Reste avec nous
89 pages
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Description

Sophie et Godefroy sont un couple heureux. Profondément amoureux l'un de l'autre, parents de quatre enfants, chrétiens pratiquants et engagés, rien ne semblait devoir troubler leur existence.

L'annonce du cancer de Sophie les foudroie.

Commence alors, avec cette maladie, et avec l'entrée dans leur vie d'un prêtre ami, un extraordinaire cheminement de foi: non pas l'un à côté de l'autre, mais l'un avec l'autre, et l'un par l'autre.

Ce témoignage, rédigé par Sophie, Godefroy et le père Paul Habsburg au moment même où Sophie vivait ses dernières semaines, n'est pas un récit sur la souffrance et la mort -même si rien des tourments traversés n'y est occulté. C'est un livre lumineux sur l'amour d'un homme et d'une femme, sur la présence quotidienne du Christ à leurs côtés, sur la beauté du mariage, sur la profondeur de la spiritualité conjugale.

Un livre bouleversant que tous les couples et les prêtres devraient lire.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 mars 2019
Nombre de lectures 3
EAN13 9782728927333
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0025€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sophie et Godefroy de Bentzmann Père Paul Habsburg
avec Inès de Warren
Reste avec nous
Récit à trois voix
Préface d’Yves Semen

