Nord-Pas-de-Calais : l émergence d un polygone central aux relations intenses
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Nord-Pas-de-Calais : l'émergence d'un polygone central aux relations intenses

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La localisation des habitants et des emplois s'accompagne de multiples déplacements domicile - travail, qui s'intensifient avec le temps : leur nombre augmente et les distances s'allongent. Ces échanges concourent à une extension des espaces urbains et font apparaître un polygone central en inter-relation avec la Belgique, un système littoral et un système de moindre importance autour de Maubeuge.

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Langue Français

Extrait

N°10 - FÉVRIER 20042,2 €
Nord-Pas-de-Calais : l’émergence
d’un polygone central
aux relations intenses
C’est une évidence : le lien entre le nombre
d’emplois sur un territoire et le nombre d’habi-
tants est très fort. Pour autant, chercher à
savoir si ce sont les gens qui viennent habiter
là où il y a de l’emploi, ou au contraire si les
La localisation des habitants et des emplois emplois sont créés là où les habitants sont
nombreux, aurait peu de sens tant est
complexe la question de la structuration du
s’accompagne de multiples déplacements territoire à partir du lien entre le domicile et
le lieu de travail.
domicile - travail, qui s’intensifient avec LA LOCALISATION DES
HABITANTS ET CELLE DE
L’EMPLOI SONT TRÈS LIÉESle temps : leur nombre augmente
Parmi les quatre millions de personnes habi-
tant le Nord-Pas-de-Calais, plus de la moitiéet les distances s’allongent. Ces échanges résident dans les aires de Lille, Douai-Lens,
Valenciennes, Béthune, Arras, Armentières,
Merville, Hazebrouck et Bailleul. Pour l’en-concourent à une extension des espaces semble de ce territoire, la densité moyenne de
population est de 669 hab./km² contre 312
pour le reste de la région et 322 hab./km² pour
urbains et font apparaître un polygone central l’ensemble de la région. La densité de popula-
tion est très élevée dans l’agglomération lilloise
prolongée de l’ex-bassin minier : 1 173 hab./km²
en inter-relation avec la Belgique, un système dans Lille Métropole, 808 hab./km² dans l’aire
de Douai-Lens, et respectivement de 632,
585 et 525 dans les aires d’Armentières, de
littoral et un système de moindre importance Béthune et de Valenciennes (cf. carte 1).
Les territoires où la population est fortement
autour de Maubeuge. présente sont aussi les territoires où les
emplois sont le plus concentrés. En effet,
91% des emplois de la région se concen-
trent dans les 21 aires urbaines régionales.
En particulier, plus de 453 000 emplois sont
Anne Flipo - Éric Vaillant dénombrés dans l’aire métropolitaine lilloise,
SER VICE ÉTUDE DIFFUSION soit un emploi régional sur trois. Avec plus
INSEE NORD-PAS-DE-CALAIS - 130 AVENUE DU PRÉSIDENT J.F. KENNEDY - 59034 LILLE CEDEX - TÉL. : 03 20 62 86 29 - TÉLÉCOPIE : 03 20 62 86 00N0
NPO D- AS-DE-CALAIS
de 154 000 emplois à Douai-Lens, près de parcourues à ce titre. Entre 1990 et 1999, le LES ÉCHANGES ENTRE LES AIRES
115 000 dans le Valenciennois, près de nombre total des migrations alternantes URBAINES DEVIENNENT
77 000 dans le Béthunois et près de 55 000 s’est accru de 130 000 unités, soit une IMPORTANTS
dans l’Arrageois, l’ex-bassin minier étendu hausse de 16,1% pour une progression de
à l’Arrageois dynamise également l’emploi 3,8% de l’emploi au lieu de travail. De ce Si les déplacements domicile - travail s’inten-
régional. Sur l’ensemble des aires précé- fait, et logiquement, les aires urbaines sifient au sein des aires urbaines, amenant
dentes, étendues à celles d’Hazebrouck, s’élargissent (cf. carte 2). ces zonages à s’étendre, les migrations alter-
d’Armentières, de Merville et de Bailleul, ce nantes entre aires urbaines deviennent impor-
sont près de 898 000 emplois qui se tantes. Ainsi, en 1999, pour 594 700 actifsAU FIL DES ANNÉES, LES AIRES
concentrent, soit deux régionaux régionaux qui résident et travaillent dans laURBAINES S’ÉTENDENT SUR LE
sur trois. même aire urbaine, 230 400 autres actifs deTERRITOIRE
la région travaillent en dehors de leur aire
Si cette proximité des habitants et de l’emploi urbaine de résidence. Parmi ces derniers,Ainsi, les aires urbaines régionales couvrent
est évidente, elle génère quand même des 82% restent dans la région. Au total, au sein855 des 1 547 communes de la région, contre
