Épopée
172 pages
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Description

«?Les Origines sont à situer à cette époque lointaine où la Nature a ‘‘parlé'' à l'Homme en le tirant du néant de la pensée. La Nature lui a dévoilé, de la Terre, ses règles, et du Ciel, le mystère. Le regard ainsi porté sur les Origines se teinte de poésie pour éclairer quelques pièces du puzzle à la recherche de l'Immuable.?» Dans cette Épopée, Fernand Maillet relate l'évolution de l'humanité depuis ses origines à travers des manifestations culturelles diverses, linguistiques comme artistiques. On y trouvera ainsi certaines réponses aux interrogations portant sur l'essence de l'Homme et sa perception par l'analyse du regard et des formes dans l'art avec, entre autres, les peintures de Claude Monet ou encore la réponse musicale apportée par Franz Liszt à la notion d'«?être?». C'est donc l'histoire de la création humaine et de ce fait l'expression de la pensée sous toutes ses formes qui sont dépeintes au fil des pages. Contrairement à l'approche scientifique pure et dure, l'auteur présente ici sa démarche sous un angle plus poétique, proche de la balade. Un charme certain et une légèreté aussi surprenante que bienvenue dans la complexité de la thématique abordée, qui sauront séduire d'autant plus un grand nombre de lecteurs.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 novembre 2016
Nombre de lectures 1
EAN13 9782342058079
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Épopée
Fernand Maillet
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Épopée
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
 
