L’agriculture aquitaine en 2010 : une météo convenable, une vendange de qualité, une remontée des cours des céréales et certaines filières animales encore fragiles
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Le bilan de la campagne de céréales à paille est très satisfaisant avec de très bons rendements en blé. De début juillet à fin décembre, les cours des céréales sont à nouveau en forte hausse, avec des conséquences sur le prix des aliments du bétail. Les vendanges 2010 débutées mi-septembre promettent un grand millésime. La campagne a été correcte en fraise et tomate, plus difficile en melon. Les filières bovins viande et porcine sont toujours très fragiles. Pour les orientations bovins et ovins lait, le niveau des volumes de production et les prix payés aux producteurs sont en progrès. La filière palmipèdes gras affiche de bons résultats et retrouve son optimisme. Davantage de surfaces en blé et moins en maïs Prix des céréales en forte hausse Vins : vendanges 2010 de qualité et un marché qui se redresse Bonne campagne en fraise et tomate, très moyenne en melon Du mieux pour les labels volailles Reprise confirmée pour la filière gras Le prix du lait de vache en hausse La filière bovins viande fragile et la filière porcine en difficulté Forte hausse des coûts de production à prévoir

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AGRICULTURE - FORÊT
L’agriculture aquitaine en 2010 : une météo convenable, une vendange de qualité,
une remontée des cours des céréales et certaines filières animales encore fragiles
Le bilan de la campagne de céréales à paille est très satisfaisant avec de très bons rendements en blé. De début juillet
à fin décembre, les cours des sont à nouveau en forte hausse, avec des conséquences sur le prix des aliments
du bétail. Les vendanges 2010 débutées mi-septembre promettent un grand millésime. La campagne a été correcte
en fraise et tomate, plus difficile en melon.
Les filières bovins viande et porcine sont toujours très fragiles. Pour les orientations bovins et ovins lait, le niveau des
volumes de production et les prix payés aux producteurs sont en progrès. La filière palmipèdes gras affiche de bons
résultats et retrouve son optimisme.
Après un début d’année 2010 sans épisodes de gel, le prin-
Remontée des cours du blé et du maïs depuis juillet 2010
temps et l’été n’ont pas non plus connu d’averses de grêle.
Euros/tonne
300
Davantage de surfaces en blé et moins en maïs Blé tendre■
250
La campagne 2010 est très correcte en céréales à pailles. Un au-
200
tomne chaud, de bonnes conditions de semis, un hiver froid, un
150été sans pression sanitaire particulière, permettent d’obtenir de Maïs
très bons rendements. Les surfaces de blé tendre augmentent de 100
23 % par rapport à 2009 (année difficile au moment des semis).
50
Les rendements obtenus (63 q/ha) produisent un surcroît de Juillet Juillet Juillet Juillet Juillet Juillet Juillet Juillet
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
récolte de 51 %. Source : FranceAgriMer
L’assolement en orges et escourgeons continue de reculer dans la
région. Les surfaces en sorgho sont en légère hausse (+ 3 %). Le tri-
ticale, peu exigeant en eau, occupe 15 % de surfaces supplémen- Vins : vendanges 2010 de qualité et un marché■
taires. Les surfaces en maïs reculent de plus de 7 %, (environ qui se redresse
25 000 hectares), essentiellement en cultures non irriguées.
Avec 141 000 hectares en production, les surfaces viticoles
La sole de tournesol est en retrait de 6 % par rapport à 2009 soit
aquitaines reculent encore de 4 %. Les températures fraîches
4 000 hectares. L’aide PAC mise en place en 2010 pour les pois
ont par contre entraîné un retard de végétation d’environprotéagineux et les fèveroles conduit à une très forte augmenta-
15 jours, et une coulure plus ou moins importante selon les sec-tion des surfaces. De 1 900 hectares en 2009, elles passent à
teurs et les variétés. Mais l’été, aussi sec mais moins chaud4 500 hectares en 2010.
qu’en 2003, a favorisé un état sanitaire des parcelles très correct
et une maturation tout aussi satisfaisante. Les quelques précipi-
Prix des céréales en forte hausse■ tations du mois de septembre ont été salutaires. Les vendanges
Depuis début juillet les cours des céréales ont très fortement aug- en blanc ont débuté mi-septembre, suivies par celles en rouge
fin septembre. Les estimations de récolte sont comparables àmenté. Le premier facteur déclenchant à été l’annonce par la
celles de 2009.Russie du blocage de ses exportations de céréales suite à la forte
sécheresse qu’elle a connue l’été dernier. En 2008, les déficits de La campagne 2009/2010 s’est terminée, pour les vins de Bor-
production atteignaient tous les principaux pays producteurs et deaux par une augmentation de 17 % en volume par rapport à
exportateurs. Les acteurs des marchés sont partagés sur l’orienta- la campagne 2008/2009. Les prix, par contre, sont restés sur
tion des cours à venir. Soit la hausse va se poursuivre, suite aux une tendance baissière : - 8 % en rouge et - 13 % en blanc.
