Les comptes de la Nation en 2004 - Une reprise tirée par la demande
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En 2004, le produit intérieur brut s'accroît de 2,3% en volume, après 0,8 % en 2003 et 1,2 % en 2002. Le pouvoir d'achat du revenu disponible brut des ménages progresse de 1,4 % grâce à une accélération des revenus d'activité (+ 2,8 %) et du patrimoine (+ 4,7 %). La consommation effective des ménages reste le principal soutien de la croissance. L'investissement des entreprises rebondit et vient également soutenir l'activité économique. Ces deux moteurs de la croissance sont en partie contrebalancés par le commerce extérieur, dont le solde pour les échanges de biens devient négatif pour la première fois depuis 2000. Après trois années de recul, le taux de marge des sociétés non financières se redresse à 30,8 %, grâce à une reprise de la croissance de la valeur ajoutée supérieure à celle de la masse salariale. La forte progression des rentrées fiscales permet une réduction du déficit public, qui demeure toutefois élevé. Les soldes sociaux se creusent, malgré une décélération des dépenses.

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Langue Français

Extrait

N° 1017 - MAI 2005
PRIX : 2,20€
LescomptesdelaNationen2004:
Une reprise tirée par la demande
Adrien Friez, Guillaume Mordant, département des Comptes nationaux, Insee
n 2004, le produit intérieur brut toujours importante de l’investissement, tant
des administrations publiques que des ména-s’accroît de 2,3 % en volume, après
ges. Seule la production d’énergie ralentit avecE0,8 % en 2003 et 1,2 % en 2002. Le
une croissance de 2,5 % après 4,0 % en 2003 ;
pouvoir d’achat du revenu disponible
son utilisation en consommation intermédiaire
brut des ménages progresse de 1,4 % est en forte accélération, en raison de l’activité
grâce à une accélération des revenus d’ac- des autres branches, mais la consommation
tivité (+ 2,8 %) et du patrimoine (+ 4,7 %). des ménages ralentit sur ce poste et les expor-
tations baissent.La consommation effective des ménages
Après le déstockage de 2003, le stockageresteleprincipal soutiendelacrois-
important de 2004 contribue fortement à la
sance. L’investissement des entreprises
croissance du PIB (+ 1,0 point). Ce phénomène
rebondit et vient également soutenir l’ac- exceptionnel est en grande partie dû à l’agricul-
tivité économique. Ces deux moteurs de ture. En effet, la filière agricole et agroalimen-
la croissance sont en partie contrebalan- taire explique à elle seule plus de 40 % de la
contribution des stocks au PIB. En liaison aveccés par le commerce extérieur, dont le
le déficit de production en 2003, le déstockagesolde pour les échanges de biens devient
de produits agricoles avait été important. Le
négatif pour la première fois depuis 2000.
mouvement s’est inversé en 2004, avec une
Après trois années de recul, le taux de forte production qui a permis de reconstituer
marge des sociétés non financières se re- les stocks.
dresseà30,8%,grâceàunereprisedela
croissance de la valeur ajoutée supé-
Un solde négatifrieure à celle de la masse salariale.
du commerce extérieurLa forte progression des rentrées fiscales
permet une réduction du déficit public, Dans un environnement international porteur,
qui demeure toutefois élevé. Les soldes les exportations ont été dynamiques en 2004
sociaux se creusent, malgré une décélé- (+ 3,1 % en volume) après deux années plus
calmes. Les deux tiers de cette croissance pro-ration des dépenses.
viennent des biens de consommation et des
biens d’équipement. Ce dynamisme a toutefois
été nettement inférieur à celui des importationsL’activité économique repart en 2004. Le PIB
s’accroît de 2,3 % en volume après 0,8 % en
2003 et 1,2 % en 2002 (tableau 1). Le solde des Contributions à la croissance du PIB
échanges extérieurs pèse sur la croissance,
En %
notamment en raison de la hausse des impor- 4,5
Dépense de consommation des ménages
tations qui atteint 6,9 % en volume. Mais la 4,0 Investissement des entreprises
demande intérieure repart : + 3,2 % après deux 3,5 Solde du commerce extérieur
Variations de stocks3,0années à 0,9 %.
PIB
2,5La production accélère dans la plupart des
2,0branches sauf dans l’énergie. Au total, elle
1,5s’accroît de 2,7 % après 0,6 % en 2003. Elle est
1,0
soutenue dans la filière agricole et agroalimen-
0,5
taire par une reconstitution des stocks érodés
0
en 2003 par les effets de la canicule. Les servi-
-0,5
ces marchands profitent du dynamisme de la -1
2000 2001 2002 2003 2004demande des entreprises et des ménages. La
Source : Comptes nationaux, base 2000, Inseeconstruction bénéficie de la croissance
