Emplois métropolitains supérieurs : progression marquée à Reims, Epernay et Châlons-en-Champagne
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La Champagne-Ardenne totalisait un peu plus de 22000 emplois métropolitains supérieurs en 1999. Ces fonctions, plutôt spécifiques des grandes villes, constituaient seulement 4,9% de l'emploi dans les aires urbaines champardennaises, contre 6,4% dans l'ensemble des villes de province. Avec 8000 emplois métropolitains supérieurs, Reims arrive largement en tête des aires urbaines de la région. Entre 1990 et 1999, comparée à la moyenne des villes de province, la progression de ce type d'emplois a été plus lente en Champagne-Ardenne. Cette croissance aura été surtout favorable aux fonctions de recherche-enseignement.

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Langue Français

Extrait

Nº 41 - Décembre 2003 - Prix : 2,20d
Emplois métropolitains supérieurs
Progression marquée à Reims, Epernay, et Châlons-en-Champagne
moyenne. Avec des densités voisines de 5,5%, des villes deLe plus souvent, les forces et faiblesses économiques
taille comparable, comme Le Mans ou Amiens, se sont classéesd’une ville ou d’une zone sont présentées en faisant réfé-
eme eme
28 et 32 . En revanche, la comparaison avec les grandes vil-rence soit aux secteurs d’activité des entreprises et de leurs
les du nord et de l’est est beaucoup moins à l’avantage de l’ag-établissements, soit à la répartition des emplois selon leur ni-
glomération rémoise, Lille, Nancy, et Strasbourg étantveau de qualification. Une autre approche peut également
sensiblement plus grandes et accueillant environ 8% d’emploisêtre retenue pour caractériser des agglomérations : celle des
métropolitains sur leur territoire. Metz enregistre un taux d’em-« fonctions métropolitaines supérieures » (cf.infra : “pour
plois de 5,8%, soit 1 point de moins que Reims.comprendre ces résultats”). Elle complète l’analyse tradition-
Parmi les aires urbaines françaises les mieux dotées en em-nelle par secteur d’activité, en mettant en évidence des em-
ème
plois, celle de Troyes se classe à la 45 place avec un effectifplois plutôt spécifiques aux grandes villes.
de 69 000, dont seulement 3 000 sont métropolitains soitEn 1999, la France métropolitaine comptait environ 23
4,4%. La deuxième grande ville de la région accueille moinsmillions d’emplois, dont 1,8 million relevait des fonctions
métropolitaines supérieures, soit 8%. C’est dans les 354 aires
urbaines françaises que la proportion est la plus élevée : 9% Emplois métropolitains supérieurs dans les aires urbaines
contre un peu moins de 3% dans l’espace rural. Paris
continue de jouer un rôle prédominant puisque la capitale
Taux dans les airesTaux (%) 8.5 8Dunkerque
urbaines des régions (%)
5.5 6.5représente à elle seule 45% des emplois métropolitains supé-
Saint-Omer 4 5.5
Lille (*)rieurs, contre 22% des emplois.
Douai-LensLa Champagne-Ardenne totalisait un peu plus de 22 000 em-
Maubeuge (*)
Cambraiplois métropolitains supérieurs en 1999. Dans les aires
Fourmies
urbaines de la région, ces fonctions constituaient seulement Amiens Saint-Quentin
Charleville-Mézières4,9% de l’emploi contre 6,4% dans l’ensemble des villes de
Noyon Laon Longwy (*)Rethelprovince. Cette faiblesse relative reflète la situation particu- Beauvais Compiègne
ThionvilleReimslière de la Champagne-Ardenne. Qualifiée souvent de zone Creil Forbach (*)
Verdun Metz
de passage, tiraillée entre le Bassin parisien et le Grand Est, la
Pont-à-MoussonChâlons-en-Champagne
région possède un tissu urbain moins dense que celui de ses Paris Sarrebourg
NancySaint-Diziervoisines. La proximité de Paris, fortement dotée en emplois
Romilly-sur-Seine
qualifiés (16% des emplois) engendre une sous-représentation
Montereau-Fault-Yonne
Saint-DiéTroyes Épinalde ce type de fonctions dans le reste du Bassin parisien. Si l’on Sens
ChaumontPithiviers Remiremont
exclut la capitale, le taux d’emplois métropolitains supérieurs y Montargis Migennes Thann-CernayLangres
est seulement de 5,4%. Auxerre Belfort
Lure
Gien
Avec 117 000 emplois dont 8 000 qualifiés de métropolitains Montbéliard
Avallon Gray
Cosne-Cours-sur-Loiresupérieurs, Reims arrive largement en tête des aires urbaines Dijon Besançon
Vierzonde la région. En 1999, sa densité d’emplois supérieurs (6,9%) Dole
Bourges Beaunee AutunNevers Pontarlierla plaçait au 25 rang des villes françaises les mieux dotées en
Chalon-sur-Saône
emplois stratégiques. Dans le Bassin parisien, Reims compte
proportionnellement plus d’emplois de ce type que la Source : Recensement de la population de 1999
INSEE Flash Champagne-ArdenneEmplois métropolitains supérieurs dans les aires urbaines de Champagne-Ardenne
Nom de l'aire urbaine Emplois Emplois métropolitains supérieurs
Nombre en Evolution Nombre Taux Taux Evolution
1999 90/99 en 1999 en 1999 en 1990 90/99
Reims 117 781 6,8 8 185 6,9 6,1 22,3
Troyes 69 338 -2,7 3 044 4,4 4,4 -2,1
Charleville-Mézières 42 265 0,4 1 587 3,8 3,7 2,3
Châlons-en-Champagne 34 367 -0,7 1 634 4,8 4,2 12,2
Saint-Dizier 22 474 -0,4 590 2,6 3,0 -12,7
Épernay 20 042 2,6 911 4,5 3,9 19,9
Chaumont 16 700 -0,5 592 3,5 3,3 7,2
Vitry-le-François 12 726 -4,2 369 2,9 2,4 16,8
Sedan 9 794 -3,6 297 3,0 2,4 21,7
Romilly-sur-Seine 8 009 -12,4 201 2,5 2,2 0,5
Langres 8 221 -0,2 277 3,4 3,4 0,4
Rethel 5 503 -4,7 135 2,5 3,2 -26,6
Aires urbaines de :
Champagne-Ardenne 367 220 0,9 17 822 4,9 4,4 11,3
France de province 13 413 501 5,6 858 916 6,4 5,7 17,9
France Métropolitaine 18 531 447 3,8 1 675 453 9,0 8,2 14,8
Source : Insee - Recensements de la population de 1990 et 1999
d’emplois de ce type que ne pourrait le laisser supposer sa deux. Si l’on ajoute Charleville-Mézières et Châlons-en
taille. Le caractère plutôt industriel (industries du textile) Champagne, les quatre plus grandes villes de la région ras-
de son économie, explique sans doute cela, ce secteur semblent alors 81% des emplois supérieurs pour 72% des
étant moins consommateur de main d’œuvre hautement emplois. Parmi les aires urbaines plus petites, Épernay compte
qualifiée. Comme la plupart des villes industrielles, aussi un nombre notable d’emplois supérieurs. Cette ville enre-
Charleville-Mézières connaît également une densité gistre en effet un taux stratégiques de 4,5% soit sensi-
d’emplois métropolitains inférieure à la moyenne des blement la même densité que Châlons-en-Champagne et
villes de sa taille : 3,8% contre 4,2%. Troyes.
Si l’emploi est avant tout concentré dans les villes, cela est
encore plus marqué dans le cas des emplois métropolitains
Une progression de 11,3% en neuf anssupérieurs. Ainsi, dans l’espace urbain champardennais,
Reims et Troyes comptent plus des deux-tiers des emplois
métropolitains supérieurs pour à peine plus d’un emploi sur Dans un contexte de croissance modérée de l’emploi, les
emplois métropolitains supérieurs ont
connu une forte progression en France :Evolution des emplois métropolitains entre 1990 1999
+14,8% entre 1990 et 1999 contre +3,8%
pour l’emploi total. La dernière décennie a
Cambrai
ainsi vu se créer quelques 215 000 emplois
Péronne
Amiens Charleville-Mézières de ce type. La hausse a avant tout profité aux
Saint-Quentin
15 aires urbaines déjà les mieux dotées enSedan Longwy
Noyon Laon 1990, soit Toulouse, Lyon, Strasbourg, Ren-Rethel
Beauvais
Compiègne
Thionville nes, Nantes, Bordeaux, Aix-Marseille, Lille,SoissonsClermont Reims
Creil Orléans et Nancy. Mais, c’est dans l’ouestSenlis Verdun SarregueminesMetz
Château-Thierry Épernay (%) que la croissance des emplois métropoli-
Châlons-en-Champagne Pont-à-Mousson 22 tains a obtenu ses meilleurs scores, notam-
17
Paris Bar-le-Duc Sarrebourg ment à Rennes et à Nantes mais aussi au
Vitry-le-François Toul NancyLunéville
Saint-Dizier Mans et à La Rochelle.
Provins Romilly-sur-Seine
Avec 1 800 emplois métropolitains supé-
Saint-Dié rieurs créés depuis 1990 dans les villes deNemours Troyes Épinal
Sens Chaumont
Remiremont Champagne-Ardenne, la progression a étéPithiviers
(%)Joigny
GuebwillerMontargis plus lente que la moyenne des villes de pro-
Langres Thann-CernayMigennes 16,7Luxeuil-les-Bains vince : + 11,3% contre + 17,9%. La faiblesse7,2Auxerre Belfort
Lure 0Gien Vesoul relative de ce mouvement se retrouve dans
quasiment toutes les régions situées à l’est.
Ce phénomène est encore plus accentuéSource : Recensements de la population de 1990 et 1999
INSEE Flash Champagne-Ardennedans le Bassin parisien, les villes de ces régions souffrant de
Pour comprendre ces résultatsla proximité de Paris qui a concentré 40% des emplois supé-
Ville et/ou aire urbaine : Dans cette étude, on a désigné indifférem-rieurs supplémentaires créés entre 1990 et 1999.
ment par ville, aire urbaine ou agglomération un ensemble constituéCertaines villes de Champagne-Ardenne ont néanmoins
par un pôle urbain (ville centre et banlieue) et sa couronne périurbaine,connu des évolutions supérieures à la moyenne nationale.
c’est à dire l’ensemble des communes qui envoient au moins 40% deAu cours de la dern

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