Stratégie Internet n° 94 - juin 2005
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Tous les mois, l’essentiel de l’Internet : des informations et des conseils pour les dirigeants.

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Publié le 07 juin 2012
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Langue Français

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stratégie internet Informations et conseils pour dirigeants d’entreprises Juin 2005 N°94 Noms de domaine : protéger et promouvoir sa société SOMMAIRE
De plus en plus de sociétés réservent un nom de domaine avant même de déposer une marque, confirmant l’importance stratégique d’Internet dans la communication globale. Quelques conseils pour évi-ter les problèmes d’URL, avec la participation d’Indom.
i la récente libéralisation du.fra facilité les S démarches d’enregistrement des noms de domaine, elle a aussi accru les conflits. Dans son bilan 2004, l’OMPI, qui régule le marché au niveau mondial, signale une hausse de 7 % du cybersquatting (fait de déposer le nom de domaine d’une marque ou d’une personne) et du typosquatting (dépôt d’un nom proche de celui d’une marque destiné à capter une partie de son trafic). L’an passé, l’OMPIa recensé 1 179 litiges. Concernant les extensions nationales, la hausse des litiges serait même de 30 %. Les célèbres précédents ont alerté les sociétés sur ce problème. Récemment, 4 500 noms réservés par le registrar EuroDNS ont été bloqués, après les plaintes de sociétés qui s’estimaient lésées
Proportion de noms piratés selon leur extension
2004
2002
2000
.COM
3 %
4 %
.NET
8 %
.ORG
.FR
18 %
20 %
20 %
26 %
28 %
25%
34 %
(Source : DNS News Pro)
(Société Générale,Lastminute,Neuf,Freeou encoreTele2concevoir sa politique de). Bien noms de domaine s’avère donc essentiel. Une bonne gestion peut aussi permettre d’accroître la visibilité de la marque. Un nom de domaine bien choisi aura plus de chances d’être répertorié faci-lement sur les moteurs de recherche.
Quelle extension ?
Le problème se résume essentiellement à un choix entre.fret.coms’il ne faut pas, même oublier de protéger sa marque sous certaines extensions moins courantes, comme le.orgou le.netdépend de la société qui. En fait, tout dépose le nom de domaine. Pour les entreprises réalisant leurs activités commerciales en France, il sera préférable de choisir et de com-muniquer sur le.fr. L’internaute, dans une idée de proximité, recherchera d’abord l’URL souhaitée avec un.fr: les moteurs. Autre atout de recherche ont tendance à privilégier les extensions en.fravec l’option “rechercher les pages en français”. Néanmoins, dans la majorité des cas, le mieux est de combiner une réservation en.comet une autre en.fr, quitte à renvoyer l’un des deux URL vers le second site. L’extension internationale dispose en effet d’une visibilité sans égale. Dernier né dans la gamme des extensions : le .euales pays de l’Union européenne, , pour suscité au moins autant de difficultés dans sa mise en place que l’Union elle-même. Au final, l’adhésion ne fait pas recette. En mars 2005, un sondage en ligne, réalisé surle Journal du Netque plus de 40 , indiquait % des profes-sionnels de l’Internet jugeaient inutile le dépôt d’un nom de domaine en.eude 22 . Près %
Focus Automobile : des clients mieux armés face aux vendeurs
P. 3
Etude de casP. 4 Lafayette VO développe sa communauté sur le web
Management N’exige-t-on pas trop du DSI?
Chiffres Les jeunes et l’Internet Tableau de bord
P. 5
P. 6
JuridiqueP. 7 Une première jurisprudence sur l’affiliation A lire... / Carnet
ActualitéP. 8 FAI, Finance, Médias, Télécoms, e-Commerce : l’essentiel des informations sur le Net Evénements
Une publication IntellBigent enchmark group Management
Stratégie Internet n° 94 - Juin 2005
1
Plus de 66 millions de noms de domaine Fin 2004, on recensait plus de 66 millions de noms déposés. La moitié sont des.com. Il existe déjà plus de 33 millions de noms en.com, contre 5,3 millions de .netet 3,3 millions de.org. Le.fr, même s’il a connu une forte croissance depuis sa libéralisation en mai 2004, n’en était qu’à 350 000 à la fin du mois d’avril 2005, bien en-dessous des chiffres de l’extension allemande, numéro un en Europe, avec près de 8 millions de noms.
