Tarification de la restauration dans les lycées : les revenus pris en compte
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En charge de la tarification de la demi-pension dans les lycées publics, le Conseil régional d’Ile-de-France souhaite harmoniser les tarifs et les rendre plus équitables. Les revenus des familles, très variables selon les territoires, sont en effet en partie responsables des inégalités de fréquentation. Introduction 21 % des demi-pensionnaires ont bénéficié de l'aide régionale en 2010 Des capacités contributives très variables selon les territoires L'inscription à la demi-pension augmente avec les revenus des familles Age, type de formation et localisation influencent aussi la fréquentation Les effets de l'activité des parents et de la taille des familles Quelles conséquences pourrait avoir une nouvelle tarification ?

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Langue Français

Extrait

ILE-DE-FRANCE à la page
N° 369 - Septembre 2011
Tarification de la restauration
dans les lycées :
les revenus pris en compte
En charge de la tarification de la demi-pension dans les lycées publics, le Conseil régional
d’Ile-de-France souhaite harmoniser les tarifs et les rendre plus équitables. Les revenus des
familles, très variables selon les territoires, sont en effet en partie responsables
des inégalités de fréquentation.
Corinne de Berny, IAU îdF
avec la collaboration de France-Line Mary-Portas, Insee Ile-de-France
la rentrée 2010, les 469 lycées préalable à la mise en œuvre de la poli- Différentes causes peuvent expliquer cet
publics franciliens ont ac- tique régionale. écart : un déficit d’information des fa-A cueilli 388 500 élèves, dont milles, un recours à d’autres aides dans
238 500 utilisent les services de l’établissement des facturations (fonds21 % des demi-pensionnaires
restauration. La fréquentation des ser- social pour les cantines, fonds social ly-ont bénéficié de l’aide régionale
vices de restauration scolaire varie céen et bourses de lycée) ou encore une
en 2010
fortement d’un lycée à un autre, entre moindre fréquentation des services de
10 % et 90 %✎❶ et❷. De même, les restauration scolaire par les lycéens dontDurant l’année scolaire 2009-2010, 262
écarts de tarification demeurent im- les familles ont les revenus les plus fai-lycées publics ont délivré l’aide régio-
portants, de 1,7 euro à 4,9 euros par bles, et donc des capacités contributivesnale à la demi-pension attribuée depuis
repas. limitées.2003 aux familles de lycéens dont le
quotient familial fiscal est inférieur à
Le Conseil régional d’Ile-de-France 845 € par mois. Dans ces lycées, un
Des capacités contributives
mène depuis 2006 une politique visant élève demi-pensionnaire sur cinq a bé-
très variablesà réduire ces disparités constatées entre néficié de cette aide. La part des demi-
les lycées, notamment par l’encadre- pensionnaires destinataires de l’aide ré- selon les territoires
ment des hausses annuelles de tarifs. Il gionale est nettement plus faible que la
souhaite, à l’avenir, faire converger les proportion de lycéens susceptibles d’en Les capacités contributives des familles
établissements publics vers un tarif bénéficier, au regard des ressources esti- de lycéens sont très contrastées selon les
territoires. En Ile-de-France, 30 % desunique modulé selon les capacités con- mées de leurs familles. En effet, en Ile-
jeunes âgés de 15 à 18 ans vivent danstributives des familles (➩■ Les politiques de-France, près de la moitié des jeunes
un foyer dont le quotient familial fiscallocales d’aide à la demi-pension dans âgés de 15 à 18 ans vit dans un foyer
les établissements scolaires). L’estimation dont les revenus sont inférieurs au seuil mensuel ne dépasse pas 518 €. Cette
des ressources des familles des lycéens d’attribution de l’aide (➩■ L’estimation part des jeunes vivant dans une famille
et l’analyse des facteurs de fréquentation des ressources des familles de lycéens : « modeste » varie de moins de 10 %
de la restauration scolaire constituent un sources et définitions). dans trois districts scolaires des Yvelines
PopulationUne fréquentation inégale des restaurants scolaires dans les lycées publics
Cergy
Mantes-la-Jolie
Meaux
Torcy
Versailles
Saint-Quentin-en-Yvelines
Rambouillet
Evry
Dourdan Melun
Nanterre
Bobigny
FontainebleauEtampesPart des demi-pensionnaires (en %)
Moins de 20
