Vive la réalité !
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Vive la réalité ! , livre ebook

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Description

Vive la réalité ! est un ouvrage proposant dans une première partie une réflexion sur la notion de réalité. Dans sa deuxième partie, il expose un modèle de développement personnel fondé sur cette réflexion. Ce modèle holistique, inspiré et sous-tendu par une solide pratique professionnelle dans l'accompagnement psycho-social, cherche à montrer les synergies et les dynamiques favorables à l'évolution personnelle. Des clés importantes sont proposées pour enrichir la vie relationnelle, mieux maîtriser les finances, préserver la santé ou favoriser l'autonomie. Ce livre, illustré de nombreux schémas, se veut à la fois accessible et pratique, tout en stimulant une intéressante réflexion existentielle. Grâce aux 7 clés présentées, les portes de la « réalisation personnelle » s'ouvriront à vous...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 novembre 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332911759
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0112€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright
Cet ouvrage a été composér Edilivre 175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50 Mail : client@edilivre.com www.edilivre.com
Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
ISBN numérique : 978-2-332-91173-5
© Edilivre, 2015
Introduction : pourquoi ce livre ?
Observant ma vie et celle de mes contemporains, j’a i remarqué que nous étions embarqués dans le vaisseau complexe de l’existence sans mode d’emploi. La mode du développement personnel semble le confirmer. Le propos de ce livre, des clés pour « vivre dans l a réalité » (et si possible, bien vivre cette réalité) est ambitieux. Et comme la not ion de réalité est une notion complexe, à l’intersection de la science, de la phi losophie, voire de la psychologie ou de la spiritualité, cet ouvrage est inclassable, fa isant référence à l’un ou l’autre de ces domaines pour proposer un modèle de développement p ersonnel ou de gouvernance existentielle accessible et concret.
La pensée n’est jamais pleinement originale : elle se construit et se nourrit d’éléments précédents ou contemporains, et donc d’a utorités dans les différents domaines abordés. L’originalité d’une pensée se tro uve plutôt dans la manière de traiter les informations et les savoirs, dans la fa çon de les ré agencer et de les mettre en lien. Or c’est, je pense, dans cette mise en lie n que se situe la valeur ajoutée de cette réflexion, au-delà de l’intérêt qu’il puisse y avoir à traiter des « clés », c.à.d. du commentaborder les finances, le temps, la santé, etc.
Il s’agira en effet de penser le rapport au temps, au travail, à l’argent, à la santé, à l’environnement, à la vie psychologique, et de mett re en évidence certains principes bien connus, mais surtout d’évoquer les liens, les rapports de chaque domaine avec tous les autres, ce qui, à ma connaissance, n’est p as abordé par les classiques de développement personnel, qui ont plutôt tendance à se focaliser et se spécialiser sur un domaine particulier de l’existence.
Après plusieurs années de travail social auprès de personnes adultes rencontrant des difficultés, je suis convaincu de la nécessité d’une éducation spécifique qui consiste d’une part à transmettre des savoirs, et d ’autre part à les mettre en lien. La compréhension qui en résulte peut augmenter les com pétences des personnes et donc les chances d’une existence réussie.
Mais au-delà de la perspective individuelle consist ant à s’adapter à la réalité en vue de la réussite existentielle, il y a également la p erspective collective consistant à transformer notre réalité sociale. Le rapport à la société, à la culture, à l’environnement ou à l’économie est forcément de nature sociopoliti que. Cet ouvrage évoquera donc aussi rapidement ces questions. Un de ses présuppos és est quele bonheur n’est pas juste à envisager sous l’angle individuel, mais sym étriquement sous l’angle social.
Ce livre était initialement voulu en trois parties : une première partie théorique, qui met en discussion la notion de réalité. Cette parti e théorique permet de mesurer combien la réalité est complexe et multiforme. En o utre, elle introduit et explicite un certain nombre de principes importants qui seront s ouvent rappelés au cours du livre. Elle peut néanmoins être omise par les personnes su rtout intéressées par les « clés » pratiques proposées en seconde partie.
La seconde partie, qui est plutôt empirique, vise à parler de l’expérience concrète de la Réalité, et propose des clés de compréhension et d’action.