Protection et visibilité Un indice, calculé par DNS News, compare les niveaux de protection et de visibilité de chaque entre-prise. Au final, il ressort que les sociétés protègent de mieux en mieux leurs marques sur Internet, avec, en 2004, une moyenne de 72 % de noms intuitifs déposés, contre 51 % en 2000. En revanche, des progrès restent à faire en termes de visibilité, puisque 61 % des noms déposés seraient réellement utilisés et renverraient à une page, malgré un effort de rentabilisation de l’investissement sur les noms de domaine constaté depuis deux ans.
En couverture
ignoraient même de quoi il s’agissait. Plusieurs fois repoussée, la pré-réservation est désormais attendue pour le quatrième trimestre 2005. La société choisie pour gérer le domaine estEurid(European Registry of Internet Domain Names). Attention : la période de pré-réservation sera menée selon le principe du “premier arrivé, premier servi”, à partir du moment où la société pourra apporter les preuves de ses droits. Mieux vaut réserver le plus tôt possible, ou à défaut, s’assurer qu’aucune société ne porte le même nom que la sienne dans l’Union européenne.
Quelle stratégie ?
Faut-il déposer tous azimuts, au risque de faire exploser son budget ? Le jeu peut en valoir la chandelle, au vu du tort que peut créer un cybersquatting à l’entreprise : baisse de la visi-bilité, conséquences en termes d’images, voire détournement au profit d’un concurrent… Mais pour limiter ses dépenses, quelques principes peuvent être utiles à appliquer. Il faut d’abord rappeler les priorités stratégiques de sa société. Si celle-ci détient plusieurs marques, mieux vaut distinguer celles qui ont une importance stratégique primordiale. Il peut être accessoire, en effet, de verrouiller les noms de domaines d’une marque qui tend à être abandonnée. En revanche, pour les services lancés récem-ment et les marques qui font ou feront prochai-nement l’objet d’une importante campagne de communication, il est nécessaire de prendre ses précautions. De plus en plus, les sociétés étudient la disponi-bilité d’un nom de domaine, avant même de déposer une marque, afin d’éviter les mauvaises surprises : devoir changer le nom de son projet car le nom de domaine est déjà pris, ou payer cher pour pouvoir récupérer l’URL. Ce constat est d’autant plus fort pour les services qui seront particulièrement mis en valeur via le web. Enfin, il ne faut pas oublier de faire une recherche d’antériorité sur le nom à déposer, afin d’éviter d’être soi-même un cybersquatteur.
Quelle organisation ?
L’objectif est d’assurer en permanence une connaissance parfaite des noms de domaines détenus par sa société, afin de ne pas rater de renouvellement important. En effet, on peut renouveler son nom de domaine 90 jours avant son expiration et jusqu’à 40 jours après. Ensuite, l’URL repasse dans le domaine public. Il s’agit donc de périodes charnières pour la société. Les analystes conseillent d’im-pliquer tous les services d’une entreprise, afin de ne rater aucun produit ou aucune marque importante. Une organisation parfois difficile à mettre en place, notamment dans les grands groupes, implantés dans plusieurs pays. Le recours à un prestataire externe est une possibilité, à condition que celui-ci soit par-faitement au courant des orientations straté-giques de son client. Une mise en surveillance de son nom de domaine est possible. Elle coûte environ 150 euros chez un spécialiste et permet d’être prévenu en cas de tentative de cybersquatting. Une bonne solution pour les marques à forte notoriété. Consolation pour les sociétés n’étant pas encore couvertes par une solide politique de réservation de noms de domaines : il existe des procédures de résolution des litiges. Et, en cas de conflit, les décisions rendues donnent raison au plaignant à 83 %.
Part des sociétés piratées sur au moins un nom
2004
2002
2000
Noms piratés
54 %
60 %
66 %
74 %
74 %
92 %
Noms piratés et/ou homonymes
(Source : DNS News Pro)
Tous les mois, l’essentiel de l’Internet : des informations et des conseils pour les dirigeants d’entreprise (direction générale, direction de la communication, direction marketing, direc-tion commerciale, direction des systèmes d’information...)
