Les transports en Haute-Normandie en 2005 : Année morne pour les transports haut-normands
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Description

En 2005, les transports haut-normands enregistrent une baisse d'activité dans plusieurs secteurs. Sur l'ensemble de la région, le fret ferroviaire et le fret aérien connaissent une forte diminution. Au Havre, l'activité portuaire se tasse légèrement, tout en conservant un bon niveau, et le nombre de passagers aériens diminue. Toutefois , dans ce contexte assez morose, l'activité du port de Rouen retrouve une certaine vigueur.

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Langue Français

Extrait

LES TRANSPORTS EN HAUTE-NORMANDIE EN 2005
Année morne pour les transports haut-normands
Fabien CARRÉ
de tonnes en 2005. A l’inverse, le ton- A l’inverse, le trafic passager seEn 2005, les transports
nage traité de vracs solides augmente réduit d’un tiers par rapport à 2004haut-normands enregistrent une
de 10 % pour atteindre 4,8 millions de pour s’élever à 21 000 personnes.
baisse d’activité dans plusieurs
tonnes, sous l’impulsion du trafic de Enfin, le nombre de navires entrés au
secteurs. Sur l’ensemble de la charbon dans le sens des entrées port de Rouen se maintient à un niveau
région, le fret ferroviaire et le (+ 27 %, à 2,5 millions de tonnes) pratiquement stable (3 500 arrivées).
comme des sorties (+ 75 %, à 0,3 mil-fret aérien connaissent une
lion de tonnes). Enfin, contrairement
forte diminution. Au Havre,
au trafic de marchandises, le nombre AÉROPORTS : BAISSE
l’activité portuaire se tasse
de passagers sur les liaisons trans- DU TRAFIC DE MARCHANDISES
légèrement, tout en conservant manche au port du Havre progresse en
2005 (+ 8 %) pour atteindre 679 000. En 2005, le trafic passager de l’aé-un bon niveau, et le nombre de
Globalement, avec 7 000 entrées de roport du Havre-Octeville poursuit sonpassagers aériens diminue.
navires en 2005, le port du Havre recul (- 1 % par rapport à 2004) pour
Toutefois, dans ce contexte
compte 500 escales de moins qu’en s’établir à 51 500 passagers. Cette
assez morose, l’activité du port 2004. évolution est le résultat d’une crois-
de Rouen retrouve une certaine En 2005, le port de Rouen a traité sance du nombre de passagers sur
22 millions de tonnes de marchandi- lignes régulières de (+ 4 000 passa-vigueur.
ses, soit un trafic en hausse de 9 % par gers) et d’un recul légèrement plus im-
rapport à l’année précédente. Son acti- portant de la fréquentation des
vité retrouve ainsi son niveau de 2003. vacanciers et des passagers de vols
Cette progression est sensible pour les non réguliers (- 4 700 passagers). Dun 2005, avec un trafic de mar-
vracs liquides (+ 14 %), surtout grâce côté des marchandises, le fretEchandises hors avitaillement de
aux produits raffinés, pour les vracs continue de s’effondrer : en 2005, il est75 millions de tonnes, le port du Havre
solides (+ 5 %) dynamisé par le trafic cinq fois inférieur à celui de 2004, pas-
connaît un léger repli de son activité
de céréales (+ 12 %), comme pour le sant de 66 tonnes à 13 tonnes. Cepen-par rapport à l’année précédente
trafic conteneurisé (+ 16 %). dant, malgré ce repli global du trafic
(- 2 %, après + 7 % en 2004). Toute-
aéroportuaire, les mouvements d’a-fois, ce ralentissement intervient après
vions au Havre enregistrent une
les records enregistrés en 2004 et TRAFIC DES PORTS HAUT-NORMANDS
hausse de 12 %, principalement grâcen’empêche pas l’activité de se mainte- 80
aux avions non commerciaux. Ils
nir à un niveau élevé. Le recul de l’acti-
70 atteignent ainsi 28 200 vols.vité se manifeste principalement dans
