RMI : quatre profils-types d allocataires
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Description

Les allocataires du RMI constituent une population très hétérogène. Une analyse statistique approfondie conduit à une typologie en quatre groupes. Le premier groupe comprend surtout des femmes élevant seules leurs enfants. Elles sont plutôt âgées et connaissent des problèmes de santé. Leur niveau de formation est faible et elles sont pour la plupart chômeuses ou inactives. Elles sont depuis longtemps dans le dispositif RMI et entretiennent peu de contacts avec leur famille et avec les organismes sociaux. Ce groupe comprend environ 27 % des allocataires et réside plutôt dans l'est du département. Le deuxième groupe a des caractéristiques communes avec le premier : il s'agit de personnes âgées, allocataires du RMI depuis son instauration. Exclues du marché du travail, elles ont des problèmes de santé, et un faible niveau de formation. Ce groupe se distingue surtout par une large majorité masculine et des conditions de logement très précaires. Leurs relations sociales sont aussi plus soutenues, qu'elles soient d'ordre privé (famille, amis) ou public (associations sportives, culturelles). Ce groupe est le plus nombreux avec 37 % des allocataires et se trouve plutôt dans l'Ouest ou dans les Hauts. Le troisième groupe comprend surtout des jeunes dont l'insertion professionnelle est difficile. Ils sont en bonne santé et vivent en couple. Ils sont les plus diplômés parmi les érémistes. Entrés récemment dans le dispositif ils pensent en sortir prochainement. Ce groupe comprend 24 % des allocataires. Le quatrième groupe comprend surtout des hommes exerçant une profession durable, même si elle est peu rémunératrice. Ils vivent en couple et leur santé est bonne, tout comme leurs conditions de logement. Ils ont des contacts fréquents avec leur famille et leurs amis, mais fréquentent peu les organismes d'insertion. Ils pensent sortir prochainement du RMI. Ce groupe ne comprend que 12 % du total des allocataires, il se trouve surtout dans le Sud et dans les Hauts.

