De profonds bouleversements sur le marché du travail - La population active bas-normande aux recensements de la population de 1990 et 1999
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Au cours des dix dernières années, la Basse-Normandie a enregistré une hausse modérée de sa population active, essentiellement à la faveur de l'arrivée sur le marché du travail des petits-enfants du Baby-Boom. Des départs d'actifs au-delà des frontières de la région et un moindre taux d'activité des jeunes marquent la dernière décennie. Comme sur l'ensemble du territoire, la population active de la région se féminise, 14 000 nouvelles actives rejoignant le marché du travail. Le bassin d'emploi de Caen est à l'origine de l'essentiel de la progression du nombre d'actifs bas-normands entre 1990 et 1999.

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SE
S
E
NENE
6 PAGES INSEE N° 106 BON 5/03/02 16:54 Page 1
chômeurs se stabiliser, et l’emploiDéséquilibre et ajustement sur le marché du travail bas-normand
Décomposition de la variation de la population activeprogresser.
Modification des comportements La population active comprend les bue pourtant à la définition du chômage au sens duMigration d’actifs hors de la région
des actifs potentiels En revanche, à Mortagne-au- personnes exerçant une activité profes- BIT). De ce fait, le taux de chômage au sens du recen-- 25 980
- 10 489
Perche et à Bayeux, la population sionnelle, les demandeurs d’emploi et les militaires du sement est souvent supérieur au taux de chômage au
contingent. Elle est composée dans cette étude des sens du BIT.active progresse grâce à l’arrivée
Arrivée des jeunes personnes de 15 ans à 64 ans. Le taux d’activité est
Militaires Les principaux déterminants des évolutions de la popu-de nouvelles générations qui com-sur le marché du travail la part de ces personnes actives dans la population+ 4 076 lation active sont la structure démographique de la
+ 49 311 pensent d’importants départs totale. La distinction entre le lieu de travail et le lieu de région, la modification des comportements sur le mar-
résidence des actifs occupés permet de mettre en évi-(environ 1 400) vers d’autres bas- ché du travail et le dynamisme de l’emploi, les intérac- n° 106 - février 2002
dence les migrations alternantes, également appelées
Offre potentielle tions entre eux étant assez fortes. On peut illustrer l’im-sins. Le chômage a toutefois dure-
navettes domicile-travail. Quant aux inactifs, ils com-de main d’œuvre portance de l’un ou l’autre de ces facteurs en
ment affecté ces actifs supplémen-+ 16 918 prennent les retraités et les retirés des affaires, les élè- décomposant l’évolution de la population active en La population active bas-normande aux
Nves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, lestaires puisque de nombreux trois effets distincts :
femmes au foyer et les autres inactifs. recensements de la population de 1990 et 1999 Eemplois (près de 600) ont été – l’effet démographique, qui mesure la variation de laHausse desMigrations Emplois On appelle «migrants » les personnes dont la com-
population attendue au cours de la décennie si les pra-chômeurs détruits depuis dix ans alors mêmealternantes offerts ermune de résidence au 1 janvier de l’année du précé- DE PROFONDS BOULEVERSEMENTS
+ 12 404 tiques d’entrée sur le marché du travail n’avaient pas- 641 + 5 155 qu’un nombre important d’actifs dent recensement était différente de la commune de
évolué, et en l’absence de migrations. Seuls les effets SUR LE MARCHÉ DU TRAVAILrésidence au recensement de 1999. En revanche, lestravaille dans les bassins limitro-Note de lecture : Résultant des trois effets mis en évidence, l’augmentation de la population active du vieillissement et de la mortalité sont donc pris en
migrations intermédiaires (entre deux recensements)bas-normande de 16 918 personnes (intégrant les militaires) s’est traduite par 641 départs quoti- Au cours des dix der-phes. Ainsi à Mortagne-au-Perche, compte ;
diens pour motif professionnel de plus que d’arrivées, une progression de l’emploi de 5 155 ne sont pas prises en compte. En conséquence, une bénéficiaires de ces évolutionsn 1999, la Basse-Nor- nières années, la Basse-postes, mais surtout une hausse de 12 404 chômeurs. ce flux d’actifs sur la période – l’effet migratoire estimant quant à lui l’impact sur lapersonne habitant la même commune aux deux recen- Normandie a enregistré unerécentes, les femmes voient leurmandie comptait environpopulation des mouvements de populations entre lesements, et qui durant la période inter-censitaire aura1990-1999 est en augmentation de hausse modérée de sa popu-
différents territoires. Cet effet se définit comme la diffé- Echangé de commune de résidence, ne sera pas consi- présence sur le marché du travailvingt-dix, les femmes étaient breux départs en retraite et aux 624 000 actifs, soit près de lation active, essentiellement0,7 % et à Bayeux de 1,2 %, l’évo-
rence entre la population observée en fin de périodedérée comme migrante. à la faveur de l’arrivée sur leencore presque deux fois plus sou- départs de jeunes vers d’autres se renforcer tout particulièrement.13000 personnes de plus qu’enlution sur la région étant nulle. (qui tient compte de la mortalité, mais aussi du soldeLa notion de chômeur utilisée dans cette étude, issue marché du travail des petits-vent au chômage que les hommes territoires. Au total, ces entrées migratoire) et la population attendue par le strict vieillis- Elles sont ainsi environ 14 000 de1990. Cette croissance de 2,2 %,Enfin, pour les bassins de Lisieux, du recensement, est différente de la notion retenue par enfants du baby-boom.