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://fernand-maillet.societedesecrivains.com
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Vieil étang,
La grenouille plonge,
Le bruit de l’eau.
Basho
Avant-propos
Les Origines sont à situer à cette époque lointaine où la Nature a « parlé » à l’homme en le tirant du néant de la pensée. La Nature lui a dévoilé, de la Terre, ses règles, et du Ciel, le mystère. Le regard ainsi porté sur les Origines se teinte de poésie pour éclairer quelques pièces du puzzle à la recherche de l’Immuable.
Un ouvrage n’est jamais vraiment achevé, quelle que soit son étendue, le travail s’arrête lorsque l’auteur décide d’y mettre fin, parce qu’il estime avoir traduit l’essentiel de sa pensée, voire parce qu’il est appelé par un autre sujet. Symétriquement, la genèse d’un ouvrage de réflexion, notamment, s’égrène dans le temps, et l’ouvrage né d’un instant d’unité duquel émerge du sens, et dès lors que se manifeste le désir de l’extérioriser.
Voilà plusieurs années que je consacre un peu de temps à mettre en mots ce que je vois et ressens, de manière le plus souvent décorrélée, au fil du temps, et avec moi-même comme unique lien entre les transcriptions de deux ressentis. Une escapade en Turquie, un voyage en Égypte, un instant à observer les Mouettes au cours d’un séjour à Deauville, la découverte d’un glacier en Patagonie, un moment fabuleux dans le Périgord Noir, une impression suite à l’acquisition d’un tableau ancien, les émotions que dégagent certaines phrases musicales des nombreuses œuvres que j’écoute… des morceaux de lectures diverses de la philosophie à la paléontologie, tous ces instants qui constituent ma vie et marquent ma mémoire consciente et inconsciente, tout cela s’est mis à bouillonner au fond de mon âme jusqu’à ce qu’advienne de cette alchimie le besoin d’en explorer le sens.
Ce fonds culturel, issu de mon regard sur la vie, a fait émerger en moi le désir d’interroger les Origines de l’aventure humaine avec l’intuition de pouvoir capter quelques rayons de lumière susceptibles d’éclairer ce qui le sous-tend.
Cette aventure m’a gratifié du sentiment de me rapprocher encore un peu de l’humaine nature. Dès lors est née l’envie de partager.
Cet opuscule est un fragment de vie sculpté dans un temps sans début ni fin.
Paris, mai 2016
Introduction
Le thème des Origines de l’homme taraude toujours autant l’esprit curieux de lui-même.
Généralement, au moins deux questions sont évoquées, l’une concernant l’apparition physique de l’homme sur la terre et son évolution, l’autre, l’émergence de la nature humaine et son essence. La première marque un intérêt intellectuel auquel la science tente d’apporter un éclairage. La seconde cherche des réponses selon des voies davantage philosophiques, voire mystiques.
La science, par l’entremise de la paléontologie, poursuit son exploration avec des avancées toujours plus étonnantes, lesquelles ne s’opposent pas aux quêtes individuelles mais tendent à leur conférer une juste place dans l’univers de la pensée.
Parler « des Origines » désigne conceptuellement une transition entre un avant et un après, entre un « néant » et une « existence », et suggère donc une « naissance », un avènement.
Il s’agirait plutôt, alors, de « l’Origine », mais le singulier semble évacuer d’emblée toute complexité et pourrait tendre à réduire la démarche à la seule dimension temporelle.
Nous préférerons donc évoquer « les Origines » en considérant a priori l’absence d’unité de temps et de lieu, et en admettant que le scénario originel ait pu connaître plusieurs étapes et ait concerné plusieurs espèces (ce qui ne change pas le rapport de l’espèce humaine au néant !).
Néanmoins, selon cette vision simple qui prend au mot le principe de causalité, la fertilité accordée au néant ouvre les portes de la poésie. Le néant fascine dans la mesure où sa simple évocation nous renvoie à nous-même, à notre capacité humaine d’abstraction, et à cette tentation insensée d’en saisir un contenu qui s’éloigne autant que ce que la pensée avance. Le néant fuit la pensée, la pensée redoute le néant alors même qu’en la repoussant il lui montre la voie, celle du sens.
L’idée de néant est aussi un défi à l’entendement qui inspire l’humour, et Raymond Devos dira : Le Néant, c’est un trou avec rien autour.
Insaisissable et pourtant si présent lorsqu’il s’adresse à l’âme en lui partageant de mélancoliques secrets, le néant hante la pensée vagabonde en l’invitant à retrouver sa route.
Il ne s’agit pas ici de porter un regard ésotérique sur le cosmos, ni, à l’inverse, de développer quelque théorie à vocation scientifique. Il s’agit du parcours libre d’une réflexion qui oscille, grisée par le désir de comprendre, entre l’univers de la science et celui de la poésie, sans les confondre, à la recherche des prémices de l’humain, souvent à la seule lumière de l’intuition ou du simple « bon sens ».
Le parcours croise divers thèmes sans s’y arrêter, et n’entretient pas de lien avec l’actualité toujours trop complexe. Toutefois, ce n’est pas l’occulter que de porter un regard du côté de la lumière…
L’étude menée par la science ou la philosophie de certains comportements qui ont pu animer les premiers hommes, qualifiés de « sauvages » (comme l’anthropophagie, les cérémonies sacrificielles…), est affaire de spécialistes ; ces sujets ne sont pas abordés ici.
Le désir de comprendre d’où nous venons devient quête des Origines, des Origines porteuses d’humanité, en scrutant l’empreinte des premiers hommes pour y révéler l’Immuable : des traces en forme d’offrande au présent.
Qu’est-ce qui a déterminé les Origines de la fabuleuse épopée de l’homme ? En quoi cela nous parle encore ?
Il ne s’agit pas d’une thèse, ni d’une démonstration qui puiserait sa force dans la robustesse de l’enchaînement de ses arguments. Il s’agit plutôt d’une aventure qui a rencontré ses principaux repères dans la paléontologie, sans l’ambition de participer à son œuvre, tant le sujet est complexe et la littérature est dense.
La « nuit des temps » a nécessité aussi l’éclairage de la science, en se reliant à quelques résultats importants des avancées de la connaissance.
Quelques joyaux d’anthologie de la poésie, et de l’art, ont apporté les lumières de grands classiques.
En tant qu’aventure, le développement de la pensée aura parfois besoin de revenir sur lui-même pour conforter sa direction, ce qui pourra occasionner des redites ou compléments.
Au-delà, le propos vise à « voir les choses autrement » pour tenter de dégager un modèle simple du mécanisme mental à l’origine de l’aventure humaine, et d’en examiner quelques éléments fondamentaux. Un regard susceptible d’éclairer le présent, en restaurant une part de nature humaine enfouie sous le quotidien, masquée par l’évidence ou la banalité.
C’est bien sûr l’Homme qui est au cœur du propos, sans distinction des genres qui ont irrémédiablement lié leur destin.
L’humilité est souvent venue au secours de la curiosité, pour guider l’aventure dont témoigne le présent opuscule, en cherchant aussi à éviter les écueils du mysticisme par des replis poétiques.
Car, enfin, qu’est-ce que l’homme dans la nature ? Un néant à l’égard de l’infini, un tout à l’égard du néant, un milieu entre rien et tout, infiniment éloigné de comprendre les extrêmes ; la fin des choses et leurs principes sont pour lui invinciblement cachés dans un secret impénétrable.
Pascal, Les Pensées, Disproportion de l’homme.
Après avoir visité « la nuit des temps » et recueilli des éléments prépondérants des traces archéologiques, « le temps du regard » s’intéresse à la manière dont l’homme des Origines interagissait avec son environnement.
« De la Terre au Ciel » fait appel à l’intuition pour conceptualiser le mécanisme qui œuvre dans la relation de l’homme à son environnement, et pour identifier les principaux ressorts qui animent leur interaction.
« Par-delà le temps » nourrit le premier regard intuitif porté sur les Origines, de certaines avancées scientifiques et de traits marquants de l’histoire de l’Art, pour dégager des éléments fondamentaux et immuables de l’Épopée.
Ces éléments, toujours à l’œuvre, se manifestent notamment dans « le temps intime » de l’homme d’aujourd’hui, au travers de moments privilégiés qui touchent sa sensibilité.
Partie I. La nuit des temps
L’émergence de l’homme
L’observation des traces archéologiques demeure difficile et l’interprétation souvent délicate, ce qui conduit à des suppositions ou des théories approximatives sujettes à des modifications plus ou moins profondes au fil des découvertes. Toutefois, l’état actuel de la recherche donne quelques points de repère.
Les premières traces d’hominiens révèlent plusieurs espèces se distinguant des primates, il y a environ 7 millions d’années. Des ossements retrouvés en Afrique montrent une espèce représentative d’un tronc commun (l’australopithèque) qui avait une bipédie partielle, et qui a vécu entre 4 et 1,5 millions d’années.
Les paléontologues donnent le nom d’« homme » à l’espèce appelée « homo habilis », dont la taille était de l’ordre du mètre et dont la trace remonte à environ 2 à 3 millions d’années en Afri

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