Edité parBenchmark Group,www.strategie-internet.com,4 rue Diderot 92156 Suresnes Cedex Téléphone : 01 41 44 94 40 - Fax: 01 41 44 94 52. PDG/directeur de la publication : Corinne Delaporte.Thierry Hamelin (benchsi@benchmark.fr), Stéphane Loire, Xavier Fiquemo etRédaction : Marc Mironneau. Flashage/impression : Indica, Colombes (92), 01 47 82 32 32.Dépôt légal : Juin 2005 ; ISSN : 1270-9301. Prix du numéro : 49 euros. Prix de l’abonnement annuel (10 numéros : France 460 euros / Etranger 490 euros). Copyright :toute reproduction même partielle, par quelque procédé que ce soit, du contenu de la revue, est interdite par la loi du 11/3/1957 sans l’autorisation écrite préalable d e la direction de la revue. © Benchmark Group.
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Stratégie Internet n° 94 - Juin 2005
Automobile : des clients mieux armés face aux vendeurs
“Comment jugez-vous les informations sur les modèles proposés sur les sites des constructeurs ? ” % des internautes jugeant “bons ou excellents”(Source : Benchmark Group, Mai 2005)
55 %
La documentation sur Internet influence le choix des consommateurs et impacte directement en aval le processus de vente en concession et les conditions économiques de la transaction.
Source : Benchmark Group
du prix final de transaction ou des prix affichés par les revendeurs indépendants. On peut faire un parallèle avec les résultats d’une enquête réa-lisée début 2004 parBenchmark Group. Plus d’un tiers des internautes se disaient alors prêts à acheter un véhicule sur Internet, notamment, pour 40 % d’entre eux, parce que cela leur per-mettrait d’éviter des négociations avec les com-merciaux. À l’opposé, parmi les internautes ne se déclarant pas prêts à acheter un véhicule sur Internet, plus de la moitié pensaient pouvoir négocier des rabais plus importants en achetant en concession. Dans l’hypothèse où les construc-teurs souhaiteraient se lancer dans la vente en ligne, ils devraient alors adopter d’emblée une logique de prix nets sur Internet. Pour l’entretien du véhicule, le recours au web est moindre. 54 % des sondés n’ont jamais utilisé Internet pour trouver un garage, 57 % n’ont jamais recherché le prix d’une pièce sur Internet et 73 % ne l’utilisent pas comme moyen de contact (prise de rendez-vous, envoi de question par e-mail) avec un réparateur. Ce faible usage souligne aussi le manque de confiance des internautes dans la capacité des réseaux à apporter en ligne une réponse rapide et fiable à leur demande. Pourtant les attentes sont fortes. Ainsi, 55 % des sondés aimeraient recevoir de leur constructeur des alertes et informations par e-mail sur l’entretien de leur véhicule. Même si de tels services existent (Peugeot,Renault…), ils souffrent certainement d’un manque de visibilité et de promotion sur les sites et dans les réseaux. Il s’agit pourtant d’un levier pour résister à l’essor des spécialistes de la réparation, des centres autos qui, pour certains (Norauto,Feu Vertsont), ne pas avares de services en ligne, mis en évidence sur les pages d’accueil.
