L offre commerciale dans le Calvados - le petit commerce perd surface
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En termes de nombre de commerces, l'offre commerciale dans le Calvados est plus développée que la moyenne française, tant pour les petits commerces que pour les grandes surfaces. Comme ailleurs, le succès de la grande distribution a provoqué la fermeture de nombreux petits commerces. Dans l'alimentaire, les charcuteries et les pâtisseries ont été le plus touchées. Seules, les boulangeries semblent résister. Si les magasins d'habillement sont de moins en moins nombreux, les surfaces de vente en bricolage, jardinage et optique fleurissent ici et là. En 2004, 19% de la population du Calvados ne dispose d'aucun commerce dans sa commune. Le tourisme est un vecteur de développement pour le commerce. La densité commerciale est d'ailleurs presque deux fois plus élevées à Trouville qu'à Caen.

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Langue Français

Extrait

B ASSE
NORMANDIE
BASSE-NORMANDIE
N°146/JUIN 2005
L’offre commerciale
dans le Calvados
le petit
commerce
perd surface
REPÈRES
erAu 1 janvier 2004, les habitants Les grandes surfaces sont aussi plus
du Calvados s’approvisionnent dans implantées dans le Calvados qu’en
5 940 commerces de détail. Ce chif- moyenne nationale puisqu’en 2004 En termes de nombre de com-
fre est assez stable depuis neuf ans. elles proposent 950 m² pour 1000 merces, l’offre commerciale dans le
Pourtant les commerces où ils se di- habitants contre 800 en moyenne. Calvados est plus développée que la
rigent ont bien changé. Les grandes moyenne française, tant pour les pe-
surfaces proches des villes-centre ont tits commerces que pour les grandes
supplanté les traditionnels petits com-surfaces. Les grandes surfaces
merces alimentaires et ceux spéciali-
sés dans l’équipement de la maison. laissent des miettes
Comme ailleurs, le succès de la Dans le même temps, les magasins de
grande distribution a provoqué la fer- meubles, d’optique, de bricolage et de Le secteur alimentaire représente
meture de nombreux petits commer- sports se sont aussi, partout, nette- 38 % des commerces du département.
ces. Dans l’alimentaire, les charcute- ment développés. C’est le domaine le plus présent. Il est
ries et les pâtisseries ont été le plus
même plus développé dans le Calva-
touchées. Seules, les boulangeries Avec un peu plus de 95 commerces dos qu’en France, tant dans sa par-
semblent résister. pour 10 000 habitants, le Calvadosien tie artisanale (charcuterie, pâtisserie,
est mieux loti que la moyenne des boulangerie) que dans le commerce
Français (90 commerces pour 10 000 Si les magasins d’habillement sont alimentaire de moins de 400 m² ou les
habitants). Il dispose aussi d’une of- supermarchés.de moins en moins nombreux, les sur-
fre un peu plus vaste que ses voisins Le secteur alimentaire se concentre faces de vente en bricolage, jardinage
de la Manche (90,8) et de l’Orne de plus en plus, mais toutes les ac-et optique fleurissent ici et là.
(82) et d’une manière générale, de tivités n’y sont pas confrontées de
l’ensemble des départements de la la même façon. Certains petits com-
En 2004, 19 % de la population du moitié nord de la France. Mais il est merces, dont la rentabilité était in-
Calvados ne dispose d’aucun commer- loin du Parisien (183,8) ou même suffisante, ont dû fermer leurs por-
ce dans sa commune.
du Corse-du-Sud (185). Les dé- tes face à la concurrence exercée
partements qui touchent Paris sont par les grandes surfaces au niveau
souvent moins bien équipés. C’est le Le tourisme est un vecteur de de- des prix et aux modifications de
cas de l’Oise (59) ou l’Essonne (62). veloppement pour le commerce. La comportements d’achat des ména-
L’offre commerciale du Calvados est densité commerciale est d’ailleurs ges. D’autres ont dû s’agrandir pour
proche de celle des départements atteindre la taille critique suffisante. presque deux fois plus élevée à Trou-
de Loire et Haute-Loire.ville qu’à Caen. La proximité ne suffit plus à attirer
cent pour cent • BASSE NORMANDIE N°146les clients puisque les actifs tra-
vaillent de plus en plus loin de leur Évolution de la stucture du commerce
domicile et allient leurs habitudes de alimentaire entre 1995 et 2004
consommation avec leurs déplace-
ments domicile-travail. Entre 1995
2004Pâtisserieset 2004, 116 magasins alimentaires
1995
de moins de 400 m² ont fermé leurs
Commerces de détail
portes, soit une baisse de 7,4 %. de pain, pâtisserie et confiserie
Les petites épiceries ont été parmi
