Les comptes de la Nation en 1996
4 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les comptes de la Nation en 1996

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
4 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

En 1996, le PIB affiche un taux de croissance annuel moyen aux prix de 1995 de 1,2 % (1), en retrait par rapport à l'année précédente (2,0 %). Ce recul apparent masque un redémarrage de la croissance en cours d'année après une stagnation pendant l'année 1995. Sur le plan mondial, l'année 1996 est marquée par une accélération de l'activité en cours d'année, par une forte baisse des taux d'intérêt, en particulier à court terme, par une croissance des prix toujours sage et par l'appréciation du dollar, de la lire et de la livre. Dans ce contexte, les exportations françaises redeviennent dynamiques. Grâce à une baisse du taux d'épargne, la consommation des ménages progresse en moyenne annuelle de + 1,9 % alors que le pouvoir d'achat du revenu stagne. Les investissements des entreprises sont en repli (-1,5 % en volume). Le déficit des administrations publiques se réduit : le ratio de déficit public au sens de Maastricht rapporté au PIB passe de 5,0 % en 1995 à 4,2 % en 1996.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 20
Langue Français

Extrait

N°519 - AVRIL 1997
PRIX : 15F
Les comptes de la Nation en 1996
Virginie Madelin, Division synthèse générale des comptes, Insee
l’amélioration du climat conjoncturel euro-n 1996, le PIB affiche un taux de
péen et à la vigueur des achats de certains
croissance a nnuel moyen aux prix pays de l’Est et des États Unis. En outre, lesE de 1995 de 1,2 % (1), en retrait par exportations bénéficient, surtout dans la se
conde partie de l’année, de la baisse du tauxrapport à l’année pr écédente (2,0 %). Ce
de change effectif du franc consécutive à
recul apparent masque un redémarrage l’appréciation du dollar, de la lire et de la
de la croissance en cours d’année aprèslivre. La compétitivité prix des produits
français s’améliore en cours d’année, ce quiune stagnation pendant l’année 1995. Sur
permet des gains de parts de marché. Les
le plan mondial, l’anné 1996 este marquée exportations de biens d’équipement profes
par une accélération de l’activité en courssionnel augmentent de 7,8 % du fait de la
croissance des ventes dans les secteurs ded’année, par une forte baisse des taux
l’électronique, de l’informatique et du maté
d’intérêt, en particulier à court terme, parriel militaire, malgré un repli des ventes
une croissance des prix toujours sage etd’Airbus.
par l’appréciation du dollar, de la lire et de
La consommation reprendla livre. Dans ce contexte, les exporta-
tions françaises redeviennent dynami- En 1996, la consommation des ménages
augmente en volume de 1,9 % après 1,5 %ques. Grâce à une baisse du taux
en 1995. Grâce à une réduction de leur effort
d’épargne, la consommation des ménages d’épargne, les ménages consomment plus
progresse en moyenne a nnuelle de + 1,9 % qu’en 1995 malgré la stagnation de leur pou
voir d’achat. La consommation augmente enalors que le pouvoir d’achat du revenu
début d’année et se maintient par la suite à
stagne. Les investissements des entrepri- un niveau élevé. Cette croissance profite à
ses sont en repli (-1,5 % en volume). Le presque tous les produits. En particulier, les
nombreux achats d’automobiles sont soute déficit des administrations publiques se
nus par la prime "qualité" et les promotions
réduit : le ratio de déficit public au sensdes constructeurs. Ils s’expliquent aussi par
de Maastricht rapporté au PIB p asse de des reports en 1996 du fait des grèves de la
fin de l’année 1995. Les dépenses en trans 5,0 % en 1995 à 4,2 % en 1996.
ports collectifs et en télécommunications
sont, elles aussi, très dynamiques.
En 1996, le Produit Intérieur Brut (PIB) aug
Évolution du PIB en moyenne annuellemente de 1,2 % (graphique). Cette faible
progression en moyenne annuelle masque
un redémarrage en cours d’année. La crois
sance est tirée à la fois par les exportations
et la consommation des ménages, mais frei
née par un recul des investissements et un
fort déstockage.
Le volume des exportations progresse en
moyenne annuelle de 4,8 % en 1996 après
5,8 % en 1995 (tableau 1). L’environnement
international devient plus favorable : la de
mande étrangère adressée à la France se Les volumes sont exprimés aux prix de l’année précédente.
Source : Comptes de la Nation 1996, Inseeraffermit au second semestre, grâce à
(1) Tous les volumes sont ici exprimés aux prix de l’année précédente. Les volumes des comptes annuels peuvent aussi