62 %
58 %
71 %
Le classement des audiences Les sites des constructeurs français continuent d’occuper les premières places du classement des sites les plus visités. Selon les chiffres de Nielsen//Netratings, six marques auraient réalisé une audience suffisante en mars 2005 pour figurer dans ce classement 1. Renault, 449 000 visiteurs uniques 2. Peugeot, 249 000 3. Opel, 209 000 4. Citroën, 207 000 5. Volkswagen, 169 000 6. Toyota, 159 000
e web serait le complément idéal de la visite L chez le concessionnaire. Selon les résultats de l’enquête en ligne menée en mars 2005 par Benchmark Groupauprès de 944 internautes et automobilistes français, une majorité d’inter-nautes ayant acheté un véhicule dans les douze mois considèrent qu’en se documentant sur Internet, ils ont été plus efficaces lors de leur visi-te en concession. 59 % estiment que le web leur a permis de mieux choisir les options, 51 % de faire attention durant l’essai du véhicule, 47 % de poser les bonnes questions et surtout 46 % de mieux négocier le prix. Plus impactant encore, 25 % ont indiqué que leur recherche sur le web les avait conduit à acheter un modèle différent de celui initialement prévu. Au final, 42 % considè-rent que la préparation de l’achat sur Internet leur a permis de réduire le montant de l’investis-sement, soit en choisissant un modèle moins cher, soit en améliorant leur capacité de négociation. Dans l’ensemble, les sites des constructeurs sont jugés positivement, par les internautes. L’insatisfaction au niveau de la transparence tari-faire est assez troublante car la plupart des constructeurs proposent des configurateurs de véhicule permettant d’établir un devis en fonc-tion des choix de motorisation, d’options, etc. Il s’agit peut-être d’une défiance plus générale vis-à-vis des politiques tarifaires des constructeurs avec des prix catalogues généralement éloignés
41 %
52 %
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Stratégie Internet n° 94 - Juin 2005
Focus
Les services les plus appréciés sur les sites automobiles (% des internautes jugeant le service “très utile”). 1. Fiches techniques : 75 % 2. Comparatifs : 66 % 3. Photos : 61 % 4. Conseils d’entretien : 37 % 5. Vidéos : 36 % 6. Actus nouveautés : 35 % 7. Petites annonces : 32 % 8. Infos LLD : 21 % 9. Conseils crédit auto : 20 % 10. Infos sports mécaniques : 11 %
La fréquentation des sites auto en forte hausse Près d’un internaute sur cinq se rend chaque mois sur les sites automobiles. Selon les données du Panel Nielsen//Netratings, au cours du mois de février 2005, près de 3,6 millions d’internautes français ont visité au moins une fois un site automobile. Ce nombre s’inscrit en croissance de 37 % par rapport à février 2004. En moyenne, en février 2005, les internautes ont consacré 12 minutes pour visiter deux sites et 29 pages.
La vente en ligne des Galeries Lafayette En 2004, le groupe Galeries Lafayette a réorganisé ses activités en ligne. Le site marchand Lafayetteboutique a été partiellement fermé. Seuls les produits de voyages, de Lafayette Gourmet et Intérieur, ainsi que les listes de mariage sont toujours disponibles à la vente en ligne.
Le groupe Galeries Lafayette sur le web Groupegalerieslafayette.fr Galerieslafayette.com Lafayette-berlin.de Lafayettevo.fr Monoprix.fr Monoprix.site-recrutement.fr Dansvilleilyavie.fr Bhv.fr Bhvservices.com Bhvmedical.com Cyberbricoleur.com Laser.fr Cofinoga.fr
Site www.lafayettevo.fr
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Stratégie Internet n° 94 - Juin 2005
Etude de cas
Lafayette VO développe sa communauté sur le web
Pour son lancement, la marque des Galeries Lafayette dédiée aux jeunes a utilisé Internet comme principal vecteur marketing. Le pari était de créer une communauté autour de la marque.
orsque lesGaleries Lafayettedécident, l’an L dernier, de créer une marque à destination des jeunes, l’idée de la lancer sur Internet s’impose. Un changement de cap pour l’enseigne, qui, après avoir été l’une des premières en France à faire du e-commerce, avait ensuite revu sa politique Internet et fermé partiellement son site marchand.
E-mailing et faux site communautaire
A l’origine de la nouvelle marque, donc, une campagne d’e-mailing testée sur une base de 100 000 contacts et pointant sur un faux site com-munautaire,Street-Challenges, relayant des défis autour du thème de la mode. L’opération est coordonnée par le service publicité du groupe. Le nom desGaleries Lafayetten’apparaît à aucun moment sur le faux site, mais le procédé permet à la marque de recueillir une solide base d’adresses et un maximum d’informations sur les goûts et les attentes de sa cible. Résultat : 30 000 visiteurs uniques en un mois et un million de pages vues. Mi-septembre 2004, le site communautaire est fermé et cède la place àLafayettevo.fr, qui accompagne le lancement officiel de la marque et de son espace en magasin.