alimentaires spécialisésles commerces alimentaires les plus
touchés par cette redistribution de
Charcuteriesl’offre. Désormais, leur rôle se limite
souvent à approvisionner une clien-
Grandes Surfaces
tèle de voisinage âgée et peu mobile,
et à proposer une offre d’appoint grâce Commerces de détail
de tabac et boissonsà une large plage horaire d’ouverture.
Entre 1995 et 2004, près de deux épi- Commerces d'alimentation
2générale de moins de 400 mceries sur dix ont cessé leur activité.
Dans une vingtaine de communes, Commerces de détail
de produits fraisune grande surface a supplanté l’épi-
cerie ainsi disparue afin de proposer Boulangeries
une surface de vente accrue aux con-
sommateurs, et, dans certains cas, il a 0 % 5 % 10 % 15 % 20 % 25 % 30 %
pu s’agir simplement d’un agrandisse-
ment du commerce en place. De leur
côté, la plupart des autres commerces
alimentaires spécialisés pâtissent aussi Cairon…), mais dans le même temps Charcuteries, fortement de l’évolution des modes de elles disparaissaient dans une dizaine
consommation et des comportements de communes essentiellement rurales pâtisseries, l’hécatombe
d’achat. Ainsi, 12 % des magasins de (Beaumais, Cahagnes, Lassy…). En
primeurs et de fruits et légumes, 18 % Les boucheries (- 21 %), mais surtout 2004, plus du quart des communes du
des poissonneries, 20 % des fromage- Calvados a encore sa boulangerie, qui les charcuteries (- 36 %) ont été en-
ries ont fermé leurs portes en dix ans. reste d’ailleurs bien souvent le dernier core plus touchées. En 2004, moins
commerce ouvert dans de nombreuses d’une commune sur dix a encore une
communes. charcuterie, et deux communes sur dix
ont encore leur boucherie. Le commer- Si le petit commerce est en perte de
vitesse, les grandes surfaces prennent ce de viande est en forte diminution
une place croissante dans l’offre com-dans les pôles urbains. Ainsi, la ville de
merciale alimentaire. Début 2004, le Caen a perdu en neuf ans le tiers de ses
Calvados compte 145 grandes surfa-boucheries. A l’inverse, dans l’espace
rural, elles résistent mieux (- 1,5 %) ces généralistes à prédominance ali-
mentaire, soit six de plus qu’en 2001. mais ne sont présentes que dans 14 %
Les supermarchés sont les surfaces les des communes.
plus répandues. Il en existe 82 dans
tout le Calvados, mais leur place s’ef-Les commerces alimentaires spécia-
lisés qui ont le plus disparu au cours frite un peu : cinq ont disparu depuis
2001. Reste qu’en 2004, plus d’un ha-de ces neuf ans sont les pâtisseries.
bitant du Calvados sur deux dispose Leur nombre a quasiment été divisé
d’un supermarché dans sa commune par deux en neuf ans. En 2004, il n’y a
de résidence.plus que 27 communes, urbaines pour
la plupart, qui ont encore leur pâtis-
serie. Le “ hard-discount ”
Principale exception à ce recul du petit en plein boom
commerce alimentaire, le nombre de
boulangeries a très légèrement aug- Les deux autres formes de grande sur-
menté depuis 1995 (+ 1,6 %). Les con- face, en revanche, se développent et
© IGN - Insee 2005
sommateurs continuent d’acheter leur notamment, les hard-discount. Huit ont
pain dans des boutiques de proximité, été créés depuis 2001. Ils représen-
les horaires d’ouverture étendus cons- tent 10 % de l’ensemble des grandes Le Calvados possède
tituant un atout, de même que l’image surfaces et plus de 30 % des établis-la plus forte densité
de l’artisan et de son savoir-faire. Leur sements de plus de 300 m² à vocation de la moitié nord
gamme de produits s’est beaucoup di- alimentaire. Ils font office de maga-
versifiée, notamment dans le domaine sins de complément pour la majorité Densité commerciale
(Nombre de commerces de détail pour 10 000 habitants) de la pâtisserie, ce qui explique lar- de leurs clients. Leur succès contraint
gement les disparitions de commerce cependant les grandes surfaces tradi-
120 ou plus
dédiés uniquement à la pâtisserie. Des tionnelles à revoir leur politique com-de 90 à moins de 120
de 75 à moins de 90 boulangeries se sont ouvertes dans de merciale (baisse de prix, mise en place
moins de 75 nombreuses communes périurbaines de rayons discounts). Ces magasins
(Epron, Amfreville, Authie, Anguerny, sont bien représentés dans l’ensemble
cent pour cent • BASSE NORMANDIE N°146
Source : Insee, Sirene 2004
Source : Insee, Sirene 1995 et 2004ZOOM
Onze groupes sur le terrain
de l’alimentaire
Les principales enseignes de grandes surfaces
Dans le département, onze groupes se partagent Nombre de m² Part en %
le marché de la grande distribution générali

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