Sous la direction d’Yves Semen
MAME
À tous les prêtres.
Sophie les aimait tant, et les encourageait à être de bons bergers.
À tous les couples.
Que leur vocation les entraîne encore plus loin dans l’aventure.
Remerciements
Merci à Yves Semen, à travers qui l’Esprit Saint a su nous convaincre de témoigner.
Écrire ensemble s’est révélé un véritable « cadeau » pour chacun de nous trois.
Ce témoignage à trois voix n’aurait pas non plus pu voir le jour sans l’expérience très sûre et l’accompagnement très affectueux d’Inès et de Pascale.
Préface
Il y a des livres qui n’ont pas besoin d’une préface pour les mettre en valeur. Celui-ci en est un. Mais il est aussi des demandes auxquelles on ne saurait se soustraire.
Ce témoignage de la rencontre d’un couple et d’un prêtre autour de l’épreuve et du mystère de la souffrance et de la mort est d’une simplicité et d’une vérité poignantes. On ne peut manquer de se laisser toucher au cœur par le récit à trois voix de cette aventure spirituelle qui a conduit ceux qui l’ont vécue à « apprivoiser » en quelque sorte ce mystère en y accueillant peu à peu la lumière et la présence de Celui qui n’est pas venu l’expliquer mais tout simplement le porter avec nous et pour nous. Néanmoins, si ce livre bouleverse et incite à communier aux interrogations et à la douleur de ceux qui découvrent que la maladie va les conduire inéluctablement à l’épreuve de la séparation, il ne s’en dégage aucune tristesse mais, au contraire, une magnifique espérance.
Même s’il s’agit d’un témoignage et non d’un essai, cet ouvrage trouve toute sa place dans cette collection confiée à l’Institut de théologie du corps. D’abord parce que Sophie était étudiante de notre mastère et qu’elle a cheminé durant toute la dernière année de sa maladie dans la lumière de cet enseignement que saint Jean-Paul II a offert à l’Église comme le grand cadeau de son pontificat. C’est ainsi que j’ai fait la connaissance de Sophie. Et pourtant – cela étonnera probablement –, je ne l’ai jamais rencontrée… Empêchée par sa maladie de se déplacer à Lyon où se déroulent nos cours, Sophie les suivait à distance, en vidéo, et ce n’est que par téléphone et échanges de courriels que nous étions en relation. Sauf à une occasion, d’ailleurs apparemment ratée, un soir de mai 2018. J’étais de passage à Paris et Sophie m’avait invité à dîner chez elle, en compagnie du père Paul. Mais elle devait subir au début de l’après-midi des examens médicaux qui l’ont obligée à rester en observation à l’hôpital. Sophie a maintenu ce dîner sans elle. C’est au cours de cette soirée qu’a surgi le projet de ce livre…
Pour dire toute la vérité, Sophie a commencé par refuser catégoriquement. « Un témoignage, jamais ! », protestera-t-elle dès le lendemain de cette soirée. Et puis, elle s’est laissé convaincre, tout comme Godefroy et le père Paul. En moins de trois mois, ce livre était écrit, et Sophie entrait dans la demeure du Père le 22 août. Elle avait achevé d’écrire les dernières lignes de son témoignage le 15 août, en la fête de l’Assomption …
Ce livre trouve également sa place parmi des ouvrages de référence sur la théologie du corps en ce qu’il s’inscrit, de manière concrète, on pourrait dire « existentielle », dans un champ de développement de cet enseignement de l’Église sur lequel Jean-Paul II a attiré l’attention : celui de la souffrance et de la mort 1 . On considère souvent que la théologie du corps ne traite que des questions liées au mariage et à la sexualité, ainsi que de leurs implications éthiques. C’est simplement inexact, à tout le moins réducteur. Même si Jean-Paul II ne fait que le suggérer dans la toute dernière de ses catéchèses, la théologie du corps doit se déployer dans une lumière portée sur les questions de la souffrance et de la mort, comme d’ailleurs sur celles du travail, de la famille et de la société dans lesquelles le corps humain est engagé. Sophie, Godefroy et le père Paul ne prétendent cependant pas traiter théologiquement de ces questions : ils se contentent de livrer en toute simplicité et vérité le témoignage du cheminement qu’ils ont vécu dans l’épreuve partagée. Mais, ce faisant, à travers leurs interrogations, leurs doutes, leurs incompréhensions, leurs tentations de révolte parfois, mais aussi avec les grâces de lumière qu’ils ont reçues et les joies accueillies, ils invitent notre cœur « lent à croire », comme celui des pèlerins d’Emmaüs, à un chemin avec Celui qui est la vérité et la vie – Celui qui a porté toutes nos souffrances, y compris les plus intimes, qui nous promet une résurrection semblable à la sienne et qui change notre tristesse en vraie joie en rendant notre cœur « tout brûlant » jusqu’à nous faire dire, comme ces mêmes pèlerins : « Reste avec nous »…
Pour autant, cet ouvrage n’est pas un livre sur la maladie, la souffrance et la mort, même si ces perspectives en jalonnent le cours 2 . C’est un livre de spiritualité conjugale, et même de spiritualité « ecclésiale ». Par leur rencontre, un couple et un prêtre découvrent ensemble que leurs vocations respectives, même si elles sont différentes dans leur vécu concret, manifestent les deux versants d’une même vocation de la personne humaine au don d’elle-même. Cette proximité spirituelle d’un prêtre et d’un couple – et je dis bien d’un couple, pas de deux personnes considérées singulièrement – pourra étonner, surprendre et même dérouter. Que vient faire un prêtre dans l’intimité spirituelle d’un couple ? Ne sort-il pas ainsi de son rôle ? Ne devrait-il pas se contenter d’exhorter les époux aux exigences de leur état et de demeurer sur le seuil de ce qui constitue leur communion conjugale ?
C’est précisément là contre que se pose saint Jean-Paul II. D’abord à travers l’exemple de toute sa vie de prêtre et d’évêque, au cours de laquelle il n’a cessé d’accompagner des couples sur le chemin de la sainteté conjugale, puis dans son enseignement magistériel en tant que souverain pontife. Dans son exhortation apostolique sur la formation des prêtres, il insiste sur la dimension sponsale du sacerdoce qui prend source dans la configuration du prêtre au Christ-Époux et le rend « capable d’aimer l’Église universelle et la partie qui lui est confiée avec tout l’élan d’un époux pour son épouse 3 ».
Ces perspectives trouvent un écho dans sa splendide Lettre aux familles de 1994 qui récapitule, en quelque sorte, toutes ses catéchèses sur la théologie du corps, et dont la deuxième partie – précisément intitulée « L’Époux est avec vous » – insiste sur le signe de la présence de Jésus à Cana, qui se ­révèlera plus tard aux disciples de Jean le Baptiste comme l’Époux en compagnie duquel il n’est pas opportun de jeûner (voir Mt 9, 15). À Cana, il est donc déjà l’Époux auprès des époux, afin qu’ils puissent voir en lui la vérité vivante de l’amour sponsal, « le héraut de la vérité divine sur le mariage 4 » , dit Jean-Paul II.
C’est de cette manière que le prêtre peut être présent auprès des couples et accueilli au cœur même de leur intimité familiale, tout comme Jésus l’a été par les époux de Cana. Il se tient devant l’ ecclesiola – la « petite Église », ou « l’Église domestique » – qu’est la famille comme l’époux devant la réalité vivante de son épouse. Cette communion visible et concrètement vécue entre le prêtre et la famille fait que le mystère de l’Église nous devient quelque peu accessible. C’est pourquoi Jean-Paul II poursuit, dans sa Lettre aux familles :
On ne peut donc comprendre l’Église […] sans se référer au « grand mystère », en rapport avec la création de l’homme, homme et femme et avec la vocation des deux à l’amour conjugal, à la paternité et à la maternité. Le « grand mystère », qui est l’Église et l’humanité dans le Christ, n’existe pas sans le « grand mystère » qui s’exprime dans le fait d’être « une seule chair », c’est-à-dire dans la réalité du mariage et de la famille.
La famille elle-même est le grand mystère de Dieu. Comme « Église domestique », elle est l’épouse du Christ 5 .
C’est ainsi que la spiritualité conjugale des époux s’articule, par la m

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