Enfin, la troisième partie devait contenir des docu ments, des fiches, des « outils » permettant d’intégrer la théorie et l’expérience da ns la réalité concrète des lecteurs. Il m’est cependant apparu plus « réaliste » de renonce r à cette troisième partie pour 1 donner accès à certains documents pratiques sur le site « vive la réalité », qui constitue en quelque sorte l’extension et la contin uation des réflexions proposées dans ce livre.
Ecrire un livre, et en particulier un livre qui tra ite de la conduite de la vie ou des éléments favorisant sa réussite, c’est prendre le r isque de se poser en gourou du développement personnel ou en personnage incarnant la réussite ou l’accomplissement de soi. Il n’en est rien. Cet ouv rage est le produit à la fois d’expériences directes (celles de mes propres erreu rs et de mes solutions au cours d’une cinquantaine d’années), et d’expériences indi rectes (celles des personnes que j’ai pu accompagner dans ma vie professionnelle dan s un métier de l’humain).
Ce livre n’est pas le fruit d’une existence accompl ie ou d’une intelligence hautement spéculative, mais plutôt celui d’une inte lligence pratique qui constate, décrit et cherche des réponses à la question « comment mie ux s’adapter à la réalité ? », d’où son sous-titre « 7 clés pour (sur) vivre dans la ré alité ».
Initialement, il était une compilation de réflexion s et de lectures visant à dégager des savoirs et des savoirs faire concrets pour mon usage professionnel ou personnel. Mais peu à peu, j’ai réalisé que les domaines auxqu els je m’intéressais étaient en synergie les uns avec les autres et qu’il était uti le de comprendre ces synergies.
Au fur et à mesure de ma réflexion, alimentée par m on activité professionnelle, je me suis rendu compte que la plupart du temps, nous sommes peu conscients de l’importance et de la signification de certains phé nomènes et de leurs interactions.
Un sondage effectué auprès de professionnels du soc ial et de la formation a confirmé que les thèmes abordés feraient avantageus ement l’objet de formation.
Aussi, je suis persuadé que les réflexions et obser vations contenues dans cet ouvrage, ainsi que les cours proposés en lien avec les thématiques développées dans ce livre seront utiles aux jeunes personnes comme a ux personnes plus expérimentées.
La vocation de cet ouvrage est de rejoindre la réal ité des lecteurs, et de leur permettre une plus grande prise de conscience des c ontenus et des opportunités de leur réalité.
Une dernière précision s’impose : Contrairement à c ertains ouvrages de développement personnel faisant référence à quelque principe ésotérique, voire magique qui, mis en pratique, garantirait à lui seu l la réussite existentielle, le livre que vous avez entre les mains s’intéresse à la réalité concrète de l’existence, et peut-être que certains développements ou conseils vous semble ront tomber sous le sens.
2 Cependant, même la banalité recèle un potentiel de réflexion , et en fin de compte, la conduite de l’existence, le « life management » comme on dit dans les pays anglo-saxons, concerne chacun, précisément parce qu’elle aborde notre existence concrète dans sa quotidienneté.
1www.synrgies.ch 2Husserl considérait la philosophie comme « science des banalités ». Autant dire Edmond que la banalité a un potentiel philosophique et peut donc légitimement alimenter la réflexion. Des éléments aussi banals que les relations humaines, l’espace, le temps, l’argent, etc. constituent la matière même de notre existence et donc nécessitent une réflexion incessante.