déplacements domicile - travail importants. de la région, ce sont donc 761 300 personnes731 au recensement de 1990. L’aire lilloise, qui
En 1999, un peu plus des deux tiers (68%) habitant une aire urbaine qui quittent leurcompte 13 communes de plus qu’au recen-
des actifs régionaux quittent leur commune commune de résidence pour aller travailler :sement de 1990, est composée désormais
de résidence pour se rendre sur leur lieu de soit dans la même aire urbaine, soit dansde 131 communes. Après la fusion des aires de
travail, contre 61% pour l’ensemble de la une autre aire urbaine de la région, ce quiDouai et de Lens et de leur élargissement à 16
France. Ce lien entre le domicile et le lieu de correspond à une augmentation de 13,7%communes, la nouvelle aire de Douai-Lens
travail structure fortement le territoire. Il fait depuis 1990. Cette croissance un peu plusregroupe 105 communes. En rejoignant
d’ailleurs apparaître la notion d’aire urbaine, faible que celle du nombre total des dépla-l’aire de Saint-Amand et en s’ouvrant à 9
comme un espace où l’intensité des dépla- cements domicile - travail (+16,1%) traduitnouvelles communes, l’aire de Valenciennes
cements domicile - travail est forte : il s’agit le fait que les navettes hors aires urbainesest désormais composée de 102 communes.
d’un ensemble de communes d’un seul tenant se sont aussi beaucoup développéesL’aire urbaine d’Arras est celle qui progresse
et sans enclave, composé d’un pôle urbain qui (+25% environ) : de plus en plus d’habitantsle plus en nombre de communes : après en
offre plus de 5 000 emplois et d’une couronne des campagnes vont travailler en ville.avoir gagné 36 entre 1990 et 1999, son terri-
périurbaine qui regroupe toutes les communes toire s’étend désormais sur 112 communes
dont au moins 40% des actifs travaillent La métropole lilloise, étant donné son poidsde la région.
dans le pôle ou les communes attirées par en termes d’emplois, entretient évidemment
lui. Ainsi, la coïncidence entre le pôle urbain des flux considérables avec les aires urbainesLes échanges au sein des aires urbaines
et la densité maximale de population est contiguës : 12 000 actifs avec Armentières,sont importants (cf. tableau). Toutefois, ils
nettement visible. Cette densité s’amenuise 13 000 actifs avec Valenciennes et Béthune,sont d’ampleur variable d’une aire urbaine à
au fur et à mesure qu’on s’éloigne du pôle. 30 000 actifs avec Douai-Lens. Parmi cesune autre. Ainsi, 90% des migrations domi-
flux, les déplacements vers Lille sont pluscile - travail sont internes à l’aire urbaine de
nombreux que dans l’autre sens. Le volume deLE NOMBRE DE DÉPLACEMENTS Lille, alors que dans les aires d’Armentières,
navettes domicile - travail est égalementDOMICILE - TRAVAIL S’INTENSIFIE de Merville, d’Hazebrouck et de Bailleul,
particulièrement important au sein decette proportion oscille entre 14% et 34%,
l’ex-bassin minier : 9 000 actifs font le trajetLa concentration des emplois et de la popu- Lille restant pour chacune la destination
entre l’aire urbaine de Douai-Lens et cellelation s’accompagne d’une augmentation du principale des actifs.
de Valenciennes dans un sens ou dansnombre de déplacements domicile - travail, et
l’autre, et de même, près de 17 000 actifsd’une tendance à l’allongement des distances
CARTE 1 CARTE 2DENSITÉ DE POPULATION ET CONTOUR DES AIRES URBAINES EXTENSION DES AIRES URBAINES ENTRE 1968 ET 1999
Aire en 1968Densité de population lissée en 1999
en habitants au Km² dont ville-centreDunkerque
plus de 1000 Extension de 1975
de 400 à moins de 1000 de 1982de 200 à moins de 400Calais de 100 à moins de 200 Extension de 1990
de 60 à moins de 100
de 40 à moins de 60 de 1999
de 20 à moins de 40
Moinsde20
Limites des aires urbaines
Saint-Omer
Boulogne-sur-Mer BailleulHazebrouck Tourcoing
Armentières BELGIQUE
Merville oubai
Lille
taples
Béthune
Berck
Douai
Valenciennes
Saint-Pol-sur-Ternoise
Arras Maubeuge
Aulnoye-Aymeries
Cambrai Caudry
Fourmies
0Km
© IGN - Insee 2004
Source : Insee - Recensement de la population 1999 Source : Insee - Recensements de la populationN0
À l’est de la région, un autre système s’arti-parcourent la distance entre l’aire urbaine volume des flux entre ces deux aires est voisin
cule autour du pôle de Maubeuge. Entre de 2 000 unités. Plus au sud, l’aire de Cambraide Douai-Lens et celle de Béthune pour aller
cette commune et Aulnoye-Aymeries, 2 300 se lie au système central par des é

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