Servons-nous le même Dieu ?
350 pages
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Description

De plus en plus souvent confrontés au radicalisme islamiste, les citoyens occidentaux ont souvent du mal à à faire la part des choses entre la propagande, l’islamophobie et la religion « populaire » originaire de la Péninsule arabique. Comme le Coran des Musulmans fait référence à l’envi aux Écrits du « Peuple du Livre » (la Torah des Juifs et l’Évangile des Chrétiens), il est apparu comme une évidence d’éclaircir ces révélations, concordantes et divergentes, en référence à la Bible, en tenant compte de l’existence d’autres écrits complémentaires. L’objectif principal de cet essai est de répondre à cette question : L’Islam sert-il le même Dieu que celui des Juifs et des Chrétiens ? Chacun pourra se forger sa propre opinion sur la base de nombreux constats...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 septembre 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332954282
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-95426-8

© Edilivre, 2015
Introduction générale
L’Islam fait partie, avec le Judaïsme et le Christianisme, des trois grandes religions monothéistes puisque, selon certaines statistiques, les Musulmans représenteraient actuellement entre 15 et 25 % de tous les habitants de la terre.
Il se caractérise par une sorte de mélange de ses deux précurseurs dont il tire de nombreuses références (les notions de création, de révélation, de législation, de résurrection des morts, de jugement dernier, de paradis et d’enfer, du diable,…), mais aussi, de valeurs d’origine arabe dont évidemment la langue, considérée comme céleste, et de légendes orientales.
1. La religion exclusive :
L’Islam est strictement monothéiste, né en réaction au paganisme des tribus arabes et en pleine crise du christianisme, liée à la disparition des Pères de l’Eglise.
« Certes, la religion acceptée d’Allah, c’est l’Islam. Ceux auxquels le Livre a été apporté ne se sont disputés, par agressivité entre eux, qu’après avoir reçu la science. Et quiconque ne croit pas aux signes d’Allah… alors Allah est prompt à demander compte !… Et quiconque désire une religion autre que l’Islam, ne sera point agrée, et il sera, dans l’au-delà, parmi les perdants (Sourate 3.19, 85) ».
Selon Mahomet, l’Islam est le prolongement et l’aboutissement ultime du message divin révélé aux hommes dans les Ecritures, depuis Adam jusqu’à Jésus (respectivement la Torah, l’Evangile et le Coran). C’est un retour à la vraie foi (Sourate 3.110), celle d’Abraham, considéré comme bon Musulman et le patriarche.
Si le Judaïsme s’adresse à un seul peuple, l’Islam, comme le Christianisme, est universel, c’est-à-dire, ouvert à tous les hommes et valable pour tous. Par contre, ce dernier porte le nom de son fondateur (Christ), tandis que le Judaïsme et l’Islam, non.
Le principal point doctrinal commun est la définition d’un Dieu transcendant, Créateur et Souverain qui a fait de l’homme son représentant sur terre.
Au début, la ressemblance troublante avec les valeurs bibliques ont amené de nombreux chrétiens d’Orient, proches de la région arabe, à croire à la résurgence d’un mouvement de type judaïque ou chrétien. Ils ont donc sous-évalué le danger immédiat et ont réagi trop tardivement, alors que l’Islam avait déjà pris beaucoup d’ampleur.
Ainsi, lorsqu’il ouvre le dialogue avec un Musulman, le Chrétien doit composer avec une religion qui se dit supérieure et exclusive par rapport aux deux autres, tout en rejetant ce qui fait l’essentiel du Christianisme, c’est-à-dire le salut par la foi au travers du sacrifice de Jésus et la divinité de ce dernier.
Or, au vu du contenu des révélations, le Chrétien a tendance à qualifier le Judaïsme et l’Islam de religions légalistes et le Christianisme, de relation personnelle et librement consentie avec Dieu au sein du corps de Christ.
2. Une soumission complète (« Islam ») :
L’Islam concrétise son accomplissement sur trois axes principaux :
• La foi (« al-Iman ») en Dieu unique.
• La totale soumission (« al-Islam ») de l’homme dans son intégralité à la volonté de Dieu. Nous pouvons même employer le mot « abandon » puisque la soumission peut être comparée au combattant qui dépose les armes lorsqu’il se sait vaincu (« aslama »).
• Les œuvres bonnes (« al-Ihsan ») qui découlent de cette soumission.
C’est une religion universelle, c’est-à-dire non attachée à un nom, dans laquelle l’homme est totalement dépendant de Dieu et se doit de vivre dans l’obéissance. Le corps et l’esprit sont inséparables, le visible étant le reflet de l’invisible. Ainsi, l’Islam répercute la gloire de Dieu comme la lune (symbole de l’Islam), celle du soleil.
Le Musulman est celui qui se soumet de son plein gré.
3. L’étude comparative :
Plutôt que de nous baser sur les divers points de vue conciliants ou haineux, nous préférons partir de la source, les Ecritures, pour nous préparer à la rencontre avec les Musulmans et leur parler de l’Evangile en connaissance de cause.
Au cours de l’histoire, beaucoup ont essayé de se présenter comme des prophètes éclairés : seuls, l’examen approfondi de la Parole et le résultat de l’œuvre à long terme permettent de juger de leur crédibilité ou de leur supercherie (Mt 7.15-27 ; Ac 5.34-39 ; 1 Th 5.19-22 ; 1 Jn 4.1-3).
