La structuration de l'espace urbain en Bretagne (Flash d'Octant n° 60)

Georges Riézou

Description

En 1999, plus de 2 millions de Bretons vivent dans l'espace à dominante urbaine, c'est 71 % de la population régionale et 421 000 de plus qu'il y a 10 ans. On dénombre aujourd'hui 28 aires urbaines en Bretagne, soit cinq de plus qu'en 1990. Celle de Rennes dépasse 520 000 habitants. Elle se situe au 12e rang des aires urbaines françaises pour la taille et au 3e pour le taux de croissance. Au-delà de son caractère descriptif, le zonage en aires urbaines (ZAU) se révèle être un bon outil pour l'analyse des dynamiques démographiques territoriales.

Sujets

• INSEE
• Population
• Urbain
• Territoire
• Agglomération
• Commune
• Ville

Informations

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• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

LE FLASH
Octant
E Numéro 60 - Mai 2001
et territoires
La structuration
de l’espace urbain en Bretagne
En 1999, plus de 2 millions de Bretons vivent dans l'espace
à dominante urbaine, c’est 71 % de la population régionale
et 421 000 de plus qu'il y a 10 ans.
On dénombre aujourd'hui 28 aires urbaines en Bretagne,
soit cinq de plus qu'en 1990. Celle de Rennes dépasse
520 000 habitants. Elle se situe au 12ème rang des aires urbaines
françaises pour la taille et au 3ème pour le taux de croissance.
Au-delà de son caractère descriptif, le zonage en aires urbaines (ZAU)
se révèle être un bon outil pour l'analyse des dynamiques
démographiques territoriales.
es migrations alternantes quotidiennes entre Ce zonage décline le territoire en quatre catégories.
communes de résidence et communes de travail Les trois premières constituent l'espace à dominanteLont fortement augmenté en Bretagne comme urbaine.
ailleurs : en 1999, plus d'un actif sur deux (57 %) Ce sont :
travaille hors de sa commune de résidence, contre - les pôles urbains,
45 % en 1990 et 29 % en 1975. - les couronnes périurbaines qui les complètent pour
Pour mesurer les nouvelles logiques de localisation former les aires urbaines,
- et les communes multipolarisées.résidentielle nées de la périurbanisation et l'influence
des villes sur les territoires voisins, la notion tradition- La quatrième catégorie représente l'espace à domi-
nelle d'agglomération basée sur la continuité du bâti et nante rurale.
les seuils de population ne suffit plus. Défini une première fois à partir des données du
recensement de 1990, le périmètre du ZAU a étéC'est pourquoi l'INSEE a défini en 1997 une nouvelle
nomenclature spatiale, le zonage en aires urbaines réactualisé après le recensement de 1999 (cf. Pour
(ZAU) basé sur les migrations alternantes. comprendre ces résultats page 3).
space
ISSN 1276-972X - CODE SAGE : FLASH6064 - PRIX : 12 FFL'espace à dominante urbaine et l'espace à dominante rurale en 1999
Nombre TauxEmplois SoldePopulationPopulation % % %de moyen
active offerts d'emplois*communes de sortie**
56,6Espace à dominante urbaine 589 2 078 107 71,5 819 213 72,9 850 518 76,4 31 305
66,1 67,5 72,5 55,7Aires urbaines 470 1 920 831 757 810 806 730 48 920
Pôles urbains 106 1 258 921 43,3 478 065 42,6 649 923 58,4 171 858 43,5
Couronnes périurbaines 364 661 910 22,8 279 745 24,9 156 807 14,1 -122 938 76,4
Communes multipolarisées 119 157 276 5,4 61 403 5,5 43 788 3,9 -17 615 68,6
Espace à dominante rurale 679 828 090 28,5 303 833 27,1 262 065 23,6 -41 768 56,9
Ensemble Bretagne 1 268 2 906 197 100,0 1 123 046 100,0 1 112 583 100,0 -10 463 56,7
* Solde d’emploi = emplois offerts moins population active Source INSEE Recensement de la population
** Taux moyen de sortie = % des actifs travaillant en dehors de leur commune de résidence
Lecture : les 106 communes des pôles urbains comptent 1 258 921 habitants, 478 065 actifs résidents et 649 923 emplois au lieu de travail, soit
171 858 emplois de plus que d’actifs résidents. 43,5 % des actifs résident dans les pôles urbains travaillent en dehors de leur commune de résidence.
Près de trois habitants sur quatre Davantage de population dans l'espace à dominante rurale et dans les couronnes
périurbaines en Bretagne que dans le reste de la Francevivent dans l'espace " urbain "
Répartition de la population
En 1999, 71,5 % de la population bretonne habitent dans les catégories de communes
l'espace à dominante urbaine, soit 10 points de moins
Bretagne La structuration de l'espace urbain est
qu'au plan national (82 %). Il s'agit d'une caractéris-
différente en Bretagne : désormais, 1,26