INSEE
PREMIERE(+ 6,9 % en volume). De ce fait, le solde Au total, le solde de l’ensemble des rela- Toutefois les dépenses de santé ont
du commerce extérieur pèse sur la crois- tions avec le Reste du monde est à nou- ralenti.
sance avec une contribution record de veau dégradé et s’établit à - 10,4 milliards En valeur, la dépense de consommation
- 0,9 %. d’euros, après - 4,2 milliards d’euros en des ménages a progressé de 3,8 % en
En valeur, si l’ensemble des échanges 2003 et des excédents les années anté- 2004 après 2,8 % en 2003.
de biens et services est resté favorable à rieures (tableau 2).
la France, le solde des échanges de ser-
Le pouvoir d’achatvices s’est contracté fortement comme
La consommation des ménagesen 2003 et celui des biens est déficitaire des ménages
pour la première fois depuis l’année accélère s’accroît de 1,4 %
2000. Le déficit commercial sur les biens
(FAB-FAB) s’élève en 2004 à 6,6 mil- Principal moteur de la croissance en Le revenu disponible brut progresse de
liards d’euros (tableau 2). 2004, la consommation effective des 3,2 % après seulement 1,7 % en 2003.
La détérioration du solde du commerce ménages accélère (+ 2,1 %). Cette Le prix de la dépense de consomma-
extérieur est imputable à l’ensemble des consommation intègre les dépenses tion a crû de 1,8 %, tiré notamment par
produits manufacturés, aux produits des ménages ainsi que la consomma- les prix des produits alimentaires, des
pétroliers, aux services financiers et au tion prise en charge par des transferts loyers et des produits pétroliers. Ainsi,
tourisme. sociaux en nature (dépenses de santé le pouvoir d’achat du revenu disponible
La hausse des prix du pétrole a amplifié notamment). La contribution à la crois- brut des ménages a progressé globale-
la détérioration du solde des produits sance du PIB de la seule dépense de ment de 1,4 % après 0,4 % en 2003,
énergétiques en valeur. Ainsi l’énergie, consommation des ménages s’élève à favorisant l’accélération de la consom-
dont le poids dans les importations fran- 1,1 %, auquel s’ajoute 0,3 % de contri- mation.
çaises est de 8 %, explique 44 % de la bution des transferts sociaux en Nets de cotisations sociales, les reve-
détérioration du solde commercial de la nature. nus d’activité ont augmenté de 2,8 %,
France en valeur. L’accélération de la dépense de après une hausse limitée à 1,7 % en
Le solde des revenus de la propriété consommation des ménages (+ 2,0 % 2003. La masse salariale a progressé
avec le Reste du monde est demeuré après + 1,4 % en volume) trouve son ori- plus vite en 2004 (+ 2,8 %) qu’en 2003
fortement déficitaire en 2004 (- 3,4 mil- gine dans la reprise d’achats d’automo- (+ 2,0 %) malgré la faible croissance de
liards d’euros), alors qu’il était bénéfi- biles et dans la vive croissance des l’emploi. Elle a bénéficié de la revalori-
ciaire jusqu’en 2001. Le solde des achats de biens de nouvelles technolo- sation du salaire minimum (+ 5,8 %) et
transferts en capital retrouve une gies, de services de transport et de ser- sa hausse a été particulièrement
valeur plus habituelle, après un déficit vices financiers. La consommation prise accentuée dans la construction. La
exceptionnel de 7,7 milliards d’euros en charge par les transferts sociaux en masse des rémunérations versées pro-
en 2003. nature augmente de + 2,2 % en volume. gresse de façon équivalente dans le
secteur privé (+ 2,8 %) et les adminis-
trations (+ 2,9 %). Plus encore qu’en
2003, la hausse de la masse salariale Le PIB et les opérations sur biens et services
des administrations est marquée dans
Prix courants, en % et milliards d'euros
les collectivités locales et les hôpitaux.
Évolutions en volume Contribution Le revenu d’activité des entrepreneurs
Valeur 2004au prix de l’année Prix àla individuels a progressé de 3,8 %, après(Milliards2000 2004/2003 croissance
d’euro) 2,6 % en 2003.
du PIB 20042002 2003 2004 Les revenus du patrimoine (y compris
Produit intérieur brut (PIB) 1,2 0,8 2,3 1,6 1 648,4 2,3 loyers) ont contribué pour un point à la
Importations 1,7 0,7 6,9 1,7 424,0 - 1,7 croissance du revenu disponible des
Total des emplois finals 1,3 0,8 3,2 1,6 2 072,4 4,0 ménages après avoir pesé pour - 0,2
Consommation effective des ménages, dont : 2,6 1,8 2,1 1,8 1 156,7 1,4 point en 2003. Les loyers nets de taxe
- dépense de consommation des ménages 2,2 1,4 2,0 1,8 901,2 1,1 foncière ont augmenté de 5,6 % contri-
- individualisable des administrations publiques 4,3 2,9 2,2 1,8 255,5 0,3 buant ainsi sensiblement à la hausse
Consommation effective
du reven

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