Un site interactif
Nouvelle cible, nouvelle gamme, lesGaleries Lafayetteont aussi dû trouver un nouveau ton dans leur communication. Pour cela, ils se sont entourés de l’agencePublicis Networkset du studio de créationUpian. Le site est découpé de manière originale en 24 parties (quatre pages de six vignettes chacune) présentant une animation magasin, une promotion, un jeu, la program-mation artistique de l’espace VO à Paris, ou encore des produits. L’image et l’animation sont privilégiées, ainsi que l’interactivité : les inter-nautes peuvent ainsi habiller des personnages
virtuels selon leurs goûts et ainsi créer un look personnalisé. Ils peuvent aussi envoyer plusieurs pages à des amis et les alerter sur les services de Lafayette VO.
Un club géré sur le web
Pour fidéliser sa clientèle internaute, la marque a créé leclub VO,dont les membres reçoivent une newsletter mensuelle. Ce club permet aussi de tester les nouveaux produits et offre des réduc-tions pour attirer en magasin. Mais, selon le département marketing desGaleries Lafayette, qui s’occupe de la gestion du site, la principale clé de la réussite est la mise à jour fréquente. Celle-ci suit l’actualité du magasin et les rubriques sont renouvelées une fois par semaine en moyenne. Une personne en interne est dédiée à cette tâche, en plus de la participation des agences de com-munication et de création, qui proposent les story-boards. En revanche, pour l’instant, la communi-cation externe n’a pas été explorée, l’adresse du site n’étant relayée que sur les autres supports Galeries Lafayette :le siteGalerieslafayette.com, le magasin ou les sacs. Il n’existe pas, non plus, de forte volonté de développer les liens promo-tionnels, les campagnes dans ce domaine se faisant au coup par coup. La stratégie est donc presque exclusivement basée sur le marketing viral.
Une stratégie multicanal
Les résultats sont positifs : l’audience a été forte au moment du lancement et continue à progresser. Elle a notamment connu un pic avec les fêtes de fin d’année. La marque a pu constater un bon taux de transformation des visiteurs en membres du club. Des améliorations seraient toutefois à prévoir, si l’on en croit la direction. La marque souhaiterait adopter une position plus forte sur la mode et faire participer davantage sa cible à cette “prise de parole”. Une enquête en ligne a d’ailleurs été réalisée sur le site pour tester la satisfaction des membres. Le renforcement de l’aspect communautaire pourrait aussi prendre le chemin du multicanal. La téléphonie mobile est déjà utilisée pour le prospect et pour envoyer des alertes sur les nouveautés de la marque.Lafayette VOtrèsdoit aussi lancer un service innovant prisé par sa cible : un chat sur mobile, gratuit après inscription sur le site Internet.
Management
N’exige-t-on pas trop du DSI
Le DSI peut-il encore remplir pleinement sa fonction avec des budgets restreints et des directions fonctionnelles qui veulent se faire entendre sur les choix technologiques ?
e rôle du DSI est beaucoup discuté ces temps L derniers. Normal : il est perçu comme celui par lequel l’innovation arrive. Mais aussi comme celui qui fera respecter scrupuleusement des budgets rigoureux. Difficile dans ces conditions de satisfaire toutes les demandes. C’est pourquoi les analyses s’affinent : certaines d’entre elles commencent à mettre toute la complexité de la tâche du DSI. Ainsi,Acadysa évalué l’an dernier la capacité d’innovation des DSI. La politique menée par rapport aux technologies de l’information appa-raît toujours à la pointe à 11 % seulement des répondants, en phase avec le marché à 63 % et conservatrice à 26 %. De plus, pour 49 % des répondants, ce sont les directions générales qui sont à l’initiative du changement, pour 30 % ce sont les directions métiers et pour 21 % seule-ment ce sont les directions informatiques. L’image de la direction des systèmes d’informa-tion apparaît donc généralement très “moyenne”. Devant un tel constat, quelles peuvent être les pistes d’amélioration ? LeCigref(Club informa-tique des grandes entreprises françaises) et le cabinetMcKinseyont complété à l’automne der-nier une étude qui analyse la dynamique des relations établies autour des systèmes d’informa-tions dans les équipes de direction. Plusieurs idées reçues ont été mises à mal. A savoir : les fournisseurs ne sont pas systématiquement mis en cause, l’instabilité des technologies n’est pas montrée du doigt, l’insuffisance des moyens n’est pas invoquée, la question de l’externali-sation n’est pas au centre des préoccupations.
