Tourisme : La crise du chikungunya a coûté 500 emplois salariés
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Tourisme : La crise du chikungunya a coûté 500 emplois salariés Au cours de l’année 2006, l’hôtellerie a supprimé environ 460 emplois salariés. Les activités de loisirs et de commerce destinées au tourisme ont perdu une centaine d’emplois. En revanche, les activités qui s’adressent aussi bien aux touristes qu’aux résidents, comme la restauration et les transports terrestres, ont continué à créer des emplois. ne étude menée en partenariat avec la Délé- Les activités sportives et récréatives, et de loi-Ugation régionale au tourisme permet de faire sirs en général, ont aussi souffert de la crise : le point sur l'évolution de l'emploi touristique en elles comptent 820 emplois en 2006, en baisse 2006. Au 31 décembre, salarié directe- de 4 % par rapport à 2005. Cette baisse est ment lié au tourisme est évalué à près de 5 600 directement liée à la moindre présence des tou- emplois. Au cours de l’année, les difficultés dues ristes puisqu’il s’agit des activités de promena- à la crise du chikungunya se sont traduites par des en mer et excursion de pêche, équitation, une perte de 470 emplois salariés, soit une infrastructure des plages, casinos, agences de baisse de 8 % par rapport à 2005. voyage réceptives, etc. Pourtant, dans la multi- plicité des services de loisirs, certaines activités s’en sortent mieux, comme les discothèques.

