Qu est-ce que l Univers ? : (Volume 4)
863 pages
Français

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Qu'est-ce que l'Univers ? : (Volume 4) , livre ebook

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Description

Les plus grands spécialistes français sont réunis dans ce quatrième volume. Ils éclairent les grandes questions que posent la cosmologie, le Système solaire, les étoiles et les galaxies, la Terre, les océans et le climat, la matière et son organisation, l'évolution des mathématiques, la complexité, les transformations chimiques. André Amblès, Alain Aspect, Jean Audouze, Roger Balian, Sébastien Balibar, Eva Bayer, Philippe Biane, Jean-Pierre Bibring, Michel Blay, Jean-Pierre Bourguignon, André Brahic, Édouard Brézin, Michel Campillo, Michel Cassé, Patrick Chaquin, Claude Cohen-Tannoudji, Françoise Combes, Alain Connes, Thibault Damour, Stanislas Dehaene, Patrick De Kepper, Ivar Ekeland, Hubert Flocard, Uriel Frisch, Élisabeth Giacobino, Jean-Yves Girard, Henri Godfrin, Denis Gratias, Étienne Guyon, Serge Haroche, Yves Hellegouarch, Claude Jaupart, Thierry Juteau, Jean-Pierre Kahane, Étienne Klein, Marc Lachièze-Rey, Jean-Marie Lehn, Jean-Louis Le Mouël, Xavier Le Pichon, Christian Le Provost, Marcel Lesieur, Hervé Le Treut, Jean-Marc Lévy-Leblond, Jacques Lewiner, Pierre-Louis Lions, Jean-Pierre Luminet, Jean-Paul Malrieu, Benoît Mandelbrot, Ghislain de Marsily, Jean-Louis Martin, Philippe Masson, Yves Meyer, Christian Minot, Jean-François Minster, André Neveu, Nguyên Trong Anh, Yves Petroff, Joël Picaut, Michel Piecuch, Marie-Paule Pileni, Jim Ritter, Dimitri Roditchev, David Ruelle, Robert Sadourny, Olivier Talagrand, Catherine Thibault, Jacques Tits, Daniel Treille, François Vannucci, Sylvie Vauclair, Michel Verdaguer, Alfred Vidal-Madjar, Laurent Vigroux, Claude Weisbuch.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2006
Nombre de lectures 2
EAN13 9782738169983
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’équipe de l’Université de tous les savoirs est composée de : Yves Michaud (conception et organisation), Gabriel Leroux (assistant à la conception et à l’organisation), Juliette Roussel (rédaction et suivi éditorial), Sébastien Gokalp (programmation et suivi éditorial), Agnès de Warenghien (communication et production audiovisuelle), Julie Navarro (gestion), Karim Badri Nasseri (logistique), Catherine Lawless (communication et études de la mission 2000 en France).
Ont participé à cet ouvrage pour l’établissement des textes et leur relecture : Pierre Borgnat (Doctorant en physique à l’École normale supérieure de Lyon), Sébastien Charnoz (Doctorant en astrophysique à l’université Paris-VII), Sébastien Couvidat (Doctorant en astrophysique au CEA-Saclay), Jean-Christophe Dubacq (Docteur en informatique, enseignant à l’université de Caen), Yvan Girard (Doctorant en chimie à l’université Paris-VI), Vincent Rossetto (Doctorant en physique théorique à l’ESPCI).
© O DILE J ACOB, FÉVRIER  2001 15, R UE S OUFFLOT , 75005 P ARIS
www.odilejacob.fr
ISBN 978-2-7381-6998-3
Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5 et 3 a, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou réproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo .
Introduction

Les 74 leçons de l’Université de tous les savoirs réunies dans ce volume sous le titre de « Qu’est-ce que l’Univers ? » traitent exclusivement des sciences exactes — mathématiques, astrophysique, physique du globe, physique et chimie. Il serait prétentieux de vouloir tirer en quelques pages les enseignements de cet ensemble de contributions dues aux plus prestigieux de nos scientifiques. Les philosophes des sciences et spécialistes d’épistémologie auront l’occasion de le faire quand ils auront pris connaissance de ces textes qui nous mettent en contact avec la connaissance en train de s’élaborer et à la pointe de ses recherches. Quelques remarques seront quand même utiles pour appréhender le plan de cet ouvrage et ses orientations.

