Humain, Posthumain
109 pages
Français

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Description

La notion d'homme a connu plusieurs changements au fil du temps. Le plus récent est sans doute celui qui s'inscrit dans la tradition de la Déconstruction et par le biais duquel la conception humaniste de l'Anthropos est mise en question. Avec le posthumanisme nous franchissons le seuil d'une pensée fondée sur des binarismes, des frontières et des essences, vers une réévaluation critique de l'humanisme qui investit typiquement l'ontologie humaine d'un statut spécifique et spécial. Les études réunies dans ce volume examinent dans la littérature, le cinéma et d'autres arts, des poétiques de problématisation de l'humain à la lumière des grands enjeux technologiques et écologiques, des mises en récit de nouvelles modalités de partage du monde entre humains et non-humains, ainsi que des figurations d'une anthropomorphie alternative. Et ce, tout en signalant des voies mais aussi des impasses de la pensée postanthropocentrique.

Informations

Publié par
Date de parution 21 septembre 2020
Nombre de lectures 4
EAN13 9782304048599
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sous la direction de Cristina Álvares, Ana Lúcia Curado et Sérgio Guimarães de Sousa
Humain, Posthumain
Collection Exotopies
é ditions Le Manuscrit
Paris


ISBN 9782304048650
© Septembre 2020


Dans la même collection
Sous la direction de Maria de Jesus Cabral, Ana Clara Santos et Jean-Baptiste Dussert, Lumières d’Albert Camus. Enjeux et relectures , 2012.
Sous la direction d’Ana Clara Santos et Maria de Jesus Cabral, Art et création chez Théophile Gautier , 2013.
Sous la direction d’Ana Clara Santos, Maria Celeste Natário, Maria de Jesus Cabral, Maria Luísa Malato et Renato Epifânio, L’exil et le royaume : d’Albert Camus à Vergílio Ferreira , 2014.
Sous la direction de Maria de Jesus Cabral et Gérard Danou, Maux écrits, mots vécus. Traitements littéraires de la maladie , 2015.
Sous la direction de Fernando Gomes, Odete Jubilado, Margarida Reffóios, Carla Castro, (Re)lire Albert Camus. Études interdisciplinaires , 2016.
Sous la direction d’Ana Clara Santos, Maria de Jesus Cabral, L’Étranger , 2016.
Sous la direction d’Ana Paula Coutinho, Maria de Fátima Outeirinho, José Domingues de Almeida, Résistances du local et apories du global. La littérature française et francophone à l’épreuve de la mondialisation , 2016.
Sous la direction de Laurence Malingret et Nuria Rodríguez Pedreira, Voies de convergences dans l’espace ibéro-gallo-roman , 2017.
Sous la direction de José Domingues de Almeida, Dominique Faria, Maria de Fátima Outeirinho et António Monteiro. Aviateurs écrivains – Témoins de l’histoire , 2017.
Sous la direction de Dominique Faria, Ana Clara Santos et Maria de Jesus Cabral, Littérature et théâtre en français à l’épreuve de la traduction dans la Péninsule ibérique , 2017.
Jacopo Masi , Ce sentiment qui nous rappelle , 2018.
Sous la direction de Cristina Álvares et Maria do Rosário Girão, La Belle Époque revisitée , 2018.
Sous la direction de Maria de Jesus Cabral, José Domingues de Almeida et Gérard Danou, Le Toucher, Prospections médicales, artistiques et littéraires , 2019.
Sous la direction de Dominique Faria, Alan Dobson, António Monteiro et Luís Nuno Rodrigues, L’Aviation et son impact sur le temps et l’espace , 2019.
Sous la direction de José Domingues de Almeida et Maria de Fátima Outeirinho, Tours verniens , 2019.
Études réunies par Maria de Jesus Cabral, Maria Hermínia Laurel et Franc Schuerewegen, Lire les villes , 2020.


« Exotopies »
Collection dirigée par Ana Clara Santos et Maria de Jesus Cabral
La collection « Exotopies » est issue de travaux de l’APEF (Association Portugaise d’Études Françaises) qui siège à l’université de Coimbra, au Portugal. Elle est née de la volonté de divulgation des activités scientifiques (colloques, journées de réflexion) menées par l’APEF et qui, à la croisée d’horizons disciplinaires, critiques et géographiques variés, contribuent à la vitalité des études en langue française selon une perspective transfrontalière. Privilégiant le patrimoine littéraire et artistique, cette collection se veut une interface scientifique ouverte à d’autres domaines de recherche – linguistique, traduction, didactique – dont ce patrimoine ne saurait être dissocié. Ayant pour objet les études françaises et le questionnement des frontières, cette collection propose de nouveaux éclairages sur diverses perspectives concernant l’écriture, l’art et la langue. Elle promeut un regard comparatiste révélant le dialogue fécond que les langues et cultures entretiennent dans l’espace européen.