Première partie
Approche théorique de la réalité
Chapitre 1 Penser la réalité sans complexes
1. Pourquoi une théorie empirique ?
Le présent ouvrage n’est pas un travail de philosop hie, bien que la notion de réalité nous y renvoie inévitablement. En effet, l’histoire de la pensée en Occident commence avec le questionnement quant à la nature de la réalité. Le débat entre ceux qui pensent que la réalité est l’équivalence entre les choses et les idées que nous nous en faisons et ceux qui pens ent que la réalité en soi n’est pas connaissable, mais que toute « réalité » est une co nstruction n’est pas clos. Les premiers sont les défenseurs d’une conception réali ste, les seconds sont plutôt les représentants d’une conception constructiviste. Bien que m’étant formé à la philosophie, je n’ai pa s la prétention ni l’objectif d’aborder la réalité d’une manière philosophique. C ela ne veut pas dire que la philosophie n’a rien à y faire ou que mon sujet peu t être traité en faisant totale abstraction de toute réflexion philosophique. En effet, cet ouvrage est en partie philosophique, puisqu’il aborde un domaine largement traité en philosophie, celui de l’existen ce concrète et de la façon de la conduire. Ce domaine de la philosophie constitue la philosophie morale. Il est philosophique aussi en ce sens qu’il comport e une part de réflexion théorique sur la réalité, une réflexion qui vise à situer not re expérience de la réalité, c.à.d. la nature de notre réalité empirique. On pourrait qual ifier cette partie du texte de « théorie empirique de la réalité », expression contradictoire, certes, mais illustrant pourtant bien le propos, qui est une sorte de modèle théorique is su de l’expérience et applicable dans la vie concrète. Mais comme je l’ai dit, cet ouvrage n’est pas à pro prement parler philosophique, parce que la réalité n’est pas uniquement objet de réflexion, de définition, de découpage conceptuel abstrait, mais surtout une exp érience concrète que nous faisons quotidiennement. On pourrait alors définir la réalité comme l’intera ction entre le sujet et l’objet. C’est dire combien la conception de la réalité esqu issée ici est consciente de la subjectivité de tout discours sur la réalité, à com mencer par le mien, et de toute expérience de la réalité. Enfin, cet ouvrage n’est pas philosophique, puisqu’ il voudrait également inclure la dimension « scientifique » de la réalité, non pas e n faisant référence aux sciences dites « dures », mais en incluant, dans la limite d e mes compétences, les savoirs émanant des sciences humaines, comme l’économie, la psychologie ou la sociologie.
Ainsi, le présupposé sous-jacent à toute ma réflexion est que la réalité est à la fois définie par la science, par la philosophie et par l’expérience existentielle.
Schéma triangle science-philosophie-expérience
La réalité est en partie définie par la science, on pourrait même dire « construite » par elle. Et lorsque les conceptions scientifiques se modifient, se modifie également la définition de la réalité. Ainsi, je so uscris à cette affirmation selon laquelle «toute théorie scientifique ne donne jamais, au mieu x, qu’une image, ou une interprétation du monde, et ne peut en aucun cas pr étendre représenter la réalité elle-3 même».
La réalité est également une construction de la pen sée rationnelle en vue de trouver / donner du sens à la vie. Elle est donc l’objet d’un discours ou d’une réflex ion philosophique. En général, nous choisissons une vision du monde pour des raiso ns émotionnelles et irrationnelles, mais nous la justifions en l’argumentant rationnell ement.
La multitude des philosophies et visions du monde…
montre qu’il y a une diversité d’entrées possibles dans la compréhension de la réalité, dans le sens qu’on peut lui donner. Est-ce à dire que la vérité au sujet du réel est impossible à connaître, et que dès lors toute q uête du vrai soit vaine ? Je pense que lavérité absoluesur le réel ultime n’est pas connaissable par la rationalité, parce que la profondeur, la richesse e t la complexe simplicité du réel excède nos capacités. Par contre,la vérité relativesur le réel immédiat de l’expérience commune est connaissable. Mais il s’agit bien d’une vérité rela tive, puisque même le réel immédiat est complexe et multiple. C’est une vérité relative , liée aux phénomènes dont nous faisons l’expérience et que nous tentons d’explique r. «Notre connaissance est utile, pertinente et viable quand elle résiste à l’épreuve de l’expérience, nous permet de faire des prédictions et de provoquer ou au contraire d’é viter, suivant le cas, des 4 phénomènes » otre connaissance. On pourrait ajouter au début de cette phrase, « n estvraie, utile… etc. ». C’est d’ailleurs souvent dans le passage de la théo rie à la pratique que se révèle l’inadaptation du théoricien à la réalité. Beaucoup de penseurs, de moralistes, de philosophes , comme Aristote ou Confucius, se sont retrouvés en échec lorsqu’ils on t voulu mettre en œuvre leurs idées, notamment sur le plan politique ou sociétal. Souvent, les « vérités » politiques sont condamnées à rester des programmes utopiques inapplicables à la réalité sociale concrè te. D’ailleurs, la pratique se situe à un autre niveau de complexité que la théorie. La théorie se confronte certes à des difficultés, m ais elles sont intellectuelles. La pratique, elle, se confronte à des difficultés mult iples, mettant en jeu les relations/le type de société, l’environnement/la culture, les ap titudes/les attitudes des sujets, les enjeux économiques, la santé/les limites physiologi ques, le temps à disposition, c.à.d. précisément tous les éléments qui, nous allons le v oir, constituent notre réalité empirique.
