Démographie des territoires : croissance du nombre d actifs nourrie par les migrations
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Depuis 1999, la population des ménages a augmenté dans chacune des 22 zones d'emploi de la région. La population active qui y réside a fait de même, portée par les migrations résidentielles et la hausse des taux d'activité féminins. La croissance de la population et du nombre d'actifs a été forte dans le moyen Var. Elle a été plus modérée sur le littoral des Bouches-du-Rhône et autour de Nice. Dans les zones alpines, l'accroissement de la population des ménages s'est nettement accéléré par rapport à la décennie 90.

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Langue Français

Extrait

SUD INSEE
N° 121 - juillet 2008 l'essentiel
Démographie des territoires :
croissance du nombre d’actifs
nourrie par les migrations
La population des ménages de Provence-Depuis 1999, la population des
Alpes-Côte d’Azur a progressé de 0,85 %
ménages a augmenté dans cha-
par an entre 1999 et 2005, rythme de
cune des 22 zones d’emploi de la croissance supérieur à la moyenne na-
tionale (+ 0,65 % par an). Dans la ré-région. La population active qui y
gion comme en France, la proportion de
réside a fait de même, portée par personnes dotées d’un diplôme équiva-
lent ou supérieur au baccalauréat a for-les migrations résidentielles et la
tement augmenté : de 31 % en 1999, ce
hausse des taux d’activité féminins.
pourcentage est passé à 38 % en 2005.
La croissance de la population et La part des moins de 20 ans s’est accrue,
celle des 20-59 ans a diminué d’autant,du nombre d’actifs a été forte dans
tandis que celle des 60 ans ou plus res-
le moyen Var. Elle a été plus mo- tait quasiment stable. Le ratio "60 ans ou
plus sur moins de 20 ans" s’est ainsi trèsdérée sur le littoral des Bouches-
légèrement réduit. Dans les années à ve-
du-Rhône et autour de Nice. Dans
nir, la tendance devrait nettement s’in-
les zones alpines, l’accroissement verser, en lien avec le vieillissement de
la population : ce ratio passerait de 1 ende la population des ménages s’est
(1)2006 à 1,4 en 2030 .
nettement accéléré par rapport à la
L’accroissement démographique récent,décennie 90.
largement nourri par les migrations, s’est
accéléré par rapport à la décennie 1990-
Cette étude démographique est le pre-
mier volet d’une analyse globale sur les
forces et faiblesses des zones d’emploi
de la région. Elle a pour objet l’analyse
territoriale de l’évolution de deux popu-
lations : la population des ménages et la
population active. La population active,
comme la population des ménages, est
localisée à son lieu de résidence. Dans la
région, 23 % des salariés travaillent dans
une zone d’emploi autre que celle dans
laquelle ils résident. Les enjeux liés à la
localisation des emplois seront abordés
dans le cadre d'analyses ultérieures, qui
porteront sur les caractéristiques du chô-
mage, de l’emploi et de l’appareil pro-
ductif. (1) Cf. SUD INSEE l’essentiel n°104, mars 2007.
© Insee - Région Paca 2008SUD INSEE
N° 121 - juillet 2008
l'essentiel
La population active désigne l’ensemble des personnes âgées de 15 ans ou plus présentes sur le1999 (+ 0,62 % par an sur cette pé-
marché du travail, qu’elles aient un emploi (actifs occupés) ou qu’elles en recherchent un (chô-
riode). Il s’est accompagné d’une forte
meurs). Dans cette étude, ces personnes sont localisées à leur lieu de résidence.
progression de la population active ré- Trois facteurs "sociodémographiques” contribuent à l’évolution de la population active :
- l’évolution de la pyramide des âges, qui correspond aurenouvellementdesgénérations ; la diffé-gionale : + 22 000 personnes par an
rence entre le volume des classes d’âge entrant sur le marché du travail et celui des personnes enentre 1999 et 2004. L’accélération de la
âge de partir à la retraite s’obtient en faisant "vieillir ” la population sur la période considérée, tout en
hausse du nombre d’actifs est significa- annulant l’effet des migrations et en stabilisant les taux d’activité ;
tive par rapport à la période 1990-1999 - le solde desmigrationsrésidentielles, à savoir la différence entre les départs et les arrivées sur le
territoire considéré ;(+ 1,1 % par an après + 0,7 %), en rai-
