La croissance s est diffusée à la majorité des entreprises en 1998 - Mais la reprise a surtout concerné les grandes
4 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La croissance s'est diffusée à la majorité des entreprises en 1998 - Mais la reprise a surtout concerné les grandes

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
4 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

En 1998, plus de la moitié des entreprises ont augmenté leur valeur ajoutée, proportion nettement supérieure à celle de l'année précédente. Les petites entreprises ont été les principales bénéficiaires de la diffusion de la croissance. Leur activité a été plus soutenue qu'en 1997 grâce au dynamisme de la demande intérieure : celle-ci a pris le relais des exportations, vecteur d'activité plus favorable aux grandes entreprises. L'écart de croissance entre petites et grandes entreprises s'est ainsi résorbé. Pourtant, les embauches ont été plus fréquentes parmi les grandes entreprises (500 salariés et plus). Pour une petite entreprise, embaucher est un événement plus rare que pour une grande, car relativement plus important. Mais la taille n'explique pas tout : la différence entre les comportements d'embauche en 1998 est aussi due à l'antériorité de la reprise de la croissance des grandes entreprises. En effet, la main-d'oeuvre ne s'ajuste pas instantanément aux variations de l'activité. Les délais d'ajustement engendrent un « cycle de productivité » : la productivité apparente du travail (valeur ajoutée sur effectifs) fluctue d'une année sur l'autre avec le degré d'utilisation de la main-d'oeuvre.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 12
Langue Français