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Langue Français

Extrait

dos sier Le point sur le RMI
Quatre pro fils-
es al lo ca tai res du RMI se dis tin - du mal à s’in sé rer du ra ble ment sur leL’en quête
guent sur tout par leur si tua tion mar ché du tra vail (sai son niers, con trat àLvis à vis du mar ché du tra vail et durée dé ter minée). A côté d’eux se si- sur les condi tions de vie
des per son nes dé fa vo ri sées a été par leur en ga ge ment dans un ré seau tuent des in di vi dus qui ont en com mun
réa lisée en 1997 par l’Insee. de re la tions et de contacts ins ti tu tion - de connaître une plus grande sta bi li té de
L’échan til lon de base com prend nels. La si tua tion la plus dif fi cile est leur si tua tion, mais pour des rai sons op -
3 000 al lo ca tai res du RMI. -celle des fem mes plu tôt âgées éle vant po sées : les uns sont de puis fort long
Après extrapolation l’en quête couvre seu les des en fants. Les hom mes seuls temps en de hors de l’ac ti vi té (inac tifs et
42 000 al lo ca tai res au lieu de 52 000 ont plus de re la tions so cia les. Les plus chô meurs de longue durée), les au tres
en re gis trés par la CAF en juil let 1997. op ti mis tes quant à leurs chan ces de sont en phase d’in ser tion du rable dans
Le nombre d’al lo ca tai res peut être s’en sor tir sont les jeu nes en ac ti vi té l’em ploi.
sous-es ti mé par l’en quête car la pré caire et les hom mes d’âge moyen
per sonne in ter rogée a pu igno rer ou La fré quence des contacts ins ti tu tion nelsayant une ac ti vi té du rable.omettre le ver se ment du RMI à un in ter vient éga le ment dans l’ana lyse : on
membre du mé nage. De plus A côté de l’em ploi qui reste un ob jec tif peut dis tin guer ceux qui ne contac tent ja -
cer tai nes per son nes ne sou hai tent très in cer tain pour les éré mis tes les prin mais les or ga nis mes so ciaux de ceux qui, -sans doute pas dé cla rer per ce voir le
ci pa les me su res d’in ser tion mi ses en au con traire, sont en re la tions fré quen tesRMI par fier té per son nelle ou parce
oeuvre par le dis po si tif RMI concer nent avec eux. Cette fré quence va de pair avec qu’el les exer cent par ail leurs une
- -ac ti vi té. la san té, le lo ge ment, la so cia bi li té (fré l’ins ta bi li té des si tua tions pro fes sion nel
quence des contacts avec la fa mille, les les. Inver se ment l’ab sence de contactsDu côté de la CAF le nombre d’ayants
- -amis) ou en core les contacts avec les or ins ti tu tion nels est le fait de deux ca té go droit peut être su ré va lué car les
ga nis mes so ciaux. Ces dif fé ren tes di men - ries d’in di vi dus très dif fé ren tes. Elleper son nes qui vi vent en couple ont
in té rêt à se dé cla rer comme vi vant sions ont été dé cli nées cha cune en quatre concerne d’une part ceux qui sont en
seu les, le mon tant du RMI étant alors -ou cinq mo da li tés pour si tuer chaque éré phase d’in ser tion du rable dans l’em ploi
plus éle vé. Les sta tis ti ques de la CAF miste dans le champ de l’in ser tion. L’im - et d’autre part ceux qui se sont re ti rés du
font ain si ap pa raître que 29 % des por tance res pec tive de ces fac teurs, ain si mar ché du tra vail. Enfin la di men sion du
bé né fi ciai res du RMI vi vent en que leurs in te rac tions sont ap pa rues au lo ge ment in ter vient dans une moindre
couple, alors qu’ils sont près de 43 %
cours de l’ana lyse des don nées, ren dant me sure. Ceux qui ont les moins bon nesse lon l’en quête.
pos sible la dé fi ni tion de pro fils-ty pes de condi tions de lo ge ment sont aus si ceux
éré mis tes. qui sont les plus éloi gnés du mar ché de
l’em ploi et qui ont peu d’échan ges avecLa mé thode L’ana lyse sta tis tique confirme que les or ga nis mes so ciaux.
l’emploi et la san té sont les fac teurs les
La dé marche sta tis tique a été conduite
plus dis cri mi nants dans la si tua tion des La clas si fi ca tion ef fectuée à par tir desen trois éta pes. La pre mière a consis té
éré mis tes. Du côté de la san té cer tains al cinq va ria bles re te nues per met d’iso ler-à quan ti fier cha cune des cinq
lo ca tai res sont sou vent ma la des et des grou pes d’in di vi dus qui sont dans des di men sions de l’in ser tion par un