Apport du système d'information à la valeur de l'organisation (Source Enquête Coûts et ratios clés du SI, Acadys, 2004)
Moyen 47 %
Fort 38 %
Faible 15 %
?
Dans ces conditions, quelle ligne de conduite devrait adopter le DSI ? LeCigrefetMcKinsey fournissent les pistes suivantes : Comprendre les enjeux et attentes pour la DSI et définir avec le directeur général et les direc-teurs métiers les priorités de progression concer-nant leur rôle personnel au sein du leadership des systèmes d’information ; Accepter qu'ils ne peuvent couvrir seuls l’en-semble des responsabilités associées à la direction des systèmes d’information et discuter explici-tement de la répartition de celles-ci au sein de l’équipe de direction, et comment ils doivent s’organiser personnellement afin de pouvoir se focaliser sur leurs priorités ; Se rapprocher des métiers en créant une rela-tion de compréhension et de confiance et ne pas apparaître à leurs yeux comme seulement tournés vers la DG. Il leur faut également éviter confusion et conflits d’intérêts entre un positionnement “du même côté de la table que les métiers” soucieux d’aider au mieux les métiers à créer de la valeur et celui du patron de l’informatique soucieux d’optimiser ses ressources et ses indicateurs de performance. Cette relation avec les directions des métiers de l’entreprise semblent avoir beaucoup évolué au cours des dernières années. Peut-être, comme l’avancent certains consultants deMcKinsey, car bien des managers ont acquis une meilleure connaissance des technologies au cours des der-nières années en développant des projets avec Internet. Ils sont plus au courant de ce qu’il est possible de faire, des investissements que cela implique et des retours que l’on peut légitime-ment en attendre. La marge de manœuvre du DSI est dans ces conditions très étroite. Comme le pré-conise le cabinetMcKinsey, il faudrait qu’il par-vienne à rétablir des relations fortes avec les directions des départements de l’entreprise. Ils ne doivent pas se borner à être de simples fournis-seurs de technologies ou d’information : fournir des données inutiles à un manager représentera le meilleur moyen de le frustrer. Au contraire, comprendre les besoins de telle ou telle activité et parvenir à y répondre dans un budget raisonnable permettra à coup sûr au DSI de marquer des points. Si de plus, il parvient à montrer, en s’inspirant de ce qui se fait chez des concurrents, comment on pourrait mettre en place des processus innovants, il est certain d’emporter l’adhésion du groupe. Mais, en fin de compte, n’est-ce pas trop exiger d’un seul homme ?
Le responsable sécurité plus proche de la DG Selon une enquête menée en début d’année par Devoteam et XP Conseil, 59 % des respon-sables de sécurité des systèmes d’information européens sont désormais rattachés à la direction générale de l’entreprise (37 % en France), 21 % seulement sont reliés directement à la DSI (43 % en France). Par ailleurs, les budgets alloués à la sécurité sont en augmentation dans 53 % des entreprises, constants dans 41 % des cas, en diminution dans 6 % des cas.
Pourquoi la gouvernance informatique ? Pour quelle raison la gouvernance sort-elle aujourd'hui du cadre de la gestion des Etats, des collecti-vités locales ou des entreprises ? La réponse de Jean-Pierre Corniou, Président du Cigref est claire. Selon lui, la gouvernance est le moyen de “sortir l'informa-tique de sa malédiction technolo-gique en communiquant sur les processus et sur les résultats”.
Stratégie Internet n° 94 - Juin 2005
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Selon le panel France de Nielsen//NetRatings, en mars 2005, les internautes de 12 à 24 ans représentaient 22 % de l’ensemble des visiteurs uniques.