tique commune du " grand ouest " : dans la région millions d'habitants vivent dans les
voisine des Pays de la Loire, l'espace à dominante 828 090 pôles urbains (43 % de la population).
urbaine représente une proportion sensiblement égale Cette part est nettement inférieure à la1 258 921
de la population (70 %). L'écart entre la Bretagne et la moyenne française (61 %). En revanche,
la proportion de population résidant157 276moyenne française s'est fortement réduit : en 1990, il
dans les couronnes périurbaines est plusétait de 17 points (59 % contre 76 %).
importante en Bretagne : 662 000661 910L'espace""urbain représente moins d'une commune
habitants (23 % de la population
sur deux, mais regroupe 71,5 % de la population, 73 % France bretonne contre 16 % en France).
de la population active et 76 % des emplois. Dans cet
10 553 127espace""urbain , les trois quarts des emplois sont situés Enfin, on comptabilise 119 communes
dans les pôles urbains, ce qui entraîne un accroisse- multipolarisées en 1999, représentant
2 912 367
35 708 162 157 000 habitants (5 % de la popula-ment du nombre et de l’amplitude des migrations
tion), part quasi identique à cellequotidiennes domicile-travail.
9 344 739 constatée au plan national.
L'étalement de la croissance
de la population urbaine
Espace à dominante urbaine Espace à dominante ruraleen Bretagne
Espace ruralPôles urbains
aires urbaines
Couronnes périurbainesLe zonage en aires urbaines rend compte des modes de
vie des habitants mais il offre également une typologie Communes multipolarisées Source : INSEE recensement de la population de 1999
utile à la compréhension des dynamiques territoriales.
Dans les années 90, la croissance de la population Taux annuel moyen de variation de la population (1990-1999)
urbaine a été plus forte en Bretagne que France entière 1,2
(+0,64 % contre 0,45 % par an). On dénombre Bretagne
1,0421 000 " nouveaux urbains " entre 1990 et 1999, c'est- France
à-dire des habitants supplémentaires dans l'espace 0,8
urbain. Plus des trois quarts (318 000) sont des
0,6personnes habitant dans des communes nouvellement
incluses dans l'espace à dominante urbaine, ce qui met
0,4
en évidence l'étalement urbain opéré au cours de la
dernière décennie. La part de l'augmentation de 0,2
population urbaine due à l'étalement est plus élevée en
0
Bretagne qu’en France entière (respectivement 75 et
65 %). Le reste (103 000 environ), correspond à -0,2
Couronne CommunePôle Rural Ensemblel'augmentation de population dans les communes qui périurbaine multipolariséeurbain
faisaient déjà partie de l'espace à dominante urbaine en Sources : INSEE Recensements de la population de 1990 et 1999
1990 et illustre la densification de la population dans
des territoires déjà urbains.
Pour en savoir plus
Entre 1990 et 1999, le dynamisme démographique
reste principalement concentré à la périphérie des
- " Une croissance démographique plus -homogène dans l'espace régional " - Octant n° 79
pôles urbains. Le taux de croissance des couronnes
- Octobre 1999 ;
périurbaines est deux fois plus élevé que la moyenne - " Mesure et caractéristiques de la croissance urbaine " - Économie et Statistique n° 336 -
régionale (respectivement 1,02 et 0,43 en taux Juin 2000 ;
d'évolution annuel moyen) sous l'effet principalement - " Forte extension des villes entre 1990 et 1999 " - INSEE Première n° 707 - Avril 2000 ;
- " Recensement de la population 1999 - évolutions contrastées du rural " - INSEE Premièredu solde migratoire. Les pôles urbains connaissent une
n° 726 - Juillet 2000 ;croissance démographique légèrement supérieure à la
- " Les grandes villes françaises étendent leur influence - polarisation et étalement régionale avec, compte tenu du poids
croissants " - INSEE Première n° 766 - Avril 2001 ;important des villes centre, une contribution forte.de
- " Le zonage en aires urbaines - délimitations 1999 " - INSEE Première n° 765 - Avril 2001.
l'évolution due au solde naturel.
-.Étude à paraître dans Octant n° 86 - Juillet 2001
2 INSEE Bretagne - Flash d’OCTANT - N° 60 - mai 2001Pour comprendre ces résultats
L’espace à dominante urbaine en 1990
Pôle urbain [1] : unité urbaine offrant 5 000 emplois
ou plus et n'appartenant pas à la couronneLannion
périurbaine d'un autre pôle urbain.
Saint-Malo
Morlaix Guingamp
Brest Couronne périurbaine (d'un pôle urbain) [2] :Saint-Brieuc
Dinan ensemble des communes de l'aire urbaine à
l'exclusion de son pôle urbain. Certaines unités
Loudéac urbaines dépassant le seuil de 5 000 emplois sont
Quimpe