fortes pluies en Asie du Sud-Est et en Australie et à la sécheresse
La campagne 2010/2011 démarre mollement. À fin décembre
en Amérique du Sud, soit les cours vont progressivement baisser 2010, le cumul des 5 premiers mois de la campagne montre
jusqu’à la prochaine campagne si toutefois de nouveaux inci- une hausse de 15 % des volumes sous contrats par rapport à la
dents climatiques majeurs ne surviennent pas d’ici là. campagne précédente. La reprise des exportations se confirme
En décembre 2010, le blé cote 236 euros la tonne contre 120 en ce début de campagne. Elles sont dopées par la Chine
en 2009. Il a doublé et le maïs cote 213 euros la (+ 85 %), Hong-Kong (+ 60 %), la Russie (+ 39 %), le Japon
tonne contre 122 en décembre 2009. (+ 15 %) et les USA (+ 4 %). La progression reste limitée dans
l’Union européenne (+ 3 % en volume mais - 4 % en valeur).Le prix du blé a doublé entre décembre 2009 et décembre
2010, les cours du maïs, du colza et du tournesol ont eux aussi Dans le Bergerac, la campagne 2009/2010 s’est terminée de fa-
très fortement augmenté. çon satisfaisante, bien que la Dordogne souffre d’un manque de
disponibilités. Comme pour les Bordeaux rosé, le marché desCette situation pénalise fortement les industries de transforma-
Bergerac rosé se développe fortement avec de nouveauxtion et les filières animales qui subissent ces fortes hausses sans
clients. À 797 euros le tonneau, le prix progresse de 5 %.pouvoir pour autant les répercuter auprès de l’aval.
INSEE AQUITAINE 34 L’ANNÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE 2010 EN AQUITAINEAGRICULTURE - FORÊT
La campagne 2010/2011 s’annonce, sur les 5 premiers mois en 14 % par rapport à 2009/2010. L’Aquitaine reste en sous-réali-
repli par rapport à la campagne précédente de plus de 11 %, à sation, principalement dans les Pyrénées-Atlantiques.
l’exception du Bergerac rosé (+ 96 %).
La filière bovins viande fragile et la filière porcineDans les Pyrénées-Atlantiques, l’Irouléguy progresse légèrement. ■
Le Jurançon obtient de bons résultats avec des vendanges 2010 en difficulté
abondantes et de qualité. Les stocks devraient se reconstituer. De-
Très dépendante de l’évolution des prix de la viande et des ali-
puis 2 ans, les volumes commercialisés baissent pour le Madiran.
ments pour bétail, la filière bovins viande reste très fragilisée en
Les prix se maintiennent, mais les stocks sont plus importants.
Aquitaine. L’effectif régional continue sa lente diminution. Par
contre, l’abattage de veaux de boucherie résiste. La production
Bonne campagne en fraise et tomate,■ de veaux sous la mère continue de traverser toutes les crises.
très moyenne en melon
Les cours du porc restent stables par rapport à 2009. L’augmen-
Les cultures hors-sol de fraises progressent encore de 5 %, tation du prix des aliments, associée à des cours stagnants et
grâce à des transferts de surfaces tomate. Les abris hauts sta- une mise aux normes “bien-être des truies” des installations
gnent et les abris-bas poursuivent leur déclin (- 25 %). Les volu- pour le 31 décembre 2012 va encore dégrader des trésoreries
mes et la qualité gustative sont très satisfaisants. La campagne en difficulté.
fraise 2010 est qualifiée de bonne. Le cheptel ovin diminue globalement, mais l’Aquitaine se com-
La campagne tomate débute avec des prix supérieurs de 20 % à porte plutôt bien grâce à sa filière ovins-lait ; le cheptel de bre-
ceux de 2009. La concurrence espagnole et marocaine est bis croît de 3 %, essentiellement dans les Pyrénées Atlantiques,
faible. Avec des volumes en retrait et sans grande concurrence où la taille des troupeaux augmente. La collecte de lait de bre-
étrangère, la commercialisation se déroule ensuite à des prix bis augmente de près de 7 % en 2010.
30 % supérieurs à ceux de l’an dernier.
Pour le melon, après un début de campagne laborieux, la com- Forte hausse des coûts de production à prévoir■
mercialisation s’est faite à des prix 20 % supérieurs à la précé-
En 2010, la flambée des prix des céréales au second semestre,
dente campagne de mi-juillet à mi-août. La campagne kiwi
consécutive à de gros aléas climatiques dans diverses régions
reste décevante.
de la planète, a eu un impact immédiat sur le prix des aliments
pour animaux. De plus, la hausse n’a pas encore été complète-
Du mieux pour les labels volailles■ ment répe

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