Logique du parcours
Comme on le remarquera aussitôt, puisque littéralement cela saute aux yeux, manquent à cet ensemble les sciences de la vie. Il est donc bien question de l’Univers mais d’un univers sans vie. On pourra évidemment toujours argumenter subtilement qu’il est peu probable qu’il y ait de la vie dans l’Univers en dehors de notre planète mais ce serait une défense aussi peu honnête que peu convaincante. En fait, il n’est pas question ici de la vie pour la simple raison que le sujet a été traité dès les premières leçons de l’Université de tous les savoirs et que les conférences concernant la vie et le vivant ont été publiées dans le volume 1 Qu’est-ce que la vie ? et le volume 2 Qu’est-ce que l’humain ? .
Si les sciences de la vie avaient été examinées conformément à l’ordre classique des connaissances, elles auraient trouvé leur place dans la section consacrée à la chimie sous la forme d’un module thématique entièrement consacré à la chimie de la vie (biochimie). Comme je m’en suis expliqué dans les introductions des volumes 1 et 2, j’ai renoncé à suivre cet ordre qui n’aurait pas tenu compte du dynamisme exceptionnel des sciences de la vie aujourd’hui non plus que de leur importance sociale, économique, humaine et tout autant existentielle compte tenu de leur nouvelle et exceptionnelle puissance. D’une manière assez comparable, ce qui concerne l’informatique et la science de la communication a aussi été envisagé à part, mais cette fois dans la série des leçons consacrées aux techniques. De même encore, la connaissance des matériaux, qui aurait fort bien pu figurer dans le prolongement de la physique et de la chimie, a été renvoyée à ce même ensemble de leçons sur les techniques et les sciences appliquées. Toutes ces conférences paraîtront donc dans le volume 5 Qu’est-ce que la technique ? .
Ce traitement à part des sciences de la vie et le renvoi d’un certain nombre de sujets tout à fait importants concernant les matériaux, l’informatique et la communication à la rubrique des techniques appellent une première réflexion. On pourra évidemment critiquer ces choix en les mettant au compte de l’imperfection de l’ordre retenu. Tout ordre a ses défauts de même que toute « classification des sciences » peut faire l’objet de critiques plus ou moins profondes. Pour ma part, j’ai surtout voulu rendre manifeste à travers ces options la double détermination qui pèse aujourd’hui sur la connaissance et la recherche scientifique : la détermination à partir des enjeux sociaux et le poids des facteurs techniques.
Au XVII e  siècle, dans un texte du chapitre 10 du Léviathan , Hobbes passant en revue les pouvoirs pouvait encore estimer que les sciences ne constituent pas un bien grand pouvoir parce qu’elles ne sont ni assez répandues ni assez reconnaissables : il n’y a, selon lui, pas assez d’hommes assez savants pour savoir reconnaître la science et la distinguer des diverses sortes de fausse science (on pense, bien sûr, à la magie et à la sorcellerie toujours répandues à l’époque). Hobbes admettait tout juste l’importance et l’efficacité de quelques connaissances appliquées comme l’art des fortifications et des machines de guerre. Certes notre philosophe n’était pas en ces questions le meilleur expert de son temps (sa conception des sciences reste plus médiévale qu’elle n’est moderne), mais son avis témoigne du statut encore incertain, isolé et pourquoi ne pas dire marginal de la science à son époque, un statut qui ne commencera vraiment à changer qu’avec la création de la Royal Society dans les années 1670. Pour nous, les choses se présentent évidemment sous un autre jour. Non seulement les besoins sociaux (ou ce que nous nous imaginons, chacun de notre côté et avec notre compétence très variable, qu’ils doivent être) commandent en partie les orientations de la recherche à travers les politiques scientifiques et leur financement, mais les applications techniques représentent bien plus que des applications envahissant notre vie quotidienne puisqu’elles entraînent le plus souvent la recherche aussi bien en termes d’application que d’effets en retour sur les connaissances fondamentales. C’est pour rendre manifeste cette double détermination que j’ai estimé approprié de traiter des sciences de la vie à part et en ouverture de l’Université de tous les savoirs et aussi de consacrer aux techniques une section particulière, alors que certaines relèvent à l’évidence de la recherche fondamentale, comme le montrent la conférence de Pierre-Gilles de Gennes sur les matériaux bio-mimétiques et celle d’Olivier Stern sur la cryptographie informatique. Bien sûr, d’autres stratégies auraient été envisageables pour arriver au même résultat, par exemple, en mêlant leçons fondamentales et leçons techniques ou technologiques, de manière à faire apparaître dans chaque domaine cette intrication. En un certain sens, c’est bien ce que j’ai aussi essayé de faire dans le cas de l’astrophysique lorsqu’il est question, au milieu des considérations théoriques et abstraites, des moyens d’observation, ou encore lorsqu’à propos de la physique des particules il est traité des programmes de recherche et des grands équipements, mais ces suggestions ne sont pas forcément assez claires. Aller plus loin aurait cependant rendu inutilement confus le parcours des sciences et surtout l’aurait distendu à l’excès, avec le risque de lasser l’attention et donc de manquer, pour d’autres raisons, l’objectif recherché.
En fait, plus que jamais la demande sociale telle qu’elle se manifeste à travers les politiques de la science et les choix budgétaires marque, façonne et oriente la recherche. Plus que jamais aussi les applications techniques sont au cœur de la recherche, soit sous la forme de retombées industrielles soit sous la forme d’un renforcement des appareillages et moyens d’expérimentation. On constate de manière exemplaire cette double pression en ce moment avec le développement de la « génomique » et la compétition économique et technique qu’elle a déclenchée : non seulement les enjeux de société et les perspectives de l’industrie de la santé y jouent un rôle décisif mais il ne faut pas oublier la part qu’y prennent les robots d’analyse des fragments d’ADN. Il en va de même avec les programmes de grands équipements ou les options en matière d’exploration spatiale. Tous ces programmes lourds engagent non seulement des choix scientifiques mais aussi des intérêts sociaux et nécessitent des arbitrages entre disciplines scientifiques, quand ne s’y ajoutent pas des incidences d’emploi et de retombées économiques locales. En retour, les observations et les résultats ainsi rendus possibles contribuent de manière décisive à l’avancement de telle branche ou tel secteur du savoir plutôt que de tel autre.

Ces grandes tendances soulignées, il faut aussitôt introduire des nuances
On doit en effet compter avec ce facteur essentiel que constitue l’inertie des systèmes de recherche et d’enseignement. Les sciences se développent au sein de systèmes sociaux qui sont aussi bien ceux de l’enseignement que de la recherche, systèmes qui sont publics mais pas toujours ou pas uniquement, pour peu que l’on considère l’ensemble des pays et pas seulement la France. Ces systèmes reproduisent, transmettent et accroissent les connaissances et préparent la relève des générations de chercheurs. Ils mettent en jeu bien autre chose que des ressources humaines : des équipements

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