sement des effectifs de début de période ;(12,4 % des actives recherchaient moins nombreuses sur le marché le Bureau international du travail (BIT). Est en effet plus qu’en 1990, représentantbien inférieure à l’augmentationde Coutances, de Granville et de
un emploi contre 7,9 % pour les – enfin, l’effet activité, qui représente la variation de laconsidérée comme chômeur au sens du recensementdu travail ont permis au chômage désormais 44 % de la populationde 5% enregistrée au niveauCaen, la population active a Des départs d’actifs au-population active attendue par le seul fait des change-toute personne qui s’est déclarée à la recherche d’unhommes), la situation tend, lente- de se stabiliser sur la période, phé- delà des frontières de laprogressé fortement (+ 17 000 national, apparaît en léger repli par active régionale, alors que le nom-emploi en mars 1999, sans critère d’inscription à ments de comportement. Cet effet mesure donc lement toutefois, à s’équilibrer nomène qui reste propre à ces bas- région et un moindre tauxl’Agence nationale pour l’emploi, ni aucun critère de choix que font les personnes, en fonction de lapersonnes) du fait de l’arrivée rapport à la progression des années bre d’hommes actifs est en légère(14,8 % des actives et 10,5 % des d’activité des jeunes mar-recherche effective d’emploi (ce dernier critère contri- conjoncture, d’entrer (ou de ne pas entrer) sur lesins. massive de jeunes sur le marché quatre-vingt (+ 2,6 %). Principales diminution. Comme par le passé, quent la dernière décennie.actifs connaissaient le chômage en marché du travail.
Dans les bassins d’Argentan, de du travail et ce malgré d’impor-1999).
L’Aigle, d’Alençon, de Cherbourg, tants départs vers d’autres territoi- Comme sur l’ensembleÉvolution de la population actived’Avranches et de Saint-Lô, laChômage : res. Les nombreuses créations du territoire, la population
par bassin d’emploi entre 1990 et 1999
active de la région se fémi-situation est toute autre. Malgré la - « Les migrations en France entre 1990 - « Comment se sont équilibrés les mar-vers la parité d’emplois (environ 13 000) ne
nise, 14 000 nouvelles activeset 1999 : Les régions de l’Ouest de plus chés du travail depuis 10 ans »baisse de la population active sont cependant pas parvenues à en plus attractives » - Insee Première n° Economie et Statistique n° 253 - avril rejoignant le marché duL’équilibre entre emploi, chômage consécutive à de nombreux occuper ces nouveaux actifs, le 758 - février 2001 ; 1992. travail.
de + 3 à + 9 %et déplacement vers les villes exté- départs (le bassin de Cherbourg de 0 à + 3 %chômage ayant de ce fait forte-
de - 2,5 à 0 %rieures varie cependant très forte- représentant à lui seul 25 % des ment progressé au cours des de - 4,5 à - 2,5 % Le bassin d’emploi de
ment selon les territoires. Ainsi DIRECTION REGIONALE DE L’INSEE CENT POUR CENT Basse-Normandiedéparts de la région au cours de la Caen est à l’origine de l’es-années quatre-vingt-dix. 93, rue de Geôle - 14052 CAEN CEDEX 4 Directeur de publication : Michel DEROIN-THEVENIN
dans le Bocage, la baisse de l’em- sentiel de la progression duTél. : 02.31.15.11.11 - Fax : 02.31.15.11.01 Rédacteur en chef : Yvon GOURLAOUENdécennie), les fortes suppressions Bruno DARDAILLON Site Internet : www.insee.fr/basse-normandie Abonnement : Nadine SAUVAGE nombre d’actifs bas-normandsploi (notamment à Flers et à Vire d’emplois de la décennie (près de Directeur

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