De 20 à moins de 40
De 40 à moins de 60
CréteilDe 60 à moins de 80
80 ou plus
Hydrographie principale
Limites départementales
Limites communales
© IAU îdF 2011
Source : Ministère de l'Education nationale, Rectorats de Créteil, Paris et Versailles, rentrée 2010
à plus de 50 % dans plusieurs districts deUne fréquentation faible des restaurants scolaires dans les districts scolaires
du nord de Paris la Seine-Saint-Denis✎❸. Le district sco-
laire constitue une unité géographique
relativement cohérente en termes d’offre
d’enseignement en lycées. Néanmoins,
il ne rend compte qu’imparfaitement deVal-d’Oise
la population résidente scolarisée dans
les lycées du territoire, en raison de l’in-
Yvelines tensité des flux d’élèves entre districts.
Seine-et-Marne En moyenne, 33 % des inscrits en lycée
public ne résident pas dans le même dis-
trict. A Paris, où sont concentrés les for-
mations rares et quelques établissements
très attractifs, cette proportion dépasse
50 %✎❹. S’ils sont le fait d’élèves plus
mobiles que les autres, moins contraints
Essonne
par l’offre locale, ces flux pourraient
contribuer à accentuer dans les lycées
les disparités territoriales observées.
L’inscription à la demi-pension
augmente avec les revenus
Part des demi-pensionnaires (en %)
des familles
10 40 50 60 70 80
© IAU îdF 2011
A l’échelle de ces districts, la fréquenta-
tion de la demi-pension dans les lycéesSource : Ministère de l'Education nationale, Rectorats de Créteil, Paris et Versailles, rentrée 2010publics augmente avec le niveau de res- quentation de la demi-pension dépasse L’analyse de la catégorie socioprofes-
sources des familles de jeunes résidents. 75 %. A l’inverse, elle plafonne à 42 % sionnelle des parents, fortement corrélée
Dans les districts où les de famil- dans les districts où ces jeunes de famil- à leurs revenus, confirme ce constat.
les modestes représentent moins de 20 % les modestes représentent plus de 40 % Dans les lycées publics, sept enfants sur
de la tranche d’âge des 15-18 ans, la fré- de la tranche d’âge. dix sont demi-pensionnaires lorsque leurs
parents appartiennent à une catégorie
intermédiaire ou supérieure (cadre,Une part importante des parents ont un quotient familial inférieur à 518€ par mois
profession libérale). Ils ne sont que cinqau nord de Paris
sur dix si leurs parents sont ouvriers,
chômeurs ou inactifs.
Val-d’Oise
Age, type de formation
et localisation influencent aussi
Yvelines la fréquentation
Seine-et-Marne
Cependant, la fréquentation de la restau-
ration scolaire ne dépend pas que des
ressources des familles des lycéens. Elle
est nettement plus élevée dans les lycées
publics (62 %) que dans les lycées privés
(49 %). L’âge intervient également : la
Essonne
part des demi-pensionnaires diminue
de 61 % à 15 ans à 52 % à 20 ans. Les
élèves du second cycle général et tech-
nologique (63 %) et les élèves de CAP
(64 %) fréquentent plus la cantine que
les élèves de BEP et bac professionnel
Part des 15-18 ans dont le quotient familial fiscal (58 %) ; les étudiants des classes prépa-
est inférieur à 518€ par mois (en %) ratoires aux grandes écoles (73 %) beau-
Moyenne régionale = 30 %
coup plus que les étudiants de BTS4,5 10 20 30 40 50 74
© IAU îdF 2011
(53 %). Enfin, l’inscription à la demi-
pension est nettement plus importanteSource : Insee, revenus fiscaux localisés 2008
en grande couronne qu’au centre de
l’agglomération, où les alternatives àUne minorité de lycéens inscrits dans un district parisien résident dans le même district
la cantine scolaire sont nombreuses.
Deux départements présentent néan-
moins des taux de fréquentation particu-
lièrement faibles : le Val-d’Oise (54 %,
Val-d’Oise
soit 20 points de moins que les autres
départements de grande couronne) et
la Seine-Saint-Denis (35 %, soit plus
Yvelines
de 20 points de moins que les autres dé-Seine-et-Marne
partements de petite couronne). Le
genre de l’élève et la taille du lycée
n’ont en revanche pratiquement pas
d’incidence.
A caractéristiques comparables en ter-
Essonne mes de formation, de catégorie socio-
professionnelle des parents et de prix du
repas, un élève inscrit dans les départe-
ments des Yvelines et de Seine-et-Marne
a une probabilité de fréquenter la demi-
pension deux fois supérieure à celle
d’un élève du Val-de-Marne. A l’inverse,
Part des ly

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