Les jeunes sur le Web
Etats-Unis 156 73 % 30 %
Profil des internautes(France) Population totale Internautes Cyberacheteurs Médiamétrie, 4ème trimestre 2004 % % % Part des femmes 52 47 41,4
34 25 20 21
21 31 10 38
19 81
13 23 19 26 15 4
Chiffres Les jeunes et l’Internet
0,8
En 2004 5 10 45 % 462
4 23 23 30 16 4
Chiffres
Tableau de bord
-
e-Pub : Baromètre AdNetTrack-JDN Nombre de créations diffusées par les 200 premiers annonceurs plurimédias Mars 2005 2 891 Janvier 2005 2 391 Octobre 2004 3 620 Juin 2004 2 895 Mars 2004 2 396
7,1
27 73
43 25 16 16
Etats-Unis 32 22 : 08 64 54
72 59
France 36 18 : 52 89 44
Sources : Benchmark Group, ComScore Networks, eMarketer, Harris Interractive, IAB, Idate, IDC, Médiamétrie, Nielsen NetRatings, Taylor Nelson Sofres, TNS Media Intelligence.
En 2004 90 95 61 % 960
Europe 180 46 % 20 %
En 2003 33 75 46 % 445
Part des 11-15 ans Part des 16-24 ans Part des 25-34 ans Part des 35-49 ans Part des 50-64 ans Part des 65 ans et plus
7 13 15 25 21 19
56 37
24 76
France, Europe, Etats-Unis : les indicateurs clés de l’Internet France Nombre d’internautes (fin 2004, en millions) 24 % de la population (fin 2004) 46 % % de foyers connectés en haut débit (fin 2004) 23 %
Marché de l’e-Pub (en milliards d’euros)
Marché du e-commerce B to C (en milliards d’euros) Nombre de cyberconsommateurs (en millions) % d’internautes ayant acheté en ligne Dépense moyenne par achat en ligne (en euros)
Internautes depuis plus de 3 ans -Se connectent tous les jours -Usages des internautes Usages (janvier 2005) Nombre de sessions par mois Durée totale des connexions en heures Nombre de domaines visités par mois Temps consacré par page en secondes
Région parisienne Province
CSP + CSP -Etudiants Retraité, autres Inactifs
6
Stratégie Internet n° 94 - Juin 2005
n comparaison à la population globale d’inter-E nautes français, les jeunes sont plus nombreux à naviguer sur les sites deloisirs, deformation et d’emploiainsi que sur les sites des acteurs de téléphonie,desfournisseurs d’accès à Internet,de webmailet d’hébergement de sites. Par ailleurs, les jeunes utilisent beaucoup les outils de communication et les services interactifs. Selon leBaromètre Jeunesde décembre 2004 de Médiamétrie, près de 3 jeunes sur 10 âgés de 11-20 ans déclarent utiliser tous les jours ou presque les messageries instantanées. Les chats sont moins utilisés mais ils plaisent davantage aux plus jeunes. L’usage des blogs se développe de manière consé-quente. En effet, 58 % des jeunes âgés de 11 à e 15 ans s’étant connectés au 4 trimestre 2004 connaissent les blogs. Parmi eux, 31 % ont déjà créé un blog ou envisagent de le faire. Le profil
des “bloggeurs” est principalement jeune et fémi-nin : 21 % des filles de 11 à 15 ans en ont déjà un, contre 12 % des garçons du même âge. Ce phé-nomène est visible via le service gratuit d’édition de blogs proposé parSkyrock,Skyblog, qui annonce avoir dépassé le cap des deux millions de blogs actifs contre un million en novembre 2004. Enfin, 45 % des 16-24 ans achètent en ligne, soit une proportion conforme à l’ensemble de la population des internautes.
Catégories de sites visités % du total des visiteurs uniques 12-17 ans 18-24 ans Portails, moteurs, communautés 9,61 12,95 Téléphonie, FAI, webmail 9,79 13,09 Informatique et électronique 9,75 12,49 Loisirs 10,46 13,01 Formation, éducation, emploi 10,30 15,32 Commerce électronique 8,94 12,38 Banques, assurances 4,70 10,98 Voyage, tourisme 7,05 11,61 Total 9,29 12,75 Médiamétrie//NetRatings - Panel France - Domicile - mars 2005 -Copyright - Tous droits réservés
Le contrôle parental encore peu répandu Pour protéger la navigation des enfants, la méthode la plus utilisée par leurs parents est d’installer l’ordinateur dans un lieu de passage. Ils sont 68 % à le faire, selon un sondage Ifop / DIF. Par ailleurs, 44 % des parents disent limiter l’accès du net à leur enfant. Seuls 34 % ont déjà eu recours aux services d’un fournisseur d’accès et 32 % affirment avoir installé un logiciel de contrôle parental. Selon le même sondage, 82 % des parents jugent qu’il serait utile d’avoir recours aux services proposés par le fournisseur d’accès, 81% d’installer un logiciel de contrôle parental et 80 % pensent qu’il faut installer l’ordinateur dans une pièce de la maison où il y a du passage.