Comité scientifique
Marta Teixeira Anacleto (Université de Coimbra, Portugal)
Kelly Basílio (Université de Lisbonne, Portugal)
Maria Graciete Besse (Université de Paris-Sorbonne/Paris IV)
Cristina Robalo Cordeiro (Université de Coimbra, Portugal)
Joëlle Gleize (Université d’Aix-Marseille, France)
Karen Haddad (Université Paris Ouest – Nanterre La Défense)
Ute Heidmann (Université de Lausanne, Suisse)
Jean-Nicolas Illouz (Université de Paris 8, France)
Francisco Lafarga (Université de Barcelone, Espagne)
Maria Hermínia Laurel (Université d’Aveiro, Portugal)
Maria de Fátima Marinho (Université de Porto, Portugal)
Daniel-Henri Pageaux (Université de Paris 3, France)
Isabel Pires de Lima (Université de Porto, Portugal)
Franc Schuerewegen (Université d’Anvers, Belgique)
Béryl Scholssman (Université de Boston, États-Unis)


Avec la collaboration spéciale de
Viviane Alary (Université de Clermont-Auvergne)
José D. Almeida (FLUP)
Paul Bleton (Université TELUQ)
Simon Bréan (Université Paris-Sorbonne)
Carina Infante do Carmo (Université d’Algarve)
Carlos Clamote Carreto (Nova FCSH)
Leonardo Costa (Université Federal da Baía)
João Costa Domingues (Université de Coimbra)
Jean-Michel Durafour (Université d’Aix-Marseille)
May El-Koussa (Académie Libanaise des Beaux-Arts)
Eliane Gordeeff (FBAUL)
Rebeca Hernandez (Université de Salamanca)
Luís Lóia (Université Católica Portuguesa)
Ana Margarida Ramos (Université d’Aveiro)
Nuno Simões Rodrigues (FLUL)


Présentation
Cristina Álvares CEHUM
Ana Lúcia Curado Université du Minho
Sérgio Guimarães de Sousa CEHUM
Au tournant du troisième millénaire, dans la fameuse et controversée conférence Règles pour le parc humain , Peter Sloterdijk constatait dans les pratiques des médias la faillite de l’humanisme comme stratégie majeure d’inhibition et de régulation des pulsions par l’éducation littéraire – « la bonne lecture apprivoise » (Sloterdijk, 2000 : 16) – et suggérait qu’une nouvelle modalité de gestion du « parc humain » était en train d’émerger qui allait peut-être remplacer les vieux dispositifs anthropologiques d’autodomestication 1 . Là où la pédagogie littéraire humaniste n’avait pas été à la hauteur de sa mission, les biotechnologies apportaient la possibilité de dompter efficacement les pulsions moyennant la planification et la manipulation génétique ( Ibid . : 43) 2 . Dans la postface à l’édition française, le philosophe élargit le diamètre de ce qui se trouve menacé par l’essor des biotechnologies. Ce n’est pas seulement le projet humaniste de formation par la lecture qui serait devenu obsolète, mais aussi et plus décisivement « des anthropotechniques jusqu’ici utilisées de manière plutôt inconsciente : règles de parenté, règles de mariage, machines de guerre, techniques d’éducation, dressages érotiques, pratiques punitives » ( Ibid . : 58). Tous ces dispositifs et exercices nous inhibent, élèvent, socialisent, domestiquent, civilisent, qui nous tiennent aux parcs, c’est-à-dire à nos sphères d’appartenance, bref qui nous produisent en tant qu’humains. Ils composent ce que les sciences sociales et humaines appellent le symbolique. C’est dans la mesure où nous nous y aliénons que nous devenons humains. Dans l’appropriation par le génie génétique du rôle ancestral mais inconsistant joué par la famille, la pédagogie et la religion dans l’existence humaine, se joue, pour Sloterdijk, le passage de l’inconscient (la transmission de l’héritage culturel) à l’explicite ( Ibid. : 58). Il s’agit dès lors de maîtriser, de programmer et d’accélérer l’évolution biologique des individus et de l’espèce. Nous ne serons plus produits par une instance hétéronome, le symbolique ; nous serons produits du dedans par modification de la constitution génétique de l’organisme. Là où les dispositifs mis en place par les groupes humains, voire préhumains 3 , laissent un reste pulsionnel inassimilable, les biotechnologies achèveront la tâche de domestication de l’humain.
Cette mutation est l’un des visages du posthumanisme. Le posthumanisme présente une pluralité de déclinaisons dont l’une se développe dans le milieu académique sous forme de réflexion théorique et critique, et l’autre, plus populaire et médiatique, se trouve associée à la fascination technoscientifique (mouvement cyberpunk ) et au transhumanisme (cf. Herbrechter, 2013 : 23). Le projet transhumaniste s’appuie sur les NBIC (nanosciences, biotechnologies, technologies de l’information et sciences cognitives) po

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