être mesurés aux prix de 1980, comme dans les comptes trimestriels. La croissance du PIB aux prix de 1980 est alors
un peu plus élevée : 1,5 % ; seul ce dernier chiffre est à comparer à la première estimation de l’année 1996 (1,3 %),
estimation qui avait été donnée lors de la publication des comptes trimestriels du quatrième trimestre 1996. De même,
la consommation des ménages est un peu plus dynamique aux prix de 1980 (2,1 %) qu’aux prix de 1995 (1,9 %).
INSEE
PREMIERE10 milliards de francs au titre de la Malgré la forte progression des achatsL’investissement recule
quatrième ressource, mais baissent d’automobiles, la production de maté
Bien que les taux d’intérêt aient bais au titre de la TVA communautaire. riel de transport terrestre augmente au
sé, l’investissement des entreprises Le solde des revenus de la propriété total médiocrement en 1996 ( + 0,4 % en
se replie en moyenne annuelle ( 1,5 %versés au Reste du Monde reste sta volume). L’arrêt de la prime "qualité" a
en volume). Faible au premier semes ble, dans un contexte de baisse des pesé sur l’activité en fin d’année, tandis
tre dans la lignée de la fin d’année taux d’intérêt. Les souscriptions de ti qu’en début d’année, la demande a été
1995, il est un peu plus soutenu en tres émis par les non résidents ont étésatisfaite par de fortes importations et
suite. Cette évolution s’explique par très importantes, ainsi que les ces un prélèvement sur les stocks.
une progression modérée de l’activité, sions par les non résidents de titres
la faible utilisation des capacités de émis par les résidents. Les intérêts La production de biens
production et des anticipations pessi nets versés sur les titres publics dimi manufacturés se raffermit en
mistes de demande interne et de prix. nuent du fait de la réduction du stock cours d’année
Les stocks se réduisent en 1996, sur de titres publics, des OAT en particu
tout dans la première partie de l’annéelier, détenus par les non résidents. LesLa production de biens manufacturés
( 23,7 milliards de francs). Après le entreprises, qui ont réalisé de bons ré progresse peu en moyenne ( + 0,4 %
stockage observé en 1995, le déstock sultats en 1995, versent en 1996 plus en volume), mais se raffermit en cours
age de 1996 traduit la volonté des in de dividendes à leurs actionnaires nond’année dans la plupart des branches.
dustriels de limiter les encours, dans résidents. Enfin, les revenus des in Les biens d’équipement professionnel
un contexte de baisse des prix de vestissements directs sont en nette sont les plus dynamiques ( + 1,9 % en
vente industriels ( 0,6 % pour les pro progression. Au total, la capacité de volume), notamment pour les maté-
duits manufacturés). Le déstockage financement de la Nation s’améliore, riels électriques et électroniques pro
de produits manufacturés provient pour passant de 106 milliards de francs en fessionnels. Cette croissance est
l’essentiel des biens intermédiaires. 1995 à 119 milliards en 1996 (tableau 2). soutenue par la vigueur des exporta
tions ; elle est néanmoins bridée par la
faiblesse de l’investissement ( 1,4 %Les flux d’exportations et La production progresse de
en volume). Dans les biens intermé d’importations sont en décalage manière inégale
diaires, la production diminue ( 0,4 %
Le décalage entre demande interne et La production et la distribution d’éner en volume) ; les exportations s’ac
demande mondiale se traduit par une gie est l’activité la plus dynamique en croissent modérément et la demande
croissance moins vive des flux d’im 1996 : elle augmente de 3,2 % en vo interne est satisfaite par un fort prélè
portations ( + 3 % en volume en 1996, lume. Le climat a été moins clément envement sur les stocks. Dans l’industrie
après 5,1 % en 1995) que des flux 1996, en hiver comme en été. du papier carton par exemple, la
d’exportations. Aussi, l’excédent du Dans les transports aussi, la crois baisse du volume de production
commerce extérieur de biens de la sance est soutenue ( + 2,4 % en vo (- 1,6 %) s’accompagne d’une chute
France progresse encore : il passe delume) après une fin d’année 1995 des prix ( 8,8 %), après une hausse
45,6 milliards de francs en 1995 à 68,5 marquée par des grèves. Les trans- de 18,0 % en 1995.
milliards de francs en 1996 en termes ports de voyageurs bénéficient notam L’activité du bâtiment et travaux pu
CAF FAB. L’excédent des produits ment du dynamisme des transports blics se replie de 1,8 % en moyenne
agricoles s’accroît de 4,5 milliards de aériens où les prix bas ont stimulé la annuelle et en volume. Les mesures
francs, grâce aux ventes de vins. Pourdemande. Soutenue par une demande incitatives (prêt à taux z

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents