Lenquête emploi en Martinique deuxième trimestre 2012

Jamel Mekkaoui

Description

Intervalle de confiance :

Sujets

• INSEE
• Activité (homonymie)
• Chômage
• Emploi
• Enquête
• Employabilité, métiers et formations

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Extrait

N° 90
Novembre
2012
L’enquête emploi en Martinique
deuxième trimestre 2012
Taux du chômage stable en 2012
Au deuxième trimestre 2012, le taux de chômage en Martinique s’élève à 21 %. Les jeunes, avec un taux de
chômage de 47 %, sont les plus touchés. Entre 2007 et 2012, le taux d’activité a progressé (64,7 %) mais
reste inférieur à celui de la France métropolitaine (70,5 %). Néanmoins, 16 100 inactifs déclarent souhaiter
travailler.
Un taux de chômage important Au deuxième trimestre 2012, le taux de chômage en
pour les jeunes et les femmesMartinique s’élève à 21 % soit un niveau équivalent à
celui constaté au deuxième trimestre 2011 (20,8 %).
Sur un an, le nombre de chômeurs a stagné (autour de Le taux de chômage des femmes (22,6 %) reste plus élevé
34 700 personnes), ainsi que le nombres d’emplois que celui des hommes (19,2 %). Les plus touchés par le
(131 200 personnes). chômage sont encore les jeunes actifs de moins de 30 ans
avec un taux de chômage de 47 %.
Entre 2007 et 2012, la population active a cru
(+ 7 800 personnes). Simultanément, le nombre d’em- Le diplôme constitue un rempart pour se protéger du chô-
plois (+ 6 400 personnes soit 131 200 personnes) et le mage : le taux de chômage demeure étroitement lié au
nombre de chômeurs (+ 1 800) ont progressé. niveau de formation. Le taux de chômage des actifs sans
diplôme (32,1%) est trois plus élevé que celui des BAC+2
Le taux d’emploi des 15-64 ans s’élève à 48,5 %. Sur cet- (10 %). Pour les moins de 30 ans sans diplôme, ce chiffre
te tranche d’âge, un peu moins d’une personne sur deux s’élève à 70,3 %.
est en situation d’activité professionnelle. Ce taux est de
45,4 % pour les femmes et de 52,3 % pour les hommes.
Le taux d’activité reste inférieur À titre de comparaison, le taux d’emploi des 15-64 ans en
France métropolitaine, s’élève à 63,8 %. à celui de la France métropolitaine
La différence s’explique principalement par une situation
du marché de l’emploi plus dégradée mais aussi dans une En Martinique, le taux d’activité des 15-64 ans s’élève
moindre mesure par un taux d’activité plus faible. à 64,7 %, alors qu’en France métropolitaine il est de
70,5 %. Plus précisément, pour les 25-49 ans, l’écart en-
Par conséquent, depuis 2007, le chômage de longue du- tre la Martinique et la France est constant.
rée a légèrement diminué, la durée moyenne d’ancien- Le taux d’activité s’élève à 83,2 % (78,4 % pour les fem-
neté dans le chômage est de 41 mois (45 mois en 2007). mes, 87,1 % pour les hommes) contre 89,4 % en France
Près de la moitié des chômeurs de Martinique (46 % en métropolitaine. En 2007, ce taux s’élevait à 80,3 %
2012 et 50 % en 2007) le sont depuis plus de 3 ans. (75,5 % pour les femmes, 86,3 % pour les hommes).
Direction Interrégionale Antilles-GuyaneUn nombre important de personnes La simple mesure du taux de chômage est réductrice pour
découragées par la recherche d’emploimesurer la situation du marché du travail. La défnition
du chômage au sens du Bureau International du Travail
(BIT ) s’appuie sur des critères permettant de réaliser des Les inactifs souhaitant travailler, autre composante du
comparaisons spatiales et temporelles. Mais, il existe des halo, sont 16 100 personnes au deuxième trimestre 2012.
situations où la frontière entre emploi, chômage et inac- Ils se cumulent aux 34 900 chômeurs au sens du BIT. En
tivité, n’est pas nette. Il s’agit par exemple de personnes particulier, 6 300 personnes se déclaraient disponibles
découragées par la recherche d’emploi, du temps partiel pour travailler mais n’avaient pas effectué de démarches
subi, de la précarité subie (intérim, contrats courts) ou du actives de recherche d’emploi. Ce sont des chômeurs po-
chômage déguisé (demandeurs d’emploi en formation, tentiels qui n’effectuent pas de démarches actives de re-
cessations anticipées d’activité). Elles constituent le « halo cherche d’emploi (l’inscription à Pôle emploi n’étant pas
autour du chômage ». suffsante), la plupart du temps parce qu’ils considèrent
que leur chance de trouver un travail est quasi nulle.
Le temps partiel occupe une place importante au sein de Enfn, parmi les personnes occupant un emploi, 7 500 dé -
l’emploi total. En effet, 14 % des actifs occupés travaillent clarent en rechercher un autre. Ce souhait s’accompagne
à temps partiel. Les femmes et les jeunes, qui sont déjà dans 51 % des cas, d’une démarche active au cours du
les plus touchés par le chômage, sont aussi ceux qui tra- mois précédant la collecte. Un peu plus d’un sur trois
vaillent le plus à temps partiel (respectivement 21 % et travaille à temps partiel.
28 %). Dans 64 % des cas, ce temps partiel est subi, les
personnes interrogées déclarant ne pas avoir choisi cette
situation et sont désireuses d’occuper un emploi à temps
Jamel MEKKAOUIplein.
Faible taux d’activité
Activité et inactivité par sexe et âge regroupé en Martinique
Unité: nombre et %
Source : Insee, Enquête Emploi DOM 2012Méthodologie
Le calcul des différents taux s’appuie sur la dernière pyramide des âges connue. Celle-ci évolue en fonction de la connaissance
des derniers chiffres du recensement avant d’être défnitive au bout de trois ans. Ceci a pour conséquence mécanique de
modifer les différents agrégats issus de l’enquête emploi chaque année et ceci pendant trois ans. Ainsi, le chiffre du chômage
publié en 2012 conservera son statut provisoire jusqu’en 2015.
D’autre part, ces nouveaux calculs prennent en compte les nouvelles directives Eurostat (les stagiaires rémunérés sont désor-
mais considérés comme actifs occupés, qu’ils participent à l’activité de l’entreprise ou qu’ils soient en stage d’observation).
Pour la Martinique, les chiffres diffusés les années passées ont été modifés de la façon suivante :
Évolutions des résultats de l’enquête emploi selon l’année de publication
Unité : % et nombre
Source : Insee, Enquête Emploi DOM 2012
Défnition
Intervalle de confance :
Les estimations que fournit une enquête par sondage s’écartent légèrement des résultats qu’aurait donnés une interro-
gation exhaustive. Si le sondage est aléatoire, la notion d’intervalle de confance permet de donner une idée de cet écart.
Lorsqu’un intervalle de confance à 95 % est fourni pour une grandeur, cela signife que cet intervalle a 95 % de chances de
contenir la valeur qu’aurait donnée une interrogation exhaustive.
Le taux de chômage diffusé est estimé à +/- 1,5 %, c’est-à-dire que le taux de chômage calculé sur une interrogation exhaus-
tive a 95 % de chances d’être compris entre « valeur diffusée » moins 1 ,5 point et « valeur diffusée » plus 1 ,5 point.
Taux de chômage aux Antilles Guyane de 2007 à 2012
Unité : %
Source : Insee, Enquête Emploi DOM 2012L’enquête emploi
L’enquête annuelle sur l’emploi est réalisée par l’Insee dans les départements d’outre-mer depuis 1993. L’objectif premier
de cette enquête auprès des ménages est de disposer d’une mesure du chômage et de l’emploi
selon les normes du bureau international du travail (BIT).
L’enquête emploi apporte de nombreuses informations sur l’état du marché du travail : nombre d’actifs et de chômeurs,
caractéristiques des personnes présentes sur le marché du travail. Elle permet d’analyser son évolution d’une année sur
l’autre. Elle traite aussi de sujets plus précis tels que la formation des jeunes arrivant sur le marché du travail.
Cette enquête se déroule dans les quatre départements d’outre-mer (Martinique, Guadeloupe, Guyane et Réunion), au
même moment et sur une période de 13 semaines, de mars à juin. Dans chaque ménage tiré au sort, toute personne âgée
de 15 ans ou plus est interrogée trois années de suite. La première interrogation est réalisée par visite,
les deux suivantes par téléphone.
En Martinique, l’Insee interroge près de 5300 foyers.
Quelques défnitions
Chômage au sens du BIT
Un chômeur est une personne en âge de travailler (conventionnellement 15 ans ou plus) qui :
- n’a pas travaillé au cours de la semaine de référence,
- est disponible pour travailler dans les deux semaines,
- a entrepris des démarches effectives de recherche d’emplo