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Extrait

Tourisme :
La crise du chikungunya a
coûté 500 emplois salariés
Au cours de l’année 2006, l’hôtellerie a supprimé environ 460 emplois salariés. Les activités
de loisirs et de commerce destinées au tourisme ont perdu une centaine d’emplois. En
revanche, les activités qui s’adressent aussi bien aux touristes qu’aux résidents, comme la
restauration et les transports terrestres, ont continué à créer des emplois.
ne étude menée en partenariat avec la Délé- Les activités sportives et récréatives, et de loi-Ugation régionale au tourisme permet de faire sirs en général, ont aussi souffert de la crise :
le point sur l'évolution de l'emploi touristique en elles comptent 820 emplois en 2006, en baisse
2006. Au 31 décembre, salarié directe- de 4 % par rapport à 2005. Cette baisse est
ment lié au tourisme est évalué à près de 5 600 directement liée à la moindre présence des tou-
emplois. Au cours de l’année, les difficultés dues ristes puisqu’il s’agit des activités de promena-
à la crise du chikungunya se sont traduites par des en mer et excursion de pêche, équitation,
une perte de 470 emplois salariés, soit une infrastructure des plages, casinos, agences de
baisse de 8 % par rapport à 2005. voyage réceptives, etc. Pourtant, dans la multi-
plicité des services de loisirs, certaines activités
s’en sortent mieux, comme les discothèques.Le grand perdant : l’hôtellerie
Une année difficile
Le recul de 2006 a principalement touché le tou-
La restauration continue àrisme d’agrément, c’est-à-dire celui qui fréquenteL’année 2006 a été une année progresserle plus les hôtels. Il n’est donc pas surprenantdifficile pour le tourisme
que l’hôtellerie ait été très fortement touchéeréunionnais, principalement du fait
Le secteur de la restauration progresse réguliè-par la baisse de la fréquentation touristique.
de l’épidémie de chikungunya. La
rement sur le département. Ses effectifs salariésCertains hôtels ont réduit leur capacité d’accueil,
Réunion a été boudée par les totaux augmentent rapidement dans les commu-d’autres ont cessé leur activité ou se sont réo-
touristes durant toute l’année même nes les moins fréquentées par les touristes, tan-rientés. Au final, le nombre de chambres offertes
si la maladie s’est principalement dis qu’ils stagnent et parfois régressent dans lessur l’île en hôtellerie homologuée a baissé d’en-
concentrée sur le premier trimestre. communes touristiques de Saint-Paul, de Saint-viron 16 % en un an. Ceux qui ont poursuivi leur
Au final, La Réunion n’a accueilli Leu et de Cilaos. Dans ce contexte de croissanceactivité ont connu une baisse de leur fréquenta-
générale du secteur, le nombre d’emplois sala-qu’environ 300 000 touristes, soit tion de plus de 30 %. Au final le quart des
riés liés au tourisme a lui aussi légèrement aug-130 000 de moins qu’en 2005. emplois a été supprimé pour s’adapter à cette
menté : 1 160 emplois en 2006, soit 3 % de plusCertaines structures touristiques se perte de clientèle : 1 400 emplois salariés fin
qu’en 2005.2006, contre 1 860 fin 2005.sont tournées vers la clientèle
locale pour combler leur perte
Les autres types d’hébergement touristique (gîtes, La baisse dans le secteur hôtelier se concentre
d’activité. Mais l’éboulement chambres d’hôte...) ont relativement peu perdu sur les établissements avec restaurant, qui pas-
intervenu sur la route du littoral en d’emplois salariés (une vingtaine), alors qu’ils sent de 1 780 salariés à 1 310. Cette concentra-
mars 2006 devait limiter les effets ont également accusé une baisse de la fréquen- tion peut expliquer en partie que le secteur de la
de cette stratégie. Dans ce contexte tation touristique. Cependant, il est probable restauration n’ait pas souffert. On peut en effet
difficile, tous les secteurs liés au qu’ils ont rencontré des difficultés, mais comme supposer que les touristes d’agrément prennent
tourisme n’ont pas évolué de la ces structures sont souvent tenues par des non- en général leurs repas dans leur hôtel et ne
même façon. salariés l’impact est plus difficile à mesurer. constituent donc pas une clientèle importante
4 économie
de La Réunion N°133économie
pour les autres restaurants. Par ailleurs, les touris-
tes qui sont venus en 2006, le plus souvent affini-Répartition de l'emploi salarié lié au tourisme
taires, ont eu un budget de restauration légère-
ment en hausse par rapport à l’année précédente.
Évolution 2005-2006 Enfin, la restauration, à l’instar de l’hôtellerie, a2006 (en %) opéré de nombreuses offres promotionnelles à
l’égard des résidents réunionnais qui ont permis
Hôtels et hébergements touristiques 1 670 - 22 de développer sa clientèle.
dont hôtels 1 400 - 25 Hôtellerie et restauration sont toujours les deux
activités les plus importantes pour les emplois
Restauration 1 160 3 touristiques. Néanmoins, les déboires de l’hôtel-
lerie font que sa part dans le total des emplois
Loisirs 820 - 4
touristiques est passée de 31 % à 25 %. La part
de la restauration atteint près de 21 %, deux pointsTransports intérieurs et location de véhicules 600 16
de plus qu’en 2005.
Transports aériens et services aéroportuaires 450 - 3
Le transport augmente ses effectifs
Commerce de détail et services divers 420 - 15
1Les transports intérieurs totalisent 600 emplois
Gestion du patrimoine culturel et naturel 270 4
salariés, 16 % de plus que l’année précédente.
Les trois principales composantes de ce secteurOffices de tourisme 200 - 2
affichent toutes des emplois supplémentaires :
TOTAL 5 590 - 8
1
Les transports réguliers de voyageurs ne sont pas concernés.
Les pertes d’emplois sont concentrées sur l’Ouest
La microrégion Ouest reste, avec 2 350 salariés, touristiques en 2006. À l’Est, peu touristique en baisse de 31 % des effectifs salariés, ce qui
celle qui offre le plus d’emplois touristiques termes d’emplois, un tiers des salariés équivaut à 375 emplois en moins. Au Nord, la
mais elle a subi la crise de plein fouet et a touristiques (145 au total) sont à Salazie, baisse est plus modérée (- 14 %) et elle ne
perdu 450 emplois en 2006. L’Ouest commune qui perd une quinzaine d’emplois correspond qu’à une cinquantaine d’emplois en
représentait 46 % des emplois touristiques de entre 2005 et 2006. moins. Au Sud et à l’Est, la baisse est d’environ
La Réunion en 2005. Cette part est tombée à 10 %, ce qui représente une quarantaine
La zone Ouest rassemble un tiers des
42 % en 2006. Les points perdus par l’Ouest d’emplois. Ainsi, sur le total de 460 emplois
établissements hôteliers de l’île, notamment
sont principalement récupérés par le Nord qui perdus dans l’hôtellerie, huit sur dix l’ont été à
ceux dévolus aux touristes d’agrément. Les
passe de 31 % à 34 %. Le Sud pèse pour 1/5 des l’Ouest et un sur dix au Nord. On peut noter
pertes d’emplois dans l’hôtellerie y ont été plus
emplois touristiques et l’Est pour moins de 3 %. qu’aucune des quatre zones n’a perdu d’emploi
sévères que dans les autres zones avec une
dans la restauration.
Les suppressions d’emplois de
Ce sont aussi les activités de loisirs del’Ouest sont quasiment toutes Évolution de l'emploi salarié lié au tourisme
l’Ouest qui ont le plus souffert, alors qu’elleslocalisées dans la commune de par microrégion
se maintiennent dans les autres régions.Saint-Paul, où sont situés de
3 000
nombreux sites balnéaires. En 2006, Comme évoqué plus haut, le secteur des
on dénombrait à Saint-Paul 1 950
2 500 transports intérieurs a vu augmenter son
emplois salariés touristiques, soit nombre d’emplois salariés touristiques entre
83 % de la zone Ouest. Au Nord, 2 000 2005 et 2006. L’Ouest n’a pas été concerné
Saint-Denis totalise 1 350 emplois par cette hausse et semble là aussi avoir pâti
1 500salariés touristiques (71 % de la de la désaffection des touristes. Ces salariés
zone). Au Sud, Cilaos atteint 120
1 000 su

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