Port Autonome du Havre
A l’inverse, le nombre de passagers60le trafic de vracs liquides (qui repré-
à l’aéroport de Rouen-Vallée de Seinesente les deux tiers du trafic total), en 50
repart légèrement à la hausse
régression de 2 %, soit un million de
40 (+ 1,2 %, à 40 000 passagers) aprèstonnes de moins qu’en 2004. Dans ce
avoir reculé pendant deux années30domaine, la nette progression des pro-
Port Autonome de Rouen consécutives. Sur les lignes régulières,duits raffinés (+ 23 %), surtout dans le
20
cette augmentation concerne le trafic
sens des importations (+ 50 %, à 6 mil-
10 de passagers embarquant ou débar-lions de tonnes), ne suffit pas à com-
quant à Rouen (+ 7 %), le nombre de
0penser la chute du trafic de pétrole brut
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 passagers en transit restant à peu près(- 8 %). Egalement en baisse (- 3 %),
stable. Le fret recule de 8 % et seSource : Port Autonome de Rouen ; Unité : million de tonnesle trafic conteneurisé atteint 21 millions
Port Autonome du Havre
22 CAHIER D’AVAL n° 73 - Juin 2006
ACTIVITÉS
ÉCONOMIQUESTRAFIC FERROVIAIRE EN HAUTE-NORMANDIE ment 1,3 et 1,6 million de tonnes enmaintient tout juste au-dessus de
14 2005 et celui de matériaux de cons-40 tonnes. Enfin, l’aéroport de Rouen
truction se réduit de moitié pour at-compte 2 700 mouvements d’avions 12
teindre 451 000 tonnes. Ces derniersen 2005, soit 240 de plus qu’en 2004.
10 produits constituant la quasi-totalité du
trafic par voie ferrée dans l’Eure, l’acti-
8
vité ferroviaire dans ce départementTRAFIC FERROVIAIRE
chute de presque moitié par rapport àEN FORT RECUL 6
son niveau de 2004. La part du trafic
4 ferroviaire haut-normand réalisé enEn 2005, le trafic ferroviaire de mar-
Seine-Maritime s’élève ainsi à 96 %chandises en Haute-Normandie s’é- 2
(contre 94,3 % en 2004). Surlève à 7,2 millions de tonnes, en
0 l’ensemble de la région, lesbaisse de 17 % par rapport à l’année
2000 2001 2002 2003 2004 2005
diminutions sont plus marquées qu’auprécédente. Il poursuit ainsi la forte
Source : SNCF Unité : million de tonnes
plan national.chute déjà enregistrée en 2004
( 12 %). Cette dégradation affecte da-
dont le trafic affiche des hausses res-vantage les arrivages (- 21 %, à
L’EMPLOI RESTE STABLE3,3 millions de tonnes) que les expédi- pectives de 4,9 % et 9,5 %. Ces évolu-
tions sont au contraire à la baisse autions (- 13 %, à 3,9 millions de tonnes).
Parallèlement à l’activité globale re-Au plan national, l’évolution est aussi plan national. Les produits constituant
l’essentiel du trafic par chemin de fer lativement médiocre du secteur, lenégative mais de manière moins
nombre d’emplois dans les transportsmarquée (- 11 %). La part du trafic connaissent une forte baisse. Ainsi, les
expéditions de produits pétroliers, qui haut-normands stagne en 2005,haut-normand baisse ainsi à 7,9 % du
malgré un rebond au 2e trimestre.trafic national, contre 8,5 % en 2004 et représentent près du quart du trafic
total, reculent de 15,6 % par rapport à L’emploi des transports se maintient ti-plus de 9 % les années précédentes.
midement en Seine-Maritime alorsLa baisse de l’activité ferroviaire en 2004 pour s’établir à 1,6 millions de
tonnes. Le trafic de machines et de qu’il diminue sensiblement dans l’Eure2005 affecte presque tous les types de
(- 1,5 %). Cette morosité fait suite àmarchandises. Seuls font exception les produits agricoles et alimentaires, en
baisse de 20 %, s’établit à respective- plusieurs années de croissance❏produits chimiques et métallurgiques,
CAHIER D’AVAL n° 73 - Juin 2006 23

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