La conjoncture favorable à lemploi observée depuis trois ans profite à tous et notamment aux jeunes entrant dans la vie active et aux chômeurs de longue durée. Cependant, lintensité de ses effets bénéfiques varie selon le profil du jeune qui détermine au-delà de la situation économique la qualité de son insertion. Lenquête « Insertion des jeunes » permet dobserver les parcours des sortants de formation initiale confrontés à un chômage long et den dresser un portrait individuel. Un jeune sur cinq connaît au cours des cinq années denquête (1993-1998) une période de chômage de plus dun an. Ces jeunes chômeurs sont en majorité des femmes, ils sont très peu qualifiés et dabord issus de formations tertiaires. En fin de période enquêtée, leur situation saméliore : seulement 6 % de la population suivie était au chômage long en juillet 1998. Le chômage de longue durée apparaît transitoire, il nest pas forcément pénalisant du point de vue de linsertion durable sur le marché du travail.
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Quatre jeunes sur dix traversent une période de chômage de plus de six mois, en majorité des femmes Environ 42 % des jeunes interrogés ont connu une période de chômage de plus de six mois entre 1993 et 1998. Et parmi
MOTSCLES du THESAURUS INSEEChômage, chômeur, entrée dans la vie active, jeune
ces 7 300 jeunes, environ 1 600 sont encore au chômage en juillet 1998. Si l’on considère la définition courante du chô mage de longue durée (ancienneté d’inscription à l’ANPE su périeure à 12 mois), ce sont encore 20 % des jeunes qui sont
Jeunes qui connaissent un chômage de longue durée
L’enquête « Insertion professionnelle et sociale des jeunes en région Centre » menée en 1998 a permis d’observer la tra jectoire d’une population de sortants de formation initiale en 1993. Près de sept jeunes sur dix suivis par l’enquête connais sent le chômage à un moment ou à un autre de leur parcours. Ces 12 000 jeunes ne sont pas tous au chômage en même temps : c’est quatre mois après leur sortie de formation, en novem bre 1993, que le maximum simultané est atteint. A cette date, trois sur dix (soit 5 100) sont à la recherche d’un emploi. Si pour certains le chômage n’est que transitoire, pour d’autres il s’inscrit dans la durée. Le jeune concerné trouvera sans doute ce passage toujours trop long : il n’est pas facile de déterminer la frontière audelà de laquelle le chômage sera perçu comme un chômage de longue durée, en particulier dans une enquête de parcours.
Note de lecture: 7 300 jeunes vivent une période de chômage de plus de 6 mois ; 6 600 d’entre eux l’ont vécue entre 1993 et 1998 et en sont sortis, 1 600 sont encore au chô mage en juillet 1998 et 900 ont connu les deux situations. Source : INSEE, enquête sur l’insertion des jeunes 1998
INSEE Centre Service Etudes et Diffusion 43, avenue de Paris BP 6719 45067 Orléans Cedex 2 Tél : 02.38.69.53.35 fax : 02.38.69.53.00 Internet: http://www.insee.fr
Les jeunes chômeurs de longue durée : une insertion retardée mais non bloquée
La conjoncture favorable à l’emploi observée depuis trois ans profite à tous et notamment aux jeunes entrant dans la vie active et aux chômeurs de longue durée. Cependant, l’intensité de ses effets bénéfiques varie selon le profil du jeune qui détermine audelà de la situation économique la qualité de son insertion. L’enquête« Insertion des jeunes »permet d’observer les parcours des sortants de formation initiale confrontés à un chômage long et d’en dresser un portrait individuel. Un jeune sur cinq connaît au cours des cinq années d’enquête (19931998) une période de chômage de plus d’un an. Ces jeunes chômeurs sont en majorité des femmes, ils sont très peu qualifiés et d’abord issus de formations tertiaires. En fin de période enquêtée, leur situation s’améliore : seulement 6 % de la population suivie était au chômage long en juillet 1998. Le chômage de longue durée apparaît transitoire, il n’est pas forcément pénalisant du point de vue de l’insertion durable sur le marché du travail.