in di ca teur syn thé tique. Dans un connais sent de gra ves pro blè mes de san - si tua tions pro ches. Il s’agit ici de mon trer
se cond temps, les cinq in di ca teurs ont té. Con cer nant l’emploi, cer tains sont la di ver si té des al lo ca tai res du RMI en
été in tro duits comme va ria bles ac ti ves sus cep ti bles de vivre des chan ge ments les ré par tis sant en plu sieurs clas ses suf fi-
d’une ana lyse des cor res pon dan ces fré quents de si tua tions d’ac ti vi té. Il s’agit sam ment con tras tées les unes des au tres.
mul ti ples. La der nière étape a consis té de chô meurs ré cents ou d’ac tifs qui ont Ces ré sul tats pren nent toute leur va leur
à ef fec tuer une clas si fi ca tion
as cen dante hié rar chique dans la
pers pec tive de ca rac té ri ser plu sieurs
grou pes d’al lo ca tai res du RMI. Cette
clas si fi ca tion est tout de même as sez
fra gile. En ef fet, il suf fit de ré duire le
Le pre mier plan fac to riel estnombre de mo da li tés des in di ca teurs
do mi né par les di men sions de pour que les ef fec tifs des dif fé ren tes
la san té et de l’em ploi.clas ses soient sen si ble ment mo di fiés.
L’axe1 op pose ain si les al lo -Dans ces condi tions, il faut uti li ser
avec pru dence les es ti ma tions ca tai res en bonne san té et
d’ef fec tifs men tion nées. ceux sou vent ma lade. L’axe 2
ca rac té rise la po pu la tion se -
lon la plus ou moins forte sta -
bi li té de leur si tua tion pro fes -L’au teur sion nelle.
Fran çois CHEVALIER est char gé
d’étu des à la di rec tion ré gio nale de
l’INSEE.
14dos sier
ty pes d’allocataires
Dé fi ni tion des quatre clas ses d’al lo ca tai res du RMI à par tir Les in di ca teurs
des cinq di men sions de l’in ser tion
Cinq di men sions ont été re te nues :
Classe 1 Classe 2 Classe 3 Classe 4 Ensemble l’em ploi, la so cia bi li té, les contacts
ins ti tu tion nels, la san té et lesPoids 27% 37 % 24 % 12 % 100 %
condi tions de lo ge ment. Cha cune
Emploi d’el le a été ré sumée par un in di ca teur
1 - inactivité 41,0 42,0 0,3 1,2 37,9 qui per met de clas ser les si tua tions sur
2 -chô mage durable 20,2 20,1 0,8 0,8 15,2
une échelle pou vant al ler de 1 à 5.3 - chô mage récent 38,1 37,1 1,3 0,2 40,7
Ain si, l’in di ca teur ordinal as so cié à4 - ac ti vi té précaire 0,1 0,3 96,6 1,8 4,1
5 - ac ti vi té durable 0,6 0,5 1,0 96,0 2,1 l’em ploi prend les va leurs 1
(inac ti vi té), 2 (chô mage du rable), 3
San té (chô mage ré cent), 4 (ac ti vi té pré caire)
1 - mauvaise 17,1 14,0 6,0 3,4 11,4
et 5 (ac ti vi té du rable). 2 - médiocre 15,5 3,4 5,1 6,8 7,4
3 - moyenne 15,5 22,3 7,7 8,5 12,5 Ce lui as so cié à la so cia bi li té classe les
4 - bonne 51,9 60,3 81,2 81,4 68,7 in di vi dus se lon la fré quence des
contacts qu’ils en tre tien nent avec leurs Lo ge ment
pro ches (fa mille, amis), de puis leur1 - dégradé 7,8 97,8 4,3 6,8 7,0
2 - médiocre 24,0 0,2 19,7 15,2 22,5 ab sence ou qua si-ab sence (mo da li té 1)
3 - moyen 30,2 1,0 39,3 25,4 33,1 jus qu’aux contacts très fré quents
4 - as sez satisfaisant 18,6 0,1 16,2 27,1 14,7 (mo da li té 4).
5 - satisfaisant 19,4 0,9 20,5 25,4 22,7
Les contacts ins ti tu tion nels ont été
So cia bi li té sim ple ment me su rés par le nombre
1 - absence 93,7 0,6 3,4 6,8 4,8 d’or ga nis mes so ciaux dif fé rents que
2 - peu de contacts 0,8 47,5 36,8 40,7 40,3
l’al lo ca taire a fré quen té de puis qu’il3 - contacts fréquents 2,0 31,2 34,2 23,7 30,0
4 - très fréquents 3,5 20,7 25,6 28,8 24,9 est en tré dans le dis po si tif. L’in di ca teur
as so cié prend les va leurs 1 (moins de 3
Con tacts ins ti tu tio nels or ga nis mes contac tés) à 5 (8
1 - rares 38,8 33,0 14,5 33,9 24,2
or ga nis mes ou plus dif fé rents2 - peu nombreux 15,5 29,0 22,2 18,6 19,7
contac tés).3 - as sez nombreux 21,7 23,5 24,8 20,3 24,4
4 - nombreux 14,0 7,3 18,0 17,0 17,9
La san té a été me surée par un
5 - très nombreux 10,0 7,2 20,5 10,2 3,8
in di ca teur qui rend compte à la fois de
l’état de san té et des pra ti ques de
soins. Les plus dé fa vo ri sés (mo da li té 1)
lors qu’on ca rac té rise ces in di vi dus au ci té, d’eau, et de té lé phone, ain si qu’au sont ceux qui

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