Conjoncture mi 2005 : perspectives encourageantes malgré le choc pétrolier.
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L'emploi en Limousin progresse de façon significative (+0,5 % au second trimestre), alors qu'il continue à stagner dans l'ensemble de la France. Le taux de chômage diminue enfin, mais de façon symbolique (-0,1 point). Le commerce extérieur est malmené par le choc pétrolier et la croissance nationale ne devrait pas connaître d'accélération en 2005. Dans ce contexte, la demande intérieure parvient à se maintenir en Limousin, mais pour une durée incertaine.

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Langue Français

Extrait

Conjoncture mi 2005 :
perspectives
encourageantes
malgré le choc pétrolier
Au premier semestre 2005, la En Limousin, une demandeL'emploi en Limousin
croissance est restée très modé- qui tient bon…progresse de façon
rée dans la zone euro, compte
significative (+0,5 % au tenu de la faiblesse du commerce Le Limousin ne semble pas trop pénalisé
second trimestre), alors extérieur. Seule l'Allemagne con- dans cet environnement national relative-
qu'il continue à stagner tinue à tirer avantage de ses ment morose, puisque la consommation se
échanges. De plus, les demandes maintient dans la région. Ainsi, les indus-dans l'ensemble de la
intérieures dans la zone euro sont triels limousins ont constaté une reprise deFrance.
en général restées trop peu sou- la demande au deuxième trimestre après
tenues pour prendre le relais. un léger recul en début d'année. De même,Le taux de chômage
Mais les fluctuations du prix du les immatriculations de véhicules neufs ont
diminue enfin, mais de baril de pétrole ne semblent pas progressé de 6 %. D'autre part, les impor-
façon symbolique (-0,1 pour l'instant pénaliser l'ensem-
ble des économies.point).
Dans ce contexte, la France a
souffert de la faiblesse de la de-Le commerce exté-
mande chez ses principaux par-rieur est malmené par
tenaires européens. Le taux de
le choc pétrolier et la change euro/dollar restant défa-
croissance nationale ne vorable aux exportations françai-
ses, un problème de compétitivitédevrait pas connaître
semble également se manifester.d'accélération en 2005.
Malgré tout, bien qu'en recul par
rapport au premier trimestre, laDans ce contexte, la
demande intérieure reste toujours
demande intérieure mieux orientée dans l'Hexagone.
parvient à se maintenir en Elle maintient la croissance du
PIB à un niveau modéré (+1,5 %Limousin, mais pour une
prévu en 2005).durée incertaine.pour la première fois dans certains secteurs, par une
depuis plusieurs an- concurrence étrangère croissante.
nées.
Les transports routiers
… et qui résistent à la hausse
soutient du prix du pétrole
l'activité
Le secteur des transports routiersindustrielle
rencontre quelques difficultés,
Conséquence de la mais résiste. La demande de-
relative bonne tenue meure régulière, mais le secteur
de la demande, reste très concurrentiel. La fac-
l'activité indus- ture énergétique pèse sur les char-
trielle s'est mainte- ges des entreprises, qui peuvent
nue à un bon niveau, difficilement répercuter cette
malgré des évolu- hausse sur leurs prix. Par consé-
tions contrastées se- quent, les délais de paiement s'al-
tations de biens de consommation témoi- lon les branches. Sur la période, longent et leur trésorerie en pâ-
gnent de cette relative bonne tenue de la l'activité industrielle s'est raffer- tit.
demande limousine. Ce secteur est l'un de mie principalement grâce aux
ceux où l'on enregistre la plus forte pro- biens d'équipement et aux biens Bâtiment :
gression. intermédiaires. Les difficultés du
fort investissementLes exportations ont elles aussi augmenté, premier trimestre tendent à se ré-
des ménagesnotamment celles de biens d'équipement. sorber, du fait d'une reprise de la
Toutefois, les produits de la culture et de demande étrangère. Ainsi, les ex- Les demandes de permis de cons-
l'élevage continuent de moins s'exporter, portations de biens d'équipement truire ne faiblissent pas au
en lien avec les moindres importations de ont progressé de 18 %. Indice sup- deuxième trimestre. C'est vrai
l'Italie, principal client du Limousin. En plémentaire de ce maintien de aussi bien pour les logements in-
effet, plus de la moitié des exploitations l'activité industrielle, les impor- dividuels que pour les logements
élevant des bovins produisent des broutards tations de biens intermédiaires collectifs. Les ménages profitent