Extrait

N° 696 - JANVIER 2000
Prix : 15 F (2,29€)
La croissance s’est diffusée
à la majorité des entreprises en 1998
Mais la reprise des embauches
a surtout concerné les grandes
Karim Moussallam, division Synthèse des statistiques d’entreprises, Insee
n 1998, plus de la moitié des entre- Mais la taille n’explique pas tout : la diffé-
prises ont augmenté leur valeur rence entre les comportements d’em-Eajoutée, proportion nettement supé- bauche en 1998 est aussi due à l’antériorité
rieure à celle de l’année précédente. Les pe- de la reprise de la croissance des grandes
tites entreprises ont été les principales entreprises.
bénéficiaires de cette diffusion de la crois- En effet, la main-d’œuvre ne s’ajuste pas
sance. Leur activité a été plus soutenue instantanément aux variations de l’acti-
qu’en 1997 grâce au dynamisme de la de- vité. Les délais d’ajustement engendrent
mande intérieure : celle-ci a pris le relais un « cycle de productivité » : la producti-
des exportations, vecteur d’activité plus fa- vité apparente du travail (valeur ajoutée
vorable aux grandes entreprises. L’écart de sur effectifs) fluctue d’une année sur
croissance entre petites et grandes entre- l’autre avec le degré d’utilisation de la
prises s’est ainsi résorbé. Pourtant, les em- main-d’œuvre.
bauches ont été plus fréquentes parmi les
grandes entreprises (500 salariés et plus).
La croissance économique d’aujourd’hui nePour une petite entreprise, embaucher
fait pas toujours les emplois... d’aujourd’hui.
est un événement plus rare que pour une L’emploi s’ajuste avec un certain délai à l’ac-
grande, car relativement plus important. tivité, à la hausse comme à la baisse. Aussi,
Plus d’entreprises en forte croissance et moins d’entreprises en baisse d’activité en 1998
Pourcentage d’entreprises
35
30
1996
199725
1998
20
15
10
5
0
T -10 % -2 % < T 0 % 0 < T< 2 % 2 % T< 10 % T 10 %-10%<T -2%
T = Taux de croissance de la valeur ajoutée
Lecture : en 1998, la valeur ajoutée en volume a progressé de plus de 10 % pour un tiers des entreprises pérennes (cf. Pour comprendre ces résul-
tats). En 1996, ce n’était le cas que pour 27 % des entreprises.
Source : Insee
INSEE
PREMIEREen 1998, bien que les petites entreprises extérieurs. C’est une des raisons pour les-La reprise de la demande
aient davantage profité de la croissance quelles, en 1997, la croissance avait étéintérieure a été favorable aux
qu’en 1997, les grandes se sont mon plus forte pour les PME des groupes, à- petites entreprises
trées plus dynamiques en termes d’em taux d’exportation directe donné.-
bauche. Elles bénéficiaient depuis plus En 1998, la demande intérieure a pris le
longtemps d’une reprise de la crois relais des exportations comme moteur de- La majorité des grandes
sance. l’économie. Ce nouveau contexte a con- entreprises ont accru
tribué à réduire l’écart de croissance leurs effectifs en 1998
entre les petites entreprises et les gran-Accélération de la croissance
des. En effet, alors que les petites entre Plus de la moitié des entreprises de-pour les PME
prises ont profité de l’accélération de la plus de 500 salariés ont accru leurs ef-
En 1998, la croissance (cf. Pour com demande intérieure, le ralentissement fectifs propres (cf. Pour comprendre-
prendre ces résultats) s’est diffusée à des exportations (+ 6 % en 1998, après ces résultats) en 1998. Cette proportion
davantage d’entreprises que lors des + 11 % en 1997 selon les comptes natio est supérieure de plus de cinq points à-
deux années précédentes : plus de la naux) a limité la croissance des grandes celle de l’année précédente. En re-
moitié des entreprises pérennes ont entreprises. En 1997, plus le taux d’ex vanche, la proportion de petites entre- -
accru leur valeur ajoutée en volume. portation était élevé, plus la croissance prises ayant embauché n’a augmenté
En particulier, la proportion d’entre des entreprises avait été forte. Or ce taux que faiblement.-
prises dont la croissance a été supé augmente avec la taille de l’entreprise : Certes, pour une petite entreprise, l’em- -
rieure à 10 % a sensiblement les entreprises de moins de 10 salariés bauche d’un nouveau salarié repré-
augmenté en 1998 : une entreprise sur n’ont exporté directement (cf. Pour com sente un événement plus important que-
trois (graphique 1). Ces très fortes prendre ces résultats) que7%de leur pour une grande. Ainsi, la probabilité
croissances ont été un peu plus fré chiffre d’affaires en 1997, contre 25 % d’accroître son effectif salarié aug- -
quentes pour les petites entreprises. pour les entreprises de plus de 1000 sala mente-t-elle avec la taille de l’entre- -
Mais les grandes en ont également riés. En moyenne, les petites entreprises prise. Mais, si les grandes entreprises
bénéficié : plus d’une sur quatre par bénéficient donc moins que les grandes embauchent plus fréquemment que les-
mi les entreprises de plus de mille sa d’un environnement international porteur. petites, elles débauchent également-
lariés. La moindre contribution des exportations plus souvent. Cette caractéristique se
L’accélération de la croissance en à la croissance explique aussi, en partie, traduit par le fait que moins de3%des
1998 a été particulièrement forte pour que les petites et moyennes entreprises entreprises de plus de 200 salariés
les entreprises de moins de 200 per appartenant à un groupe aient été moins conservent le même effectif d’une-
sonnes (graphique 2). La croissance dynamiques en 1998 que les PME indé année sur l’autre, contre plus de la moi- -
des entreprises de plus de 200 salariés pendantes, contrairement à l’année pré tié des très petites entreprises (celles-
a dépassé celle, déjà élevée, de cédente. L’appartenance à un groupe est de moins de 10 salariés).
l’année précédente. en effet un facteur favorable à l’exporta Cependant, si la taille des entreprises-
Alors qu’en 1996 et 1997 la croissance tion pour une PME. De plus, dans un permet d’expliquer en partie les différen-
de l’activité était d’autant plus forte que groupe, la production d’une filiale destinée ces de comportements d’embauche,
l’entreprise était grande, en 1998 une à l’exportation peut transiter par d’autres elle ne dit pas pourquoi les grandes en-
telle relation n’est plus observée que filiales du groupe. En ce cas, les exporta treprises ont été nettement plus nom- -
pour les entreprises de moins de 50 sa tions directes de l’entreprise productrice breuses à accroître leurs effectifs en-
lariés (graphique 2). sous-estiment sa sensibilité aux marchés 1998 (graphique 3).
Forte accélération de la croissance médiane En 1998, les grandes entreprises ont été nettement
pour les petites entreprises ayant des salariés plus nombreuses à embaucher qu’en 1997
Croissance de la valeur ajoutée (%) Pourcentage d’entreprises embaucheuses
5
60
1996 1996
4
1997 50 1997
1998
3 1998
40
2
1 30
0
20
20-49 50-199 200-499 500-999 1000
-1 10-19
10
-2
0
1-9
0-3
0 1-9 10-19 20-49 50-199 200-499 500-999 1000
Taille de l’entreprise, en nombre de salariés
Taille de l’entreprise, en nombre de salariésNote : la taille de l’entreprise est mesurée l’année précédente.
Lecture : l’indicateur retenu est la médiane (cf. Pour comprendre ces résultats). En 1998, la moitié Lecture : parmi les entreprises ayant de 50 à 199 salariés en 1997 et toujours en activité
des entreprises de 10 à 19 salariés ont augmenté leur valeur ajoutée en volume d’au moins 3,9 %. l’année suivante, 43 % ont accru leurs effectifs en 1998.
Source : Insee Source : Insee« propension à embaucher », à croissance qu’au second rang (cf. encadré 2) : c’estUne relation activité-embauche
donnée, fluctue d’une année sur l’autre. le cas du progrès technique et de l’effortpositive mais fluctuante
d’investissement, stable en 1997.
Pour cela, il faut faire intervenir le li

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents