Revenu des foyers dagriculteurs
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La pluri-activité se développe La baisse du revenu agricole en termes réels entre 1997 et 2003 a renforcé le poids des revenus extérieurs dont disposent les foyers d’agriculteurs. Ces revenus extérieurs représentent 40 % de leur revenu total, qui atteint 26 000 euros en moyenne en 2003. Un foyer sur trois perçoit un revenu d’activité extérieure supérieur à un demi-Smic net. La pluri-activité se développe, même si, pour la majorité des foyers, l’agriculture reste encore la seule activité. Elle est plus élevée chez les couples d’agriculteurs, parmi les jeunes et les foyers ayant des enfants. Elle est d’autant plus forte que le revenu agricole du foyer est faible. Elle est moins élevée dans le cas d’une exploitation agricole individuelle, et lorsque l’orientation technique de l’exploitation est exigeante en travail. Un revenu agricole en diminution continue sur 6 ans Un poids croissant des revenus non agricoles L’agriculture reste la seule activité pour la majorité des foyers La faiblesse du revenu stimule la pluri-activité Encadré Foyers d’agriculteurs individuels : progression régulière de la pluri-activité depuis 1991

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Langue Français

Extrait

N° 1068 - FÉVRIER 2006
PRIX : 2,30€
Revenu des foyers d’agriculteurs
La pluri-activité se développe
Nathalie Delame, Inra-UMR économie publique, Insee,
Gérard Thomas, division Agriculture, Insee
a baisse du revenu agricole en a diminué de 2 % par an en valeur réelle depuis
1997, pour atteindre 25 600 euros en 2003.termes réels entre 1997 et 2003 aLrenforcé le poids des revenus
Un poids croissantextérieurs dont disposent les foyers
des revenus non agricolesd’agriculteurs. Ces revenus extérieurs
représentent 40 % de leur revenu total, Depuis 1997, les revenus non ont un
poids croissant dans le revenu global desqui atteint 26 000 euros en moyenne en
foyers d’agriculteurs et atteignent 40 % du2003. Un foyer sur trois perçoit un revenu
revenu total en 2003. Leur composition reste
d’activité extérieure supérieur à un
en revanche inchangée. Les activités non agri-
demi-Smic net. coles (emploi salarié, bénéfices non agricoles)
La pluri-activité se développe, même si, des foyers d’agriculteurs forment toujours la
pour la majorité des foyers, l’agriculture principale source de revenus extérieurs avec
les deux tiers de ces revenus. Au premier rangreste encore la seule activité. Elle est plus
figurent les salaires touchés par les foyers agri-élevée chez les couples d’agriculteurs,
coles ; ils représentent 60 % du revenu non
parmi les jeunes et les foyers ayant des
agricole et sont perçus par davantage de
enfants. Elle est d’autant plus forte que le foyers qu’en 1997. Le salaire perçu est
revenu agricole du foyer est faible. Elle presque toujours inférieur à deux fois le Smic,
est moins élevée dans le cas d’une les professions exercées à l’extérieur étant
celles d’employé de la Fonction publique, deexploitation agricole individuelle, et lorsque
profession intermédiaire, d’aide ménagère.l’orientation technique de l’exploitation est
Des bénéfices non agricoles sont également
exigeante en travail.
déclarés par davantage de foyers mais leur poids
dans le revenu non agricole ne progresse pas.
Les foyers d’agriculteurs disposent d’un revenu En dehors des revenus d’activité, agricole ou
agricole tiré de l’exploitation sur laquelle un ou non, les foyers d’agriculteurs touchent des
plusieurs de leurs membres travaillent. En revenus complémentaires. Les revenus de la
2003, le revenu agricole net des charges socia- propriété sont toujours les plus répandus
les du foyer s’établit en moyenne à 15 800
euros par foyer (tableau 1). Pour la moitié des Distribution du revenu des foyers
foyers, le revenu agricole est négatif ou infé- d'agriculteurs en 2003
en %rieur au Smic net (soit 11 600 euros en 2003)
35
(graphique 1). La perception d’autres revenus
30 Revenu agricole
corrige sensiblement cette situation puisque la
25 Revenu total
proportion de foyers dont le revenu est inférieur
20
au Smic net passe de 50 % à 30 %.
15
Après avoir progressé en valeur réelle entre
10
1991 et 1997 (cf. encadré), le revenu agricole
5
des foyers d’agriculteurs (définitions) a subi
0une baisse continue de 1997 à 2003 (– 5 % en revenu < Smic 1à2 2à3 3à4 4à5 > 5 Smic
négatif Smic Smic Smic Smicmoyenne par an en valeur réelle). Toutefois
tranches de revenudans la quasi-totalité des cas, les foyers d’agri-
Le Smic net a été pris comme unité de référence pour la distribution du
culteurs disposent également de revenus exté-
revenu agricole et du revenu global des foyers d'agriculteurs (Smic an-
rieurs (tableau 2). Depuis 1997, ces derniers nuel net en 2003 = 11 600 euros). Le revenu agricole est cependant
d'une nature différente d'un salaire : il s'agit d'un revenu mixte, rému-ont progressé de 5 % par an en valeur réelle,
nérant à la fois le capital de l'exploitation agricole et le travail des non-
pour s’élever en moyenne à 10 400 euros. Au
salariés de cette exploitation.
total, le revenu moyen d’un foyer d’agriculteurs Sources : Insee, Scees, Direction générale des impôts.
INSEE
PREMIERE(9 foyers sur 10) et leur poids dans le La présence d’un revenu significatif
Foyers d’agriculteurs
revenu non agricole reste stable par rap- d’activité non agricole (définitions) per-
individuels : progressionport à 1997. Toutefois la fréquence des met de distinguer deux grandes catégo-
régulière de la pluri-activitérevenus fonciers s’accroît : 41 % des ries de foyers d’agriculteurs : les foyers
foyers en perçoivent en 2003 contre 26 % sont dits pluri-actifs quand ils disposent depuis 1991
en 1997. Cette progression traduit avant d’un revenu d’activité non agricole signi-
L’analyse des revenus sur une période
tout le développement des formes socié- ficatif, c’est-à-dire supérieur à un demi-
plus longue, de 1991 à 2003, nécessite
taires, qui versent un loyer aux associés Smic net, et mono-actifs quand leur une restriction du champ aux foyers
pour les terres en propriété que ces der- revenu est purement agricole ou bien d’agriculteurs professionnels indivi-
niers mettent à la disposition de la société. quand leurs revenus d’activité extérieure duels (définitions). La proportion des
En revanche, le montant moyen des reve- sont de fait très faibles, c’est-à-dire infé- foyers individuels pluri-actifs a augmen-
té régulièrement depuis 1991 pour ap-nus fonciers a reculé par rapport à 1997. rieurs à ce seuil (graphique 2).
procher le tiers en 2003 (tableau). DeComme en 1997, un foyer sur dix dispose Les foyers pluri-actifs ont un revenu
plus en plus souvent, le conjoint de l’ex-d’un revenu de remplacement (retraite, purement agricole inférieur à celui des
ploitant agricole exerce une activité nonpension, rente viagère) qui représente en mono-actifs. Toutefois ils perçoivent un
agricole et ce, quelle que soit la spéciali-
moyenne 9 % des revenus non agricoles. revenu extérieur qui, en moyenne, est
sation de l’exploitation. La fréquence
L’amélioration du régime de retraite agri- supérieur à leur revenu agricole. Leur
des activités hors de l’exploitation pro-
cole a contribué à l’augmentation de son revenu global est ainsi nettement relevé :
gresse de 8 points ou plus pour la plu-
niveau moyen, en hausse de 18 % en ter- 70 % des foyers pluri-actifs ont un revenu part des spécialités, mais l’élevage
mes réels par rapport à 1997. total supérieur à deux Smic en 2003, reste encore en retrait par rapport aux
alors que leur revenu agricole ne grandes cultures.
dépasse ce seuil que pour 20 % d’entre Les fluctuations du revenu agricole de-L’agriculture reste la seule
puis douze ans ont été amorties par leseux. Ainsi, grâce à l’apport de ce revenu
activité pour la majorité
autres sources de revenus. La diminu-extérieur, les foyers pluri-actifs dispo-
des foyers tion des revenus non agricoles entresent d’un revenu total qui dépasse nette-
1991 et 1997 s’explique par une distri-ment celui des foyers mono-actifs.Pour la majorité des foyers d’agriculteurs, bution différente de ces revenus. En
le revenu agricole reste le seul revenu 1997, les revenus d’activité extérieure,
d’activité significatif (tableau 3). C’est La faiblesse du revenu stimule inférieurs à un Smic, sont plus fré-
notamment le cas des agriculteurs céli- quents qu’en 1991.la pluri-activité
La perception d’un revenu foncier s’estbataires, qui représentent un quart des
développée sur toute la période. L’ac-La pluri-activité des foyers d’agriculteursfoyers agricoles. Ceux-ci cumulent le
célération entre 1997 et 2003 provientprogresse : en 2003 un foyer sur trois esthandicap d’un revenu agricole plus faible
du développement des EARL, statut ju-pluri-actif, contre un quart en 1997.que la moyenne et la quasi-impossibilité
ridique qui permet au propriétaire,Cette proportion est nettement plus forted’avoir une activité extérieure générant
membre de la société, de mettre ses
dans le cas des couples d’agriculteurs.un revenu complémentaire.
terres à la disposition de l’entreprise et
de percevoir un revenu foncier. Mais
dans le même temps, le revenu foncier Le revenu des foyers d'agriculteurs professionnels en 2003
moyen a diminué.
Montant moyen Répartition du revenu global en %
Foyers concernés

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