L industrie automobile, moteur de la croissance
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En 2001, la production de l'industrie automobile croît de 5,9 % en volume, soit un taux trois fois supérieur à celui de l'industrie manufacturière (+ 2,0 %). Les ventes de véhicules sur le marché intérieur restent soutenues, et les exportations souffrent moins que celles d'autres produits industriels de la dégradation de la conjoncture internationale. Depuis 1997, l'industrie automobile apporte une contribution importante à la croissance industrielle française et aux excédents de la balance commerciale. Les constructeurs automobiles français confirment leur renouveau et gagnent des parts de marché en France comme en Europe.

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Nombre de lectures 27
Langue Français

Extrait

N° 861 - JUILLET 2002
PRIX : 2,20€
L’industrie automobile,
moteur de la croissance
Thierry Méot, division Comptes et études de l’industrie, Insee
n 2001, la production de l’industrie années 1987-1990, l’écart était beaucoup
moins sensible pour la production : 5,4 % contreautomobile croît de 5,9 % en vo-
4,3%;il était en sens inverse pour la valeurElume, soit un taux trois fois supé-
ajoutée : 1,5 % contre 3,6 % (graphique 1).En
rieur à celui de l’industrie manufacturière
2001, l’industrie automobile réalise ainsi 11,3 %
(+ 2,0 %). Les ventes de véhicules sur le de la valeur ajoutée de l’ensemble de l’industrie
marché intérieur restent soutenues, et les manufacturière, contre 9,5 % en 1997. Au début
exportations souffrent moins que celles de 2002, et par rapport aux premiers mois de
l’année précédente, l’indice de la production ded’autres produits industriels de la dégrada-
l’industrie automobile continue de marquer unetion de la conjoncture internationale. De-
croissance supérieure à celle des autres bran-
puis 1997, l’industrie automobile apporte
ches manufacturières.
une contribution importante à la croissance
industrielle française et aux excédents de la
Un dynamisme qui doit beaucoupbalance commerciale. Les constructeurs
aux progrès techniquesautomobiles français confirment leur re-
nouveau et gagnent des parts de marché en Ce dynamisme de l’industrie automobile se tra-
France comme en Europe. duit par 25 000 créations d’emplois dans les
entreprises du secteur entre 1999 et 2001,
auxquelles il faut ajouter un appel accru au tra-
L’industrie automobile (Définitions) joue un rôle vail intérimaire correspondant à 7000 équiva-
moteur dans la croissance industrielle au cours lents temps plein (graphique 2). Il a aussi un
de la période 1997-2001 : en volume la produc- effet d’entraînement sur les branches produc-
tion s’accroît en moyenne de 11,5 % par an, la trices de biens intermédiaires (acier, plasti-
valeur ajoutée de 8,8 %. Les constructeurs ques, verre…), qui lui fournissent 30 % de ses
concentrent de plus en plus leurs activités sur la consommations intermédiaires, ainsi que sur
conception et l’assemblage, et sous-traitent une la production d’équipements mécaniques
grande part des autres fonctions. Cela contribue (machine-outil), mais aussi sur les branches de
à la moindre progression de la valeur ajoutée services (transport de véhicules et pièces, intérim).
par rapport à la production. Pour la même Ces résultats doivent beaucoup aux progrès
période, la croissance était de 5,7 % pour la pro- effectués dans la conception et la fabrication
duction et de 4,1 % pour la valeur ajoutée de des véhicules et de leurs composants au cours
l’ensemble des branches manufacturières de la seconde moitié des années quatre-
(Définitions). Lors de la phase d’expansion des vingt-dix. La dépense intérieure de recherche
Valeur ajoutée : l'automobile tire les industries manufacturières
Moyenne annuelle, en %
20
Industrie automobile Industries manufacturières16
12
8
4
0
- 4
- 8
- 12
1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001
Source : comptes nationaux, base 1995, Insee
INSEE
PREMIEREet développement destinée à la branche La production des équipementiers croît 2001, après + 16 % en 1999 et 2000. Les
automobile dépasse 2 milliards d’euros dans le sillage de celle des construc- flottes de véhicules légers des entrepri-
en moyenne chaque année entre 1992 teurs, mais à un rythme moins rapide : la ses (voitures commerciales ou véhicules
et 1999, soit autant que pour les techno- fiabilité et la durabilité des équipements de moins de cinq tonnes de poids total