La réalité est définie enfin par notre expérience e xistentielle :
Plus notre expérience est vaste, riche, diversifiée , plus notre définition ou appréhension de la réalité sera étendue. Et au cont raire, moins notre expérience est diversifiée, plus notre définition de la réalité se ra pauvre et limitée, le plus souvent caricaturale et manichéenne. «D’un point de vue empirique, on considère les idées , théories et lois de la nature comme des structures constamment exposées et confro ntées au monde empirique (dont nous les avons dérivées)… toute structure cog nitive qui fonctionne encore aujourd’hui en tant que telle ne prouve par là, ni plus ni moins, que ceci : étant donné les circonstances dont on a fait l’expérience… cett e structure a accompli ce qu’on attendait d’elle… cela ne nous donne aucune indicat ion sur les éventuelles caractéristiques du monde objectif, mais signifie s eulement que nous connaissons un moyen valable d’atteindre un but que nous avons cho isi parmi les circonstances 5 spécifiques dans notre monde empirique»
Le « réel » ne nous est pas accessible. Seule la ré alité que nousconstruisons en vertu des expériences faites, des idées reçues e t des théories conçues nous est accessible. Cette réalité n’est pas sans lien avec le réel, mai s elle ne constitue pas le réel. On peut dire que cette construction de la réalité est une trace, une empreinte du réel, un négatif du réel, qui est, lui, bien plus vaste, plu s riche, et plus profond.
Exemple de l’empreinte dans la neige
La réalité est un peu comme l’empreinte des chaussu res d’un marcheur dans la neige : je vois des empreintes dans la neige. Je pe ux en déduire deux choses : ces traces indiquent le passage d’un humain chaussé, et que sa marche allait dans telle direction. Les empreintes ne constituent pas l’individu dans s a richesse et sa complexité, elles ne me disent rien du pourquoi de son passage, ni même du moment exact de ce passage, elles indiquent juste une direction dans l ’espace. Je peux écrire un poème à propos de ces traces dans la neige. Je peux aussi faire des hypothèses quant à la vitesse de la marche, au moment où elle a eu lieu, aux raisons qui ont poussé cet individu à marcher dans la neige, ainsi que sur le lieu de provenance de cet individu, mais je ne connaîtrai p as l’individu qui a marché. Il y a bien un lien entre mon discours ou mes hypot hèses et cet individu qui a marché, aussi mes hypothèses ou mes conjectures ne sont pas dépourvues de sens. Elles se rapprochent peut-être des faits, mais elle s ne sont pas la rencontre avec le marcheur. Ainsi en est-il du réel et de la réalité. Cela étant précisé,xion sur lela finalité de l’ouvrage est de concentrer la réfle troisième terme, sur l’aspect existentiel, c’est-à-dire sur l’expérience de la réalité, sur la manière de la vivre, de l’aborder, voire de la modeler au quotidien, donc sur le comment ?plutôt que sur lepour quoi ?(le sens, la finalité, l’aspect philosophique) et lepourquoi ?(la cause, l’aspect scientifique)
2. Le cadre de la réalité
Considérant que la réalité est définie par la scien ce pour son côté objectivable, et par l’expérience pour son côté subjectif ou existen tiel, nous parvenons à une conception bipolaire de la réalité, que je pourrais énoncer ainsi :la réalité est un cadreconstitué de deux éléments : le monde physique(Cosmos), communément décrit comme espace, temps et matière,et le monde humain(Anthropos), qui est fait des conditionnements de la société, des aspirations individuelles et des besoins physiologiques, deux éléments que l’on peut illustr er par deux triangles opposés, nous donnant une étoile à six pointes.
Schéma cosmos-anthropos
Notons cependant que la réalité n’est pas uniquemen t constituée des six pointes de l’étoile, mais également des relations existant ent re les différentes pointes des deux triangles. En effet, la conception de la réalité ainsi figurée n’est pas topique ou statique, mais systémique et dynamique : la « réalité » ainsi schématisée est un processus plus qu’une nature, un flux plus qu’une essence.
Schéma Fleur de la réalité
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