destinés principalement à la finition dans ont augmenté de 18 % au pre- de taux à long terme historique-
des ateliers d'engraissement en Italie. mier semestre. ment bas et de conditions fisca-
Même si les exportations enregistrent une En revanche, certains secteurs les avantageuses.
hausse globale de 6 %, la progression des rencontrent des difficultés. Il s'agit Par conséquent, le secteur de la
importations est quant à elle beaucoup plus principalement des industries construction se porte bien. Il en
importante, de l'ordre de 30 %, en raison agroalimentaires (industries de la va de même pour celui de la ré-
d'importations massives de produits éner- viande, travail du grain) et des novation et de l'entretien, qui
gétiques (changement de circuits d'appro- biens de consommation. Ces ac- reste alimenté par des retards de
visionnement ?). Il en résulte une dégrada- tivités sont pénalisées par une chantier du premier trimestre dus
tion des échanges au deuxième trimestre demande incertaine et peut-être, aux intempéries du début de l'an-
INSEE Limousin - novembre 2005Le cours du pétrole ne cesse de progresser et atteint
des sommets : le baril de brent de la Mer du nord est
passé de 31 dollars en janvier 2004 à près de 64 dol-
lars en août 2005.
Guerre en Irak, forte demande mondiale (Chine no-
tamment) et offre insuffisante sont les principaux
moteurs de cette flambée. D'abord initiée par les ris-
ques de pénurie dus à la diminution des réserves, la
hausse est maintenant entretenue par des inquiétu-
des sur le raffinage. En effet, les raffineries sont peu
nombreuses et vieillissent. Enfin, une partie de la
production américaine est arrêtée suite aux domma-
ges liés aux ouragans.
Toutefois, cette hausse spectaculaire n'entraîne pasnée. Le marché de l'entretien alors que le redé-
pour l'instant d'effet de second tour. Bien évidem-reste porteur avec une forte de- marrage semble
ment, la flambée du cours du baril se répercute mé-mande des particuliers, circons- amorcé en Limou-
caniquement sur les prix à la consommation, maispects sur la reconduction du taux sin. L'emploi sala-
elle ne se transmet pas aux salaires. Ceux-ci fontde TVA à 5,5 %. rié y augmente de
preuve d'une grande rigidité par rapport aux varia-0,5 % au deuxième
tions des prix, le rapport de force étant en défaveurtrimestre.L'emploi progresse… des salariés compte tenu du chômage.Cette hausse vient
À cela s'ajoute un contexte fortement concurrentielCe contexte favorable permet une renforcer la ten-
sur un marché mondial qui bride les industriels quantlégère progression de l'emploi dance enregistrée
à une répercussion de la hausse de leur coût sur lessalarié, qui devrait être prolongée depuis un an dans
prix, et les contraint à rogner sur leurs marges.au second semestre par le dé- la région, alors
ploiement des nouveaux contrats qu'on constate une
Enfin, la dépendance énergétique de la France estaidés. stabilité au niveau
aujourd'hui nettement moindre que dans les annéesAprès la stagnation de 2004, l'an- français. La reprise
soixante-dix. La part du pétrole dans l'énergie pri-née 2005 serait en France syno- des services, la vi-
maire a diminué et n'est plus que d'un tiers, contrenyme d'une légère reprise de gueur de la cons-
deux tiers en 1973. La part de l'électricité nucléairel'emploi concurrentiel, notam- truction expliquent
a été multipliée par dix et celle du gaz par deux. Enment grâce aux premiers effets de ces créations d'em-
conséquence, la facture énergétique de la France quila mise en œuvre des mesures du plois. Les services
atteignait 5 % du PIB il y a trente ans, n'est plus que" plan d'urgence pour l'emploi " aux entreprises, les
de 1,75 % en 2004.dont le " contrat nouvelle embau- services aux parti-
che ". culiers y partici-
Au premier semestre, c'est encore rythme un peu ralenti. Notamment, les ef-pent fortement. Dans le même
une stagnation de l'emploi que fectifs se maintiennent dans l'industrietemps, le recul de l'emploi dans
l'on constate au niveau national, agroalimentaire, contrairement à ce qui sel'industrie persiste mais à un
INSEE Limousin - novembre 2005du chômage. Le déploie-
ment du contrat d'ac-
compagnement dans
l'emploi (CAE) devrait
plus que compenser l'ar-
rêt des CES et des CEC.
Au final, le nombre de
bénéficiaires d'un contrat
aidé serait en hausse.
Chômage :
première baisse
depuis mars 2002
Le taux de chômage
s'établit fin juin à 7,9 %
de la population active.
Le recours aux emplois

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