Pour ce faire, cette étude fera continuellement référence à la Bible (Abréviation du titre, numéro de chapitre et des versets) et au Coran (Sourate suivie du numéro de chapitre et des versets). Il est donc fortement conseillé de se munir d’un exemplaire de chaque ouvrage (aussi disponibles sur certains sites internet).
Pour plus de clarté, les commentaires et remarques concernant les positions chrétiennes sont en italique et décalées.
Enfin, bien que l’Islam se base sur le calendrier lunaire hégirien, toutes les dates sont inscrites selon le calendrier solaire grégorien et les divers noms arabes sont « francisés ». Toutefois, afin de nous familiariser avec certains termes, ils sont repris entre guillemets.
Chapitre 1 L’avènement de l’Islam
L’histoire de l’Islam est assez récente puisque sa création date du 7 ème siècle après Jésus-Christ.
Pourtant, nous nous rendons compte, à la lecture des écrits le concernant, que ses racines sont bien plus profondes que cela, puisque le fondateur revendique une lignée commune au Judaïsme et au Christianisme.
Nous approcherons donc ce chapitre sous divers angles : la situation religieuse dans les régions arabes au 7 ème siècle ; la fondation de l’Islam par Mahomet et les suites ; les racines de l’Islam.
Première partie : Le contexte historique et religieux du 7 ème siècle.
La région qui nous concerne se situe globalement entre la Mer Rouge, le Golfe Persique et l’Océan Indien. A cette époque, de nombreuses tribus arabes polythéistes nomades, totalisant environ 5 millions d’individus, se partageaient un territoire de plus de 3 millions de km², désertique sur plus de 90 % de sa superficie. Les clans se faisaient constamment la guerre, la loi du plus fort prévalant.
L’animisme dominait fortement : il consistait en l’adoration de plusieurs idoles, définies comme « associées » d’un Dieu créateur reconnu supérieur aux autres. Selon le Coran (Sourates 6.100-101 ; 16.56-57 ; 17.40 ; 43.19 ; 44.35-36 ; 53.19-20), livre sacré de l’Islam, ces dieux avaient une ou plusieurs compagnes, des fils et des filles. On y a même répertorié trois déesses (« Manat », « Uzza » et « Allat ») ; les anges de sexe féminin, et les esprits (communément appelés « djinns » dans le monde arabe, invisibles mais pouvant prendre diverses apparences et vivant dans les cavernes, les arbres, les sources et les pierres) étaient également divinisés. Les filles, objets de honte, étaient souvent enterrées vivantes dès la naissance et les femmes ne jouissaient que de peu de droits.
La notion de résurrection était absente, mais le concept de pèlerinage acquis. A La Mecque, un temple particulier, la Kaaba, bâtiment de forme cubique de 11 mètres de côté, était un des centres religieux principaux. Les pèlerins y vénéraient 360 idoles et embrassaient la Pierre Noire (à cause des péchés des hommes) « descendue du ciel » et encastrée dans l’angle oriental.
Cet état des lieux explicite pourquoi les Musulmans appellent cette période « l’ère d’ignorance ».
Manifestement, ces arabes n’étaient pas des férus de prosélytisme et ne cherchaient pas à défendre à tout prix leurs croyances : ils semblaient plutôt à bout de souffle au niveau spirituel, déstabilisés par d’autres philosophies importées par les voyageurs, et donc relativement ouverts à croire en autre chose, même si la naissance de l’Islam se fit d’abord dans la douleur.
Les nations environnantes étaient la Mésopotamie (Ex-Babylone, Ex-Perse) ancrée sur une religion dualiste, le Zoroastrisme, mais aussi l’Egypte chrétienne, la Syrie, la Palestine, le Yémen et l’Ethiopie christianisée.
Partout dans le monde, la crise spirituelle touchait aussi les deux grandes religions monothéistes :
• L’exil du premier siècle pesait encore lourdement sur les Juifs qui tentaient de préserver leur religion du polythéisme, mais aussi du Christianisme, en se refermant sur eux-mêmes, là où ils avaient trouvé refuge. C’est ainsi qu’une communauté importante et structurée, avec des synagogues et des rabbins, avait élu domicile dans la région de Médine, dans la partie occidentale de la Péninsule arabique.
• Les chrétiens étaient, pour leur part, en pleine transition. Après avoir bénéficié du soutien du puissant empire romain, ils étaient contraints de se préoccuper de la disparition des Pères de l’Eglise (Grégoire le Grand mourut en 604) qui leur avaient permis de prendre une place prépondérante dans de nombreuses régions du monde et qui, sans aucun doute, auraient pu s’ériger avec conviction et intelligence contre cette nouvelle doctrine présentée par Mahomet. Des chrétiens et des moines étaient bien présents dans cette contrée, surtout au Yémen, mais leurs comportements et leur foi étaient lacunaires.
Soulignons que l’essor de la poésie en langue arabe était en pleine expansion. Cela revêt une certaine importance pour la suite de l’étude.
Deuxième partie : La fondation de l’Islam par Mahomet.
C’est donc dans ce contexte religieux confus que Mahomet fait ses premiers pas douloureux de prophète.
Il naît en 570 à La Mecque, riche centre commercial et religieux de l’époque, dans la puissante tribu des Qorayshites, du clan des Hachémites. Orphelin dès son plus jeune âge (son père décède avant sa naissance et sa mère alors qu’il n’a que 6 ans), il est adopté par son grand-père, chef de clan respecté qui meurt à son tour 2

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