- l’évolution des comportements d’activité, c’est-à-dire de la propension des personnes à se porterson notamment de la forte croissance
sur le marché du travail, en fonction de leur genre notamment ; cette évolution influe sur les taux
des arrivées nettes sur le territoire. Se- d’activité et par suite sur le nombre d’individus actifs.
lon nos estimations, l’excédent migra- L’évolution 1999-2004 de la population active est estimée à partir du recensement de la population de
1999 et d'estimations localisées de la population 2004. En particulier, le solde migratoire est uneesti-toire, très élevé, se serait en effet traduit
mation établie sur la base d'une synthèse de plusieurs sources (observation de la tendance passée,
par une augmentation annuelle de
taxe d'habitation et EDF notamment). L'évolution de la population active est entendue ausens dure-
18 700 actifs dans la région sur la pé- censement de 1999.Le taux d'activité est la part des personnes actives parmi les 15-64 ans.
riode récente. Le dynamisme de la popu-
grande majorité des cas, le mouvement pulation active. Dans tous les territoi-lation active a aussi été porté par la nette
de la population active a accompagné, res, la proportion des diplômés de ni-hausse des taux d’activité féminins, ces
dans son ampleur, celui de la popula- veau baccalauréat ou supérieur s’estderniers demeurant toutefois inférieurs
tion des ménages. Partout, deux fac- accrue de manière significative (entreau niveau national. En l’absence de ces
teurs ont concouru à la progression du + 5,5 points dans la zone d’Orange etdeux facteurs (excédent migratoire et
nombre d’actifs : un solde migratoire + 8,8 dans celle de Brignoles).augmentation des taux d’activité), la ré-
positif et une hausse de la proportiongion aurait compté 5 000 actifs de moins
des personnes actives, liée en totalité àchaque année : le renouvellement des
la hausse des taux d’activité observée Le moyen Var, territoiregénérations, lié à la structure par âge de
chez les femmes. Dans trois zones très dynamiquela population, se caractérise en effet par
d’emploi sur quatre, c’est l’excédentdavantage de départs en retraite que
migratoire qui a le plus fortement Au sein du moyen Var (zones d’emploid’entrées dans la vie active.
contribué à la hausse de la population de Brignoles et de Draguignan), la po-
active résidante. L’accroissement du pulation des ménages et la population
Des migrations d’actifs taux d’activité a eu un effet souvent active résidante ont été très dynami-
excédentaires dans toutes moins marqué, variant peu autour de la ques. L’expansion démographique ob-
servée sur la période 1990-1999 s’estmoyenne régionale (0,4 actif supplé-les zones d’emploi
mentaire pour 100 actifs présents par amplifiée sur la période récente : le
an). Pour la très grande majorité des rythme d’accroissement des deux po-Sur la période récente, la population
zones d’emploi - 18 sur 22 -, le solde pulations s’est accéléré. Ces deux zo-des ménages a augmenté dans chacune
des 22 zones d’emploi de Provence- des entrées dans la vie active et des nes d’emploi concentrent ainsi 13 % de
Alpes-Côte d’Azur et, avec elle, la départs en retraite a, en revanche, été la croissance démographique régionale
- observée entre 1999 et 2005, soit prèspopulation active résidante. Dans la négatif,freinantlacroissancedelapo
© Insee - Région Paca 2008SUD INSEE
N° 121 - juillet 2008
l'essentiel
de 5 000 personnes par an. Dans la population des ménages et population résidants : la part de la population qui
continuité de la période précédente, active résidante y ont progressé sensi- n’habitait pas la même commune en
le solde des migrations résidentielles blement plus vite qu’en moyenne ré- 1999 y est élevée, de même que l’excé-
explique en grande partie l’augmenta- gionale. C’est également le cas de dent des migrations d’actifs. Toutefois,
tion de la population des ménages Salon-de-Provence, qui constitue un l’effet à la hausse de ces arrivées sur la
comme celle de la population active. cas de dynamisme démographique par- population active a été en partie com-
Ainsi se dessine le profil d’un arrière- ticulier au sein de l’arrière-pays bucco- pensé par le non-renouvellement des
pays qui attirait déjà beaucoup

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