logies de communication ou la construc- induisent une stagnation des ventes de en charge autorisé) se sont notablement
tion aéronautique. Les véhicules les plus deuxième monte (rechange) ; les grou- développées ces dernières années.
récents intègrent de plus en plus de dis- pes les plus importants, largement inter- Elles absorbent en 2001 plus du tiers du
positifs électroniques. Les coussins gon- nationalisés, mettent en œuvre des marché des véhicules légers neufs. Les
flables (« air-bags »), extrêmement politiques d’approvisionnement à l’échelle ménages, comme les entreprises,
rares au début de la décennie mondiale pour répondre aux besoins s’orientent de plus en plus vers la loca-
quatre-vingt-dix, équipent aujourd’hui la des constructeurs de véhicules. tion, ce qui entraîne un accroissement
quasi-totalité des véhicules neufs. Les du parc des entreprises spécialisées.
nouveaux moteurs diesel sont dotés de Par ailleurs, la croissance des transportsUn marché intérieur porteur
rampes communes d’injecteurs à haute de marchandises est tendanciellement
pression (ou « Common Rail ») ou Entre 1997 et 2001, le nombre de véhicu- supérieure à celle de la production
d’injecteurs-pompes. Leurs performan- les neufs immatriculés chaque année en industrielle, et ce phénomène s’est
ces deviennent équivalentes à celles France, tous types confondus (voitures confirmé entre 1998 et 2000 : pour satis-
des moteurs à essence pour un coût particulières, véhicules utilitaires, cars et faire la demande, toujours plus portée sur
d’utilisation inférieur, en raison d’une fis- bus), a progressé d’un tiers pour atteindre la route que sur le rail, les entreprises ont
calité plus favorable. Ils ont particulière- plus de 2 750 000 unités (2 070 000 en investi en véhicules industriels lourds.
ment contribué au regain des achats. 1997). Au premier semestre 2002, les Les entreprises de transport routier de
Ainsi, pour la première fois dans l’his- immatriculations baissent légèrement par marchandises l’ont fait d’autant plus que
toire de l’automobile, en France les rapport à la même période de 2001, mais le mouvement d’externalisation et l’éro-
immatriculations de véhicules diesel les marques françaises gagnent encore sion du transport pour compte propre se
dépassent en 2001 celles des modèles à des parts de marché. poursuivaient. Enfin, les immatriculations
essence. Les constructeurs nationaux La consommation des ménages, stimulée de cars et bus sont restées à un niveau
tirent parti de ce mouvement et retrou- par les gains de pouvoir d’achat, a pro- élevé entre 1998 et 2001.
vent, avec 60 % des immatriculations de gressé en volume de 7,9 % en 2001 La bonne tenue du marché intérieur
voitures particulières neuves, leur part (tableau 1) et ce, uniquement grâce aux comme des exportations s’accom-
de marché intérieur du début des véhicules diesel. La progression est éga- pagne en 2001 d’une augmentation de
années quatre-vingt-dix. Par ailleurs, le lement forte pour l’investissement des 0,4 % du prix de la production automo-
renouvellement des modèles s’est accé- entreprises en produits de l’industrie auto- bile, en rupture avec les années anté-
léré et la part de la production des cons- mobile, qui regroupe les achats pour leurs rieures et en déphasage avec le
tructeurs français réalisée dans les besoins propres, ceux des loueurs et ceux mouvement d’ensemble des prix indus-
usines nationales a augmenté. des transporteurs : + 7,9 % en volume en triels.
Offre et demande croissantes pour l’industrie automobile
Évolution en %
1998 1999 2000 2001 Valeur 2001
en millions
Volume Prix Volume Prix Volume Prix Volume Prix
d’euros
Production 15,9 - 1,4 13,1 - 0,4 11,2 - 0,1 5,9 0,4 106 085
Importations 27,4 - 3,0 12,5 1,4 12,3 - 0,6 0,0 4,6 35 641
Consommation intermédiaire 23,3 - 3,5 16,9 - 0,2 12,9 - 0,7 6,1 1,5 52 001
Consommation des ménages 10,7 0,2 9,2 - 0,6 1,9 0,2 7,9 0,5 47 993
Formation brute de capital fixe 15,3 - 1,2 16,2 0,7 16,1 0,1 7,9 0,2 25 674
Exportations 15,9 - 2,0 7,6 0,9 12,0 - 0,3 4,2 1,1 45 604
Source : comptes nationaux base 1995, Insee
Le commerce extérieur de l’industrie automobile
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001
1
Solde en millions d'euros
Produits de l'industrie automobile 3 482 4 811 4 591 4 511 4 821 3 432 3 597 9 839 9 004 8 283 9 294 9 963
Produits de la construction automobile 144 1 178 495 828 597 -36 107 5 600 4 878 3 636 3 509 6 095
Équipements pour automobile 3 339 3 633 4 095 3 682 4 223 3 469 3 490 4 237 4 125 4 64

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