A LIRE
Droit de l’Internet J. LARRIEU Le point sur un droit en construction. Editions Ellipses, 150 pages, 11,50 euros.
Référencement sur le net S. SAPORTA Les nouvelles méthodes gagnantes. Editions d’Organisation, 190 pages, 25 euros.
Le business de la cybercriminalité F. FRANCHIN, R. MONNET Une réalité promise à une forte croissance. Editions Hermès Lavoisier, 192 pages, 10,50 euros.
Rechercher un emploi sur Internet C. ZERBIB E-recrutement : conseils de spécialistes. Editions J’ai lu, 254 pages, 5,80 euros.
MP3 S. GARLOT Création, téléchargement, retouche. Editions Micro Application, 192 pages, 10,47 euros.
En bref
LESFAQ DU JURISTE
Une première jurisprudence sur l’affiliation
’affiliation est un phénomène en constante expansion sur Internet. L Deux formes se distinguent, l’affiliation directe entre un affilieur et un affilié et l’affiliation indirecte entre un portail et un tiers extérieur spécialisé à qui est confié le soin de gérer l’affiliation pour le compte de l’affilieur. Les affiliés proposent des services identiques ou similaires à ceux de l’affilieur et lui apportent ainsi un trafic important contre rému-nération. Comme ce fut le cas pour les liens hypertextes, la technique de l’affiliation pose le problème de la responsabilité de l’affilieur du fait du risque d’agissements illicites de ses affiliés qu’il ne maîtrise pas. L’affilieur peut être mis en cause du fait de la diffusion par ses affiliés de contenus illicites, les “victimes” de ces contenus préférant souvent pour-suivre une société plutôt qu’une personne physique. Les affilieurs seront intéressés parla décision du Tribunal de grande ins-tance de Strasbourg du 19 mai 2005qui a reconnu l’absence de respon-sabilité d’un affilieur des faits de contrefaçon de marque incombant à ses affiliés. Le tribunal, après avoir reconnu que la marque litigieuse apparaît dans les codes sources des sites des affiliés, précise que les affi-lieurs ne sont ni les concepteurs, ni les propriétaires de ces sites de sorte qu’ils ne sont pas les auteurs des activités contrefaisantes. Le tribunal en conclut que, dans le cadre des contrats d’affiliation passés avec les pro-priétaires des sites litigieux, la responsabilité des affilieurs n’est pas engagée, faute pour les demandeurs de démontrer qu’ils ont fourni à leurs partenaires le contenu contrefaisant. Leur responsabilité n’est pas non plus engagée sur le fondement del’article 1382 du Code civil, dans la mesure où il n’est pas démontré que les affilieurs disposaient de la maîtrise des sites ou avaient le pouvoir d’influer sur leur contenu. Cette décision reconnaît donc que la responsabilité des affilieurs ne doit pas être engagée dès lors qu’ils n’ont aucune maîtrise des contenus diffusés sur Internet par leurs affiliés.
Ségolène Rouillé-Mirza et Eric Barbry, Avocats
PROFILS Afnic Mathieu Weillest nommé directeur général en remplacement de Jean-Yves Babonneau.
Cadremploi Pierre Conte, président de Publiprint, devient prési-dent du conseil d’adminis-tration du site d’emploi. Francis Morel, Eric Dufour et Sofia Benganaen deviennent administrateurs.
Reactivpub Frank Surenarejoint la plate-forme d’affiliation en tant que directeur du déve-loppement.
Buongiorno Alvise Zanardiest nommé vice-président de Buongiorno Group et direc-teur général de Buongiorno France.
Grrrey Guillaume Durand, directeur artistique senior de l’agence de conseil en communication depuis 2002, devient directeur de création interactive de Grrrey.
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Stratégie Internet n° 94 - Juin 2005
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