles sont installées dans une tente particulière.
L’une d’elles semble diriger le groupe. Il s’agit d’une grande jeune femme qui, malgré sa tenue masculine et militaire, est très jolie. Large d’épaules, élancée, elle se tient bien droite et marche avec élégance malgré les lourdes bottes usées qu’elle traîne aux pieds. Ses longs cheveux noirs noués en chignon s’échappent d’un béret trop grand pour sa jolie tête fine. Malgré l’air fier et sévère qu’elle tente de montrer aux soldats ennemis, sa frimousse garde la fragilité de l’adolescence et ses yeux bridés brillent d’un éclat lumineux.
Edward apprend qu’elle s’appelle Chin Wu. Il parvient lentement à l’amadouer et de doux liens les rapprochent bientôt.
Ces jeunes femmes, prisonnières dans cet endroit perdu, partagent peu à peu une tendre intimité avec ces marines séduisants et fringants.
Lors des patrouilles obligatoires, les femmes restent enchaînées et placées sous la surveillance de deux soldats, mais elles semblent se contenter de cet état de choses.
Pourtant, lors d’un retour au campement, Edward et son peloton constatent avec horreur le carnage. Les deux soldats, égorgés, gisent dans une mare de sang. Les femmes ont disparu.
Cette pénible affaire crée un profond malaise au sein du peloton. L’état-major doit être averti du décès des deux soldats, mais, d’un commun accord, les survivants décident de garder secret l’épisode des compagnes coréennes, sous peine d’encourir la cour martiale.
Ils ne tiennent pas compte d’un fait important : les fugitives ont emporté avec elles tous les documents, dont les papiers d’identité d’Edward Green.
Kim Wu
Les francs-tireurs coréens, camouflés dans les buissons ou perchés dans les arbres, surveillaient attentivement le campement du lieutenant Green. Ils ont profité de l’absence du peloton pour surprendre et égorger les deux soldats chargés de surveiller les prisonnières.
Chin Wu, après un bref séjour dans un hôpital de campagne, a été jugée apte à reprendre du service et a été réintégrée dans son unité. Bientôt, son ventre s’arrondit… Malgré les pressions, elle veut garder cet enfant de capture, de hasard et peut-être même de l’amour, car, au fil du temps, une certaine complicité, même une tendresse s’est créée entre Edward et elle, que tout séparait mais que des circonstances exceptionnelles avaient rapprochés.
Au terme de sa grossesse, Chin Wu met au monde un robuste garçon. Elle le nomme Kim.
Et la jeune maman retrouve son amour de jeunesse, Gi Bao, son condisciple à l’école qui, comme elle, s’est enrôlé dans l’armée. Il pardonne cette grossesse accidentelle, fruit des aléas de la guerre et qu’il considère comme la conséquence d’un viol de soudard.
Gi Bao épouse Chin et accueille le bâtard d’Edward Green qu’il adopte.
Désormais l’enfant s’appelle Kim Bao. Ce garçon solide a le teint clair et les cheveux dorés de son père biologique, seuls ses yeux bridés rappellent ses origines maternelles.
L’enfant subit à l’école de nombreuses agressions nées de l’aversion instinctive des enfants éduqués dans une animosité récurrente contre ceux qui paraissent différents.
Kim, robuste et belliqueux, n’hésite pas à se battre et rentre quelques fois ensanglanté à la maison. Sa mère, soldat et femme de militaire, soigne ses blessures mais admet ces bagarres qui ne font que forger le caractère de son fils.
Elle encourage son entraînement aux arts martiaux qui le prépare, au-delà de l’apprentissage de techniques de combat, à une maîtrise de soi issue de connaissances spirituelles et morales épanouissantes.
Kim se plaît dans ce milieu ancestral où se rejoignent des préoccupations complexes, voire rituelles ancrées dans la culture asiatique.
À l’école, Kim a constitué une « bande » de jeunes chenapans qui bravent l’ordre établi. À cause de ses multiples méfaits, il a été renvoyé plusieurs fois. Élève médiocre, les études l’ennuient. Il aime l’action. Seul l’apprentissage des langues le séduit.
Il grandit dans la famille Bao-Wu avec ses deux demi-frères qui lui paraissent si différents. Chétifs, petits, timorés, ils ne ressemblent en rien à Kim, bâti en force et mesurant à seize ans, un mètre quatre-vingts.
Ce sentiment d’être un étranger dans sa propre famille, Kim le ressent aussi parmi ses congénères. Il ne ressemble à personne et s’interroge avant d’en parler à sa mère.
— Qui suis-je, Maman ?
Acculée, Chin racont

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